Titre : La France mutilée : bulletin ["puis" organe] de l'Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, réformés, anciens combattants de la grande guerre et de leurs veuves, orphelins et ascendants
Auteur : Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, anciens combattants de la Grande guerre, et de leurs veuves, orphelins et ascendants (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Orléans)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32778016m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1924 30 novembre 1924
Description : 1924/11/30 (A5,N213)-1924/12/06. 1924/11/30 (A5,N213)-1924/12/06.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56047589
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-25331
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
'' fc« ANNEE.4-N° 213; / LE NUMÉRO : 25 CENTIMES DIMANCHE 30 NOVEMBRE 1924.
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.. , ■ . • : ....... ~
,.VôH"s vous souvenez, n'est-ce pas, rde
■iî'âffichë répandue à. profusion .sur les
tours d'Arras par nos « camarades ( ?) »
dé la Fédération Ouvrière et Paysanne^
à qui le papier ne coûte sans doute' pas
0herV et qui vous prêchait la croisade '
Contre vos dirigeants..; . :
:. Ç'es ;commis-yôyageiifs en .'injures, se
ftàttaiént' déjà dé détruire l'Union Fé- :
dérale et d'amener à leur groupement
it0O;C^ dès îiotrèsi "
! Lps-élections- ait Conseil d'adminis-
tration ayàiit désillusionné 1?. F... O. J?.,
tés "circonstances actuelles lui paraissent
|avorables pôuT;reGpmmenceri -^ Quelle
fesniiè aubaine si.Ton- pouvait enfin désik
|ët les yeux de ces pauvres malheureux
._•; ■.■-., ^rnâta\des-quï> sruft^t.àvëuglement quel-
ques'ambitieux/vendu^^^ orgueil^
feusement drapés dès dépouilles de leurs
Mandants.:
; Siis'à l'Union Fédérale!
Et voici ce qu'on a trouvé, et qui a
Jpatu dans le dernier numéro au Mutilé,
journal de la'Fi Q,; P« ■ .
itA FOURBERIE DES DIRIGEANTS
DE « L'UNION FEDERAIB »
.{Foute la presse a annoncé, il y- a quelques
llemaines, que le Conseil d'administration de
l'U. F. au grand complet^ avait été remettre
m lili Bovier-Lapierre, ministre des Pensions,
km ordre du jour exprimant énergiquement
|B volonté des victimes de la guerre.
, Cet ordre du jour proclamait l'intangibilité
jle Ja loi des pensions et,demandait une aug-
mentation générale pour: .tous, sans distinc-
jtîbn. Or, ce que la presse n'a pas annoncé,
ie que la France Mit.tilée .s'est bien gardée de
aire,' c'est. qu'indépendamment de cet ordre
du jour.pour.le public, un deuxième ordre du
jtoiir; officieux fut remis en même temps, par
LL même délégation au ' ministre. Cet ordre
jdu joui* demande que,'soient exclus de toute
augmentation ceux qui ii'ont pas été combat-
tants; les veùvfcs'retnariécsi les fonctionnaires
«ontiles; traitements, ont/été relevés et enfin
fcsVniutiïés^uîvson'tiinscritstm .râle dc-JMfhi-:
tût sur le revenu. i .'
f Gomme nos camarades ont pu s'en rendre
Compte, la manoeuvre a réussi parfaitement
et le projet du gouvernement s'inspire en
rrande partie de cet ordre du jour.
f Peut-on trouver un acte de trahison mieux
Caractérisé?
j Que nos camarades ne croient pas surtout
que ce soit là racontars.
: Cette révélation J été faite au Congrès de
Ja Fédération de Saône-et-Loire affiliée à
•l'Ur'F., par le camarade Dtsray, qui était
{délégué au Comité Fédéral du 12 octobre et
JUn çomptercndu'officiel de ce Congrès a. été
ipublié dans ta Tribune Républicaine de
Saint-Etienne du 27 octobre 1924. Nous lisons
•notamment qu'un seul délégué s'opposa
|3'uric façon absolue aux ternies de cet ordre
jdu jour officieux, il fut, aux dires du délégué
iSDesray, copieusement chahuté par l'asscm-
rce et même par le président Efousmich.e.
En conclusion, le Congres àc Saônc-ci-
Jf.oire a émis un ordre du jour gui termine
'ainsi : « examinant l'attitude de l'Union
fédérale, le-Congrès blâme sa conduite au
!fujet du réajustement .des pensions -• en ce
\gui concerne l'abandon de l'intégralité aes
"revendications : eh ce qui concerne la façon
''dont a'été conduit le voie de l'ordre du jour
officieux, sacrifiant une catégorie de victimes,
■Sdi la guerre. « ■ ■ ■
.' Lia France 'MunUc'A-à 9'novembre''1524
publiait cet ordre du joui', mais évidemment
frans donnei les précisions que nous indiquons
jci-dessus sur le texte de la lettre officieuse
Remise au ministre.
I Nous ne voulons pas commenter plus lon-
guement cette attitude de l'Union Fédérale.
\Nous n'avons cessé de considérer certains
^dirigeants de. l'U. ■. I\.-comme arrivistes sans
jivcrgogne, toujours prêts à sacrifier à leur
fntérét personnel l'intérêt de ja masse des
jrîctimes de la guerre. '
-, Mais nous ne savons que penser des 67
Relégués des Fédérations' départementales,
jqui ont ainsi, sans broncher, abusé du man-
■Jdat.qui leur avait été confié par leurs cama- ,
Tades et tolèrent que leur association porte le
premier coup aux-principes de notre charte,
jla loi du 31 mars 1919.
Nous doutons que ces délégués .aient, aussi
jBdèlemcnt que celui de Saône-et-Loire, rendu
(compte de leur mandat dans leur départe-
jmnt respectif. 11 est de notre devoir, jjuant
à nous, de faire connaître en toutes occasions,
!»ou's son véritable jour, cette Girrandc Asso-
ciation, qui s'arroge le monopole de parler
%\x nom de toutes les victimes de la tuerie.
' C'est d'ailleurs ainsi complété dans la
revue de la presse mutilée :
Broitsmiche, f résident de l'Union Fédé-
rale, donne, dans la France Mutilée, une
^touvcllc ■pieuve de son cynisme.
i. Nous signçlons, d'autre fart, l'attitude
Scandaleuse, de 2'Ûnion Fédérale remettant
\i'une main, à M. Bovicr-Lapiorc, ïtn ordre
'du jour officiel résumant les revendications
'de VU. F. et proclamant la nécessité de ne
$as porter atteinte aux principes fondamen-
taux de la loi dfi 31 mars, mais remettant de
Vautre main un ordre du jour, officieux dans
lequel il est dit à M. Bovier-Lapierre : nous
acceptons que les fonctionnait es, les veuves
finariécs, que les non-combattants, que les
■ assujettis à l'impôt sur le revenu ne soient
§pas augmentés ; et voilà ce qu'écrit aujour-
d'hui ht. Brousmiche pour le public :
I Mais il est un autre point que nous esti-
Éhons inacceptable : c'en la ciéation de raié-
jgories entre les bénéficiaires, de la loi. Cotte
'catégorisation, conformément, d'ailleurs, aux
directives du Comité Fétléial et à l'unani-
Itriité des Associations du Comité d'Entente,
Ujous la repoussons.
Les fonctionnaires, aussi bien que ceux
jfl'entre nous qui sont imposés a l'impôt sur
•'le revenu, ne peuvent être, au regard du
lÙroit à réparation, de« citoyen* diminués.
>■" j "'' "'_ . ', i'. _;^_ -. '. ;■-
,- -Aucune, raison.morale, ou .-financière iiè-peùt..'
être opposée aux principes du droit. ' _.._.. ■,
Eh bien, amis lecteurs, que dites-vous d'un
tel culot? ._''•"•' ■..!.-"
. A la prochaine,- . , .....'
'Le■ Pêcheur, de:Merles.].!:,
■;../•' ,'■ .*** :,. '
Vous voilà avertis^ camatarles,.' sur là
; -triste, mentalité' de vos dirigeants'.- .'•'■".
■ Je m'excuse de-la publicité donnée'ici
à cette prose infâme, mais il y a- dès ca-
nards à "qui il faut tout de même couper .
les ailes ; non pas, que ces calomnies, nie
touchent, elles m'honorent, car lorsqu'on
a là paix .dans la conscience en face, du
devoir accompli, on sent qu'elles ne peu-
vent venir que de-gens sans-aveUj pour
qui tout est bon-à détruire, car il.y a tour
jours à glaner dans lès ruines.
Et voilà où la passion politique con-
duit un groupe qui' compte, à vrai dire,
plus d'étàts-majors que de troupes, qui
n'a jamais fait grand chose four les vic-
times, de la guerre^ hormis d'essayer' de
se faire une clientèle de pauvres aigris
; dont elle exploite le sort malheureux:
Mais si je relève aujourd'hui le gant
c'est au nom de l'U. F. tout entière^
dont la force réalisatrice est un obstacle
à ces basses manoeuvres, au nom de tous
mes camarades du Conseil - d'adminis;
tration et des délégués au comité du'
12 octobre,- qui nous ont ensuite accom-
pagnés chez le ministre et qu'on veut" sa-
lir avec nous parce qu'ils représentent les
fédérations départementales, la substan-
ce même de l'U. F:, dont le bureau n'est'
vque le porte-paroles.
Ah! qu'il est facile jde.mentir en cô-
toyant la vérité, ' mais vptls aurej: -beau
faire, aboyeurs de métier, vous ne chan-
gerez pas ie visage de l'Union Fédérale.,
Celle-ci, qui compté encore dans son sein
tant de lutteurs de la première heure,
reste fidèle à l'iniangibilifé- de là lot du
; 3i;?tiars'ïgi(), :..p.lus~çue-]af>t mais ce n'est pas une raison pour se'met-
tre, comme l'autruche, la tête sous l'aile
et ne pas voir en face la situation! Ce
fameux ordre du jour officieux du -12' oc-
tobre, un désir exprimé plutôt,- disait
seulement qu'en, aucun cas les mesures
proposées ne- devraient préjUdicier aux
véritables combattants. Ce n'est pas par '
là faute du bureau qu'une délibération
qui devait rester secrète a été divulguée,
et jamais je n'ai remis au ministre un
papier d'ailleurs inexistant.
Quant aux autres catégories qu'aurait
préconisé de façon plus ou moins occulte
l'U.- F., c'est un nouveau mensonge, à
l'exception des veuves remariées, pour
qui, il faut avoir la loyauté de le recon-
naître, aucune augmentation n'est de-
mandée, même' pas par les groupements
de veuves..
L'U. F. s'honore au contraire, et je
suis sûr. que nos camarades du Comité
d'Entente seront les premiers à le recon-
naître, d'avoir au mois d'août dernier
déclanché }e mouvement actuel, et je
sais telles, fédérations départementales
de l'U.- F., attaquées comme nous au-
jourd'hui, qui ont été les premières à
nous inciter à l'action extérieure à la-
quelle, pour ma part, je suis fier d'avoir
contribué.:
.Que vous le vouliez 'ou non, citoyens
delà F. O. P., l'U. F. n'a jamais ap-
partenu à personne. Pas plus aujour-
d'hui que demain, elle ne se mettra com-
me vous à la remorque d'un parti quel-
conque; elle à déjà victorieusement ré-
sisté à d'autres attaques et de quelque
part qu'elles viennent.
Loyauté toujours, servitude jamais!
C'est mon mot d'ordre.
Et maintenant, camarades, jugez.-
Paul BROUSMICHE.
J,j<;siiicn;. de L'U. 1\.
Les idées de nos Goniemporains
« Les coiiibalkmls ont forme un paiii ùe
réorgaiiisaliou nationale. Ils veulenrréaliser
tout ce pour quoi nos inoris sont 'îiiorls,
faire prévaloir l'inlérèl national sur les
■égoïsmes particuliers, dominer les fac-
lions, supprimer toutes les formes de Ja
guerre civile ; ils répudient toute lutte dû
ulassos • ils râcluinenl un nouvel esprit ou,
.plutôt, l'a survivance de cet esprit de fra-
ternité qui régnait aux années ; ils ordon-
nent l'effort collectif, le respect ou métier
loyalement pruliqué, l'extension de l'ensei-
gnement, la mise en valeur de la France
par le régionalisme, la lin de la politique
de clientèle. Ils exigent moins de bavar-
dage et, plus d'action, une administration
vraiment scientifique cl'moderne, un outil-
lage puissant, une intense production, la
r justice sociale, la iproteelion de tous iioiu
' les plus faibles, la. paix au dehors et uu-
dodans.
.1 ,1c salue de tout, mon coeur celle forma-
lion nouvelle, pourvu qu'elle demeure fidèle
a son programme si généreux, l.'cxpé-
: rienee nous avait lenleinent conduit aux
; conclusions que découvrent, avec leur inlui-
■ tion de combattants, ces jeunes hommes
, velus de gloire, l'uissonl-ils recruter de
nombreux camarades, soumis comme eux
. A la discipline volontaire du désintéresse-
: ment 1 Puissent-ils exercer leur inlluencc
salutaire sur l'aclion publique.
P. HEFBJOT (1WÔ).
Quelques aiilras ïéfis
a msage des Draves cens
'; "Il ."n'y. .'.a; "pas ',dàns;.la politique crue des ;
agités, .'des demi-fous; pu des mystiques,;
Il y a aussi des gens jaisonnàblës',-Ils sont'
mehie le plus grand nombre.. C'est eux que
je Vais éclairer, - -.- ; -
Si 'quelques-uns: ont-,pu -douter-; dés' asso-
ciations de. Victimes de la 'guerre,et.-d'an-
ciens combattants et se- tromper, lourde-
;ihent sur leur compte, c'est-qu'ils ont com-
mis un certain nonibre. de. taules- et ;d'et> ,
reûrs que voici.. './'■ ''" ': "'.. : ' .- % .-'
Ils ont boudé dans l'ancienne ; (aarri'cre,' '
lé groupe- des Députés Mutilés. On y à donc' i
Iravâillg sans eux^ J-puistjù'ilsv.àyàiénf.'-.'dè- ;
serté:la piaee^". .. -■■■>■■.■ -"',/■
£)■ autres ont. perdu le contaet. avec- nos- as-
sociations* C'est: le■ droit d'un èlùi de' se. çaa- ,
saerer: aux travaux, qui sont, le.mieUs-' en ■■
; cont-oi'hiité . avec ses- goûts,' son-., tenipérà- ;.
nierit, : sa eu i tUi/o--, sesL aptitudes' techniques, ■
: voire 'ses intérêts 'électoraux 'M son anibi-
: tibïi ;: cela, -est tout à fait ^légitime: Mais, [:
' non-niDins légitime,- est Je; désir ■ de''nôs^'à&S ^
^soGiations de témoigner leur ee-nliailée aux '-
Igens dont l'activité s'esi dépensée à leur ;
service: Nous n'avons jainaîs refusé lé
concours de qui que ce soit,, Ce que nous ;
Savons fuit, c'est 'barrer laroute à des.am- ;
biilo'ns injustifiées. Nous sommes les. - ad-
versaires des incapables.. C'est pour; cela-
que nous n'avons, pas que des amis^ ■
Les partis qui ont nourris contre nous. :
^quelque prévention^ ont aussi manqué de
: sens, politique.
Ils ne se sent pas souciés assez de con-
naître nos groupements, leur organisation, f
leur esprit, leurs moyens d'action, leur
reuvre pourtant considérable, leur force nu- ;
inér-ique el leur crédit moral. L'ignorance :
amène l'injustice et la suspicion • elle élève
des barrières entreles gens elles groupes .
sociaux.
Cbmliien de patlemenlaires de: l'actuelle
inajoilé, parmi les députés, ont craint de ;
nétre part un esprit belliqueux el pour tout !
Idire^ un fascisme ? Et commentt . eixpli- -:
rrueraieht-ils qu'ils ont affecté de nous tenir,
pour quantité négligeable en même temps
qu'ilsnous; soupçonnaient et nous crai-
gnaient ! Tant, il'est vrai que. lorsqu'on se ;'
rond prisonnier de sa propre pensée sans ;
la confronter avec -les fuits,. ou finît par
vivre dans le conle fantastique.
Les choses sont, pires, et.'plus inconceva-
bles qùand: la passion politique s'extispôre;
■elle tourne à'un mysticisme dévoyé et som-, .
. ;j>re'■' 'dans, la ' déraison.. .Ulcérés .d'avoirV'j
■ ;pëïau le pouvoir"en T019,'les partis 'de-TaJi'-"
eïèhuc minorité cherchèrent à.se reconsti-
' luer une Clientèle électorale. Nos groupe- '
menls ne sont pas de ceux qu'on annexe
à une politique. 11 parut à beau«oup qu'il
était sans intérêt de maintenir ou de nouer
avec eux des relations sans profit. C'était
"un tort. Ce fut une fa.ulc quand on voulut
nous manoeuvrer contre le parti au pou-
' -voir. Pas plus que nous n'étions lès ad-
versaires de la minorité, nous n'étions les
serviteurs de la majorité ; et réciproque-
ment. Notre indépendance heus fut impu-
tée comme une .opposition. Si nous n'étions
«ens calmes, et sûrs de nous, quelles lut-
Tés et quelles frictions eussent pu se pro-
duire ! Nous nous sommes .contentés de de-
meurer fidèles à nous-mêmes comme a la ;
mission que nous- avions .-reçue de nos ca- £
marades.
L'heure du bon' sens sonne. La- paix que
nous avons préservée survit à la bataille
électorale èl triomphe à mesure que les
passions perdent de leur violence, laquelle
d'ailleurs, ' ne sert jamais las idées, tien
au contraire.
Dès le premier jour, le chef du Gouver-
nement, a reconnu quelle place nous tenons
dans la vie nationale et quel esprit démo-
cralique cl indépendant est le nuire.
' He-poi-lons-nons seulement aux déclara-
tions que la Franco Mutilée publie dans ce
numéro même, ïi coté- de noire arlicle, et
par: lesquelles M. Merriot a cherché à.
définir au lendemain .de :1a, guerre, le ca-
rfielère profond el le rôle social de nos as-
sociations. Los actes du chef du Gonver-
ne-meiH actuel ne peuvent démentir ies pa-
roles clnirvôvantes cl généreuses ■ du so-
ciologue' qui "avait discerné dès l'aibord la
force' morale qui était en puissance dans
nos groupements.
'*• Entre- les partis cl. nous,-la collaboration
vase renouer au grand jour. L'unanimité-
'dn mouvement, du""-M novembre en pro-
vince, la- grandeur, de la nianifesfalîon pa-
ii-isienne ont ouvert les'yeux des ignorants
et. donné à. quelques-uns un éloquent, aver-
lisseincni.
Il est temps de se remettre au travail,
Pouvoirs publics, Parlement, Associations.
Dédaignant les salisseurs, mais résolus
ù les abattre si bon nous semble, nous de-
meurons, comme par le passé, prêts a ser-
vir notre cause en accord avec 1ous les
, gens do lovante, d'esprit rélléchi et, de
" bonne volonté, au-dessus de toute politique
, de parla.
» Henri PICHOT,
I l'ri'xlilciil. honoraire
de l'Union fédérale.
jp—«^———— -^~»
;. L'emprunt français
de 100 millions de dollars
■ aux Etats-Unis
i t. _:
ù Souscrit en 45 minutes
l il est couvert plusieurs fois
- New-York, S4 novembre-(ilcp. /'. ï'tmsicn.)
r L'emprunt français de cent millions de
i- dollars a élé émis aujourd'hui avec un
a plein succès, par le syndicat de banquiers
e ayant à sa tête la banque .l.-P. Morgan et
- Cie.
ri La souscription a élé close quarante-cinq
I- minutes après l'ouverture, les souscrip-
a lions recueillies ayant dépassé, cl pmhable-
r ment couvert plusieurs' fois le chiffre de
1- l'etnprnnl.
il y aura, lieu de procéder a répartition,
|- tontes les souscriptions devant être rédtii-
e tes dans la proportion qui scia fixée dan»
-- un jour on deux, dès que les opération»
x seront, centralisées.
i- L'emprunt, dont le taux d'inlén't est de
;S sept i)Oin' cent, a été émis ;ï iM et. est, anior-
c tissabli; en vingl-einq ans. La ])remière
x transaction effectuée h la Bourse de New-
-■ York après la elêlure de sa souscription
:C fut Irailée a 04 :'./*, soit avec une prime de
trois quarts pour cent sur le cours d'Omis-
■a—— 1 ■ m . —mtaai-1 i l I IllMI»
: POUR^EÉS'PENSION^' >
Les îaits déjà ssmaine
'''■%& (^irtoîssipn du buagêt de la
Chambre à designé déuk de ses inem-
Êrës : MB/t. 'Pïéivi et ï>eyiîs, qui okit con-
féré avec les représentants dés Ministè-
res dti Travail.et des Pensions, afin de
dégager le ehiffiçe qui doit représenter
réellement le. çoèjâçient d'âugiaêntatipn
' du coût^'-'de là Viëj entre déGëimBre 1918
et novèrnorê 1924. L'indice 1.8 aurait été
tèçpnhU-Gomnie bornet mêime ûii peu
Iniérieuï a îa réalité.
On sait- gùe le G&uyérnémeht' à, dans
, ûh Conseil de GaBinet du 20 novembre,
; décidé de medifler là basé dé son projet
.primitif et de ^empïàéèr- le tarif dëgrés-
^fpar ïâ^proppftionnalïte: intégrale.
: ik'àbàissêment de l'indiee: séra-là eph-
^|ê[tisnàev>âiÉt>>.:çetté-... mPdiîieatïbri...puis-:
^qu'aucun reièvçment nouveau des cré-
dits n'a été envisagé.
Fidèle à rattitudë qu'il a âdpptéej le
. Cpmité d'Entente a décidé de aire dé-
poser sous la forme d-une proposition
d'initiative parlementàirëj un contré pro-
■ jpt qui relève purement et simplement
- tous lés tarifs de là ioi du 31 mars 1919
selon l'indice 1,8'Oj c^st-à-dire de 80 %..
, Le budget du ministère
des pensions est-il plus
compressible que les autres ?
\ï " ■——-^-^ . ;. .'•--'.:;,
:? 'M. Pietti membre de la Commission-des .Fi-
nances, prête à celle-ci les intentions, les: plus:
noires. Il constate qu'elle enterre successive-
ment les projets gouvernementaux prévoyant-des
' recettes budgétaires. « Mais, ajoiite-t-il, et c'est
le 'Petit Bleu qui le rapporte, moi-, en tous cas,
je fais l'impossible pour réduire les dépenses du
budget du ministère des Pensions (450 millions)
dont je suis rapporteur. Je crois que comparati-
vement aux autres budgets de 1,925 j'ai' opéré
^.Jà;pl'us...|gm.se'-coiiipt«sù%.iêlaUyë^es.4d^iènr.
Ses •>).'-' '"•'."'■' '.'.-;"".".-.:':'"■"." "■;■'■"• v- .;--■---
Ceci est bon a savoir; M. Pietrî est plein
d'une noble àrdeiir. Nous ne lui en voulons pas
de son désir de réaliser des économies, nous re-
grettons simplement.que le ministère des Pen-.
siens soit, comme par hasard, celui dans lequel
on taille et on ampute à merci alors que cet
exemple ne suscite, chez les rapporteurs des au-
tres budgets de ministères, aucune émulation.
Décidément, nous avons bon dos.
La forclusion
des cinq ans
.'" Notre svmpailiiquc camarade. Tran-
«lïand, député de la Vienne, rapporteur du
projet de loi sur lu prorogation du délai de
5.' ans, avait, indiqué au Comité d'Entente:,
lorsque celui-ci a été reçu la semaine der-
niôi'U'par la commission des Pensions,' qu'il
étjiit entré en pourparlers avec M. le minis-
tre des Finances, afin d'amener celui-ci
à. accepter les conclusions de la. Commis-
sion. L'affaire paraissait en bonne voie.
■Nous eroyons savoir true le ministère des
Finances, car derrière"'ie ministre, il y u
les bureaux, a jusqu'ici maintenu son .poi.ni
de vue, quant à la durée de la. prorogation,
dans la crainte que puissent élre indemni-
sées « des inlirmités imputables principa-
lement à l'âge ou à des causes indépen-
dantes du service. » Mais M. Pion, liant
fonctionnaire du minislèrc vient d'ùlre en-
tendu, à. ce sujet par la. Commission des
PcnsioiiSi el nous espérons de celle audi-
tion, un résultat plus, favorable.: .
.-En ce qui concerne lu. forme de la preuve,
• « lu nécessité' d'une eerliiiidc quant à.l'im-
pulabililé au service des inlirmités invo-
quées' u, ne permet pas, parail-il, au nii-
hialère des Finances, de snpiiriiner l'obli-
galion de la production de pièces d'origine.
Nous avons déjà dit que le projet vise,
en l'ail, presque exclusivement les ancien»
uombul'liiuls, et parmi eux,-, ceux qui ont.
contracté leur blessure ou leur maladie en
première ligne, notamment les j>ay.és. Ra-
pidement pansés ou soignés au basard des
remous de la tal.'iiile, ils se. IrouvenL dans
l'iinpossibillé matérielle de produire des
pièces officielles. C'c^t là le cas de force
• majeure.
Or, alors que le fait de guerre est con-
sidéré, en droit commun, connue un cas
de force majeure, libérant le débiteur de
fcon obligation, il ne pourrait être invoqué,
par le combattant. Ini-inônie dans l'admi-
nistration do la preuve qui lui incombe !
N'y a.-l-il pas déjà cependant un précé-
dent" dans l'iiislrticiiûn du 31 mai l'.Wd qui,
admettant, les dil'icnllés que les prison,
niers de guerre ont eues à obtenir des for-
mulions sanitaires ennemies, les cerliii-
eals nécessaires à étal:lir l'origine de leur
infirmité, décide que la déclaration sur
l'honneur et. écrite de deux lémoms. peut
valoir comme document ne constatation ?
Pendant la guerre, des habitants des ré-
gions envahies n'onl-ils pas pu remplacer
les pièces d'éiat civil qu'il leur était impos-
sible de représenter par des déclarations
sur l'honneur t N'a-t-on pas va, même, en
malien: de dommages de guerre, la ue.ehuw
tion du demandeur élre" admise comme
prouve quant a l'existence
■ hors ou de marchandises disparues '?
Mais l'ancien combattant qui. lent là-bas,
1 en première ligne, menait !<•. combat déses-
péré contre l'ennemi el lui hatrail la roule
1 de son corps meurtri, celui-là. après lut
' avoir demandé Ions les sacrifices, on
dresse devant lui toutes les barrières, et
' on lui refuse par des voies détournées, la
réparation qui lut est, due.
L.-F. PLATEAU,
directeur dei Services, de l'V.F.
Principes el Réalités
~ Coup d'oeil tactique
1 -
L'es sceptiques et les « sans principes »'
qui se sont souvent "gaussés des théori-
ciens, doivent bien convenir aujourd'hui
de la force que, sur le terrain des résultais
pratiques^ la masse des mutilés et le Co-
• mile xtEntehle ont puisée, par toute la
Franco, dans une doctrine cohérente et so-
lide de nos droiis.
Certes, je ne placerai pas la nécessité du
réajustement des pensions, au coût .de la
vie, sur le rang d'une simple règle de doc-
trine. C'est un fait qui s'impose par la
puissance irrésistible et criante de la mfc
sêre des créanciers privilégiés de la. Na*
Aion et qui produira toutes ses conséquences
si nos camarades continuent à montrer,
jusqu'au:'Ibout, celte union quasi totale et
ce calme' sûr de lui dont ils viennent de
témoigner.-depuis, l'élaboration du « Cahier
unique ». . '
;,':.„„:'..,.',*** ..--:-,-
Mais précisément, celte union n'a élé
aussi impressionnanle . que parce qu'elle
s'appuyait, inébranlable, sur une idée sim-
ple .tirée d'elle-même directement du droit
: à réparation inscrit ù. l'article lw de la loi
du 31 mars 1919 : «■ A blessure égale, pen-
sion égaie D..
Il n'a pas fallu plus de huit jours bien
employés pour l'aire tomber irrévocable-
ment cette partie du projet gouvernemental
qui faisait aux mutités fonctionnaires de
l'Etat ou titulaires d'emplois réservés, une
situation de parias à coté des autres fonc-
tionnaires, titulaires de pensions militaires
proportionnelles, el qui menaçait grave-
ment toutes les victimes de la guerre, em-
ployées dans les -autres adminislraiions
l ou "dans, les entreprises privées.
' : Le même sort a été réservé aux disposi-
tions excluant- dji réajustement, les citoyens
■ 'inscrits au rôle de l'impôt global sur le re-
-Venu. Mainte raison de détail pouvait mi-
■ lifer contre cette exclusion «Vent l'idée ne
choquait pas trop l'opijissi puplique
movenne. Une seule a été vraiment déci-
sive : le « droit à réparation » est indé-
pendant de la situation personnelle de son
titulaire. Son, évaluation forfaitaire et éga-
:lïlaire inscrite dans noire, charte, si elle
i avait élé violée contre «11 seul, mutilé, les
aurait atteints tous, sapant ainsi lu. loi par
: la base et,., peul-ûlro ausssi l'Etat.
;;' A l'heure actuelle, (et nous pouvons mar-
quer le'résultat comnie une victoire) la
'bataille pour un des principes de buse du
•droit à réparation peut elro considérée
comme gagnée. Veillons seulement, dans
les prochains débals de la Chambre et sur-
tout du Sénat, à enrayer avec _maestria
toule offensive ouverle ou déguisée.:
*
■ '■ * *
Ecartons tout d'abord un point qui ne pa-
'rait sérieusement contesté par personne et
! q'tii n'atteint Wis d'ailleurs la loi du 31
mars 1919 dausVson fondement : c'est, que
; le montant de l'ajustement sera exactement
', égal pour tous, quel que soil le grade.
La grosse difficulté, parce qu'elle est
1 d'ordre financier, c'est l'application du
principe de proportionnalité avec, conjoin-
tement* la fixation d'un laux général salis-
■ faisant du réajustement.On ne ipeut mer que
ces deux questions soient intàuemenl liées,
■ du moins si l'on se place dans l'hypothèse,
que nous devons écarter en principe, d'un
■ effort budgétaire insuflisanl pour permel-
i tre une réforme absolument complète. Le
- Gouvernement, dont la bonne volonté no
' saurait èlre mise en cause, a abordé le
■ problème en fixant d'abord^ le loial des
sommes qu'il estimait pouvoir inscrire au
; budget, sans en détruire l'équilibre. C'est
1 là un souci parfaitement légitime dont nous
t ne pouvons lui en vouloir. Puis, dan» la
, , limile des chiffres arrè'.és. il a établi la ré-
-" parution qui lui semblait la plus équila-
- ble, mais qui n'allait pas sans donner de
- sérieuses entorses aux" principes.
I Les Associations, de leur côté, sont res-
- fées dans leur rôle qui est de poursuivi;»!
5 l'exécution des décisions de leurs congres
- uni tons, ont réclamé le réajustement mie-
gral. Or, quand on fait jouer le principe
de proportionnalité, . tout en maintenant
- l'indice vrai minimum qui parait èlre de
- 1? on arrive à une somme infiniment, su-
- péricure à celle 011e le Gouvernement a
- prévue. Si le Iota! 'de la somme à répartir
n'est pas augmenté dans -une large mesu-
re c'est donc nécessairement l'indice de
à base qui sera, abaissé. Chaeiin Sera ser-
) vi'mais insufiisan'imenl servi.
1 Comme dans le projet qui va être pro-
- chainement déposé, le tarif dégressif a e!é
3 supprimé cl. remplacé par la proportionna-
s lilé pure et simple, nous lésions en face
H d'un seul élément :'lo cod'heient de l'ang-
e menlation. C'est, la balaille pour l'indice
qui esl eiilamée. f.Ysi en réalité la bataille
,. pour les crédits, chaque dixième .d'indice
J repi'c.senlap.l nue dépense de 177 miliioiis.
e Telle est la partie, si grosse de consô-
■* quences. qui se joue aclueïlement. Le (".o-
- mité d'Entenle ne l'a pas engagée sous
celle forme sans de nnlres rellexions et
sans avoir posé lonles ses icsponsaiiililés.
:" lia la garde d'inléréls sacrés mais il ne
'' méeonnaii pas non plus les nécessités ii-
;' nancières de l'heure, 'il sail que d'antres se
" charircroiil d'évoquer celles-ci. l'idèle à
'" son rôle de. mandataire des victimes de la
j! guerre îl présente leur créance dans son
, 'intégràhlé. 11 reste d'ailleurs mailre de
, ses 'décisions devant les évènemenis qui
' vont maintenant se précipiter.
: René CASSÎN,
;. Pr
" Le groupe des députés mutiles
« intervient
, I Le iM'oupc des dép;;tés mui'.l.'s a ei:!,-::du
il j hier M. !i:iviel--l..'qe,elie, Uli::i:.::e des Pen-
'," ! sions. avec lequel it s'est entretenu de
,j I l'aiigineiilalion |, par la loi du :;i mais l'.ll'.l.
,( Le gi'ouae a décidé d'envoyer une dé!é-
,, gatioil conduite par son président, le colo-
nel Picot, à la Commission des Finances en
vue d'ohleni'.' un relèvement des crédits à
inscrire au htidge: de lyCô en faveur des
'. victimes de la jjuerre.
Proposepis
'J'étais arrêté, il y a quelques j'ours, à proxi-
mité d'un lavoir, dans mon pays. Les langues
des lavandières marchaient ferme, et le mot
« pensions .» qui revenait sans cesse dans les
propos, me fit dresser l'oreille.: la question de
l'ajustement était à l'ordre du jour, tout comme
dans nos Congrès. ' "'•'-.
Mais elle y était traitée de façon quelque
peu différente. « En ont-ils dé la veine ! » tel
était le thème qiie le choeur des layàndièïes
développait avec-verve. Jamais je n'avais senti
aussi vivement notre bonheur d'être mutilés.
Puis,., on égrena le chapelet des exemples
personnels : un tel qui était déjà malade aa
moment de sa mobilisation et qui à été réformé
à 100 % ! CeluMà, parmi tant de chançeux,i
était le « surbidard ».
De toutes ces femmes, qui n'avaient pas, que
je sache, protesté lors du départ de ce malade
et n'avaient pas"lfôirve« scandaleux" ï; qu'on Te
conservât au service, la plus enragée était jus-
tement, elle aussi, une victime de la guerre,- 1
mais par la démolition de ses biens meubles et
immeubles. Tout est chez.elle aujourd'hui re-
mis à neuf.
Loin de moi, la pensée de regretter qu'elle*
ait obtenu pleinement réparation du préjudice
matériel qui lui avait été causé : beaucoup;
d'autres hélas ! n'en sont pas encore là dans^
nos régions dévastées. Mais je crois bien sa--
voir, qu'entre les immeubles qui lui ont été ren-v
dus entièrement reconstruits à neuf il en est un
au moins, qui, dans son état d'avant-guerre'
était assez semblable à celui dé notre malade
quand il a été mobilisé.
La parabole de la paille et de la poutre est
toujours d'actualité !
La possession de. ses membres, la soî!t£T-
c'est-à-dire la vie, le bien le plus précieux 'fee
tous, aux yeux de cette femme qui ptrc-iît,
ce sont choses infiniment moins intéress;ir.t«ï. in-
finiment moins susceptibles d'êire indemnises
que les pienes et les briques de sa maison. Cet
état d'esprit, qu'on ne s'y trompe pas est ais«
« goût du jour )).
Alors que nous n'aurons toujours qu'une ré-
paration minima, et que, nous, on ne- pourra
jamais nous remettre à neuf, même avec oc
belles jambes ou de beaux bras atticv'e. ,.' *s:
temps de nous redresser contre ceux q'" v;~- 1"
draient nous faire prendre pour des profiteurs.
Il faut dire bien haut que si au lieu de touchez
des pensions annuelles mal ajustées à h valeur
du franc, nous avions reçu en capital i indem-
nisation qui nous était due, la dette de la 1-rance
eût été augmentée dans des proportions icrrnica-
bles et Dieu sait cù en serait la situation tinau-
ciè.re !
Nous des profiteurs, allons donc ! ii serait
seulement à souhaiter que 1 exemple y.a r 2-
tience, de modération et de souci de > e.'é ■•.•t
général que nous avons toujours donné, sot
suivi psr toutes les catégories de citoyens cit ce
pays. Celui-ci s'en porterait sans cloute miens.
L.-G. ROBERT,
rvrsidciiî ât l'Union Féàèrath-c des A/ulifJ*,
l-lncirïis CtfHicxi'innis cl Victimes ce la Guerre
de r.-WsHt\
Le rëpieieni ies pegsioi
el la vie oqëre
L'aclion pour le réajustement des pen-
sions au eoiU de ia vie continue, inélhoè:'-
que, fe!'!l':e.
Les victimes de la guerre, à quelques
associations qu'elles appartiennent, n'en-
tendent, en aucun cas qu'il soil porté 0.'.-
teinle à des droits chèrement acquis.
ICI'.es ne demandent rien qui ne soit ab-
solument, légitime. Les pensions de 19i',-,
' constituaient", il v a cinq anoées. un mi-
nimum irréduc-lible :
; sont restés, '.es mémos, cependant que ie
; prix des denrées n'a cessé de croître verti-
gineusement.
" One voulons-nous '?
; Vivre.
Ainsi que Cassin le disait dans un ré-
' cent arlicle le réajustement des tarifs esi
: devenu pour nous une question de vie OJ
de morl.
La pension — indemnité forfailaire —
doit, cire leile que, quelles que soient les
: iluclnulions des cours, le i.onvoir d'achat,
al'léren! à cetie pension conserve un ea-
: raclère d'intangibilib'-.
Le réajuslemeiil ne conslilne pas ce que
: des personnes mal avisées nommen! un
: « avànlage » nouveau : ie réajustement
: eYs! !e 'respect pur et simple d'une
créance.
Nous obtiendrons, sur ce point, gain de
cause.
; Mais ens.'.iile ■? Nous ne tenons pas es-
i senliellr-menl à fa'ri: réajuster périodique-
ment nos pensions a des conditions de vie
i sans cesse plus onéreuses. Mi.-'lra-t-on un
'. leinie ;'i la hausse des prix V Ou bien le
, cycle eiïaranl se pou;-siinvra-t-il '?
' "II est évident que nous redeviendrions
("res Jean eommo'devauî. si nous rTahoutis-
\ sinus pas à une stabilisation des cours.
Nos pensions mises en harmonie avec le
I eoill de !.a vie. c'est bien, mais ce n'es'
pas sufiiso.nl : la lutte contre In vie eliOre
dùi' èlre le e:.unplé.ini:nt logique el néces-
saire- de notre action.
Kl ce n'est plus ne-s trois millions de.
'. ca ma rades que. la chose intéresse. Comiïv
nous, l'ouvrier, le fonciionnaire. reTnplo>'.
l'étlaliant. le ero''esSeP.I- soulÏH'Tlt de r.-- »
).o:ivoir se noii:-; ie ... et nourrir leur fa-
mille - - à leur faim.
Ces! le pays tout entier qui est soi:-
1 mis au joug de :]i:e--p';i-s centaines d'a'.gre-
• ; [i 11 -- l'Cii- II.IIIV ou in.ernationanx.
Cela es1.-:', a.hnissible ?
1 Les ov-janis.-.i.oiis cori'oralives ou syndi-
cales qui représentent les forces saine?
que nous ,'ni.ns éiiuméiées ne le ponsenl-
- i (:'les pas. lilles e en OTit assez n.
1 Le dimanche Kl novembre, une première
1 lénnion a été tenue entre les représerilaîils
> des cTonpoments suivants 'l'ufMi l'érlrralc
{ des Associations de .Victimes de la querr-»
L———————. " ". ... '...'.._ "~****~" ~"""~*~ ' " ■
.. , ■ . • : ....... ~
,.VôH"s vous souvenez, n'est-ce pas, rde
■iî'âffichë répandue à. profusion .sur les
tours d'Arras par nos « camarades ( ?) »
dé la Fédération Ouvrière et Paysanne^
à qui le papier ne coûte sans doute' pas
0herV et qui vous prêchait la croisade '
Contre vos dirigeants..; . :
:. Ç'es ;commis-yôyageiifs en .'injures, se
ftàttaiént' déjà dé détruire l'Union Fé- :
dérale et d'amener à leur groupement
it0O;C^ dès îiotrèsi "
! Lps-élections- ait Conseil d'adminis-
tration ayàiit désillusionné 1?. F... O. J?.,
tés "circonstances actuelles lui paraissent
|avorables pôuT;reGpmmenceri -^ Quelle
fesniiè aubaine si.Ton- pouvait enfin désik
|ët les yeux de ces pauvres malheureux
._•; ■.■-., ^rnâta\des-quï> sruft^t.àvëuglement quel-
ques'ambitieux/vendu^^^ orgueil^
feusement drapés dès dépouilles de leurs
Mandants.:
; Siis'à l'Union Fédérale!
Et voici ce qu'on a trouvé, et qui a
Jpatu dans le dernier numéro au Mutilé,
journal de la'Fi Q,; P« ■ .
itA FOURBERIE DES DIRIGEANTS
DE « L'UNION FEDERAIB »
.{Foute la presse a annoncé, il y- a quelques
llemaines, que le Conseil d'administration de
l'U. F. au grand complet^ avait été remettre
m lili Bovier-Lapierre, ministre des Pensions,
km ordre du jour exprimant énergiquement
|B volonté des victimes de la guerre.
, Cet ordre du jour proclamait l'intangibilité
jle Ja loi des pensions et,demandait une aug-
mentation générale pour: .tous, sans distinc-
jtîbn. Or, ce que la presse n'a pas annoncé,
ie que la France Mit.tilée .s'est bien gardée de
aire,' c'est. qu'indépendamment de cet ordre
du jour.pour.le public, un deuxième ordre du
jtoiir; officieux fut remis en même temps, par
LL même délégation au ' ministre. Cet ordre
jdu joui* demande que,'soient exclus de toute
augmentation ceux qui ii'ont pas été combat-
tants; les veùvfcs'retnariécsi les fonctionnaires
«ontiles; traitements, ont/été relevés et enfin
fcsVniutiïés^uîvson'tiinscritstm .râle dc-JMfhi-:
tût sur le revenu. i .'
f Gomme nos camarades ont pu s'en rendre
Compte, la manoeuvre a réussi parfaitement
et le projet du gouvernement s'inspire en
rrande partie de cet ordre du jour.
f Peut-on trouver un acte de trahison mieux
Caractérisé?
j Que nos camarades ne croient pas surtout
que ce soit là racontars.
: Cette révélation J été faite au Congrès de
Ja Fédération de Saône-et-Loire affiliée à
•l'Ur'F., par le camarade Dtsray, qui était
{délégué au Comité Fédéral du 12 octobre et
JUn çomptercndu'officiel de ce Congrès a. été
ipublié dans ta Tribune Républicaine de
Saint-Etienne du 27 octobre 1924. Nous lisons
•notamment qu'un seul délégué s'opposa
|3'uric façon absolue aux ternies de cet ordre
jdu jour officieux, il fut, aux dires du délégué
iSDesray, copieusement chahuté par l'asscm-
rce et même par le président Efousmich.e.
En conclusion, le Congres àc Saônc-ci-
Jf.oire a émis un ordre du jour gui termine
'ainsi : « examinant l'attitude de l'Union
fédérale, le-Congrès blâme sa conduite au
!fujet du réajustement .des pensions -• en ce
\gui concerne l'abandon de l'intégralité aes
"revendications : eh ce qui concerne la façon
''dont a'été conduit le voie de l'ordre du jour
officieux, sacrifiant une catégorie de victimes,
■Sdi la guerre. « ■ ■ ■
.' Lia France 'MunUc'A-à 9'novembre''1524
publiait cet ordre du joui', mais évidemment
frans donnei les précisions que nous indiquons
jci-dessus sur le texte de la lettre officieuse
Remise au ministre.
I Nous ne voulons pas commenter plus lon-
guement cette attitude de l'Union Fédérale.
\Nous n'avons cessé de considérer certains
^dirigeants de. l'U. ■. I\.-comme arrivistes sans
jivcrgogne, toujours prêts à sacrifier à leur
fntérét personnel l'intérêt de ja masse des
jrîctimes de la guerre. '
-, Mais nous ne savons que penser des 67
Relégués des Fédérations' départementales,
jqui ont ainsi, sans broncher, abusé du man-
■Jdat.qui leur avait été confié par leurs cama- ,
Tades et tolèrent que leur association porte le
premier coup aux-principes de notre charte,
jla loi du 31 mars 1919.
Nous doutons que ces délégués .aient, aussi
jBdèlemcnt que celui de Saône-et-Loire, rendu
(compte de leur mandat dans leur départe-
jmnt respectif. 11 est de notre devoir, jjuant
à nous, de faire connaître en toutes occasions,
!»ou's son véritable jour, cette Girrandc Asso-
ciation, qui s'arroge le monopole de parler
%\x nom de toutes les victimes de la tuerie.
' C'est d'ailleurs ainsi complété dans la
revue de la presse mutilée :
Broitsmiche, f résident de l'Union Fédé-
rale, donne, dans la France Mutilée, une
^touvcllc ■pieuve de son cynisme.
i. Nous signçlons, d'autre fart, l'attitude
Scandaleuse, de 2'Ûnion Fédérale remettant
\i'une main, à M. Bovicr-Lapiorc, ïtn ordre
'du jour officiel résumant les revendications
'de VU. F. et proclamant la nécessité de ne
$as porter atteinte aux principes fondamen-
taux de la loi dfi 31 mars, mais remettant de
Vautre main un ordre du jour, officieux dans
lequel il est dit à M. Bovier-Lapierre : nous
acceptons que les fonctionnait es, les veuves
finariécs, que les non-combattants, que les
■ assujettis à l'impôt sur le revenu ne soient
§pas augmentés ; et voilà ce qu'écrit aujour-
d'hui ht. Brousmiche pour le public :
I Mais il est un autre point que nous esti-
Éhons inacceptable : c'en la ciéation de raié-
jgories entre les bénéficiaires, de la loi. Cotte
'catégorisation, conformément, d'ailleurs, aux
directives du Comité Fétléial et à l'unani-
Itriité des Associations du Comité d'Entente,
Ujous la repoussons.
Les fonctionnaires, aussi bien que ceux
jfl'entre nous qui sont imposés a l'impôt sur
•'le revenu, ne peuvent être, au regard du
lÙroit à réparation, de« citoyen* diminués.
>■" j "'' "'_ . ', i'. _;^_ -. '. ;■-
,- -Aucune, raison.morale, ou .-financière iiè-peùt..'
être opposée aux principes du droit. ' _.._.. ■,
Eh bien, amis lecteurs, que dites-vous d'un
tel culot? ._''•"•' ■..!.-"
. A la prochaine,- . , .....'
'Le■ Pêcheur, de:Merles.].!:,
■;../•' ,'■ .*** :,. '
Vous voilà avertis^ camatarles,.' sur là
; -triste, mentalité' de vos dirigeants'.- .'•'■".
■ Je m'excuse de-la publicité donnée'ici
à cette prose infâme, mais il y a- dès ca-
nards à "qui il faut tout de même couper .
les ailes ; non pas, que ces calomnies, nie
touchent, elles m'honorent, car lorsqu'on
a là paix .dans la conscience en face, du
devoir accompli, on sent qu'elles ne peu-
vent venir que de-gens sans-aveUj pour
qui tout est bon-à détruire, car il.y a tour
jours à glaner dans lès ruines.
Et voilà où la passion politique con-
duit un groupe qui' compte, à vrai dire,
plus d'étàts-majors que de troupes, qui
n'a jamais fait grand chose four les vic-
times, de la guerre^ hormis d'essayer' de
se faire une clientèle de pauvres aigris
; dont elle exploite le sort malheureux:
Mais si je relève aujourd'hui le gant
c'est au nom de l'U. F. tout entière^
dont la force réalisatrice est un obstacle
à ces basses manoeuvres, au nom de tous
mes camarades du Conseil - d'adminis;
tration et des délégués au comité du'
12 octobre,- qui nous ont ensuite accom-
pagnés chez le ministre et qu'on veut" sa-
lir avec nous parce qu'ils représentent les
fédérations départementales, la substan-
ce même de l'U. F:, dont le bureau n'est'
vque le porte-paroles.
Ah! qu'il est facile jde.mentir en cô-
toyant la vérité, ' mais vptls aurej: -beau
faire, aboyeurs de métier, vous ne chan-
gerez pas ie visage de l'Union Fédérale.,
Celle-ci, qui compté encore dans son sein
tant de lutteurs de la première heure,
reste fidèle à l'iniangibilifé- de là lot du
; 3i;?tiars'ïgi(), :..p.lus~çue-]af>t
tre, comme l'autruche, la tête sous l'aile
et ne pas voir en face la situation! Ce
fameux ordre du jour officieux du -12' oc-
tobre, un désir exprimé plutôt,- disait
seulement qu'en, aucun cas les mesures
proposées ne- devraient préjUdicier aux
véritables combattants. Ce n'est pas par '
là faute du bureau qu'une délibération
qui devait rester secrète a été divulguée,
et jamais je n'ai remis au ministre un
papier d'ailleurs inexistant.
Quant aux autres catégories qu'aurait
préconisé de façon plus ou moins occulte
l'U.- F., c'est un nouveau mensonge, à
l'exception des veuves remariées, pour
qui, il faut avoir la loyauté de le recon-
naître, aucune augmentation n'est de-
mandée, même' pas par les groupements
de veuves..
L'U. F. s'honore au contraire, et je
suis sûr. que nos camarades du Comité
d'Entente seront les premiers à le recon-
naître, d'avoir au mois d'août dernier
déclanché }e mouvement actuel, et je
sais telles, fédérations départementales
de l'U.- F., attaquées comme nous au-
jourd'hui, qui ont été les premières à
nous inciter à l'action extérieure à la-
quelle, pour ma part, je suis fier d'avoir
contribué.:
.Que vous le vouliez 'ou non, citoyens
delà F. O. P., l'U. F. n'a jamais ap-
partenu à personne. Pas plus aujour-
d'hui que demain, elle ne se mettra com-
me vous à la remorque d'un parti quel-
conque; elle à déjà victorieusement ré-
sisté à d'autres attaques et de quelque
part qu'elles viennent.
Loyauté toujours, servitude jamais!
C'est mon mot d'ordre.
Et maintenant, camarades, jugez.-
Paul BROUSMICHE.
J,j<;siiicn;. de L'U. 1\.
Les idées de nos Goniemporains
« Les coiiibalkmls ont forme un paiii ùe
réorgaiiisaliou nationale. Ils veulenrréaliser
tout ce pour quoi nos inoris sont 'îiiorls,
faire prévaloir l'inlérèl national sur les
■égoïsmes particuliers, dominer les fac-
lions, supprimer toutes les formes de Ja
guerre civile ; ils répudient toute lutte dû
ulassos • ils râcluinenl un nouvel esprit ou,
.plutôt, l'a survivance de cet esprit de fra-
ternité qui régnait aux années ; ils ordon-
nent l'effort collectif, le respect ou métier
loyalement pruliqué, l'extension de l'ensei-
gnement, la mise en valeur de la France
par le régionalisme, la lin de la politique
de clientèle. Ils exigent moins de bavar-
dage et, plus d'action, une administration
vraiment scientifique cl'moderne, un outil-
lage puissant, une intense production, la
r justice sociale, la iproteelion de tous iioiu
' les plus faibles, la. paix au dehors et uu-
dodans.
.1 ,1c salue de tout, mon coeur celle forma-
lion nouvelle, pourvu qu'elle demeure fidèle
a son programme si généreux, l.'cxpé-
: rienee nous avait lenleinent conduit aux
; conclusions que découvrent, avec leur inlui-
■ tion de combattants, ces jeunes hommes
, velus de gloire, l'uissonl-ils recruter de
nombreux camarades, soumis comme eux
. A la discipline volontaire du désintéresse-
: ment 1 Puissent-ils exercer leur inlluencc
salutaire sur l'aclion publique.
P. HEFBJOT (1WÔ).
Quelques aiilras ïéfis
a msage des Draves cens
'; "Il ."n'y. .'.a; "pas ',dàns;.la politique crue des ;
agités, .'des demi-fous; pu des mystiques,;
Il y a aussi des gens jaisonnàblës',-Ils sont'
mehie le plus grand nombre.. C'est eux que
je Vais éclairer, - -.- ; -
Si 'quelques-uns: ont-,pu -douter-; dés' asso-
ciations de. Victimes de la 'guerre,et.-d'an-
ciens combattants et se- tromper, lourde-
;ihent sur leur compte, c'est-qu'ils ont com-
mis un certain nonibre. de. taules- et ;d'et> ,
reûrs que voici.. './'■ ''" ': "'.. : ' .- % .-'
Ils ont boudé dans l'ancienne ; (aarri'cre,' '
lé groupe- des Députés Mutilés. On y à donc' i
Iravâillg sans eux^ J-puistjù'ilsv.àyàiénf.'-.'dè- ;
serté:la piaee^". .. -■■■>■■.■ -"',/■
£)■ autres ont. perdu le contaet. avec- nos- as-
sociations* C'est: le■ droit d'un èlùi de' se. çaa- ,
saerer: aux travaux, qui sont, le.mieUs-' en ■■
; cont-oi'hiité . avec ses- goûts,' son-., tenipérà- ;.
nierit, : sa eu i tUi/o--, sesL aptitudes' techniques, ■
: voire 'ses intérêts 'électoraux 'M son anibi-
: tibïi ;: cela, -est tout à fait ^légitime: Mais, [:
' non-niDins légitime,- est Je; désir ■ de''nôs^'à&S ^
^soGiations de témoigner leur ee-nliailée aux '-
Igens dont l'activité s'esi dépensée à leur ;
service: Nous n'avons jainaîs refusé lé
concours de qui que ce soit,, Ce que nous ;
Savons fuit, c'est 'barrer laroute à des.am- ;
biilo'ns injustifiées. Nous sommes les. - ad-
versaires des incapables.. C'est pour; cela-
que nous n'avons, pas que des amis^ ■
Les partis qui ont nourris contre nous. :
^quelque prévention^ ont aussi manqué de
: sens, politique.
Ils ne se sent pas souciés assez de con-
naître nos groupements, leur organisation, f
leur esprit, leurs moyens d'action, leur
reuvre pourtant considérable, leur force nu- ;
inér-ique el leur crédit moral. L'ignorance :
amène l'injustice et la suspicion • elle élève
des barrières entreles gens elles groupes .
sociaux.
Cbmliien de patlemenlaires de: l'actuelle
inajoilé, parmi les députés, ont craint de ;
nétre part un esprit belliqueux el pour tout !
Idire^ un fascisme ? Et commentt . eixpli- -:
rrueraieht-ils qu'ils ont affecté de nous tenir,
pour quantité négligeable en même temps
qu'ilsnous; soupçonnaient et nous crai-
gnaient ! Tant, il'est vrai que. lorsqu'on se ;'
rond prisonnier de sa propre pensée sans ;
la confronter avec -les fuits,. ou finît par
vivre dans le conle fantastique.
Les choses sont, pires, et.'plus inconceva-
bles qùand: la passion politique s'extispôre;
■elle tourne à'un mysticisme dévoyé et som-, .
. ;j>re'■' 'dans, la ' déraison.. .Ulcérés .d'avoirV'j
■ ;pëïau le pouvoir"en T019,'les partis 'de-TaJi'-"
eïèhuc minorité cherchèrent à.se reconsti-
' luer une Clientèle électorale. Nos groupe- '
menls ne sont pas de ceux qu'on annexe
à une politique. 11 parut à beau«oup qu'il
était sans intérêt de maintenir ou de nouer
avec eux des relations sans profit. C'était
"un tort. Ce fut une fa.ulc quand on voulut
nous manoeuvrer contre le parti au pou-
' -voir. Pas plus que nous n'étions lès ad-
versaires de la minorité, nous n'étions les
serviteurs de la majorité ; et réciproque-
ment. Notre indépendance heus fut impu-
tée comme une .opposition. Si nous n'étions
«ens calmes, et sûrs de nous, quelles lut-
Tés et quelles frictions eussent pu se pro-
duire ! Nous nous sommes .contentés de de-
meurer fidèles à nous-mêmes comme a la ;
mission que nous- avions .-reçue de nos ca- £
marades.
L'heure du bon' sens sonne. La- paix que
nous avons préservée survit à la bataille
électorale èl triomphe à mesure que les
passions perdent de leur violence, laquelle
d'ailleurs, ' ne sert jamais las idées, tien
au contraire.
Dès le premier jour, le chef du Gouver-
nement, a reconnu quelle place nous tenons
dans la vie nationale et quel esprit démo-
cralique cl indépendant est le nuire.
' He-poi-lons-nons seulement aux déclara-
tions que la Franco Mutilée publie dans ce
numéro même, ïi coté- de noire arlicle, et
par: lesquelles M. Merriot a cherché à.
définir au lendemain .de :1a, guerre, le ca-
rfielère profond el le rôle social de nos as-
sociations. Los actes du chef du Gonver-
ne-meiH actuel ne peuvent démentir ies pa-
roles clnirvôvantes cl généreuses ■ du so-
ciologue' qui "avait discerné dès l'aibord la
force' morale qui était en puissance dans
nos groupements.
'*• Entre- les partis cl. nous,-la collaboration
vase renouer au grand jour. L'unanimité-
'dn mouvement, du""-M novembre en pro-
vince, la- grandeur, de la nianifesfalîon pa-
ii-isienne ont ouvert les'yeux des ignorants
et. donné à. quelques-uns un éloquent, aver-
lisseincni.
Il est temps de se remettre au travail,
Pouvoirs publics, Parlement, Associations.
Dédaignant les salisseurs, mais résolus
ù les abattre si bon nous semble, nous de-
meurons, comme par le passé, prêts a ser-
vir notre cause en accord avec 1ous les
, gens do lovante, d'esprit rélléchi et, de
" bonne volonté, au-dessus de toute politique
, de parla.
» Henri PICHOT,
I l'ri'xlilciil. honoraire
de l'Union fédérale.
jp—«^———— -^~»
;. L'emprunt français
de 100 millions de dollars
■ aux Etats-Unis
i t. _:
ù Souscrit en 45 minutes
l il est couvert plusieurs fois
- New-York, S4 novembre-(ilcp. /'. ï'tmsicn.)
r L'emprunt français de cent millions de
i- dollars a élé émis aujourd'hui avec un
a plein succès, par le syndicat de banquiers
e ayant à sa tête la banque .l.-P. Morgan et
- Cie.
ri La souscription a élé close quarante-cinq
I- minutes après l'ouverture, les souscrip-
a lions recueillies ayant dépassé, cl pmhable-
r ment couvert plusieurs' fois le chiffre de
1- l'etnprnnl.
il y aura, lieu de procéder a répartition,
|- tontes les souscriptions devant être rédtii-
e tes dans la proportion qui scia fixée dan»
-- un jour on deux, dès que les opération»
x seront, centralisées.
i- L'emprunt, dont le taux d'inlén't est de
;S sept i)Oin' cent, a été émis ;ï iM et. est, anior-
c tissabli; en vingl-einq ans. La ])remière
x transaction effectuée h la Bourse de New-
-■ York après la elêlure de sa souscription
:C fut Irailée a 04 :'./*, soit avec une prime de
trois quarts pour cent sur le cours d'Omis-
■a—— 1 ■ m . —mtaai-1 i l I IllMI»
: POUR^EÉS'PENSION^' >
Les îaits déjà ssmaine
'''■%& (^irtoîssipn du buagêt de la
Chambre à designé déuk de ses inem-
Êrës : MB/t. 'Pïéivi et ï>eyiîs, qui okit con-
féré avec les représentants dés Ministè-
res dti Travail.et des Pensions, afin de
dégager le ehiffiçe qui doit représenter
réellement le. çoèjâçient d'âugiaêntatipn
' du coût^'-'de là Viëj entre déGëimBre 1918
et novèrnorê 1924. L'indice 1.8 aurait été
tèçpnhU-Gomnie bornet mêime ûii peu
Iniérieuï a îa réalité.
On sait- gùe le G&uyérnémeht' à, dans
, ûh Conseil de GaBinet du 20 novembre,
; décidé de medifler là basé dé son projet
.primitif et de ^empïàéèr- le tarif dëgrés-
^fpar ïâ^proppftionnalïte: intégrale.
: ik'àbàissêment de l'indiee: séra-là eph-
^|ê[tisnàev>âiÉt>>.:çetté-... mPdiîieatïbri...puis-:
^qu'aucun reièvçment nouveau des cré-
dits n'a été envisagé.
Fidèle à rattitudë qu'il a âdpptéej le
. Cpmité d'Entente a décidé de aire dé-
poser sous la forme d-une proposition
d'initiative parlementàirëj un contré pro-
■ jpt qui relève purement et simplement
- tous lés tarifs de là ioi du 31 mars 1919
selon l'indice 1,8'Oj c^st-à-dire de 80 %..
, Le budget du ministère
des pensions est-il plus
compressible que les autres ?
\ï " ■——-^-^ . ;. .'•--'.:;,
:? 'M. Pietti membre de la Commission-des .Fi-
nances, prête à celle-ci les intentions, les: plus:
noires. Il constate qu'elle enterre successive-
ment les projets gouvernementaux prévoyant-des
' recettes budgétaires. « Mais, ajoiite-t-il, et c'est
le 'Petit Bleu qui le rapporte, moi-, en tous cas,
je fais l'impossible pour réduire les dépenses du
budget du ministère des Pensions (450 millions)
dont je suis rapporteur. Je crois que comparati-
vement aux autres budgets de 1,925 j'ai' opéré
^.Jà;pl'us...|gm.se'-coiiipt«sù%.iêlaUyë^es.4d^iènr.
Ses •>).'-' '"•'."'■' '.'.-;"".".-.:':'"■"." "■;■'■"• v- .;--■---
Ceci est bon a savoir; M. Pietrî est plein
d'une noble àrdeiir. Nous ne lui en voulons pas
de son désir de réaliser des économies, nous re-
grettons simplement.que le ministère des Pen-.
siens soit, comme par hasard, celui dans lequel
on taille et on ampute à merci alors que cet
exemple ne suscite, chez les rapporteurs des au-
tres budgets de ministères, aucune émulation.
Décidément, nous avons bon dos.
La forclusion
des cinq ans
.'" Notre svmpailiiquc camarade. Tran-
«lïand, député de la Vienne, rapporteur du
projet de loi sur lu prorogation du délai de
5.' ans, avait, indiqué au Comité d'Entente:,
lorsque celui-ci a été reçu la semaine der-
niôi'U'par la commission des Pensions,' qu'il
étjiit entré en pourparlers avec M. le minis-
tre des Finances, afin d'amener celui-ci
à. accepter les conclusions de la. Commis-
sion. L'affaire paraissait en bonne voie.
■Nous eroyons savoir true le ministère des
Finances, car derrière"'ie ministre, il y u
les bureaux, a jusqu'ici maintenu son .poi.ni
de vue, quant à la durée de la. prorogation,
dans la crainte que puissent élre indemni-
sées « des inlirmités imputables principa-
lement à l'âge ou à des causes indépen-
dantes du service. » Mais M. Pion, liant
fonctionnaire du minislèrc vient d'ùlre en-
tendu, à. ce sujet par la. Commission des
PcnsioiiSi el nous espérons de celle audi-
tion, un résultat plus, favorable.: .
.-En ce qui concerne lu. forme de la preuve,
• « lu nécessité' d'une eerliiiidc quant à.l'im-
pulabililé au service des inlirmités invo-
quées' u, ne permet pas, parail-il, au nii-
hialère des Finances, de snpiiriiner l'obli-
galion de la production de pièces d'origine.
Nous avons déjà dit que le projet vise,
en l'ail, presque exclusivement les ancien»
uombul'liiuls, et parmi eux,-, ceux qui ont.
contracté leur blessure ou leur maladie en
première ligne, notamment les j>ay.és. Ra-
pidement pansés ou soignés au basard des
remous de la tal.'iiile, ils se. IrouvenL dans
l'iinpossibillé matérielle de produire des
pièces officielles. C'c^t là le cas de force
• majeure.
Or, alors que le fait de guerre est con-
sidéré, en droit commun, connue un cas
de force majeure, libérant le débiteur de
fcon obligation, il ne pourrait être invoqué,
par le combattant. Ini-inônie dans l'admi-
nistration do la preuve qui lui incombe !
N'y a.-l-il pas déjà cependant un précé-
dent" dans l'iiislrticiiûn du 31 mai l'.Wd qui,
admettant, les dil'icnllés que les prison,
niers de guerre ont eues à obtenir des for-
mulions sanitaires ennemies, les cerliii-
eals nécessaires à étal:lir l'origine de leur
infirmité, décide que la déclaration sur
l'honneur et. écrite de deux lémoms. peut
valoir comme document ne constatation ?
Pendant la guerre, des habitants des ré-
gions envahies n'onl-ils pas pu remplacer
les pièces d'éiat civil qu'il leur était impos-
sible de représenter par des déclarations
sur l'honneur t N'a-t-on pas va, même, en
malien: de dommages de guerre, la ue.ehuw
tion du demandeur élre" admise comme
prouve quant a l'existence
■ hors ou de marchandises disparues '?
Mais l'ancien combattant qui. lent là-bas,
1 en première ligne, menait !<•. combat déses-
péré contre l'ennemi el lui hatrail la roule
1 de son corps meurtri, celui-là. après lut
' avoir demandé Ions les sacrifices, on
dresse devant lui toutes les barrières, et
' on lui refuse par des voies détournées, la
réparation qui lut est, due.
L.-F. PLATEAU,
directeur dei Services, de l'V.F.
Principes el Réalités
~ Coup d'oeil tactique
1 -
L'es sceptiques et les « sans principes »'
qui se sont souvent "gaussés des théori-
ciens, doivent bien convenir aujourd'hui
de la force que, sur le terrain des résultais
pratiques^ la masse des mutilés et le Co-
• mile xtEntehle ont puisée, par toute la
Franco, dans une doctrine cohérente et so-
lide de nos droiis.
Certes, je ne placerai pas la nécessité du
réajustement des pensions, au coût .de la
vie, sur le rang d'une simple règle de doc-
trine. C'est un fait qui s'impose par la
puissance irrésistible et criante de la mfc
sêre des créanciers privilégiés de la. Na*
Aion et qui produira toutes ses conséquences
si nos camarades continuent à montrer,
jusqu'au:'Ibout, celte union quasi totale et
ce calme' sûr de lui dont ils viennent de
témoigner.-depuis, l'élaboration du « Cahier
unique ». . '
;,':.„„:'..,.',*** ..--:-,-
Mais précisément, celte union n'a élé
aussi impressionnanle . que parce qu'elle
s'appuyait, inébranlable, sur une idée sim-
ple .tirée d'elle-même directement du droit
: à réparation inscrit ù. l'article lw de la loi
du 31 mars 1919 : «■ A blessure égale, pen-
sion égaie D..
Il n'a pas fallu plus de huit jours bien
employés pour l'aire tomber irrévocable-
ment cette partie du projet gouvernemental
qui faisait aux mutités fonctionnaires de
l'Etat ou titulaires d'emplois réservés, une
situation de parias à coté des autres fonc-
tionnaires, titulaires de pensions militaires
proportionnelles, el qui menaçait grave-
ment toutes les victimes de la guerre, em-
ployées dans les -autres adminislraiions
l ou "dans, les entreprises privées.
' : Le même sort a été réservé aux disposi-
tions excluant- dji réajustement, les citoyens
■ 'inscrits au rôle de l'impôt global sur le re-
-Venu. Mainte raison de détail pouvait mi-
■ lifer contre cette exclusion «Vent l'idée ne
choquait pas trop l'opijissi puplique
movenne. Une seule a été vraiment déci-
sive : le « droit à réparation » est indé-
pendant de la situation personnelle de son
titulaire. Son, évaluation forfaitaire et éga-
:lïlaire inscrite dans noire, charte, si elle
i avait élé violée contre «11 seul, mutilé, les
aurait atteints tous, sapant ainsi lu. loi par
: la base et,., peul-ûlro ausssi l'Etat.
;;' A l'heure actuelle, (et nous pouvons mar-
quer le'résultat comnie une victoire) la
'bataille pour un des principes de buse du
•droit à réparation peut elro considérée
comme gagnée. Veillons seulement, dans
les prochains débals de la Chambre et sur-
tout du Sénat, à enrayer avec _maestria
toule offensive ouverle ou déguisée.:
*
■ '■ * *
Ecartons tout d'abord un point qui ne pa-
'rait sérieusement contesté par personne et
! q'tii n'atteint Wis d'ailleurs la loi du 31
mars 1919 dausVson fondement : c'est, que
; le montant de l'ajustement sera exactement
', égal pour tous, quel que soil le grade.
La grosse difficulté, parce qu'elle est
1 d'ordre financier, c'est l'application du
principe de proportionnalité avec, conjoin-
tement* la fixation d'un laux général salis-
■ faisant du réajustement.On ne ipeut mer que
ces deux questions soient intàuemenl liées,
■ du moins si l'on se place dans l'hypothèse,
que nous devons écarter en principe, d'un
■ effort budgétaire insuflisanl pour permel-
i tre une réforme absolument complète. Le
- Gouvernement, dont la bonne volonté no
' saurait èlre mise en cause, a abordé le
■ problème en fixant d'abord^ le loial des
sommes qu'il estimait pouvoir inscrire au
; budget, sans en détruire l'équilibre. C'est
1 là un souci parfaitement légitime dont nous
t ne pouvons lui en vouloir. Puis, dan» la
, , limile des chiffres arrè'.és. il a établi la ré-
-" parution qui lui semblait la plus équila-
- ble, mais qui n'allait pas sans donner de
- sérieuses entorses aux" principes.
I Les Associations, de leur côté, sont res-
- fées dans leur rôle qui est de poursuivi;»!
5 l'exécution des décisions de leurs congres
- uni tons, ont réclamé le réajustement mie-
gral. Or, quand on fait jouer le principe
de proportionnalité, . tout en maintenant
- l'indice vrai minimum qui parait èlre de
- 1? on arrive à une somme infiniment, su-
- péricure à celle 011e le Gouvernement a
- prévue. Si le Iota! 'de la somme à répartir
n'est pas augmenté dans -une large mesu-
re c'est donc nécessairement l'indice de
à base qui sera, abaissé. Chaeiin Sera ser-
) vi'mais insufiisan'imenl servi.
1 Comme dans le projet qui va être pro-
- chainement déposé, le tarif dégressif a e!é
3 supprimé cl. remplacé par la proportionna-
s lilé pure et simple, nous lésions en face
H d'un seul élément :'lo cod'heient de l'ang-
e menlation. C'est, la balaille pour l'indice
qui esl eiilamée. f.Ysi en réalité la bataille
,. pour les crédits, chaque dixième .d'indice
J repi'c.senlap.l nue dépense de 177 miliioiis.
e Telle est la partie, si grosse de consô-
■* quences. qui se joue aclueïlement. Le (".o-
- mité d'Entenle ne l'a pas engagée sous
celle forme sans de nnlres rellexions et
sans avoir posé lonles ses icsponsaiiililés.
:" lia la garde d'inléréls sacrés mais il ne
'' méeonnaii pas non plus les nécessités ii-
;' nancières de l'heure, 'il sail que d'antres se
" charircroiil d'évoquer celles-ci. l'idèle à
'" son rôle de. mandataire des victimes de la
j! guerre îl présente leur créance dans son
, 'intégràhlé. 11 reste d'ailleurs mailre de
, ses 'décisions devant les évènemenis qui
' vont maintenant se précipiter.
: René CASSÎN,
;. Pr
" Le groupe des députés mutiles
« intervient
, I Le iM'oupc des dép;;tés mui'.l.'s a ei:!,-::du
il j hier M. !i:iviel--l..'qe,elie, Uli::i:.::e des Pen-
'," ! sions. avec lequel it s'est entretenu de
,j I l'aiigineiilalion |, par la loi du :;i mais l'.ll'.l.
,( Le gi'ouae a décidé d'envoyer une dé!é-
,, gatioil conduite par son président, le colo-
nel Picot, à la Commission des Finances en
vue d'ohleni'.' un relèvement des crédits à
inscrire au htidge: de lyCô en faveur des
'. victimes de la jjuerre.
Proposepis
'J'étais arrêté, il y a quelques j'ours, à proxi-
mité d'un lavoir, dans mon pays. Les langues
des lavandières marchaient ferme, et le mot
« pensions .» qui revenait sans cesse dans les
propos, me fit dresser l'oreille.: la question de
l'ajustement était à l'ordre du jour, tout comme
dans nos Congrès. ' "'•'-.
Mais elle y était traitée de façon quelque
peu différente. « En ont-ils dé la veine ! » tel
était le thème qiie le choeur des layàndièïes
développait avec-verve. Jamais je n'avais senti
aussi vivement notre bonheur d'être mutilés.
Puis,., on égrena le chapelet des exemples
personnels : un tel qui était déjà malade aa
moment de sa mobilisation et qui à été réformé
à 100 % ! CeluMà, parmi tant de chançeux,i
était le « surbidard ».
De toutes ces femmes, qui n'avaient pas, que
je sache, protesté lors du départ de ce malade
et n'avaient pas"lfôirve« scandaleux" ï; qu'on Te
conservât au service, la plus enragée était jus-
tement, elle aussi, une victime de la guerre,- 1
mais par la démolition de ses biens meubles et
immeubles. Tout est chez.elle aujourd'hui re-
mis à neuf.
Loin de moi, la pensée de regretter qu'elle*
ait obtenu pleinement réparation du préjudice
matériel qui lui avait été causé : beaucoup;
d'autres hélas ! n'en sont pas encore là dans^
nos régions dévastées. Mais je crois bien sa--
voir, qu'entre les immeubles qui lui ont été ren-v
dus entièrement reconstruits à neuf il en est un
au moins, qui, dans son état d'avant-guerre'
était assez semblable à celui dé notre malade
quand il a été mobilisé.
La parabole de la paille et de la poutre est
toujours d'actualité !
La possession de. ses membres, la soî!t£T-
c'est-à-dire la vie, le bien le plus précieux 'fee
tous, aux yeux de cette femme qui ptrc-iît,
ce sont choses infiniment moins intéress;ir.t«ï. in-
finiment moins susceptibles d'êire indemnises
que les pienes et les briques de sa maison. Cet
état d'esprit, qu'on ne s'y trompe pas est ais«
« goût du jour )).
Alors que nous n'aurons toujours qu'une ré-
paration minima, et que, nous, on ne- pourra
jamais nous remettre à neuf, même avec oc
belles jambes ou de beaux bras atticv'e. ,.' *s:
temps de nous redresser contre ceux q'" v;~- 1"
draient nous faire prendre pour des profiteurs.
Il faut dire bien haut que si au lieu de touchez
des pensions annuelles mal ajustées à h valeur
du franc, nous avions reçu en capital i indem-
nisation qui nous était due, la dette de la 1-rance
eût été augmentée dans des proportions icrrnica-
bles et Dieu sait cù en serait la situation tinau-
ciè.re !
Nous des profiteurs, allons donc ! ii serait
seulement à souhaiter que 1 exemple y.a r 2-
tience, de modération et de souci de > e.'é ■•.•t
général que nous avons toujours donné, sot
suivi psr toutes les catégories de citoyens cit ce
pays. Celui-ci s'en porterait sans cloute miens.
L.-G. ROBERT,
rvrsidciiî ât l'Union Féàèrath-c des A/ulifJ*,
l-lncirïis CtfHicxi'innis cl Victimes ce la Guerre
de r.-WsHt\
Le rëpieieni ies pegsioi
el la vie oqëre
L'aclion pour le réajustement des pen-
sions au eoiU de ia vie continue, inélhoè:'-
que, fe!'!l':e.
Les victimes de la guerre, à quelques
associations qu'elles appartiennent, n'en-
tendent, en aucun cas qu'il soil porté 0.'.-
teinle à des droits chèrement acquis.
ICI'.es ne demandent rien qui ne soit ab-
solument, légitime. Les pensions de 19i',-,
' constituaient", il v a cinq anoées. un mi-
nimum irréduc-lible :
; sont restés, '.es mémos, cependant que ie
; prix des denrées n'a cessé de croître verti-
gineusement.
" One voulons-nous '?
; Vivre.
Ainsi que Cassin le disait dans un ré-
' cent arlicle le réajustement des tarifs esi
: devenu pour nous une question de vie OJ
de morl.
La pension — indemnité forfailaire —
doit, cire leile que, quelles que soient les
: iluclnulions des cours, le i.onvoir d'achat,
al'léren! à cetie pension conserve un ea-
: raclère d'intangibilib'-.
Le réajuslemeiil ne conslilne pas ce que
: des personnes mal avisées nommen! un
: « avànlage » nouveau : ie réajustement
: eYs! !e 'respect pur et simple d'une
créance.
Nous obtiendrons, sur ce point, gain de
cause.
; Mais ens.'.iile ■? Nous ne tenons pas es-
i senliellr-menl à fa'ri: réajuster périodique-
ment nos pensions a des conditions de vie
i sans cesse plus onéreuses. Mi.-'lra-t-on un
'. leinie ;'i la hausse des prix V Ou bien le
, cycle eiïaranl se pou;-siinvra-t-il '?
' "II est évident que nous redeviendrions
("res Jean eommo'devauî. si nous rTahoutis-
\ sinus pas à une stabilisation des cours.
Nos pensions mises en harmonie avec le
I eoill de !.a vie. c'est bien, mais ce n'es'
pas sufiiso.nl : la lutte contre In vie eliOre
dùi' èlre le e:.unplé.ini:nt logique el néces-
saire- de notre action.
Kl ce n'est plus ne-s trois millions de.
'. ca ma rades que. la chose intéresse. Comiïv
nous, l'ouvrier, le fonciionnaire. reTnplo>'.
l'étlaliant. le ero''esSeP.I- soulÏH'Tlt de r.-- »
).o:ivoir se noii:-; ie ... et nourrir leur fa-
mille - - à leur faim.
Ces! le pays tout entier qui est soi:-
1 mis au joug de :]i:e--p';i-s centaines d'a'.gre-
• ; [i 11 -- l'Cii- II.IIIV ou in.ernationanx.
Cela es1.-:', a.hnissible ?
1 Les ov-janis.-.i.oiis cori'oralives ou syndi-
cales qui représentent les forces saine?
que nous ,'ni.ns éiiuméiées ne le ponsenl-
- i (:'les pas. lilles e en OTit assez n.
1 Le dimanche Kl novembre, une première
1 lénnion a été tenue entre les représerilaîils
> des cTonpoments suivants 'l'ufMi l'érlrralc
{ des Associations de .Victimes de la querr-»
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