Titre : La France mutilée : bulletin ["puis" organe] de l'Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, réformés, anciens combattants de la grande guerre et de leurs veuves, orphelins et ascendants
Auteur : Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, anciens combattants de la Grande guerre, et de leurs veuves, orphelins et ascendants (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Orléans)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-12-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32778016m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 décembre 1924 07 décembre 1924
Description : 1924/12/07 (A5,N214)-1924/12/13. 1924/12/07 (A5,N214)-1924/12/13.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5604759q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-25331
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
> ÀNNÊË:-^ N» 2i4V^ LE NUMÉRO :i 25 CENTIMES DIMANCHE ~'7"DËCEMBRE 1924>
' "» " - M ■ i^ ■■■iiiii«»WM
Sti*atèfgie ; ;.
de Jocrisse
LîV.grànde idée 'de. toute cette campa
gne eoiitre ^i'IJnïûri Fédérale et; contre
îësFédéfàtibnSi:e'ëst là destruction de 1<
iorée 'combattante; Que l'opération 1 soi
^ënëë'àu profit des'quelques individu:
<éjiaf%ant''qùi H'évdrerj ;G.'est plus'que sûr
SQu>lie;soit encb.uragée\afin -qu'un, part
jrëcuéille lé'.bénéfice de rimprobablè vie
Joirè, ; c'est à; voir.? ':■'-■. .- -
; La stratégie de ces'jocrisses est d'en
iyérgurei éiiebrë iqu'iïs. ri'ën soient poin'
|ès inventeurs'. C'est lipé. dé ces malice!
cousues; dé gros fil comme il en court bor
Rompre dans le vaste inonde^
'. iVoici ce qu'ilsi ont découvert.-
Ilà.mancêuvfe se déroulerait ainsi. Oi
jBiràit à l'Uniori: Fédérale et à quelque
fédération aii'trei que je" hè désigne pas
lit Nous ne sondés pas dé vos. ennemi!
irréductibles,.'Avec nous; on petit causer
fln'èst fierï,tel que: de, s'entendre ;iil suf-
fit pour çela> de savoir ce que parler veut
"dîrë; ;Èxpulsez telle et telle fédératior
• &u Comité d'Entente, notls accepteron:
alors d'y entrer et là paix est faite,- » I
fi;y a qu'un^ciiéveu dans l'histoire... c'és'
*}ùè nous ne voulons pas de ces gens-lÈ
tu Comité d'Entente. Ils n'ont pas be-
itùn dé jouer les dégoûtés ; c'est perdre
J|eur temps.-,
., Mais' sUpposéZj pour mener jusqu't
çon'terme cet exercice de cadres, ce petit
'jiTiègsfcei de la démolition dont une
fanfare d'injures et decâlomniesa sonné
Couverture; supposez que. le coup réus-
sisse'.;.
; Le Comité d-Èntente est remanié,
Ç'est-à-dire dissocié. - :,
Ces messieurs sont dans' 'la place
îftlors; commence le; noyautage, Proposi
jtions tendancieuses/oùv équivoques, mo
j^ons.et brdres.du^ûùr !d!alluré bâtard»
IÉr-btot//la''",poilit:iqùèV':'maiioeuyres. sàni
(cesse renouvelées de sabotage se succè
làent.- C'en est fini du travil. L'ère de h
fctte intestine est ouverte. Au profit de
gui? ..,...'.:■'
!. Il n'y a plus 'de secret 'dans les délibé-
jtations. Les, gens qui n'ont qu'une seule
émission, celle de collaborer à l'osuvre
<çbmrriune, seront sans cesse en butte au?
attaques tantôt directes, tantôt soumoi
lises de ceux qui ne, seront dans la maisor
que des porte-paroles et des émissaires
SDiscussions et propos seront rapportés e
jdéfigurés. La campagne de presse ser;
(abondamment alimentée...;
' ETI fin de compte, on nous offrirait le
fcameau d'olivier une seconde fois sous 1;
tfonne d'un maquignonnage plus cyniqui
(que le premier, ee Epurez votre fédéra
fion, vous glisserait-on dans l'oreille, e
ià:paix est faite »..Epurez, cela veut dire
fout gentiment : « Insinuez la politiqui
dans vos groupements, sortez-en ceu:
qui ne votent pas pour nous. Modèle.
les. associations à l'image de la vie poli
itique du pays, en passant dans - no
rangs, c'est trop évident »<
• Et quand cela serait fait, eli bien, me
amis, ces grands hommes reviendraien
Voluptueusement à leur vomissemen
jctëat votre plastron ferait les frais. Au
ïiez-vous donné tous les gages possibles
trahi tous vos amis, livré vos camarades
inenti à votre passé, jeté bas votre oeuvr
idé huit années, qu'on mettrait en dout
.votre loyauté politique, votre docilit
aux ordres venus d'ailleurs ; on vous ac
cusérait de tiédeur, puis de défaillance
jusqu'au moment où suffisamment acca
|ilé sous la calomnie, vous seriez jeté
Ja porte.
C'est à vous d'en sortir, vous qui partez en mt
[tre
|Ia maison m'appartient; je 1>; ferai connaître
TARTUFE, acte IV, scène 7.
Vous croyez que je rêve et que j'ir
«ente. Point. Pour deux raisons. La pr<
imière, c'est que je ne jais que dire ce q*
fst. La seconde, c'est que je n'ai pas le
aptitudes voulues pour mélanger ainsi
grotesque à l'odieux.!
• Dàn3 ces sortes d'affaires, tin h'onnêi
fcomme est loin d'atteindre, à la hautei
|d'un vilain sire.-
Henri PICHOT,
• Président Honoraire de l'Union Fédérale.
I
F£LICITAT!ONS
' Nous relevons a YOfficid 'du jeudi 4 ï
Membre, la promotion au grade (J'Inspecte
(général le 1" classe de M. le Docteur Sibi
chef-adjoint du Cabinet. Nous pensons q
pos camarades et nos lecteurs ne pourre
que féliciter M. le docteur Sibut d'av-
révélé de si éminentes qualités, qu'arrivé
H5 Juin avec le simple titre de docteur
médecine, il ait pu on quatre mois et
Successivement nommé officier de la I-égi
jtThonncur, puis Inspecteur général
Q* classe, pui* enfin Inspecteur général
gelasse.
;■;•':• ■. :.~- -■•'-■-■. : ," ■.■:
Nous avons annoncé erii'ùn cbntrèiprojét
émanant du Comité d'Ëatèntëallait être dé-
posé à ïà Gkàmbré, siôiïs' forme ..dé; prépo-
sition: .dèiïôV Gëlie-ci a. déjâVréûni plus de
300 signatures.. Eh voici lé teste :
EXPOSE! ï)E$ MOTIFS :v
En raison de la hausse constante-des <3i£- ;
■ férëntès denrées de consommation^ du loyer
et des vêtements^ : les sommes distribuées :
;; aux vibtimës ,de là guerre par la:loi dit,
3i-mars lSi9 ont vu diminuer cOnsidéfâblè-
; ment leur pouvoir, d'achat.
"ïî est nécessaire de, procéder àunréajus^
tèment et nous vous proposons de .relever
tous les tarifs fixés par la loi pr&hée, en
lés' multipliantparle .coefficientÎJSJÎJ qui a
été déterminé âii moyen, dé; documents pu-' ,.
bîiés' pai la statistitïù'e. générale de ïa
Érahce.
Toutes les pensions et allocations attiî-
buëës en-verttt dé là loi du 31 mars 1S19
; seront majorées1 à raisonL&;18Ô;ft/.Q;i .
Nous croyons.savoir^ d'autre part,'ente-là
Commission des Finaiiçes continue ses isa-
V^ux en vue de trouver des ressourcés pour
élargir les crédits prévus par le Gouverne-
ment.. .
En marclie vers Tintfice 1,8
Lct commission des finances de la Cham-
bre a communiqué ta noie qui suit :
La commission des Finances, dans sa
séance d'hier, s'est" .préoccupée itotam- :
ment de la question des mutilés;
L'échelle construite par le Gouverne-
ment'était sur la. base de 1,37. Là .commis-,
sioh a considéré que cette base était trop
faible et recherchant, quelles étaient . ses
disponibilités budgétaires, après avoir pro-
clamé les principes' de la proportionnalité .
mtégrale et, sans aucune réserve niëme ■
pour les mutilés ayant un emploi civil, ,
elle a décidé de poser provisoirement une
échelle basée sur 1,50.
La commission se . réserve de recher-
- cher, avant la discussion en séance publi-
que, des ressources nouvelles lui permet-'
tant une nouvelle'augmentation et de la
rapprocher ainsi de l'échelle que les muti-
lés souhaiteraient voir s'établir sur. la
: base.de 1.80. •- .. ,
' .•',•"'•'''' '' ' '" i'r ■'• ':'i:"::'" l "" "'■'"
.'Vous avons reçu' de noire cq.mwrade
Jean Goy la lettre ci-dessous qu'il Ttous de-
mande d'insérer :
Paris, le 2C novembre 1824.
Mon cher Cassin,
-En réponse à ton article de dimanche
: dernier paru dans la France Mutilée sous
le titre « Pour être forts, soyons exacts ",
je me permettrai quelques remarques.
1° Le tableau a été publie sans commen-
taires eV seuls-les commentaires auraient
pu permettre de conclure a l'exactitude ou
à l'inexactitude. D'autre - part, les chiffres
correspondent, rigoureusement à ceux ins-
crits dans les''différents-budgets.-,
2° A quelque titre qu'aient été décaissées
. les sommes versées aux pensionnés . e'e
guerre, les milliards nécessaires ont dit
■ être trouvés. ■ ■ -.-
& Tu fais bien d'indiquer que lés crédits
• inscrits en 192S et en 1024 n'ont été inem-
ployés que partiellement, car le reliquat
disponible a été vraiment de peu d'iinpox--
tance.
: i" Nous n'avons pas à nous préoccuper
lorsque nous établissons les charges qui se-
: raient à imposer au pays pour nous don-
. n.er satisfaction, des sommes payé&s aux
. victimes de la guerre, mais uniquement
' des sommes' réellement versées a la caiss»
des pensions.
■$"■ Les sommes versées "de 1920 à 19M ont
[ tien été demandées à des emprunts mais
: ceux-ci sont remboursables en .1-5 et H)
t ans. c'est bien finalement rimpùlqui doit
. assurer le paiement des intérêts et. l'amor-
tissement. Je ne. crois pas qu'à Genf-ve tu
' aies pu te convaincre que l'Allemagne
> verserait dans l'espace de dix ans des an-
: nuilés telles que nous puissions récupérer
; les GO milliards avancés aux R.L.' et les
i sommes empruntées pour servir les pen-
' sionnés do guerre.
C II n'a jamais été question de juger l'ef-
, fort des gouveniemenis précédents, ii
- s'agit simplement de comparer les sommes
^ qu'il a fallu trouver chaque année et nous
sommes hien obligés de constater qu'il
nous suffit de décaisser 2 milliards 100 mil-
t- lions environ en 1025 pour payer nos pen-
: sions sur le nouveau taux alors qu'il a fallu
•• décaisser beaucoup plus jusqu'à présent
pour les payer sur l'ancien taux. Nous
nous en félicitons d'ailleurs puisque c'est
justement grâce au fonctionnement de la
:_ Caisse des Pensions que nous pourrons
i avoir gain de cause.
s 7° Je suis persuadé, qu'après avoir eu
l'honneur de présider l'Union Fédérale, tu
es absolument d'accord avec moi sur le
fond qui consiste a obtenir un réajuste-
_ ment intégral de nos pensions, aussi je ne
crois pas que ce soit l'heure des po'îémi-
r qties, mêmes amicales, et je préfère te
dire que si tu veux tirer quelques leçons
du simple examen dos chiffres, je me tiens
& ta disposition pour te faire part des
quelques conclusions auxquelles js suis
arrivé et qui ne manqueront pas de t'inté-
£ resser.
Bien amicalement.
Jean GOY.
Déy.uié de la Sulnc:
P.-S. — Je ne réponds pas à mon ami
é- Coy pour ne pas, comme il le dit, avoir de
_ polémiques entre nous. Mais que diable
Genève vient-il faire dans In question dus
'i pensions ou des réparations ? La .S. 1). A'.,
je que je sache, n'a jamais eu à connaître de
ut ces problèmes
» Â^^ÏMP6RTANT~
re
■>" Rappelez-vous que le nouveau numéro
n» d'appel téléphonique du siège de l'Union
3c Fédérale est : v
FLEURUS : 5043
■/■-.■■':AU' mimiàTËÈÉ-..
' ^ :"■■■ •-'" v.«:' :• •»■
Le ministère des Pensions communique
'a note suivante .•
M. Marcel Lëbmann ayant maniîësté
le nouveau à M. Bovief^Lapiêrre son dé-
sir de résigner ses fonctions de .directeur
lu cabinet, le iniriistre a accepté hier sa /
iémissiohi M. LÏàrcël Lëhinàtm assumera .
l&ônnâis là direction de l'iiispëction gé- i
ïèrâië des services ézlériéursi
-...*■*
:_iVôtts. somples en mesuré.-'de reproduire ,:
'i-dessous le texte de la lettre dé démission !
lue Marcel Lehmann a adressée à M,: ÏSo-
iier-Lapierré dans la journée de jeudi. '.'■'... -, .
Paris, lé 4 décemliTê 1924.
"Monsieur lé Bïinistre,
Je vous ai fait connaître, lundi ma-
in, qa'en raison des attaques incessâh-
!es dont je suis l'objet depuis que vous
m-âvez fait l'honneur de m'appëler à la
iirection de votre cablhët je ne me
:royais plus en mesure de remplir cette
fonction-
Vous m'avez alors demandé d'atten-
Ite, poitr vous remettre officiellement
ma démission, que vous ayez trouvé im
successeur, et j'ai accepté.
A mon très vif regretj les communica»
tiens faites ce matin et hier dans le3
oùrriaux, et qui^ évidemment, émanent
ie personnes qui n8 sont pas étrangères
i votre administration, ne me permet-
tent plus d'attendre. ,, r
C'est pourquoi j'ai l'honneur de f»0U3
remettre aujourd'hui, oîficieliemenV, ma
iëmission. Vous en connaissez, Mon-
sieur le ministre, suffisamment lés cau-
ses pour qu'il soit nécessaire de les dé-
velopper à nouveau.
A l'heure actuelle, alors que la lourde
;harge que vous avez assumée commai-
iait que tous vos collaborateurs n'aient
l'autre souci que de vtfus aider loyale-
ment, et sans aucune arrière-pensée, à
ta mener à bien, vous avez pu constater
romme mol que les attaques dirigées .,
contre ma personne et souvent contre là
irôtre, puisaient leurs inspirations dans
rotre entourage.
Enfin; ces attaques aussi Injustes
ïii'eiTonées, ayant fini par faire peser
sur moi une véritable suspicion de la
part d'un certain nombre de vos aruia
lu Parlement, il n'est plus possible que
je continue à être votre collaborateur
DES PENSIONS
ili Ça&iïiet
immédiat, et cela dans votre intérêt
même;
Au surplus, cette suspicion ne vise
pas que^ mol seul, mais l'ensemble mè-
Bié dés grandes Fédérations hationâles
ît notamment: l'Union Fédérale dont j'ai
été le pi'ésiiïenty révélant ainsi que dans
çertams milieux, la campagne dé diîfa-
thâtibn et de calomnie elirigée contré ces
Pédérafiéns, a porté ses fruits et à cet
âgard il iie me paraît pas possible de ne
pas me sbMdàriser entièrement ayèe les
aqmniés à la confiance de qui je dois
à'àvGir été choisi par vous pour dirigea?
vôtre Cabinet. .
Veuillez agréer;:Monsieur îè rûinistre, :
svëc mes rfemerçiemehts très vifs et très
affectueux pour la sympathie que vous
n'avez cessé,- pendant six mois, de me
Dsaniiëstèr,- l'âssitrance de mes senti-
ments respectueux.
HECflFICATIONS
Devant certaines informations de pressé.
René Cassin s'est vu dans l'obligation
d'adresser les rectifications suivantes.:
Monsieur le rédacteur en chef,
Dans son "numéro d'hier, le Matin relève
[juu mon nom aurait été mis. en avant
:omme.successeur.de mon ami Marcel Leh-
mann. à la direction du cabinet de M. le
ministre des Pensions". ,.
Je tiens à vous foire "savoir que totale- •
ment étranger aux bruits qui ont couru, je '
n'ai jamais -envisagé l'éventualité d'une
telle succession.
.Veuillez agréer, etc., -*" aENfi-' CASSDÎ.' i
*
Paris, le 4 décembre 1924,
Monsieur le Gérant de l'Ere Nou-
velle, Paris.
Monsieur le Gérant,
A deux reprises, l'Ere Nouvelle vient de
me mettre em cause comme successeur poa-
Bible de mon ami Lehmann «1 la direction
du, Cabinet de M. le ministre dés Pensions,
l'ai i'htm.neur de TOUS faire "savoir: qu'à au-
cun moment, je n'ai envisagé cette éven-
tualité.
Je vous prie, et au besoin' vous ré-
requiers, de bien vouloir insérer cette rec-
tification dans voire plus prochain numéro
Si la même place et dans les mêmes carac-
tères que votre information.
Recevez, je vous prie. Monsieur, mes sin-
cères salutations.
RENÉ CASSIX.
Une molEee âe GOBliance des Fédérations NaOsnales
■ >«~
On îïous colïïmuritquc l'adresse suivante :
L'Association Générale des Mutilés de la guerre, la Fédération Nationale des
Commerçants et Industriels, la Fédération Nationale des Mutilés et Réformés,
l'Union Fédérale des Associations Françaises de Mutilés, l'Union Nationale des
Mutilés et Réformés, la Fédération Nationale des anciens prisonniers de guerre,
émues des attaques diffamatoires dirigées contre notre camarade Lehmann, et
dont l'acuité va croissant tient à l'assurer de toute sa confiance.
Pour: l'A.G.M.G- - Signé ; THEBAUD
F.N.C.I.M- : — :VELUARD
F.N. — :DEMOGE
U.F- — :BROUSMICHF
U.N.M.R — :RIVOLLET
F.N.A-P.G. — rVOLVEY
'Marcel Lehmann, 1res sensible à celle, maniieslotion d'amicale con-
fiance; gui dans les circonstances actuelles 1c touche tout particulièrement,
adresse aux camarades des {edérations enumerces ci-dessus l'expression de sa
profonde qraliludc et de son. entier dévouement.
Pour les pensic
■♦■
RASSEMBLONS Ni
L'es-loi ires que je reçois de mes camara-
des veuves montrent qu'elles suivent avec
une anxiété mêlée d'une légitime impatien-
ce la campagne actuellement poursuivie
par nos Associations au sujet du réajuste-
ment de nos pensions au coût de la vie.
Leur anxiété s'explique en raison des
douloureuses misères que nous côtoyons
journellement dans nos groupements et qui
se font de plus en plus poignantes avec
l'élévation constante des prix encore aggra-
vée en ce moment par les besoins plus
pressants de la saison rigoureuse.
Leur impatience n'est, pas moins aisée a
comprendre. Car la revendication formulée
par les veuves en ce qui concerne l'aug-
mentation des taux de leurs pensions ne
date pas d'aujourd'hui. Nos Associations
ont été unanimes à la formuler au lende-
main même du vote de la loi du ai mars
1010 comme en témoignent les comptes ren-
dus du Congrès d'Orléans.
11 ne parait pas inutile de rappeler l'an-
cienneté de celle réclamation à l'heure où
le Parlement va être appelé a, chiffrer de
nouveau la réparation qu'il a si injustement
mesurée, en particulier aux veuves dos
hommes de troupe.
Avec 8(W fr. par an, VEt.il s'est généreu-
sement aoquitlé de la dette qu'ont payée de
leur vie ceux qui furent proclamés les sau-
veurs de la France.
Ainsi l'estimation du prix de leur sang .1
été intérieure à celle d'Vm capital de lG.iiOO
francs dont 800 fr. ne représentant, en effet,
que la renie h 5 %, comme if. faisait juste-
ment remarquer il y a. quelques joins no-
tre camarade R. Cassin.
C'est la ce que l'on peul appeler de la
réparation au rabais. F.l l'on est d'autant
plus en droit de s'indigner de la médiocrité
d'un tel chiffre au regard du sacrifice dont
il est le prix, que pour les dommages ma-
tériels correspondant a la destruction des
biens la réparaUon a été intégrale. Le c&-
>ns des veuves
!>S ARGUMENTS
pilai que représente la vie humaine serait-
il donc m'ouïs estimable ?
Les -i-i sons par jour que reçoit la veuve
no lui suffisent même plus à assurer le
pain familial. Aussi, malgré le surmenage
qu c-iie s'impose pour obtenir un salaire
bien souvent, dérisoire cl. mener de front
avec ses travaux d'intérieur, les soins el la
direclion morale aue réclame la famille
dont elle est devenue le chef, elle est con-
damnée à partager avec ses enfants une
existence de plus en plus précaire pleine de
soucis et de difficultés ac^ravés par les fa-
ligues de l'jge, Vépuisevnciit, la maladie.
Comment s'étonner dans ces conditions
de rencontrer tant de veuves atleint.es de
tuberculose, tant d'orphelins atteints eux-
mêmes du redoutable mal ou menacés de
1 être ?
On oublie trop que ces enfants, qui a'-av-
dissont dans lu misère, seront bientûï dos
citoyens, ils sauront, eux, se souvenir com-
me nous. Privés du bien-être auxquels ils
ont droit et conscients déjà du sacrifiée
dont ils continuent injustement à supporter
le pouls, ils risquent de devenir des êtres
aigris et désabusés, des mécontents, et
peiU-èiro des révoltés.
La Nation manquerait an plus sacré di-
ses devoirs si, perdant de vue le sentiment
du sa responsabilité vis-a-vis des familles
dont cite doit remplacer le soutien, elle hé-
sitait A remédier par im ajustement suffi-
sant des tarits h la médiocrité d'une situa-
tion si lamentable.
Ce sunl-la des raisons de fait dont on ne
peut nier la valeur. Dans un prochain arti-
cle je rappellerai comment en droit se jus-
tifie notre cause. Pins que jamais il impor-
te de rassembler nos arguments et du' les
mettre en lumière.
EllsabetîwCASSOU,
Secrétaire générale adjointe, de l'U. F,
Puer les êcrlvaios
mortel te perre
Heureux qui vit.dans l'ombre.
:;'., à ses tombeaux fidèle.
V. de Laprade.
Lé deuxième tome 'de VAnthologie des
Ecrivains. M'oris à la Guerre vient de paraî-.
tre (1) : un volume de près de huit cents pa-
ges, qui groupé une centaine de notices ac-
compagnées de pages choisies.
Avec les modestes moyens Sont nous dis-
posions alors; n'ous avions—Picbot et moi
— publié,; il V a trois ans, dans La France
Mutilée une série de biographies et d'extraits
littéraires, et ce.nous fut une joie d'appren-
dre que nos lecteurs s'intéressaient à ces figu-
res ainsi évoquées, figures de jeunes gens :
souvent peu connus, mais qui constituaient
déjà une élite par .la valeur intellectuelle et
les, promesses d'avenir qu'il y avait en eux.
Il n'est point évidemment de comparaison
possible entre ces modestes essais et le tra-
vail définitif que nous signalons aujourd'hui
— si. ce n'est peut-être tme même foi dans la
nécessité de sauver de l'oubli la mémoire de
ceux qui, ayant échangé la plume pour le fu-
sil, ont vu la mort les couvrir d'ombre et de.
silence.
C'est grâce à la' collaboration active des
membres de l'Association des Ecrivains com-
battants que l'ouvrage a été rédigé: un écri-
vain se chargeant d'étudier l'oeuvre d'un ca-
marade disparu et de la présenter : étude
rendue souvent difficile, par la dispersion des
documents et parfois aussi par l'indifférence
des familles.
C'est grâce .à la. générosité de l'éditeur
Edgar Malfère, d'Amiens, qui, à ses risques
et périls, a tenté l'eaitreprise, que les manus-
crits ont pu être imprimés et publiés. Quatre
volumes de Soo pages, sur beau papier, d'une
composition extrêmement soignée, d'une pré-
sentation parfaite, s'imagine-t-on quels ca-
pitaux cela nécessite?
Mais ainrait-on, de part et d'autre, tant
travaillé jet tant risqué, pour se heurter, en
fin de compte, à l'indifférence générale, pour
aboutir à un échec?
11 faut bien constater que l'ouvrage ne se
vend pas.
De tels efforts, tt pour une telle cause,
méritent mieux. Sans compter les amateurs
de bons et beaux livres qui voudraient lui
faire une place d'honneur dans leur collec-
tion, n'y a-t-il pas 'de nombreux clients pos-
sibles — j'allais écrire obligés? — Biblio-
thèques municipales, bibliothèques pédago-
giques cantonales, bibliothèques de nos fa-
cultés, de nos lycées, de nos écoles normales,
de nos écoles primaires supérieures, ne peu-
vent se dispenser de cet achat.
Car, 'dans les trois mille, pages de cette
anthologie, reposent les pensées et les lèves
de toute une jeunesse, celle de. la première
moitié du xx" siècle. On a l'impression, en
les feuilletant, de traverser une de ces gran-
des nécropoles du front, où dorment aussi
des.énergies perdues! Mais eux, les prosa-
teur. 5, les poètes, les philosophes, laissent au
moins quelque chose d'eux-mêmes :
Jamais l'affreuse mort ne les prend ion! entiers 1
Ces idées qu'ils ont agitées, ces beaux
songes qui passèrent dans la fantaisie de
leurs vingt ans, d'autres, sans doute, les re-
prendront ou les poursuivront. Il y ;i. dons
les mots qu'ils ont laissés, de la force ou du
bonheur encore.
F.sl-ce que cela, vraiment pouvait disparaî-
tre? Et cependant tout cela aurait disparu :
l'oubli, en peu de temps, aurait submergé
ces articles dispersés dans des revues au-
jourd'hui introuvables, ces pages de volumes
dont les éditions sont épuisées, ou ces feuilles
écrites en quelque gourbi du front.
Voici donc une publication nui, en même
temps qu'elle est un acte de reconnaissance
et de piété, répond à des nécessités histori-
ques et morales. Ceux qui y ont travaillé mé-
ritent d'être encouragés autrement que. pai
des mots. L'aide fie nos camarades peut ici
conduire à d'excellents résultais, puisqu'il
suffirait d'intervenir auprès des municipali-
tés, dans les communes de qneloue impor-
tance. poi;r faire acheter YAnihologie et lui
trouver une place dans la bibliothèque de
l'école ou de la ville.
Est-il besoin de rappeler que la préface fin
second tome a été écrite par notre camarade
José Germain? Nous l'avons publiée, il y a
quelque, trois mois, dans les colonnes de notre
journal.
Maurice RANDOUX,
Secriïalre ginàral de l'Union l'éàtmlfi.
W—afin—aMWBttCTrniiTO ■! ■ IIMO—BMOI
Les exksmaiions militaires
Le Gouvernement dépose un projet de loi
1 tendant à la révision des marchés relatits
à la restitution des cerps et aux sépultu
res militaires.
Le Gouvernement vient de déposer ui
projet de loi ayant pour objet de soumettrt
a la révision les mareliés passés pai
l'Etal pour la. restitution dos rorps dos mi-
litaires et le regroupement des tombes dan;
les cimetières nationaux.
S'inspiranl d'un projet de loi voté par 1:
Chambre te :'JO juillet i'.&, tendant a ta re
vision des marchés de la çuerre. et limilan
les béni'-liee.-i des le.uniisseiirs de IT.I.ul, li
projet de loi déposé par le, Gouvenïenien
institue Inuîe procédure de révision con
fiée a une. commission, siégeant à Paris
dont, les décisions seront susceptibles d'ap
pal devant mie commission supérieure pré-
sidée par un conseiller a la Cour de cassa
lion.
,(i). Voir noire feuillrîon de ii' page*
A propos
fles ciiiielîëres
.. Voici qu'une eampagneiqui aurait quelque;
mérite si elle n'était tardive et aussi un PPIST^ÎK^'
trop intéressée, présente ail grand ptaiifc """"""""
après les scandales des pensions et des ré*.
gions dévastées, l'autre scandale des esîiu-t,
mations. Et tous ceux qui se plaisent à pouJ
voir diviser, les Français, dans le seuTinté-i
rêt de.leurs opinions du,moment, de dé-!.
noncër- l'incurie dont ils s-âperçoiveht .àl.'
présent après avoir voulu'. î'igàorër ijuàtrg
années. -'.
Cette campagne, bien entendu en dehors
de tout esprit politique et--dé parti, nous!
l'avions prévue depuis 1S19 et dénoncée" à?.
nos camarades dans un certain nombre
.■■d'articles . qui ont. paru ici même, dans',.
l'Almanach .du Combattant de 1923, et!,
dans divers organes. Aujourd'hui à lai:
.lumière dés faits nous --croyons- de. plus:!
en pliis que nous étions "dans le '-'droit:!,
chemin lorsque nous , demandions léy^
■ droit pour -nos associations de contrôler; of-f
fieieilement, comme elles font à .présent desj
prêts d'honneur et-des secours remboursai»'
blés le travail qui aurait dû.'être méthodique-
et respectueux des morts sur l'ancienne
zone s'exagérer le nombre des scandafles, la
plupart des .officiels de secteur^ sont d'hon-
nêtes gens, comme.les mutilés ejui gardent
nos -cimetières sont de braves camarades,,
-et du reste depuis juillet ÏS20, choisis parf
nos associations, qui ont du mérite à de-;
meurer encore sans babitatioa définitives'
-espionnés véritablement chaque jour à l'oov
casion de leur besogne cependant si pént^
ble. " ■ j
Rappelons seulement que nous avions cTe>-
puis plusieurs années attiré l'attention sut*
les frais considérables eru'entralneraient les;
déplacements de corps.. Les raspcinsaiMesi -
sont évidemment ceux qui ont .yoté ces dé-:
placements accordés à 4'ad.judicaiic.n. pavée'
qu'il fallait faire vite, nous a-t-on dit ! La;
théorie collective a; remplacé Ja théorie inàï-'
yiduelle, c'est-a-dire que, au lieu eu- laisser,
les morts à l'endroit où ils étaient tombés,,
comme le demandaient la plupari._ii(« fa-
milles qui ont justement réclamé les' cornai
de leurs fils quand le regroupement a &voté, on a voulu faire d'énormes nécropoios-
nationales. Celles-ci ne sont évidemment:
pas sans grandeur, mais combien il eût été
préférable de laisser chaque comibatiai)! ou,
anilieu du champ qui l'avait reçu à son-heu-
re dernière ! On retrouve tous les jours des'
Testes dé camarades au.
■ au'moment des 3ab.ou.rs, on en retrouvé:*;.
d'autres encore, comme les jourr.yux an-)
nonçaient l'autre semaine que quelque part;
en Seine-et-Marne on avait mis à lourdes-
squelettes de cosaques, qui pendant, lu eairi-'
pagne de France de 1.814, avaient été triés-,
par des paysans et ensevelis prés d'une •-■•-'.r.v
rière. La guerre ne sera-t-eile pas v-tas
émouvante el plus haïssable qifand nos ps-!.,
tils enfants verront des cenlain&j dï pe-'
fils cimetières avec- leurs 20 ou loirs '.:'.
tombes, comme autour de Bai.Heu;--S:rc-
Berlhoult dans le. Pas-de-Calais ont fait nos;
amis Britanniques, jilr.tôl que lorsque leurs»
yeux se porteront sur des collines de croix<
ou de. stèles qui leur laisseront, croire quel
là sont fous les morts de la Grande Guerre 2Î
Ce système du rassemblement des corps;
s'explique pour les cimetières américain!»,
pour ia raison que les combattants d'Outre
Atlantique eont tous tombés dans les mê-
mes secteurs el que les déplacements ont
été de médiocre distante el. de médiocre*
durée. Cependant même pour nos amis;
d'Amérique, on a éi.6 amené devant le de-;
sir de rerlaines familles à laisser les morts;
dans la terre qui d'abord les avait recueil-
lis ; ainsi s'explique l'isoicment de 1a tomba;
de ijueniin lîoosevett dans l'Aisne.
Il importe, ù présent, que tant d'erreurs
et qui ne. peuvent plus être réparées ont éiô
commises, d'arrêter définitivement les;
transferts de corps. Nos camarades sont
aussi bien da.!is un cimetière de village 01V
dans un champ que dons une. immense né-'
cropole où -se constateront d'autres scanda-
les. I.e Directoire, avait connu ses « bals à'
la victime », notre époque de tourisme a in-
venté les danses de l'Hartmannswi.liersUopO
el les fanfares (ie Lorelle. 11 faut que gràca
à. nos associations soient évités ces pèleri-
nages aux lombes regroupées, pèlerinages à
SraVu! spectacle, car la douleur collective,
donne matière, aux représentations, seule
la douleur individuelle a quelque valeur mot
raie. ICI. aussi que sur toute l'ancienne zona
des combats soit interdit le colportage dea
ossements quels qu'ils soient. Car autre-';
ment les colporteurs ne feraient bientôt
plus de différence entre les os des chevaux',.'
nos sut res compagnons morts de la guerraj
el les (pauvres restes mal'enfouis pendant
la bataille des camarades pas entièrement
inhumés ou reinhumés.
Surtout, que les pouvoirs publics accept-
ion l noire eotùaboralion ; nous ne voulons
plus laisser luer deux fois nos morts, et en'
môme temps nous avons le souverain souci!
de ne pas laisser faire des dépenses d'au-
1,-v.u plus inutiles qu'elles constituent urt
désavou formel donné aux combattants qui
devaient, tomber pour la France, à leurs fa*
milles ensuite, un manque réel dû parole;
pnîs.-in'il avait été dit qu'auraient droit au'
rer-os éternel les fils de France dont le sa-;
orifice allait sauver la Patrie.
2 décembre 19?4.
Louis FONTEMA2LLE,
'.-ta'îiriTiis.'rftleiir de l'L'nion Fédérait.-
■
Le réajustement des pensions
«il: léS
pensionnés d'avant-guerre
Ou nous communique la note suivante :
l.a question a élé pesée de savoir si le
piojel du Gouvernement concernant le réa-
justement êtes pensions de la guerre s'ap»
l'liqiie également, aux titulaires de pecsioî%
d'invalidité d'avant-guerre.
Cette question comporte une réponse aîfir.
mative. Kn effet, ces pensionnés ont droit,.
en vertu de la loi du 1S juillet ISA?, aux ta-!
vifs des pensions de la loi du :îl jjiars 1919..
Puisque ces pensions doivent être affectées
d'un .supplément, il va de soi que ce sup-
plément sera de mémo attribué aux invau.».
des pensionnés d'avont-RUèrre,.
' "» " - M ■ i^ ■■■iiiii«»WM
Sti*atèfgie ; ;.
de Jocrisse
LîV.grànde idée 'de. toute cette campa
gne eoiitre ^i'IJnïûri Fédérale et; contre
îësFédéfàtibnSi:e'ëst là destruction de 1<
iorée 'combattante; Que l'opération 1 soi
^ënëë'àu profit des'quelques individu:
<éjiaf%ant''qùi H'évdrerj ;G.'est plus'que sûr
SQu>lie;soit encb.uragée\afin -qu'un, part
jrëcuéille lé'.bénéfice de rimprobablè vie
Joirè, ; c'est à; voir.? ':■'-■. .- -
; La stratégie de ces'jocrisses est d'en
iyérgurei éiiebrë iqu'iïs. ri'ën soient poin'
|ès inventeurs'. C'est lipé. dé ces malice!
cousues; dé gros fil comme il en court bor
Rompre dans le vaste inonde^
'. iVoici ce qu'ilsi ont découvert.-
Ilà.mancêuvfe se déroulerait ainsi. Oi
jBiràit à l'Uniori: Fédérale et à quelque
fédération aii'trei que je" hè désigne pas
lit Nous ne sondés pas dé vos. ennemi!
irréductibles,.'Avec nous; on petit causer
fln'èst fierï,tel que: de, s'entendre ;iil suf-
fit pour çela> de savoir ce que parler veut
"dîrë; ;Èxpulsez telle et telle fédératior
• &u Comité d'Entente, notls accepteron:
alors d'y entrer et là paix est faite,- » I
fi;y a qu'un^ciiéveu dans l'histoire... c'és'
*}ùè nous ne voulons pas de ces gens-lÈ
tu Comité d'Entente. Ils n'ont pas be-
itùn dé jouer les dégoûtés ; c'est perdre
J|eur temps.-,
., Mais' sUpposéZj pour mener jusqu't
çon'terme cet exercice de cadres, ce petit
'jiTiègsfcei de la démolition dont une
fanfare d'injures et decâlomniesa sonné
Couverture; supposez que. le coup réus-
sisse'.;.
; Le Comité d-Èntente est remanié,
Ç'est-à-dire dissocié. - :,
Ces messieurs sont dans' 'la place
îftlors; commence le; noyautage, Proposi
jtions tendancieuses/oùv équivoques, mo
j^ons.et brdres.du^ûùr !d!alluré bâtard»
IÉr-btot//la''",poilit:iqùèV':'maiioeuyres. sàni
(cesse renouvelées de sabotage se succè
làent.- C'en est fini du travil. L'ère de h
fctte intestine est ouverte. Au profit de
gui? ..,...'.:■'
!. Il n'y a plus 'de secret 'dans les délibé-
jtations. Les, gens qui n'ont qu'une seule
émission, celle de collaborer à l'osuvre
<çbmrriune, seront sans cesse en butte au?
attaques tantôt directes, tantôt soumoi
lises de ceux qui ne, seront dans la maisor
que des porte-paroles et des émissaires
SDiscussions et propos seront rapportés e
jdéfigurés. La campagne de presse ser;
(abondamment alimentée...;
' ETI fin de compte, on nous offrirait le
fcameau d'olivier une seconde fois sous 1;
tfonne d'un maquignonnage plus cyniqui
(que le premier, ee Epurez votre fédéra
fion, vous glisserait-on dans l'oreille, e
ià:paix est faite »..Epurez, cela veut dire
fout gentiment : « Insinuez la politiqui
dans vos groupements, sortez-en ceu:
qui ne votent pas pour nous. Modèle.
les. associations à l'image de la vie poli
itique du pays, en passant dans - no
rangs, c'est trop évident »<
• Et quand cela serait fait, eli bien, me
amis, ces grands hommes reviendraien
Voluptueusement à leur vomissemen
jctëat votre plastron ferait les frais. Au
ïiez-vous donné tous les gages possibles
trahi tous vos amis, livré vos camarades
inenti à votre passé, jeté bas votre oeuvr
idé huit années, qu'on mettrait en dout
.votre loyauté politique, votre docilit
aux ordres venus d'ailleurs ; on vous ac
cusérait de tiédeur, puis de défaillance
jusqu'au moment où suffisamment acca
|ilé sous la calomnie, vous seriez jeté
Ja porte.
C'est à vous d'en sortir, vous qui partez en mt
[tre
|Ia maison m'appartient; je 1>; ferai connaître
TARTUFE, acte IV, scène 7.
Vous croyez que je rêve et que j'ir
«ente. Point. Pour deux raisons. La pr<
imière, c'est que je ne jais que dire ce q*
fst. La seconde, c'est que je n'ai pas le
aptitudes voulues pour mélanger ainsi
grotesque à l'odieux.!
• Dàn3 ces sortes d'affaires, tin h'onnêi
fcomme est loin d'atteindre, à la hautei
|d'un vilain sire.-
Henri PICHOT,
• Président Honoraire de l'Union Fédérale.
I
F£LICITAT!ONS
' Nous relevons a YOfficid 'du jeudi 4 ï
Membre, la promotion au grade (J'Inspecte
(général le 1" classe de M. le Docteur Sibi
chef-adjoint du Cabinet. Nous pensons q
pos camarades et nos lecteurs ne pourre
que féliciter M. le docteur Sibut d'av-
révélé de si éminentes qualités, qu'arrivé
H5 Juin avec le simple titre de docteur
médecine, il ait pu on quatre mois et
Successivement nommé officier de la I-égi
jtThonncur, puis Inspecteur général
Q* classe, pui* enfin Inspecteur général
gelasse.
;■;•':• ■. :.~- -■•'-■-■. : ," ■.■:
Nous avons annoncé erii'ùn cbntrèiprojét
émanant du Comité d'Ëatèntëallait être dé-
posé à ïà Gkàmbré, siôiïs' forme ..dé; prépo-
sition: .dèiïôV Gëlie-ci a. déjâVréûni plus de
300 signatures.. Eh voici lé teste :
EXPOSE! ï)E$ MOTIFS :v
En raison de la hausse constante-des <3i£- ;
■ férëntès denrées de consommation^ du loyer
et des vêtements^ : les sommes distribuées :
;; aux vibtimës ,de là guerre par la:loi dit,
3i-mars lSi9 ont vu diminuer cOnsidéfâblè-
; ment leur pouvoir, d'achat.
"ïî est nécessaire de, procéder àunréajus^
tèment et nous vous proposons de .relever
tous les tarifs fixés par la loi pr&hée, en
lés' multipliantparle .coefficientÎJSJÎJ qui a
été déterminé âii moyen, dé; documents pu-' ,.
bîiés' pai la statistitïù'e. générale de ïa
Érahce.
Toutes les pensions et allocations attiî-
buëës en-verttt dé là loi du 31 mars 1S19
; seront majorées1 à raisonL&;18Ô;ft/.Q;i .
Nous croyons.savoir^ d'autre part,'ente-là
Commission des Finaiiçes continue ses isa-
V^ux en vue de trouver des ressourcés pour
élargir les crédits prévus par le Gouverne-
ment.. .
En marclie vers Tintfice 1,8
Lct commission des finances de la Cham-
bre a communiqué ta noie qui suit :
La commission des Finances, dans sa
séance d'hier, s'est" .préoccupée itotam- :
ment de la question des mutilés;
L'échelle construite par le Gouverne-
ment'était sur la. base de 1,37. Là .commis-,
sioh a considéré que cette base était trop
faible et recherchant, quelles étaient . ses
disponibilités budgétaires, après avoir pro-
clamé les principes' de la proportionnalité .
mtégrale et, sans aucune réserve niëme ■
pour les mutilés ayant un emploi civil, ,
elle a décidé de poser provisoirement une
échelle basée sur 1,50.
La commission se . réserve de recher-
- cher, avant la discussion en séance publi-
que, des ressources nouvelles lui permet-'
tant une nouvelle'augmentation et de la
rapprocher ainsi de l'échelle que les muti-
lés souhaiteraient voir s'établir sur. la
: base.de 1.80. •- .. ,
' .•',•"'•'''' '' ' '" i'r ■'• ':'i:"::'" l "" "'■'"
.'Vous avons reçu' de noire cq.mwrade
Jean Goy la lettre ci-dessous qu'il Ttous de-
mande d'insérer :
Paris, le 2C novembre 1824.
Mon cher Cassin,
-En réponse à ton article de dimanche
: dernier paru dans la France Mutilée sous
le titre « Pour être forts, soyons exacts ",
je me permettrai quelques remarques.
1° Le tableau a été publie sans commen-
taires eV seuls-les commentaires auraient
pu permettre de conclure a l'exactitude ou
à l'inexactitude. D'autre - part, les chiffres
correspondent, rigoureusement à ceux ins-
crits dans les''différents-budgets.-,
2° A quelque titre qu'aient été décaissées
. les sommes versées aux pensionnés . e'e
guerre, les milliards nécessaires ont dit
■ être trouvés. ■ ■ -.-
& Tu fais bien d'indiquer que lés crédits
• inscrits en 192S et en 1024 n'ont été inem-
ployés que partiellement, car le reliquat
disponible a été vraiment de peu d'iinpox--
tance.
: i" Nous n'avons pas à nous préoccuper
lorsque nous établissons les charges qui se-
: raient à imposer au pays pour nous don-
. n.er satisfaction, des sommes payé&s aux
. victimes de la guerre, mais uniquement
' des sommes' réellement versées a la caiss»
des pensions.
■$"■ Les sommes versées "de 1920 à 19M ont
[ tien été demandées à des emprunts mais
: ceux-ci sont remboursables en .1-5 et H)
t ans. c'est bien finalement rimpùlqui doit
. assurer le paiement des intérêts et. l'amor-
tissement. Je ne. crois pas qu'à Genf-ve tu
' aies pu te convaincre que l'Allemagne
> verserait dans l'espace de dix ans des an-
: nuilés telles que nous puissions récupérer
; les GO milliards avancés aux R.L.' et les
i sommes empruntées pour servir les pen-
' sionnés do guerre.
C II n'a jamais été question de juger l'ef-
, fort des gouveniemenis précédents, ii
- s'agit simplement de comparer les sommes
^ qu'il a fallu trouver chaque année et nous
sommes hien obligés de constater qu'il
nous suffit de décaisser 2 milliards 100 mil-
t- lions environ en 1025 pour payer nos pen-
: sions sur le nouveau taux alors qu'il a fallu
•• décaisser beaucoup plus jusqu'à présent
pour les payer sur l'ancien taux. Nous
nous en félicitons d'ailleurs puisque c'est
justement grâce au fonctionnement de la
:_ Caisse des Pensions que nous pourrons
i avoir gain de cause.
s 7° Je suis persuadé, qu'après avoir eu
l'honneur de présider l'Union Fédérale, tu
es absolument d'accord avec moi sur le
fond qui consiste a obtenir un réajuste-
_ ment intégral de nos pensions, aussi je ne
crois pas que ce soit l'heure des po'îémi-
r qties, mêmes amicales, et je préfère te
dire que si tu veux tirer quelques leçons
du simple examen dos chiffres, je me tiens
& ta disposition pour te faire part des
quelques conclusions auxquelles js suis
arrivé et qui ne manqueront pas de t'inté-
£ resser.
Bien amicalement.
Jean GOY.
Déy.uié de la Sulnc:
P.-S. — Je ne réponds pas à mon ami
é- Coy pour ne pas, comme il le dit, avoir de
_ polémiques entre nous. Mais que diable
Genève vient-il faire dans In question dus
'i pensions ou des réparations ? La .S. 1). A'.,
je que je sache, n'a jamais eu à connaître de
ut ces problèmes
» Â^^ÏMP6RTANT~
re
■>" Rappelez-vous que le nouveau numéro
n» d'appel téléphonique du siège de l'Union
3c Fédérale est : v
FLEURUS : 5043
■/■-.■■':AU' mimiàTËÈÉ-..
' ^ :"■■■ •-'" v.«:' :• •»■
Le ministère des Pensions communique
'a note suivante .•
M. Marcel Lëbmann ayant maniîësté
le nouveau à M. Bovief^Lapiêrre son dé-
sir de résigner ses fonctions de .directeur
lu cabinet, le iniriistre a accepté hier sa /
iémissiohi M. LÏàrcël Lëhinàtm assumera .
l&ônnâis là direction de l'iiispëction gé- i
ïèrâië des services ézlériéursi
-...*■*
:_iVôtts. somples en mesuré.-'de reproduire ,:
'i-dessous le texte de la lettre dé démission !
lue Marcel Lehmann a adressée à M,: ÏSo-
iier-Lapierré dans la journée de jeudi. '.'■'... -, .
Paris, lé 4 décemliTê 1924.
"Monsieur lé Bïinistre,
Je vous ai fait connaître, lundi ma-
in, qa'en raison des attaques incessâh-
!es dont je suis l'objet depuis que vous
m-âvez fait l'honneur de m'appëler à la
iirection de votre cablhët je ne me
:royais plus en mesure de remplir cette
fonction-
Vous m'avez alors demandé d'atten-
Ite, poitr vous remettre officiellement
ma démission, que vous ayez trouvé im
successeur, et j'ai accepté.
A mon très vif regretj les communica»
tiens faites ce matin et hier dans le3
oùrriaux, et qui^ évidemment, émanent
ie personnes qui n8 sont pas étrangères
i votre administration, ne me permet-
tent plus d'attendre. ,, r
C'est pourquoi j'ai l'honneur de f»0U3
remettre aujourd'hui, oîficieliemenV, ma
iëmission. Vous en connaissez, Mon-
sieur le ministre, suffisamment lés cau-
ses pour qu'il soit nécessaire de les dé-
velopper à nouveau.
A l'heure actuelle, alors que la lourde
;harge que vous avez assumée commai-
iait que tous vos collaborateurs n'aient
l'autre souci que de vtfus aider loyale-
ment, et sans aucune arrière-pensée, à
ta mener à bien, vous avez pu constater
romme mol que les attaques dirigées .,
contre ma personne et souvent contre là
irôtre, puisaient leurs inspirations dans
rotre entourage.
Enfin; ces attaques aussi Injustes
ïii'eiTonées, ayant fini par faire peser
sur moi une véritable suspicion de la
part d'un certain nombre de vos aruia
lu Parlement, il n'est plus possible que
je continue à être votre collaborateur
DES PENSIONS
ili Ça&iïiet
immédiat, et cela dans votre intérêt
même;
Au surplus, cette suspicion ne vise
pas que^ mol seul, mais l'ensemble mè-
Bié dés grandes Fédérations hationâles
ît notamment: l'Union Fédérale dont j'ai
été le pi'ésiiïenty révélant ainsi que dans
çertams milieux, la campagne dé diîfa-
thâtibn et de calomnie elirigée contré ces
Pédérafiéns, a porté ses fruits et à cet
âgard il iie me paraît pas possible de ne
pas me sbMdàriser entièrement ayèe les
aqmniés à la confiance de qui je dois
à'àvGir été choisi par vous pour dirigea?
vôtre Cabinet. .
Veuillez agréer;:Monsieur îè rûinistre, :
svëc mes rfemerçiemehts très vifs et très
affectueux pour la sympathie que vous
n'avez cessé,- pendant six mois, de me
Dsaniiëstèr,- l'âssitrance de mes senti-
ments respectueux.
HECflFICATIONS
Devant certaines informations de pressé.
René Cassin s'est vu dans l'obligation
d'adresser les rectifications suivantes.:
Monsieur le rédacteur en chef,
Dans son "numéro d'hier, le Matin relève
[juu mon nom aurait été mis. en avant
:omme.successeur.de mon ami Marcel Leh-
mann. à la direction du cabinet de M. le
ministre des Pensions". ,.
Je tiens à vous foire "savoir que totale- •
ment étranger aux bruits qui ont couru, je '
n'ai jamais -envisagé l'éventualité d'une
telle succession.
.Veuillez agréer, etc., -*" aENfi-' CASSDÎ.' i
*
Paris, le 4 décembre 1924,
Monsieur le Gérant de l'Ere Nou-
velle, Paris.
Monsieur le Gérant,
A deux reprises, l'Ere Nouvelle vient de
me mettre em cause comme successeur poa-
Bible de mon ami Lehmann «1 la direction
du, Cabinet de M. le ministre dés Pensions,
l'ai i'htm.neur de TOUS faire "savoir: qu'à au-
cun moment, je n'ai envisagé cette éven-
tualité.
Je vous prie, et au besoin' vous ré-
requiers, de bien vouloir insérer cette rec-
tification dans voire plus prochain numéro
Si la même place et dans les mêmes carac-
tères que votre information.
Recevez, je vous prie. Monsieur, mes sin-
cères salutations.
RENÉ CASSIX.
Une molEee âe GOBliance des Fédérations NaOsnales
■ >«~
On îïous colïïmuritquc l'adresse suivante :
L'Association Générale des Mutilés de la guerre, la Fédération Nationale des
Commerçants et Industriels, la Fédération Nationale des Mutilés et Réformés,
l'Union Fédérale des Associations Françaises de Mutilés, l'Union Nationale des
Mutilés et Réformés, la Fédération Nationale des anciens prisonniers de guerre,
émues des attaques diffamatoires dirigées contre notre camarade Lehmann, et
dont l'acuité va croissant tient à l'assurer de toute sa confiance.
Pour: l'A.G.M.G- - Signé ; THEBAUD
F.N.C.I.M- : — :VELUARD
F.N. — :DEMOGE
U.F- — :BROUSMICHF
U.N.M.R — :RIVOLLET
F.N.A-P.G. — rVOLVEY
'Marcel Lehmann, 1res sensible à celle, maniieslotion d'amicale con-
fiance; gui dans les circonstances actuelles 1c touche tout particulièrement,
adresse aux camarades des {edérations enumerces ci-dessus l'expression de sa
profonde qraliludc et de son. entier dévouement.
Pour les pensic
■♦■
RASSEMBLONS Ni
L'es-loi ires que je reçois de mes camara-
des veuves montrent qu'elles suivent avec
une anxiété mêlée d'une légitime impatien-
ce la campagne actuellement poursuivie
par nos Associations au sujet du réajuste-
ment de nos pensions au coût de la vie.
Leur anxiété s'explique en raison des
douloureuses misères que nous côtoyons
journellement dans nos groupements et qui
se font de plus en plus poignantes avec
l'élévation constante des prix encore aggra-
vée en ce moment par les besoins plus
pressants de la saison rigoureuse.
Leur impatience n'est, pas moins aisée a
comprendre. Car la revendication formulée
par les veuves en ce qui concerne l'aug-
mentation des taux de leurs pensions ne
date pas d'aujourd'hui. Nos Associations
ont été unanimes à la formuler au lende-
main même du vote de la loi du ai mars
1010 comme en témoignent les comptes ren-
dus du Congrès d'Orléans.
11 ne parait pas inutile de rappeler l'an-
cienneté de celle réclamation à l'heure où
le Parlement va être appelé a, chiffrer de
nouveau la réparation qu'il a si injustement
mesurée, en particulier aux veuves dos
hommes de troupe.
Avec 8(W fr. par an, VEt.il s'est généreu-
sement aoquitlé de la dette qu'ont payée de
leur vie ceux qui furent proclamés les sau-
veurs de la France.
Ainsi l'estimation du prix de leur sang .1
été intérieure à celle d'Vm capital de lG.iiOO
francs dont 800 fr. ne représentant, en effet,
que la renie h 5 %, comme if. faisait juste-
ment remarquer il y a. quelques joins no-
tre camarade R. Cassin.
C'est la ce que l'on peul appeler de la
réparation au rabais. F.l l'on est d'autant
plus en droit de s'indigner de la médiocrité
d'un tel chiffre au regard du sacrifice dont
il est le prix, que pour les dommages ma-
tériels correspondant a la destruction des
biens la réparaUon a été intégrale. Le c&-
>ns des veuves
!>S ARGUMENTS
pilai que représente la vie humaine serait-
il donc m'ouïs estimable ?
Les -i-i sons par jour que reçoit la veuve
no lui suffisent même plus à assurer le
pain familial. Aussi, malgré le surmenage
qu c-iie s'impose pour obtenir un salaire
bien souvent, dérisoire cl. mener de front
avec ses travaux d'intérieur, les soins el la
direclion morale aue réclame la famille
dont elle est devenue le chef, elle est con-
damnée à partager avec ses enfants une
existence de plus en plus précaire pleine de
soucis et de difficultés ac^ravés par les fa-
ligues de l'jge, Vépuisevnciit, la maladie.
Comment s'étonner dans ces conditions
de rencontrer tant de veuves atleint.es de
tuberculose, tant d'orphelins atteints eux-
mêmes du redoutable mal ou menacés de
1 être ?
On oublie trop que ces enfants, qui a'-av-
dissont dans lu misère, seront bientûï dos
citoyens, ils sauront, eux, se souvenir com-
me nous. Privés du bien-être auxquels ils
ont droit et conscients déjà du sacrifiée
dont ils continuent injustement à supporter
le pouls, ils risquent de devenir des êtres
aigris et désabusés, des mécontents, et
peiU-èiro des révoltés.
La Nation manquerait an plus sacré di-
ses devoirs si, perdant de vue le sentiment
du sa responsabilité vis-a-vis des familles
dont cite doit remplacer le soutien, elle hé-
sitait A remédier par im ajustement suffi-
sant des tarits h la médiocrité d'une situa-
tion si lamentable.
Ce sunl-la des raisons de fait dont on ne
peut nier la valeur. Dans un prochain arti-
cle je rappellerai comment en droit se jus-
tifie notre cause. Pins que jamais il impor-
te de rassembler nos arguments et du' les
mettre en lumière.
EllsabetîwCASSOU,
Secrétaire générale adjointe, de l'U. F,
Puer les êcrlvaios
mortel te perre
Heureux qui vit.dans l'ombre.
:;'., à ses tombeaux fidèle.
V. de Laprade.
Lé deuxième tome 'de VAnthologie des
Ecrivains. M'oris à la Guerre vient de paraî-.
tre (1) : un volume de près de huit cents pa-
ges, qui groupé une centaine de notices ac-
compagnées de pages choisies.
Avec les modestes moyens Sont nous dis-
posions alors; n'ous avions—Picbot et moi
— publié,; il V a trois ans, dans La France
Mutilée une série de biographies et d'extraits
littéraires, et ce.nous fut une joie d'appren-
dre que nos lecteurs s'intéressaient à ces figu-
res ainsi évoquées, figures de jeunes gens :
souvent peu connus, mais qui constituaient
déjà une élite par .la valeur intellectuelle et
les, promesses d'avenir qu'il y avait en eux.
Il n'est point évidemment de comparaison
possible entre ces modestes essais et le tra-
vail définitif que nous signalons aujourd'hui
— si. ce n'est peut-être tme même foi dans la
nécessité de sauver de l'oubli la mémoire de
ceux qui, ayant échangé la plume pour le fu-
sil, ont vu la mort les couvrir d'ombre et de.
silence.
C'est grâce à la' collaboration active des
membres de l'Association des Ecrivains com-
battants que l'ouvrage a été rédigé: un écri-
vain se chargeant d'étudier l'oeuvre d'un ca-
marade disparu et de la présenter : étude
rendue souvent difficile, par la dispersion des
documents et parfois aussi par l'indifférence
des familles.
C'est grâce .à la. générosité de l'éditeur
Edgar Malfère, d'Amiens, qui, à ses risques
et périls, a tenté l'eaitreprise, que les manus-
crits ont pu être imprimés et publiés. Quatre
volumes de Soo pages, sur beau papier, d'une
composition extrêmement soignée, d'une pré-
sentation parfaite, s'imagine-t-on quels ca-
pitaux cela nécessite?
Mais ainrait-on, de part et d'autre, tant
travaillé jet tant risqué, pour se heurter, en
fin de compte, à l'indifférence générale, pour
aboutir à un échec?
11 faut bien constater que l'ouvrage ne se
vend pas.
De tels efforts, tt pour une telle cause,
méritent mieux. Sans compter les amateurs
de bons et beaux livres qui voudraient lui
faire une place d'honneur dans leur collec-
tion, n'y a-t-il pas 'de nombreux clients pos-
sibles — j'allais écrire obligés? — Biblio-
thèques municipales, bibliothèques pédago-
giques cantonales, bibliothèques de nos fa-
cultés, de nos lycées, de nos écoles normales,
de nos écoles primaires supérieures, ne peu-
vent se dispenser de cet achat.
Car, 'dans les trois mille, pages de cette
anthologie, reposent les pensées et les lèves
de toute une jeunesse, celle de. la première
moitié du xx" siècle. On a l'impression, en
les feuilletant, de traverser une de ces gran-
des nécropoles du front, où dorment aussi
des.énergies perdues! Mais eux, les prosa-
teur. 5, les poètes, les philosophes, laissent au
moins quelque chose d'eux-mêmes :
Jamais l'affreuse mort ne les prend ion! entiers 1
Ces idées qu'ils ont agitées, ces beaux
songes qui passèrent dans la fantaisie de
leurs vingt ans, d'autres, sans doute, les re-
prendront ou les poursuivront. Il y ;i. dons
les mots qu'ils ont laissés, de la force ou du
bonheur encore.
F.sl-ce que cela, vraiment pouvait disparaî-
tre? Et cependant tout cela aurait disparu :
l'oubli, en peu de temps, aurait submergé
ces articles dispersés dans des revues au-
jourd'hui introuvables, ces pages de volumes
dont les éditions sont épuisées, ou ces feuilles
écrites en quelque gourbi du front.
Voici donc une publication nui, en même
temps qu'elle est un acte de reconnaissance
et de piété, répond à des nécessités histori-
ques et morales. Ceux qui y ont travaillé mé-
ritent d'être encouragés autrement que. pai
des mots. L'aide fie nos camarades peut ici
conduire à d'excellents résultais, puisqu'il
suffirait d'intervenir auprès des municipali-
tés, dans les communes de qneloue impor-
tance. poi;r faire acheter YAnihologie et lui
trouver une place dans la bibliothèque de
l'école ou de la ville.
Est-il besoin de rappeler que la préface fin
second tome a été écrite par notre camarade
José Germain? Nous l'avons publiée, il y a
quelque, trois mois, dans les colonnes de notre
journal.
Maurice RANDOUX,
Secriïalre ginàral de l'Union l'éàtmlfi.
W—afin—aMWBttCTrniiTO ■! ■ IIMO—BMOI
Les exksmaiions militaires
Le Gouvernement dépose un projet de loi
1 tendant à la révision des marchés relatits
à la restitution des cerps et aux sépultu
res militaires.
Le Gouvernement vient de déposer ui
projet de loi ayant pour objet de soumettrt
a la révision les mareliés passés pai
l'Etal pour la. restitution dos rorps dos mi-
litaires et le regroupement des tombes dan;
les cimetières nationaux.
S'inspiranl d'un projet de loi voté par 1:
Chambre te :'JO juillet i'.&, tendant a ta re
vision des marchés de la çuerre. et limilan
les béni'-liee.-i des le.uniisseiirs de IT.I.ul, li
projet de loi déposé par le, Gouvenïenien
institue Inuîe procédure de révision con
fiée a une. commission, siégeant à Paris
dont, les décisions seront susceptibles d'ap
pal devant mie commission supérieure pré-
sidée par un conseiller a la Cour de cassa
lion.
,(i). Voir noire feuillrîon de ii' page*
A propos
fles ciiiielîëres
.. Voici qu'une eampagneiqui aurait quelque;
mérite si elle n'était tardive et aussi un PPIST^ÎK^'
trop intéressée, présente ail grand ptaiifc """"""""
après les scandales des pensions et des ré*.
gions dévastées, l'autre scandale des esîiu-t,
mations. Et tous ceux qui se plaisent à pouJ
voir diviser, les Français, dans le seuTinté-i
rêt de.leurs opinions du,moment, de dé-!.
noncër- l'incurie dont ils s-âperçoiveht .àl.'
présent après avoir voulu'. î'igàorër ijuàtrg
années. -'.
Cette campagne, bien entendu en dehors
de tout esprit politique et--dé parti, nous!
l'avions prévue depuis 1S19 et dénoncée" à?.
nos camarades dans un certain nombre
.■■d'articles . qui ont. paru ici même, dans',.
l'Almanach .du Combattant de 1923, et!,
dans divers organes. Aujourd'hui à lai:
.lumière dés faits nous --croyons- de. plus:!
en pliis que nous étions "dans le '-'droit:!,
chemin lorsque nous , demandions léy^
■ droit pour -nos associations de contrôler; of-f
fieieilement, comme elles font à .présent desj
prêts d'honneur et-des secours remboursai»'
blés le travail qui aurait dû.'être méthodique-
et respectueux des morts sur l'ancienne
zone
plupart des .officiels de secteur^ sont d'hon-
nêtes gens, comme.les mutilés ejui gardent
nos -cimetières sont de braves camarades,,
-et du reste depuis juillet ÏS20, choisis parf
nos associations, qui ont du mérite à de-;
meurer encore sans babitatioa définitives'
-espionnés véritablement chaque jour à l'oov
casion de leur besogne cependant si pént^
ble. " ■ j
Rappelons seulement que nous avions cTe>-
puis plusieurs années attiré l'attention sut*
les frais considérables eru'entralneraient les;
déplacements de corps.. Les raspcinsaiMesi -
sont évidemment ceux qui ont .yoté ces dé-:
placements accordés à 4'ad.judicaiic.n. pavée'
qu'il fallait faire vite, nous a-t-on dit ! La;
théorie collective a; remplacé Ja théorie inàï-'
yiduelle, c'est-a-dire que, au lieu eu- laisser,
les morts à l'endroit où ils étaient tombés,,
comme le demandaient la plupari._ii(« fa-
milles qui ont justement réclamé les' cornai
de leurs fils quand le regroupement a &voté, on a voulu faire d'énormes nécropoios-
nationales. Celles-ci ne sont évidemment:
pas sans grandeur, mais combien il eût été
préférable de laisser chaque comibatiai)! ou,
anilieu du champ qui l'avait reçu à son-heu-
re dernière ! On retrouve tous les jours des'
Testes dé camarades au.
■ au'moment des 3ab.ou.rs, on en retrouvé:*;.
d'autres encore, comme les jourr.yux an-)
nonçaient l'autre semaine que quelque part;
en Seine-et-Marne on avait mis à lourdes-
squelettes de cosaques, qui pendant, lu eairi-'
pagne de France de 1.814, avaient été triés-,
par des paysans et ensevelis prés d'une •-■•-'.r.v
rière. La guerre ne sera-t-eile pas v-tas
émouvante el plus haïssable qifand nos ps-!.,
tils enfants verront des cenlain&j dï pe-'
fils cimetières avec- leurs 20 ou loirs '.:'.
tombes, comme autour de Bai.Heu;--S:rc-
Berlhoult dans le. Pas-de-Calais ont fait nos;
amis Britanniques, jilr.tôl que lorsque leurs»
yeux se porteront sur des collines de croix<
ou de. stèles qui leur laisseront, croire quel
là sont fous les morts de la Grande Guerre 2Î
Ce système du rassemblement des corps;
s'explique pour les cimetières américain!»,
pour ia raison que les combattants d'Outre
Atlantique eont tous tombés dans les mê-
mes secteurs el que les déplacements ont
été de médiocre distante el. de médiocre*
durée. Cependant même pour nos amis;
d'Amérique, on a éi.6 amené devant le de-;
sir de rerlaines familles à laisser les morts;
dans la terre qui d'abord les avait recueil-
lis ; ainsi s'explique l'isoicment de 1a tomba;
de ijueniin lîoosevett dans l'Aisne.
Il importe, ù présent, que tant d'erreurs
et qui ne. peuvent plus être réparées ont éiô
commises, d'arrêter définitivement les;
transferts de corps. Nos camarades sont
aussi bien da.!is un cimetière de village 01V
dans un champ que dons une. immense né-'
cropole où -se constateront d'autres scanda-
les. I.e Directoire, avait connu ses « bals à'
la victime », notre époque de tourisme a in-
venté les danses de l'Hartmannswi.liersUopO
el les fanfares (ie Lorelle. 11 faut que gràca
à. nos associations soient évités ces pèleri-
nages aux lombes regroupées, pèlerinages à
SraVu! spectacle, car la douleur collective,
donne matière, aux représentations, seule
la douleur individuelle a quelque valeur mot
raie. ICI. aussi que sur toute l'ancienne zona
des combats soit interdit le colportage dea
ossements quels qu'ils soient. Car autre-';
ment les colporteurs ne feraient bientôt
plus de différence entre les os des chevaux',.'
nos sut res compagnons morts de la guerraj
el les (pauvres restes mal'enfouis pendant
la bataille des camarades pas entièrement
inhumés ou reinhumés.
Surtout, que les pouvoirs publics accept-
ion l noire eotùaboralion ; nous ne voulons
plus laisser luer deux fois nos morts, et en'
môme temps nous avons le souverain souci!
de ne pas laisser faire des dépenses d'au-
1,-v.u plus inutiles qu'elles constituent urt
désavou formel donné aux combattants qui
devaient, tomber pour la France, à leurs fa*
milles ensuite, un manque réel dû parole;
pnîs.-in'il avait été dit qu'auraient droit au'
rer-os éternel les fils de France dont le sa-;
orifice allait sauver la Patrie.
2 décembre 19?4.
Louis FONTEMA2LLE,
'.-ta'îiriTiis.'rftleiir de l'L'nion Fédérait.-
■
Le réajustement des pensions
«il: léS
pensionnés d'avant-guerre
Ou nous communique la note suivante :
l.a question a élé pesée de savoir si le
piojel du Gouvernement concernant le réa-
justement êtes pensions de la guerre s'ap»
l'liqiie également, aux titulaires de pecsioî%
d'invalidité d'avant-guerre.
Cette question comporte une réponse aîfir.
mative. Kn effet, ces pensionnés ont droit,.
en vertu de la loi du 1S juillet ISA?, aux ta-!
vifs des pensions de la loi du :îl jjiars 1919..
Puisque ces pensions doivent être affectées
d'un .supplément, il va de soi que ce sup-
plément sera de mémo attribué aux invau.».
des pensionnés d'avont-RUèrre,.
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