Titre : La France mutilée : bulletin ["puis" organe] de l'Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, réformés, anciens combattants de la grande guerre et de leurs veuves, orphelins et ascendants
Auteur : Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, anciens combattants de la Grande guerre, et de leurs veuves, orphelins et ascendants (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Orléans)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-10-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32778016m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 octobre 1924 05 octobre 1924
Description : 1924/10/05 (A5,N205)-1924/10/11. 1924/10/05 (A5,N205)-1924/10/11.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56047500
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-25331
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
««ANNÉE. - N«205.
LE NUMÉRO : 25 CENTIMES
DIMANCHE 5 OCTOBRE 1924.
Xa. bataille potrir les pensions sera clure
pt peut être longue. .
. Cependant,, l'augmentation ..'des pen- Je:
isions est néçëssàirei inéluctable, sinon manda
fatale. Nous, avons l'assurance que le Ks J°|
<^uvememënt-ne le conteste pas. On ne; ^?■?
Se bat pas contre'^l'évidence.:'Mais la '■ j-jjfj*
gravité de là situations financière incli- ^ an
néra •lës']PquV6îr> piîfelics àGhèrëher par guertê
quels- moyens l'opération sera possible. 54nat
' au; moindre prix, G'«st~à-dke réalisable. Le
Quand on ivoit quelles disputés -"ont lieu res II
jiu àujet du relèvement des traitements nière,
ides, fonctionnaires, on':se doute (ië celles* travail
quivoiitjiaîtreJquaiid.dès'pourparlers se- ty'.ket
iront engagés en vue dû réajustement ^ ■■*.
^?^?idn^-X : '" :-'; '^ ^ ':V- î: 'ticnal'
.; ïDejala tempeteaçcôùft. De bons app-, ; ja pr.
trèsj-bien çMés.dans de bons journaux Âp
<—• je veux dire desi joiirnaiix qui payent fyl. (
bien;, ■ paireè qu'eux-mêmes: sont bien -Bretai
payés; 7^ ;rëpartérjit en', guerre contre' les; Pfrbl*
prisions abusives,.'contré le maintien de -Cassii
La.pensionna la, veuve, remariée: De làà' , j1
accuser la loi elle-même,: il n'y a qu'un '*.?"
pas» Soyez'sûrs'j on le franchira. ^e
Sous couleur de protester contre des J'honi
erreurs; oh Supputera ce que l'un touche îourcj
jdë;f Etat, ce que l'autre possède en ter- Ai
res ou en argent, ce que celui-ci « se sonne
fait »; dans; sbn petit commerce. Vous Réfo;
•verrez la campagne se développer, la f?,0!":
rancune, la jàléusie, la méchanceté et la ''.Uni
bêéise:(dont'lesf'droits sont immenses) se ' ■ a
(donnercan-ierej:il y a de beaux jours a ment
yénir pottf les mauvaises langues. . j'act
ToutiÇeiaïera-npmbreettapage, Nous M
(rerroris' i'&Ûïanee dés malins,et des là- ces (
thés; sans compter le-gros renfort que tif et
fournissent les hypocrites, qui. exploite- rapp*
•font l'argument, patriotique et voudront '? P
sauver le budget à-nos dépens, afin de ^W.
préserver leurs propres poches, ^s!
Geà'est 'pas; nous qui défendrons les - - jj
'"]pBr«0réi^rviè^piar.Tferiëur,; pour la sinir ^^.
ï>le 'et lumineuse raison que ce n'est, pas -ques
"nous quï ;ies avons 'distribuées. Bien au , tantiî
tontraire. .Qui (a:-fait- aboutir au Parle- bliqi
Imient le renforcement de l'article 67, qui nat'c
IBïmé l'Etat contre^ la fraude et lui per- ;bat,i
imét de réparer son.erreur, sinon nos as- Pa!
•ociaripns? Si TÈtat n'use pas des ar- j^jj
"nies qu'il détient, à. qui la faute? ye
■ Là bataille pour les' peiisibns se, livre- estj(
ta sur cfeivx front's.': la défense dii passé des
marchera de pair avec la conquête de d'tn
l'avenir.. ' '. ( ' cell
Qui sait quelles 'difficultés seront les peu
nôtres demain? Oui sait si déjà elles ne \
jont pas Celles d'aujourd'hui ? |?nc
Le-coût.dc la vie? Que signifie cette ^
expression pour chaque pensionné? Dans u„
l'inextricable' . situation financière du titu
pays, ne verrons-nous pas surgir de nou- les
vèlies théories du droit à pension, ne par
yerrons-nous pas ressusciter maint ar- vici
gumcnt défait il y a six et sept ans ? res!
.. Si, comme il est certain, nous "assurons satj
le respect de la-charte de 1919, il n'est ,
pas aussi sûr que la fameuse question du
in'coût de l'a vie » se.'règle, pour l'avenir, et
par le développement automatique des :'C0I
principes de la ' loi de ' 1919- Hélas ! de
îtvoùoris que pour, les pensions des veu- ce
•ves- et des ascendants, ces principes rid
n'existent pas.' Personne en France n'a e*
jamais pu dire pour quelle raison la
yeuve touche 800 francs et l'ascendant aP
400! .' ' \ r y
Voyez-vous apparaître cette idée que su
tous les pensionnés n'ont pas un. égal jr
besoin d"lin réajustement de leur pension <,'
propre? Qu'en dites-vous? Vous repre- tri
sentez-vous l'Administration se livrant p<
à quelque deux'millions, et demi d'en- ni
cjuêtes individuelles? Autant vaudrait <3'
déclarer de gaieté de coeur la guerre ci- •?
vile! Tout au moins verrions-nous la sl
■n * V'
guerre au. village. j
Classerait-on les gens par catégories? p
Je laisse à penser quels cris et quelles a
colères nous seraient donnés jen specta- . idë! n
Que deviendrait dans ce tumulte le t<
droit de la victime de guerre? En quoi s
le fait d'être millionnaire attente-t-il au
"droit à réparation et peut-il en diminuer
ie bien-fondé et la valeur? A supposer '
qu'un fonctionnaire soit riche, voire sim- j
plement « aisé », a-t-on jamais rogné ,
Sur son traitement, paiement de son ser- ,
vice? L'a-ton obligé à travailler gratis?
Ppurquoi. infligerait-on cette sanction à
.celui qui a été estropié par la guerre; iu
fc.'la iamille qui a perdu son chef?
' Si l'on prétend compenser la perte
réelle causée par la guerre, donnera-t-on
; une pension de dix mille francs' an mu-
tilé qui végète dans un emploi réservé
parce qu'il gagnait quinze mille francs
pvant la guerre?
Non, vous dira-t-on. Trêve de princi-
pes. La France traverse une crise redou-
! table ; résignez-vous à faire l'indispen-
sable effort qui permettra à chacun de
Wivre. Rien de moins ; ce serait pitoya-
ble. Rien de plus : c'est impossible.
Oh! mais alors, qu'on le fasse pour
jtou9 les citoyens : fonctionnaires, ren-
tiers, victimes de là guerre, industriels,
Commerçants, agricultcuts, avocats, mé-
pecirUi fiîncier9, littérateurs, artistes,
René GÂSSIH
a la irlduiie de la 5° Assemblée
Je rentre de Genève où, confoiriiémênt au ci
mandat reçu, j'ai suivi, pendant de trop cour-
tes journées, lés travaux de la St D. N. J'ai .
hâté dé dire ici, par l'entremise de la Fronce y
Mutileéi à nos camarades. de J'U> F., 1?
"grande fierté: que j'ai éprouvée en entendant nô- j
tire ami Gassin parler au nom des victimes île guerre de France devant les représentants de i
54 nations.., 1
Lé_ mardi 23: septarthre 1924, à 10 heu- c
res 15, la 5e. assemblée discuta^ eh;séanceplé- j
nière, le rapport de-la 2° Commission sur les '■
travaux de la Commission de Coopération in-
telleetuelie; La partie essentielle du rapport S
résidait dans l'offre du. Gouvernement, frah- J
çais tendant à créer -.à! Paris un Institut interna- ;
tiorial de coôpérâtîoh ;:irjite!lieGtuellë; ppur■' l'çqùël. j
la France donné un million cfe francs; }
Après un tirés suçcint. exposé du rapporteur; (
1VI. Gilbert Mùrray,' délégué dé la Grande-
Bretagne, le "Président,: M. Mottav'donna; là
parole à notre, ami « M. le Professeur rtené-
Cassin, délégué de la France ».
Un peu pâle par l'émotion, Gassin monta-à >
la plus haute, tribune du monde avec une'-gra- ;
vite religieuse. Très maître dé lui' cépendàht,
notre vaillant ami ne semblait écrasé^ ni • par;
l'honneur qui Venait de lui échoir, ni par lés
lourdes responsabilités qu'il allait assumer.
Au moment où j'entendis sa voix claire ré-
. sonner admirablement dans la vaste salle dé la
Réformation, j'aurais voulu lui crier toute'l'af-
fection reconnaissante de nos camarades de'
.l'Union Fédérale. _ .
Sa présence en un tel lieu et dans des cir-
constances si solennelles consacrait, magnifique-
ment nos efforts de propagande et notre volonté
d'action en faveur des institutions de Genève.,
Mais aussi de quelles lumineuses espéran-
ces Cassjn- se trouvait être le dépositaire atten-
tif et fidèle. ! Et rios camarades permettront' hu.
rapporteur de Clermpnt-Ferrarid de traduire ici
là pensée d'orgueil qui agitait son esprit, en
voyant la réalisation d'un voeu, que d'aucuns
considéraient comme platonique ou cfiiméri-
qiie.' , ■..'.'•'.''*'. '■.,'.'.".
"Il est nécessaire de.' le dire,' le rôle dé nplre
• umi^tait difficile et délicat. Il,ne-pouyâi^êtfe
; question''pdur lui-de se substituer aux repVésèn-
i tants même du Gouvernement et de traiter _pu-
• 'bliqûement les grands problèmes de ' politique-
nationale, et internationale. Les anciens com-
battants savent ce qu'ils vcU;":nt et ils n'ont
:pas l'outrecuidante prétention,' ;en défendant'
lçurs idées, de l'ériger en porte-parbles de la
Nation. Gassin, avec son esprit de remarqua-
ble compréhension, sut Jonc iriterveflir à bon
" escient. Il exprima 'avec chaleur les sentiments
- des Anciens Combattants français à propos
î d'une question qui peut paraître secondaire' :
celle de la coopération intellectuelle entre les
3 peuples.
e II rappela que la S. D. N. doit son exis-
tence « aux grands penseurs qui ont semé l'idée
cliez les peuples et aux humbles héros qui ont
e baptisé la Société de leur sang. » 11 indiqua
s que les mutilés français espèrent que les jns-
a titutions de Genève « permettront aUx nations
î- les plus durement éprouvées par la guerre de
e panser graduellement leurs blessures et ^ aux
:- victimes innocentes d'obtenir de leurs débiteurs
respectifs des réparations bien maigres mais
sacrées ». . . . '
Càssin montra ensuite l'effort accompli par i
nos groupements et, en particulier.par l'U. F., <
en collaboration avec les maîtres de la pensée i
et de la jeunesse universitaire en vue de- faire l
connaître la S. D. N. aux anciens combattants j
dés nations ex-belligérantes II exposa que nos
ce aspirations tendent vers une organisation ju-
ridique des nations, vers le perfectionnement
et le désarmement" moral des peuples »._
Ces nobles pensées furent courtoisement
applaudies par l'assemblée. A en juger par
les impressions que j'ai pu recueillir, il sem-
ble que la plupart des délégués paraissaient
surpris qu'un ancien combattant put faire enten-
dre sa voix.cn tant qu'ancien combattant au sein
d'une conférence internationale. Il y a tout un
travail de redressement que la F. I. D. A. C.
pourrait peut-être accomplir si l'on veut obte-
nir à la S. D. N. une représentation de victimes
de' guerre réelle et sérieusement efficace.. J'ai
la conviction que les idées exprimées par Càs-
sin finiraient par pénétrer dans l'esprit des Gou-
vernements et des peuples, si les groupements
d'À. C. savent »çir avec méthode et circons-
pection. La grande victoire morale que nous
avons remportée en France, par la désignation
de Cassin serait en effet sans lendemain si elle
ne devenait pas, dès l'an prochain, une vic-
toire interalliée d'abord et internationale en-
suite.
Grâce à l'Union Fédérale, grâce à notre ami
Cassin, nous avons parcouru une première et |
courte étape sur la route de la paix. Cette an-
née, avec des forces cependant réduites, le_ re-
présentant des anciens combattants français _ a
remarquablement rempli une mission souvent in-
grate.
Je souhaite de tout coeur que la 6e assem-
i Idée comprenne quelques A. C. au sein des
i antres délégations., Il y aura sûrement entré
eux, à travers les divergentes inévitables d'in-
» térc'ts, une solidarité effective due aux mêmes
" souvenirs, aux mêmes souffrances, aux mêmes
tristesses... ...
Léon VIALA.
u Vicc-Prêsidcnl (ie l'U. F.
intellectuels de tous ordres ; ne réservez
pas ce traitement Spartiate aux seuls sau- !
veurs du pays. Cela ne se fera pas,
parce que cela s'appelle la révolution et
la pire qui soit.
D'accord? Soit.-
Alors, payez les pensions. Le 'droit
chemin sera le plus court pour arriver à
l'équité.
I Henri MCHOT,
Président Honoraire de VUnicn Fidêralc,
Le discours de Cassin
■Nous- imitions ci-dessous le texte de Imier- ■
vchtïon de René Gassin à VassembWe plémère
de: la S. V, K\ du mardi 23 septembre 1924-•:'
;M. René Cassin ■ (France), .-^ M. le .Prési-
dent, mesdames et .messieurs, vous venez ;
d'entendre ' ie ' rapport, malheureusement
abrégé", présenté pat' Al ".le ' Prof esseur "Gil-;
bêït Mùi'iuv, Fémïhenl délégué, d> la.;Grar:-:
dé-Brétagnê.; La. délégation ïrariçaisé.; est-
heureuse d'apporter soir adhésion à.'taules
les- conclusions de la deuxième cprnmissioh
qui- tendent' ;V donner -un Xôle'plïis efficace
a la Commission de ■Coopération.;.-intellect,
tuelie. .: "": ■.■'
ËHe est convaincue,, d'autre part, quel'As-
seilïbiôe reconriallra edminé l'a 1 déjà ïàit le
Conseil^ les intentions du Gouvernement
français et qu'ainsi la Société des Nations
pourra voir bientôt 1 dans l'institut '..interna--
iion'ad: qui ' sera sa .propriété; l'instrument,
nécessaire à la réussite" de-la' mission de la
C
:Qu'il me soit permis, encore que nou-
veau Venu 'dans cette Assemblée d'asso-
cier spécialement a votre vote lés mutilés
de'guerre et les anciens combattants fraii-
çais'dont les Associations b mi, pour-la pte-
mière fois, représentées ici, dans une délé-
gation nationale. Les raisons profondes et
puissantes qui les ont poussés ù collaborer
ù. vos travaux ne sauraient, en effet, échap-
per aux délégués qualifiés de presque tou-
tes les nations du monde qui composent
celle assemblée. ■ ' :,
Les victimes de la guerre et les anciens
combattants se sentent, tout d'abord, liés
uux intellectuels par une sympathie parti-
culière et mOme par une véritable solida-;
rilé.Hs sont tout proches' de ces derniers, •
d-raison du caractère de leurs travaux, 'dé-
sintéressés comme leur propre sacriiïce et'
plus encore.a ^raison^ de la tragique situa-
tion faite aux uns et aux autres dans le
monde d'apres-guerfe,
•Il est triste de constater, mais il faut lç
faire, que dans les pays qui su relèvent
lentement de l'effroyable cataclysme dé-
chaîné voici dix oiiSi l'inestimable valeur
de lu pensée humaine et des vies humâmes
est-encore la plus dépréciée et que les som-
trancès iimnéritées" qdi atteignent -flirect.fe.
méiH les personnes ne' sont destinées ft
n'ôli-e apaisées que les dernières, .si-même
elles sont.jamais apaisées.
Et pourtant de- ces misères communes,
une- grande espérance a surgi. H apparaît
comme- impossible que la S.uc.iélé londee
poui- établir la justice, le droit, qui doit sur:
tout son existence aux grands, penseurs qui
ont' somé l'idée chez les peuples et aux
humbles héros qui oïd..baptisé la rsocuslu de
leur sang, il upparaît impossible, dis-je,
qu.'eJle puisse véritablmiieiil vivre- sur 1 in-
justice persistante dont souffrent les uns et
les a'ulres. il lui■ incomba .pour, une pan.
d'empêcher le trop brûlai écrasement par
les intérêts matériels.
Nous espérons donc que la Commission
de coopération mleileeluellc pourra, enfin,
CJre munie des moyens ii.ulispensii.hles pour-
dérendre la science dans la-personne des sa-
vants el pour empêcher que le nombre des
iniellecluels diminue encore en Kurope pour
le plus grand malheur de la civilisation.
■Mais parallèlement, la Soeièiô des Na-
tions peat el, doii, au moins en oc qui cou-
cerne les Etats dont elle a pris en mains la
restauration économique, veiller à ce que
cette restauration rie s'opère pas au détri-
ment des pensions dues aux infirmes de
guerre et aux familles des morls. .C'est la
■un. voeu très sincère, el très vif des mutilés
français.
Enfin, ceux-ci comptent hier» que la Socié-
té des Nations, puisqu'elle garantit entre les
peuples un état de paix fondé sur la bonne
foi, sur le respect- des traités et sur l'équita-
ble répartition des charges, permettra au>-
nations les plus durement- éprouvées pal
la «uerrs de. panser graduellement leur;-
blessures el aux victimes innocentes d'oble.
nir, de leurs débiteurs respectifs, des répa-
rations bien maigres à la vérité, mais d'au-
tant plus sacrées.
Maïs — et je tiens à l'affirmer bien
haut — les centaines de milliers d'hommes
dont, j'ai l'insigne honneur, d'interpréter ici
Je sentiment iie se figent pas ùgoïstemenl
dans la contemplation de leur sort pénible
cl des blessures passées. Elevant leur re-
gard vers l'avenir, ils ont jnré de continuer
en dépil de leurs souffrances — je devrais
dire à cause de leurs souffrances — leur
grand effort violoneux pour l'avènement
d'un monde nouveau. Leurs armes a peine
déposées, ils ont cherché h accomplir les
promesses faites à leurs frères lombes poiu
le droit, et ils ont collabore de tonte lent
sincérité à l'omvi-e de paix du grand Wil-
son et de Ions les fondateurs de la Société
I des Nations.
Méprisant les sceptiques, ils n'ont pas —
en l'rance snrloiil — marchandé leur ap
pni et. leur foi a ceux qui ont pour mission
de combat!rc l'ignorance et la. méfiance.
sources habituelles des haines et. des guer-
res. c'osl-:Vdiiv précisément ;m>; iiilelli'c-
tnels, aux chercheurs, aux éducateurs, bref
a tous ceux qui eut retiennent, toujours vi-
vante, la flamme do l'esprit el. qui transmet-
SOUVENONS NOUS...
que le Congrès d'Arras a pro-
clamé la priorité, sur les autres
revendications, de l'ajustement
des tarifs des pensions au coût
de la vie.
H ne suffit pas d'y penser : il
frfut agir, chacun dans sa
sphère.
lent- le flambeau aus jeunes générations.
Et c'est parce qu'ils représentent la masse
d-Man peuple qui esl d'autant plus;pacifique
qu'il: a. été plus cruellement décimé, que
nos hommes souhaitent que par "dessus les
frontières les intellectuels du monde entier
donnent l'exemple de la ^opération et qut
cèilé-ci,pùisse'devenir'i'uii dès-fondements.
' lesiplus-solides de la paix entre les nations.
. Et;c'est pourquoi.nos associations —;dpnt
TÛ'iiion.'l''édéraJe Française — ont iriétho-.
. cTiqUémerit coordonné .leurs. efforts à ce:ux
:dës maflrés. de. la,pensée et-à ceux.de la
■ jeunesse universitaire; C'est pourquoi nous
tachons de faire comprendre aux: orpb.èlin&
dé:;la ■guerréj.si; nonibreux, le; sacrifice su-
blime de: leurs pères.et de ;ieùr ;faire'connais
Ire la Société des; Nations, qui- est la. lin su-
prême, dé ce sacrifice. Et c'est pourquoi.
. eriiihi- dans .ies,iCongrès de.-toùtei nalvirér.:â
rBrlixelies,; à Belgrade^, à Vienne, à Ldri_
: drés; à Genève, en .Amérique mômë; à. Ici
Nouvelle-Orléans, nous nous sommes faitt
•les avocats; de, la'Société des. Nations au-
'. près des aneiens combattants de toutes. les
' ■ halions ex-beiiigéranies et, je- dois le, recon-
- naître, avec un .succès encore incomplet 'eî
inégal, nous les avons invités à accomplir
une tûche.parallèle ù la nôtre. ,,
, A l'heure actuelle vos travaux sont suivis
dans toute la France jusqu'au fond des
campagnes, avec une attention passionnée
et une grande .confiance.Ceux qui ont vécu
les horreurs de la guêtre s'attachent' natu-
rellement au faisceau indivisible dei.
moyens de protection capables d'éviter le
retour de 'la guerre : l'arbitrage 'entre lès
Etats,, les sanctions contre les violateur,!?
du Pacte, la réduction des- armëmenlts.
faôiiUéu par la. sécurité:; tout ce^'qùe la So-
ciété des Nations, pourra; faive: ;de . solidi
dàiis'.cet ordre d'idées, trouvera .chez evï.
un appui ferme, l'appui que l'on:.peut alten
die. de gens qui ont beaucoup "souffert et
qui-ont un-sens plus averti des réhlîtés. '
Cépéridant,-nos mutilés et- nos'anciens
combattants pour qui l'amour de la Patrie
se concilié parfaitement, avec un ampu^
élargi 'des autres peuples et de"la paix, en-
visagent au delà des résultats immédials.
dés. t'ôsullals 'matériels, même • les pluE
heaux 'd^tme telle Assemblée'.-les proble-
mtis "■généraux- cfui dominent "lé -développe-
Trient "de la SiKiétédes Nations et la lutte
contre tous les fléaux qui déciment l'huma-
nité. .
Or, précisément, sous une forme presque
uniquement technique, le débat d'aujour-
d'hui touche aux sources vives de nos as
pirations vers une organisation juridique
des Nations, vers le perfeelionnement et le
désarmement moral des peuples.
Et c'est parce que nos camarades ont
compris l'imporlance capitale d'une coopé-
ration intellectuelle' effective et d'un ensei-
gnement orienté, cher; toutes les Nations.
Vers la paix, que je me suis permis d'ap.
payer en leur nom les propositions,, encore
; bien.modestes, qui vous sont soumises.
Pour conclure, je demande à l'Assemblée
d'accomplir d'abord l'acte nécessaire en vo
tant unanimement les résolutions el les
voeux proposés par le Professeur Mnrray
au nom de la deuxième Commission. Ce
sera une manière de reconnaître le rôle
«minent du travail intellectuel à côté desi
autres formés d'activitl'éducation" do la jeunesse dans un esprit de
large compréhension.
'Mais je ne voudrais pas' terminer sans
convier les représonlanls de toules les Na-
tions, non seulement celles directement
éprouvés par la guerre, mais même celles
que le fer et le feu ont, épargnées, (Y asso-
cier pins étroitement que cela n'a. été fait
jusqu'ici, soit les anciens combattants, soil
les invalides de guerre, soit-les familles de
ceux qui ont péri dans la tourmente, —
soil. même les simples mobilisés. — a
l'oeuvre de- paix nu'i'.s poursuivent dan*
leurs Etals respectifs.
Messieurs, vous a-.irez 'donné une singu-
lière force à. la Société des Nations si l'é'dn-
calion" publique n'est pas faile dans quel-
ques pays seulement, si elle esl, faite dans
tons les pays simnlla.némeiit. 11 faut que
partout, par vos soins, se réalise cette al-
liance de l'élite intclleeltielle el. des masses,
celle coalition des généra lions sacrifiées o'<
des générations qui monlenl. Pour avoir,
raison des obstacles dont. la. route de la
paix est hérissée, ce ne sera, pas trop de;
l'union dans une même espérance, de ceux
qui pensenl, de ceux qui agissent el, da
ceux qui souffrent. (ApplniuH'sxnments.)
En Afrique du Nord
Nous sommes heureux d'apprendre ;\ nos
Camarades de l'Afrique du Nord, que M.
le Sous-Intendant Théry, détaché an Minis-
tère des Pensions, vient d'être chargé sous
l'autorité du Gouverneur Général de l'Al-
gérie, du Résident, de France a 'l'unis, et
du Haut Commissaire de la République au
Maroc, de l'élude et. de la mise au point
de toutes les questions intéressant les Vic-
times de la f;uerre. et. nolamment, celles
des soins gratuits, en Afrique du Nord.
I.e Snus-Inleiidan! Théry a quitté Paris
pour se rendre à Alger où sera établi le
cenlre de ses opérations.
Cil FEDERAL ifii 12 leire 1924
maison du lïlulilÉ, 7 rue des minimes à Paris
Ouverture de la séance
à 9 heures du matin
Le Conseil d'administration
et la Commission de contrôle
de l'U. F. se réuniront la veille
au siège social.
Le Coogrès ies iseeÉDls
Les journaux ont annoncé que le 2= con-
gres national des parents morls pour la
France aurait Jicu à Sainl-Elienne. les 25
et 20. octobre, sous la présidence d'honneur
de .M. Bovier-Lapierre, ministre, des Pen-
sions.: .
Ce congrès est organisé par la Fédération
générale de Paris et par les associations
de Saint-Etienne des pères et mères des
morls pour, la-Frane. Il est ouvert à toutes
les associations d'ascendanis ainsi qu'aux
Associations, Unions ou'fédérations de vic-
times de la guerre. Son But, est, en dehors
de toute conception politique ou religieuse,
de créer, entre les différents groupements
qui s'intéressent au sort douloureux des
Vieux parents, des liens d'étroile solidarité
pour le prochain triomphe de leurs juste
cause. '..
Dans leur appel très chaleureux, les- or-
ganisateurs," sous la signature de leur dis^
tingué: président, M: Paul-.heeourlier, comp-
tent, pour aboutir, sur rentière collabora-
lion des associations d'anciens combat-
tan is, et de victimes de la guerre.
L'Union Fédérale ne pouvait pas rester
sourde a cet appel. Fidèle à; sa ligne de con-
duite, elle a-toujours préconisé une cordia-
le entente entre toules tes victimes de la
guerre, en vue d'arriver à transformer les
promesses vaines- et creuses qui nous sont
laites en réalisations effectives et substan-
tielles. - .
Depuis plusieurs années, au cours des -
congrès de Nancy, de Clermont-Ferraiid,.! !
de Marseille, d'Arras, la cause des vieux
parents a toujours été plaidée avec une
chaleureuse émotion et le Conseil cUAdmi-
nislration de l'Union Fédérale a poursuivi,
avec une persévérance inlassable la réali-
sation des voeux en leur faveur, toujours
ratiliés à l'unanimité par les assemblées
plénières. Dans un sentiment d'admirable
abnégation, nos camarades d'infortune,'
mutilés et" réformés — qui ont cependant
eux aussi à réclamer la- mise en harmonie
de leurs 1 pensions avec le coût-Bcfuel de la
vie — ont accordé aux vieux parents un
droit de priorité. Ils ont compris qu'ils ne :
pouvaient pas laisser plus longlernps se
débattre au milieu 'd'inextricables* difficul-
tés les parents de leurs camarades dé com-
bat, les vieux papas et les bonnes mamans
de ceux qui sont tombés à leurs côtés sur
les grands champs de carnage. El; c'est
dans cet étal -d'esprit que les représentant^a Àrras les SCfeOOO cotisants
do l'U.F., .acclamaient l'ordre du jour ré-
clamant, à bref délai, le vole du projet de
loi de M. Vincent. Auriol, le seul susceptible
de donner aux ascendants une complète
satisfaction..
Dans son remarquable exposé des mo-
tifs —- dont nous avons donné une analyse
succincte dans de précédents articles — le
sympathique, député de Toulouse, aujour-
d'hui Président de la Commission des Fi-
nances à la Chambre, déclarait que s'il
avait tenu compie des suggestions émises
par la Fédération générale des pères et
mères des morls pour la France, il s'était.
également inspiré; des travaux de l'Union
Fédérale des Associations Françaises des
victimes de la Grande Guerre et des VOJUX
exprimés au cours de ses congrès.
Il imporle donc que ces deux groupe-
ir.cnts, poursuivant lu même but par des
voies convergentes, unissent leurs efforts
pour le succès do leurs communes reven-
dications. C'est pour ce mol if que. le Con-
seil d'Administration de l'U.F. a décidé de.
se faire représenter au congrès de Saint-
Etienne..
,To. me réjouis d'avoir é'16 désigné pour
remplir cette mission de confiance! Comme
par le passé, avec toute ma bonne volonté,
toute mon énergie, tout mon cow, je col-
. la.borerai il la. réalisation, aussi prochaine
que possible, de l'oeuvre de justice et. do
reconnaissance nationales, poursuivie dft-
{ puis tant d'années en faveur des maiheu-
, reux parents.
Georges BERNARD.
Le protocole d'arbitrage, de sécurité
et de désarmement a été voté à Genève
à l'unanimité des 47 nations représen-
tées-
Est-ce enfin la PAIX ?
LIIlTilN IS WEB
iS F1CIM11S
L'accord ne peut se faire
I.a Commission Mébrard de Villeneuve,
chargée de fixer les nouvelles échelles des 1
Iraili-menis de fonctionnaires, s'est réunie
hindi dernier an ministère des Finances.
l.n Commission avait pris pour hase de
finn lra\ail la créai ion de trois échelles de
Iraili-mcnls, les petits foncliûniiaiivs de la
première tranche bniélicianl d'une aug-
mentation iffinimum de -Aso francs par an.
Les délégués «m personnel prolestèrent,
réclamant inie augmeiilalirm prnpi.rliomiée.
un ecuM de la vie ci taisant remarquer que
les pelils liailemeiiis étaient ceux qui
avaient besoin d'èlre, relevés de la façon la
plus sensible.
Les représenlanls du Ministère des Fi-
nances proposèrent alors, ,-:ms inmliiicr le
roui, tril.il de l'opéraiion. nue réiiarlitmii
plus avantageuse pour 'les pelils. «.niant
aux délégués du priwoimel, les uns pro-
posèrent r.sie .-lugmenlalioii miiliirine pour
Ions, les au! res une indemnité de cherté de
vie en rapport, avec son eoeflieieiil i .'-el.
La question revint hier devant la Com-
mission Héhrard Chacun renia sur ses positions.
i\i:i;rt la discussion devait bioiiiol tourner
eonii. A la snile d'un scrutin sur les e.hif-
fies proposés par la Commission, les délé-
gués des fonctionnaires se tronvèreiil mis
'en minorité, certain* d'entre <",-x quittè-
rent la salle, en déclarant qu'ils auraient
désormais recours a d'autres moyens de
mvridiealions. Tous leurs collègues hs
suivirent peu après..
Le Ve Congrès
de la F. I. D, A. C.
Ce qu en disent nos délégués
Nous donnons ci-dessous les articles de
no camarades Marcel Héraud et Vaillant :
Nous devions également publier les im-
pressions de Fontenaille, mais le surme-
nage qu'il s'est donné'pendant les travaux
du Congrès l'a gravement touché. Alité de-
puis son retour, il été dans l'impossibilité,
de nous écrire. Nous souhaitons à ce bon
camarade si dévoué un prompt rétablisse-
ment. ■ "
. On trouvera d'autre part le compte rendu
de la 4e Commission, dile « des revendica-
tions n. Nous donnerons ensuite celui de,
la Commission de la Paix.
Les impressions de Marcel neraud
La F.I.D.A.C. vient de tenir à Londres!."
son cinquième Congrès annuel, auquel,
outre les nations précédemment représen-
tées, les associations d'anciens combattants
ilaiiens el polonais 'avaient adhéré. C'est
: dire que les discussions des Commissions
: ont eu, de ce fait, une particulière impor-
tance.
Bien que je n'aie participé qu'aux tra*
vaux de la Commission de la paix (où .Tac<
ques ï'hébaut et Boulard m'ont été • d'un
précieux appui), je n'ai pas été sans savoir,
que Fontenaille, à la Commission des re-
rvendicalions el Vaillant à la Commission;
de la propagande, ont pu, grâce à. leur acti-
vité et, à leur compétence, jouer un j-ôlc de.
premier ordre. Sans doute omettront-ils de
le signaler suffisamment dons leurs comp-
tes rendus, mais l'importance de ce-rôle
■ apparaîtra d'elle-même ù nos camarades do
l'Union Fédérale, ;rien qu'à la lecture des,
différents voeux- adoptés par le Congrès,;
qui reflètent si exactement nos préoccupa-'
lions.
Dans mon petit, secteur., j'ai eu la bonne",
fortune d'être secondé, comme président,
: par deux -rapporteurs, -M. le général Mau-
rice, pour, la langue anglaise, et M. Victor,
Cadère, pour la langue française, qui m'ont
permis de conduire à bien mie discussion'
.souvent délicate, mais qui n'a jamais cessa
d'être empreinte de la!plus grande cordia-
lité. A cet égard, je dois noter combien;
. ce 5° Congrès a été vraiment 'amical.
"Tduta réserve, tonte susceptibilité natio-
nales ont disparu pour- faire place à. -la.
confiance absolue cl souriante qui doit exis-
ter entre, camarades.
Les rapporteurs de la Commission .de lai
Paix. ont. établi un compte remlu défaille'
des débats que la France Mutilée -publiera
ultérieurement.
Le ranporl de la Commission de la;
Paix, rédigé par M. Victor Cadère, d'ac-
cord avec"" son collègue anglais, se passe
de commentaires. .1e^ n'y ai ajouté qu'unci
phrase : la dernière, que, par modestie, les
deux éminents ranorteurs avaient oubliée..
Marcel HERAUD,
! Délênui au Congris de Londres,
... Et celles os Paul vaillant
I. — LES DELEGATIONS
Le 5e Congrès de la Fédération Infer-
lliée des Anciens Combattants, qui s'est
;-nu a Londres du li au 21 septembre, aura
onné une impulsion et une vitalité non-
clles à cet organisme, qui doit devenir
lieniôl. si nous"le vouions bien tons, une
ies grandes forces morales du monde. A
iienii des Congrès précédents, nous
l'avions eu celle impression de puissance,
le cohésion, d'ardeur au travail do toutes
es délégations. Le Congrès de Londres
naroue "eerlainemont la"*plus importante
•lapé dans l'histoire de la Fédération Inlcr-
i 11 fée, qui en sort grandie dans l'esprit de
oi:s ceux qui v on! participé. Ce résultat!
\=! assurément du h la meilleure prépara-
:ion matérielle du Congrès, à laquelle je.
m'honore d'avoir contribué, puisque 1 ordrd
;lu jour trè.s copieux soumis a nos délibé-
rai mus n'élaif antre que le rapport que
j'avais soumis au Comité Directeur de, la'
J-'idac au mois de juillet, et qui avait- été.
inlégralrt'iU'iit adonlé : d'antre part, l'orga-
nisa'ion îles travaux' par nos canv.radcs-'
de la Lriiisîi Légion fn! en tons nomls re-
marquable, et !'';•'-liosnhère des salles du
Coimty Couneil de Londres, mises gracieu-
sement, rt notre disposition, était on ne peut
plus nroniee à l'examen méthodique et re-
th-chi' des questions. Mais surlcui. io Con-
urèfi a eu l'avanlav!.- de réuni:- pour la pre-
mière fois des délégations de fous les pays)
alliés, composées "d'hommes particulière-
ment, énniieiiis. cl venus diroc.'cmcmt du.
leurs pa\s respectifs, ce qui donnai! à nos;
lr:iv.mx une at'inospie'-re. int.ei nationale par--
ticulicremcnl favorable aux débats.
Les nations suivantes étaient ;-cpréscn->:
lécs par une di/.aine de délégués chaenne :
lieiyi'que. l-auls-tinis, France. Graiide-Krr'-
laiîiie, Ilalie, Pologne, Roumanie, Serbie,
l'i'liéco-Slovaqiue. Les délégua pour la
l'rance étaient : Heauregard (tï. N. C),
lîouiard (L.N.LA Mevi-r il'.N.C.L Tisseyrft
flj.N.C.'-. Hérand (11.F.). Vaillant (U.F.),
iMinlenaille (H.F.), Théhaud (A.C.M.G.)i
l'erraut (A.O.M.G.).
II. — LES COMMISSIONS
Les délégués furent répartis en quatre»'
Commissions :
I- Commission de la paix ;
■,'n Commission des «latuls et de l'organi-
sation intérieure ;
:;•> Commission de la propagande et de»
iclalioiis exlérieu'.cs ;
■i" Commission des revcinli,"'.'i!ie-;is géné-
rales.
Les délémiéri lagèreiit ainsi le travail : Marcel llérand,
à la Commission de la Paix, oi'i il fut d'em-
blée norlé ;'i la présiii.'nce comme les années
pnss'es : l-'onlcuniile, à la Commission des
revendications •iéuerales, où il l'ut, désigiift
eomme rapporlrm i-t où il fourni! un ira-
wiil tellemeiil écrasant, qu'il est tombé gra-
vement malade cl s'est alite depuis'son re-
tour de Londres. .1" me ch.-nve.ai moi-même!
de défendre .les vmux de l'Union l-'e(iéral.>
aux deux autres Commissions : nppe'o snc-
cessivemeul :\ l'une et ù l'antre, je m- pus
accepter de rapport comme l'an dernier,.
LE NUMÉRO : 25 CENTIMES
DIMANCHE 5 OCTOBRE 1924.
Xa. bataille potrir les pensions sera clure
pt peut être longue. .
. Cependant,, l'augmentation ..'des pen- Je:
isions est néçëssàirei inéluctable, sinon manda
fatale. Nous, avons l'assurance que le Ks J°|
<^uvememënt-ne le conteste pas. On ne; ^?■?
Se bat pas contre'^l'évidence.:'Mais la '■ j-jjfj*
gravité de là situations financière incli- ^ an
néra •lës']PquV6îr> piîfelics àGhèrëher par guertê
quels- moyens l'opération sera possible. 54nat
' au; moindre prix, G'«st~à-dke réalisable. Le
Quand on ivoit quelles disputés -"ont lieu res II
jiu àujet du relèvement des traitements nière,
ides, fonctionnaires, on':se doute (ië celles* travail
quivoiitjiaîtreJquaiid.dès'pourparlers se- ty'.ket
iront engagés en vue dû réajustement ^ ■■*.
^?^?idn^-X : '" :-'; '^ ^ ':V- î: 'ticnal'
.; ïDejala tempeteaçcôùft. De bons app-, ; ja pr.
trèsj-bien çMés.dans de bons journaux Âp
<—• je veux dire desi joiirnaiix qui payent fyl. (
bien;, ■ paireè qu'eux-mêmes: sont bien -Bretai
payés; 7^ ;rëpartérjit en', guerre contre' les; Pfrbl*
prisions abusives,.'contré le maintien de -Cassii
La.pensionna la, veuve, remariée: De làà' , j1
accuser la loi elle-même,: il n'y a qu'un '*.?"
pas» Soyez'sûrs'j on le franchira. ^e
Sous couleur de protester contre des J'honi
erreurs; oh Supputera ce que l'un touche îourcj
jdë;f Etat, ce que l'autre possède en ter- Ai
res ou en argent, ce que celui-ci « se sonne
fait »; dans; sbn petit commerce. Vous Réfo;
•verrez la campagne se développer, la f?,0!":
rancune, la jàléusie, la méchanceté et la ''.Uni
bêéise:(dont'lesf'droits sont immenses) se ' ■ a
(donnercan-ierej:il y a de beaux jours a ment
yénir pottf les mauvaises langues. . j'act
ToutiÇeiaïera-npmbreettapage, Nous M
(rerroris' i'&Ûïanee dés malins,et des là- ces (
thés; sans compter le-gros renfort que tif et
fournissent les hypocrites, qui. exploite- rapp*
•font l'argument, patriotique et voudront '? P
sauver le budget à-nos dépens, afin de ^W.
préserver leurs propres poches, ^s!
Geà'est 'pas; nous qui défendrons les - - jj
'"]pBr«0réi^rviè^piar.Tferiëur,; pour la sinir ^^.
ï>le 'et lumineuse raison que ce n'est, pas -ques
"nous quï ;ies avons 'distribuées. Bien au , tantiî
tontraire. .Qui (a:-fait- aboutir au Parle- bliqi
Imient le renforcement de l'article 67, qui nat'c
IBïmé l'Etat contre^ la fraude et lui per- ;bat,i
imét de réparer son.erreur, sinon nos as- Pa!
•ociaripns? Si TÈtat n'use pas des ar- j^jj
"nies qu'il détient, à. qui la faute? ye
■ Là bataille pour les' peiisibns se, livre- estj(
ta sur cfeivx front's.': la défense dii passé des
marchera de pair avec la conquête de d'tn
l'avenir.. ' '. ( ' cell
Qui sait quelles 'difficultés seront les peu
nôtres demain? Oui sait si déjà elles ne \
jont pas Celles d'aujourd'hui ? |?nc
Le-coût.dc la vie? Que signifie cette ^
expression pour chaque pensionné? Dans u„
l'inextricable' . situation financière du titu
pays, ne verrons-nous pas surgir de nou- les
vèlies théories du droit à pension, ne par
yerrons-nous pas ressusciter maint ar- vici
gumcnt défait il y a six et sept ans ? res!
.. Si, comme il est certain, nous "assurons satj
le respect de la-charte de 1919, il n'est ,
pas aussi sûr que la fameuse question du
in'coût de l'a vie » se.'règle, pour l'avenir, et
par le développement automatique des :'C0I
principes de la ' loi de ' 1919- Hélas ! de
îtvoùoris que pour, les pensions des veu- ce
•ves- et des ascendants, ces principes rid
n'existent pas.' Personne en France n'a e*
jamais pu dire pour quelle raison la
yeuve touche 800 francs et l'ascendant aP
400! .' ' \ r y
Voyez-vous apparaître cette idée que su
tous les pensionnés n'ont pas un. égal jr
besoin d"lin réajustement de leur pension <,'
propre? Qu'en dites-vous? Vous repre- tri
sentez-vous l'Administration se livrant p<
à quelque deux'millions, et demi d'en- ni
cjuêtes individuelles? Autant vaudrait <3'
déclarer de gaieté de coeur la guerre ci- •?
vile! Tout au moins verrions-nous la sl
■n * V'
guerre au. village. j
Classerait-on les gens par catégories? p
Je laisse à penser quels cris et quelles a
colères nous seraient donnés jen specta-
Que deviendrait dans ce tumulte le t<
droit de la victime de guerre? En quoi s
le fait d'être millionnaire attente-t-il au
"droit à réparation et peut-il en diminuer
ie bien-fondé et la valeur? A supposer '
qu'un fonctionnaire soit riche, voire sim- j
plement « aisé », a-t-on jamais rogné ,
Sur son traitement, paiement de son ser- ,
vice? L'a-ton obligé à travailler gratis?
Ppurquoi. infligerait-on cette sanction à
.celui qui a été estropié par la guerre; iu
fc.'la iamille qui a perdu son chef?
' Si l'on prétend compenser la perte
réelle causée par la guerre, donnera-t-on
; une pension de dix mille francs' an mu-
tilé qui végète dans un emploi réservé
parce qu'il gagnait quinze mille francs
pvant la guerre?
Non, vous dira-t-on. Trêve de princi-
pes. La France traverse une crise redou-
! table ; résignez-vous à faire l'indispen-
sable effort qui permettra à chacun de
Wivre. Rien de moins ; ce serait pitoya-
ble. Rien de plus : c'est impossible.
Oh! mais alors, qu'on le fasse pour
jtou9 les citoyens : fonctionnaires, ren-
tiers, victimes de là guerre, industriels,
Commerçants, agricultcuts, avocats, mé-
pecirUi fiîncier9, littérateurs, artistes,
René GÂSSIH
a la irlduiie de la 5° Assemblée
Je rentre de Genève où, confoiriiémênt au ci
mandat reçu, j'ai suivi, pendant de trop cour-
tes journées, lés travaux de la St D. N. J'ai .
hâté dé dire ici, par l'entremise de la Fronce y
Mutileéi à nos camarades. de J'U> F., 1?
"grande fierté: que j'ai éprouvée en entendant nô- j
tire ami Gassin parler au nom des victimes île guerre de France devant les représentants de i
54 nations.., 1
Lé_ mardi 23: septarthre 1924, à 10 heu- c
res 15, la 5e. assemblée discuta^ eh;séanceplé- j
nière, le rapport de-la 2° Commission sur les '■
travaux de la Commission de Coopération in-
telleetuelie; La partie essentielle du rapport S
résidait dans l'offre du. Gouvernement, frah- J
çais tendant à créer -.à! Paris un Institut interna- ;
tiorial de coôpérâtîoh ;:irjite!lieGtuellë; ppur■' l'çqùël. j
la France donné un million cfe francs; }
Après un tirés suçcint. exposé du rapporteur; (
1VI. Gilbert Mùrray,' délégué dé la Grande-
Bretagne, le "Président,: M. Mottav'donna; là
parole à notre, ami « M. le Professeur rtené-
Cassin, délégué de la France ».
Un peu pâle par l'émotion, Gassin monta-à >
la plus haute, tribune du monde avec une'-gra- ;
vite religieuse. Très maître dé lui' cépendàht,
notre vaillant ami ne semblait écrasé^ ni • par;
l'honneur qui Venait de lui échoir, ni par lés
lourdes responsabilités qu'il allait assumer.
Au moment où j'entendis sa voix claire ré-
. sonner admirablement dans la vaste salle dé la
Réformation, j'aurais voulu lui crier toute'l'af-
fection reconnaissante de nos camarades de'
.l'Union Fédérale. _ .
Sa présence en un tel lieu et dans des cir-
constances si solennelles consacrait, magnifique-
ment nos efforts de propagande et notre volonté
d'action en faveur des institutions de Genève.,
Mais aussi de quelles lumineuses espéran-
ces Cassjn- se trouvait être le dépositaire atten-
tif et fidèle. ! Et rios camarades permettront' hu.
rapporteur de Clermpnt-Ferrarid de traduire ici
là pensée d'orgueil qui agitait son esprit, en
voyant la réalisation d'un voeu, que d'aucuns
considéraient comme platonique ou cfiiméri-
qiie.' , ■..'.'•'.''*'. '■.,'.'.".
"Il est nécessaire de.' le dire,' le rôle dé nplre
• umi^tait difficile et délicat. Il,ne-pouyâi^êtfe
; question''pdur lui-de se substituer aux repVésèn-
i tants même du Gouvernement et de traiter _pu-
• 'bliqûement les grands problèmes de ' politique-
nationale, et internationale. Les anciens com-
battants savent ce qu'ils vcU;":nt et ils n'ont
:pas l'outrecuidante prétention,' ;en défendant'
lçurs idées, de l'ériger en porte-parbles de la
Nation. Gassin, avec son esprit de remarqua-
ble compréhension, sut Jonc iriterveflir à bon
" escient. Il exprima 'avec chaleur les sentiments
- des Anciens Combattants français à propos
î d'une question qui peut paraître secondaire' :
celle de la coopération intellectuelle entre les
3 peuples.
e II rappela que la S. D. N. doit son exis-
tence « aux grands penseurs qui ont semé l'idée
cliez les peuples et aux humbles héros qui ont
e baptisé la Société de leur sang. » 11 indiqua
s que les mutilés français espèrent que les jns-
a titutions de Genève « permettront aUx nations
î- les plus durement éprouvées par la guerre de
e panser graduellement leurs blessures et ^ aux
:- victimes innocentes d'obtenir de leurs débiteurs
respectifs des réparations bien maigres mais
sacrées ». . . . '
Càssin montra ensuite l'effort accompli par i
nos groupements et, en particulier.par l'U. F., <
en collaboration avec les maîtres de la pensée i
et de la jeunesse universitaire en vue de- faire l
connaître la S. D. N. aux anciens combattants j
dés nations ex-belligérantes II exposa que nos
ce aspirations tendent vers une organisation ju-
ridique des nations, vers le perfectionnement
et le désarmement" moral des peuples »._
Ces nobles pensées furent courtoisement
applaudies par l'assemblée. A en juger par
les impressions que j'ai pu recueillir, il sem-
ble que la plupart des délégués paraissaient
surpris qu'un ancien combattant put faire enten-
dre sa voix.cn tant qu'ancien combattant au sein
d'une conférence internationale. Il y a tout un
travail de redressement que la F. I. D. A. C.
pourrait peut-être accomplir si l'on veut obte-
nir à la S. D. N. une représentation de victimes
de' guerre réelle et sérieusement efficace.. J'ai
la conviction que les idées exprimées par Càs-
sin finiraient par pénétrer dans l'esprit des Gou-
vernements et des peuples, si les groupements
d'À. C. savent »çir avec méthode et circons-
pection. La grande victoire morale que nous
avons remportée en France, par la désignation
de Cassin serait en effet sans lendemain si elle
ne devenait pas, dès l'an prochain, une vic-
toire interalliée d'abord et internationale en-
suite.
Grâce à l'Union Fédérale, grâce à notre ami
Cassin, nous avons parcouru une première et |
courte étape sur la route de la paix. Cette an-
née, avec des forces cependant réduites, le_ re-
présentant des anciens combattants français _ a
remarquablement rempli une mission souvent in-
grate.
Je souhaite de tout coeur que la 6e assem-
i Idée comprenne quelques A. C. au sein des
i antres délégations., Il y aura sûrement entré
eux, à travers les divergentes inévitables d'in-
» térc'ts, une solidarité effective due aux mêmes
" souvenirs, aux mêmes souffrances, aux mêmes
tristesses... ...
Léon VIALA.
u Vicc-Prêsidcnl (ie l'U. F.
intellectuels de tous ordres ; ne réservez
pas ce traitement Spartiate aux seuls sau- !
veurs du pays. Cela ne se fera pas,
parce que cela s'appelle la révolution et
la pire qui soit.
D'accord? Soit.-
Alors, payez les pensions. Le 'droit
chemin sera le plus court pour arriver à
l'équité.
I Henri MCHOT,
Président Honoraire de VUnicn Fidêralc,
Le discours de Cassin
■Nous- imitions ci-dessous le texte de Imier- ■
vchtïon de René Gassin à VassembWe plémère
de: la S. V, K\ du mardi 23 septembre 1924-•:'
;M. René Cassin ■ (France), .-^ M. le .Prési-
dent, mesdames et .messieurs, vous venez ;
d'entendre ' ie ' rapport, malheureusement
abrégé", présenté pat' Al ".le ' Prof esseur "Gil-;
bêït Mùi'iuv, Fémïhenl délégué, d> la.;Grar:-:
dé-Brétagnê.; La. délégation ïrariçaisé.; est-
heureuse d'apporter soir adhésion à.'taules
les- conclusions de la deuxième cprnmissioh
qui- tendent' ;V donner -un Xôle'plïis efficace
a la Commission de ■Coopération.;.-intellect,
tuelie. .: "": ■.■'
ËHe est convaincue,, d'autre part, quel'As-
seilïbiôe reconriallra edminé l'a 1 déjà ïàit le
Conseil^ les intentions du Gouvernement
français et qu'ainsi la Société des Nations
pourra voir bientôt 1 dans l'institut '..interna--
iion'ad: qui ' sera sa .propriété; l'instrument,
nécessaire à la réussite" de-la' mission de la
C
:Qu'il me soit permis, encore que nou-
veau Venu 'dans cette Assemblée d'asso-
cier spécialement a votre vote lés mutilés
de'guerre et les anciens combattants fraii-
çais'dont les Associations b mi, pour-la pte-
mière fois, représentées ici, dans une délé-
gation nationale. Les raisons profondes et
puissantes qui les ont poussés ù collaborer
ù. vos travaux ne sauraient, en effet, échap-
per aux délégués qualifiés de presque tou-
tes les nations du monde qui composent
celle assemblée. ■ ' :,
Les victimes de la guerre et les anciens
combattants se sentent, tout d'abord, liés
uux intellectuels par une sympathie parti-
culière et mOme par une véritable solida-;
rilé.Hs sont tout proches' de ces derniers, •
d-raison du caractère de leurs travaux, 'dé-
sintéressés comme leur propre sacriiïce et'
plus encore.a ^raison^ de la tragique situa-
tion faite aux uns et aux autres dans le
monde d'apres-guerfe,
•Il est triste de constater, mais il faut lç
faire, que dans les pays qui su relèvent
lentement de l'effroyable cataclysme dé-
chaîné voici dix oiiSi l'inestimable valeur
de lu pensée humaine et des vies humâmes
est-encore la plus dépréciée et que les som-
trancès iimnéritées" qdi atteignent -flirect.fe.
méiH les personnes ne' sont destinées ft
n'ôli-e apaisées que les dernières, .si-même
elles sont.jamais apaisées.
Et pourtant de- ces misères communes,
une- grande espérance a surgi. H apparaît
comme- impossible que la S.uc.iélé londee
poui- établir la justice, le droit, qui doit sur:
tout son existence aux grands, penseurs qui
ont' somé l'idée chez les peuples et aux
humbles héros qui oïd..baptisé la rsocuslu de
leur sang, il upparaît impossible, dis-je,
qu.'eJle puisse véritablmiieiil vivre- sur 1 in-
justice persistante dont souffrent les uns et
les a'ulres. il lui■ incomba .pour, une pan.
d'empêcher le trop brûlai écrasement par
les intérêts matériels.
Nous espérons donc que la Commission
de coopération mleileeluellc pourra, enfin,
CJre munie des moyens ii.ulispensii.hles pour-
dérendre la science dans la-personne des sa-
vants el pour empêcher que le nombre des
iniellecluels diminue encore en Kurope pour
le plus grand malheur de la civilisation.
■Mais parallèlement, la Soeièiô des Na-
tions peat el, doii, au moins en oc qui cou-
cerne les Etats dont elle a pris en mains la
restauration économique, veiller à ce que
cette restauration rie s'opère pas au détri-
ment des pensions dues aux infirmes de
guerre et aux familles des morls. .C'est la
■un. voeu très sincère, el très vif des mutilés
français.
Enfin, ceux-ci comptent hier» que la Socié-
té des Nations, puisqu'elle garantit entre les
peuples un état de paix fondé sur la bonne
foi, sur le respect- des traités et sur l'équita-
ble répartition des charges, permettra au>-
nations les plus durement- éprouvées pal
la «uerrs de. panser graduellement leur;-
blessures el aux victimes innocentes d'oble.
nir, de leurs débiteurs respectifs, des répa-
rations bien maigres à la vérité, mais d'au-
tant plus sacrées.
Maïs — et je tiens à l'affirmer bien
haut — les centaines de milliers d'hommes
dont, j'ai l'insigne honneur, d'interpréter ici
Je sentiment iie se figent pas ùgoïstemenl
dans la contemplation de leur sort pénible
cl des blessures passées. Elevant leur re-
gard vers l'avenir, ils ont jnré de continuer
en dépil de leurs souffrances — je devrais
dire à cause de leurs souffrances — leur
grand effort violoneux pour l'avènement
d'un monde nouveau. Leurs armes a peine
déposées, ils ont cherché h accomplir les
promesses faites à leurs frères lombes poiu
le droit, et ils ont collabore de tonte lent
sincérité à l'omvi-e de paix du grand Wil-
son et de Ions les fondateurs de la Société
I des Nations.
Méprisant les sceptiques, ils n'ont pas —
en l'rance snrloiil — marchandé leur ap
pni et. leur foi a ceux qui ont pour mission
de combat!rc l'ignorance et la. méfiance.
sources habituelles des haines et. des guer-
res. c'osl-:Vdiiv précisément ;m>; iiilelli'c-
tnels, aux chercheurs, aux éducateurs, bref
a tous ceux qui eut retiennent, toujours vi-
vante, la flamme do l'esprit el. qui transmet-
SOUVENONS NOUS...
que le Congrès d'Arras a pro-
clamé la priorité, sur les autres
revendications, de l'ajustement
des tarifs des pensions au coût
de la vie.
H ne suffit pas d'y penser : il
frfut agir, chacun dans sa
sphère.
lent- le flambeau aus jeunes générations.
Et c'est parce qu'ils représentent la masse
d-Man peuple qui esl d'autant plus;pacifique
qu'il: a. été plus cruellement décimé, que
nos hommes souhaitent que par "dessus les
frontières les intellectuels du monde entier
donnent l'exemple de la ^opération et qut
cèilé-ci,pùisse'devenir'i'uii dès-fondements.
' lesiplus-solides de la paix entre les nations.
. Et;c'est pourquoi.nos associations —;dpnt
TÛ'iiion.'l''édéraJe Française — ont iriétho-.
. cTiqUémerit coordonné .leurs. efforts à ce:ux
:dës maflrés. de. la,pensée et-à ceux.de la
■ jeunesse universitaire; C'est pourquoi nous
tachons de faire comprendre aux: orpb.èlin&
dé:;la ■guerréj.si; nonibreux, le; sacrifice su-
blime de: leurs pères.et de ;ieùr ;faire'connais
Ire la Société des; Nations, qui- est la. lin su-
prême, dé ce sacrifice. Et c'est pourquoi.
. eriiihi- dans .ies,iCongrès de.-toùtei nalvirér.:â
rBrlixelies,; à Belgrade^, à Vienne, à Ldri_
: drés; à Genève, en .Amérique mômë; à. Ici
Nouvelle-Orléans, nous nous sommes faitt
•les avocats; de, la'Société des. Nations au-
'. près des aneiens combattants de toutes. les
' ■ halions ex-beiiigéranies et, je- dois le, recon-
- naître, avec un .succès encore incomplet 'eî
inégal, nous les avons invités à accomplir
une tûche.parallèle ù la nôtre. ,,
, A l'heure actuelle vos travaux sont suivis
dans toute la France jusqu'au fond des
campagnes, avec une attention passionnée
et une grande .confiance.Ceux qui ont vécu
les horreurs de la guêtre s'attachent' natu-
rellement au faisceau indivisible dei.
moyens de protection capables d'éviter le
retour de 'la guerre : l'arbitrage 'entre lès
Etats,, les sanctions contre les violateur,!?
du Pacte, la réduction des- armëmenlts.
faôiiUéu par la. sécurité:; tout ce^'qùe la So-
ciété des Nations, pourra; faive: ;de . solidi
dàiis'.cet ordre d'idées, trouvera .chez evï.
un appui ferme, l'appui que l'on:.peut alten
die. de gens qui ont beaucoup "souffert et
qui-ont un-sens plus averti des réhlîtés. '
Cépéridant,-nos mutilés et- nos'anciens
combattants pour qui l'amour de la Patrie
se concilié parfaitement, avec un ampu^
élargi 'des autres peuples et de"la paix, en-
visagent au delà des résultats immédials.
dés. t'ôsullals 'matériels, même • les pluE
heaux 'd^tme telle Assemblée'.-les proble-
mtis "■généraux- cfui dominent "lé -développe-
Trient "de la SiKiétédes Nations et la lutte
contre tous les fléaux qui déciment l'huma-
nité. .
Or, précisément, sous une forme presque
uniquement technique, le débat d'aujour-
d'hui touche aux sources vives de nos as
pirations vers une organisation juridique
des Nations, vers le perfeelionnement et le
désarmement moral des peuples.
Et c'est parce que nos camarades ont
compris l'imporlance capitale d'une coopé-
ration intellectuelle' effective et d'un ensei-
gnement orienté, cher; toutes les Nations.
Vers la paix, que je me suis permis d'ap.
payer en leur nom les propositions,, encore
; bien.modestes, qui vous sont soumises.
Pour conclure, je demande à l'Assemblée
d'accomplir d'abord l'acte nécessaire en vo
tant unanimement les résolutions el les
voeux proposés par le Professeur Mnrray
au nom de la deuxième Commission. Ce
sera une manière de reconnaître le rôle
«minent du travail intellectuel à côté desi
autres formés d'activitl'éducation" do la jeunesse dans un esprit de
large compréhension.
'Mais je ne voudrais pas' terminer sans
convier les représonlanls de toules les Na-
tions, non seulement celles directement
éprouvés par la guerre, mais même celles
que le fer et le feu ont, épargnées, (Y asso-
cier pins étroitement que cela n'a. été fait
jusqu'ici, soit les anciens combattants, soil
les invalides de guerre, soit-les familles de
ceux qui ont péri dans la tourmente, —
soil. même les simples mobilisés. — a
l'oeuvre de- paix nu'i'.s poursuivent dan*
leurs Etals respectifs.
Messieurs, vous a-.irez 'donné une singu-
lière force à. la Société des Nations si l'é'dn-
calion" publique n'est pas faile dans quel-
ques pays seulement, si elle esl, faite dans
tons les pays simnlla.némeiit. 11 faut que
partout, par vos soins, se réalise cette al-
liance de l'élite intclleeltielle el. des masses,
celle coalition des généra lions sacrifiées o'<
des générations qui monlenl. Pour avoir,
raison des obstacles dont. la. route de la
paix est hérissée, ce ne sera, pas trop de;
l'union dans une même espérance, de ceux
qui pensenl, de ceux qui agissent el, da
ceux qui souffrent. (ApplniuH'sxnments.)
En Afrique du Nord
Nous sommes heureux d'apprendre ;\ nos
Camarades de l'Afrique du Nord, que M.
le Sous-Intendant Théry, détaché an Minis-
tère des Pensions, vient d'être chargé sous
l'autorité du Gouverneur Général de l'Al-
gérie, du Résident, de France a 'l'unis, et
du Haut Commissaire de la République au
Maroc, de l'élude et. de la mise au point
de toutes les questions intéressant les Vic-
times de la f;uerre. et. nolamment, celles
des soins gratuits, en Afrique du Nord.
I.e Snus-Inleiidan! Théry a quitté Paris
pour se rendre à Alger où sera établi le
cenlre de ses opérations.
Cil FEDERAL ifii 12 leire 1924
maison du lïlulilÉ, 7 rue des minimes à Paris
Ouverture de la séance
à 9 heures du matin
Le Conseil d'administration
et la Commission de contrôle
de l'U. F. se réuniront la veille
au siège social.
Le Coogrès ies iseeÉDls
Les journaux ont annoncé que le 2= con-
gres national des parents morls pour la
France aurait Jicu à Sainl-Elienne. les 25
et 20. octobre, sous la présidence d'honneur
de .M. Bovier-Lapierre, ministre, des Pen-
sions.: .
Ce congrès est organisé par la Fédération
générale de Paris et par les associations
de Saint-Etienne des pères et mères des
morls pour, la-Frane. Il est ouvert à toutes
les associations d'ascendanis ainsi qu'aux
Associations, Unions ou'fédérations de vic-
times de la guerre. Son But, est, en dehors
de toute conception politique ou religieuse,
de créer, entre les différents groupements
qui s'intéressent au sort douloureux des
Vieux parents, des liens d'étroile solidarité
pour le prochain triomphe de leurs juste
cause. '..
Dans leur appel très chaleureux, les- or-
ganisateurs," sous la signature de leur dis^
tingué: président, M: Paul-.heeourlier, comp-
tent, pour aboutir, sur rentière collabora-
lion des associations d'anciens combat-
tan is, et de victimes de la guerre.
L'Union Fédérale ne pouvait pas rester
sourde a cet appel. Fidèle à; sa ligne de con-
duite, elle a-toujours préconisé une cordia-
le entente entre toules tes victimes de la
guerre, en vue d'arriver à transformer les
promesses vaines- et creuses qui nous sont
laites en réalisations effectives et substan-
tielles. - .
Depuis plusieurs années, au cours des -
congrès de Nancy, de Clermont-Ferraiid,.! !
de Marseille, d'Arras, la cause des vieux
parents a toujours été plaidée avec une
chaleureuse émotion et le Conseil cUAdmi-
nislration de l'Union Fédérale a poursuivi,
avec une persévérance inlassable la réali-
sation des voeux en leur faveur, toujours
ratiliés à l'unanimité par les assemblées
plénières. Dans un sentiment d'admirable
abnégation, nos camarades d'infortune,'
mutilés et" réformés — qui ont cependant
eux aussi à réclamer la- mise en harmonie
de leurs 1 pensions avec le coût-Bcfuel de la
vie — ont accordé aux vieux parents un
droit de priorité. Ils ont compris qu'ils ne :
pouvaient pas laisser plus longlernps se
débattre au milieu 'd'inextricables* difficul-
tés les parents de leurs camarades dé com-
bat, les vieux papas et les bonnes mamans
de ceux qui sont tombés à leurs côtés sur
les grands champs de carnage. El; c'est
dans cet étal -d'esprit que les
do l'U.F., .acclamaient l'ordre du jour ré-
clamant, à bref délai, le vole du projet de
loi de M. Vincent. Auriol, le seul susceptible
de donner aux ascendants une complète
satisfaction..
Dans son remarquable exposé des mo-
tifs —- dont nous avons donné une analyse
succincte dans de précédents articles — le
sympathique, député de Toulouse, aujour-
d'hui Président de la Commission des Fi-
nances à la Chambre, déclarait que s'il
avait tenu compie des suggestions émises
par la Fédération générale des pères et
mères des morls pour la France, il s'était.
également inspiré; des travaux de l'Union
Fédérale des Associations Françaises des
victimes de la Grande Guerre et des VOJUX
exprimés au cours de ses congrès.
Il imporle donc que ces deux groupe-
ir.cnts, poursuivant lu même but par des
voies convergentes, unissent leurs efforts
pour le succès do leurs communes reven-
dications. C'est pour ce mol if que. le Con-
seil d'Administration de l'U.F. a décidé de.
se faire représenter au congrès de Saint-
Etienne..
,To. me réjouis d'avoir é'16 désigné pour
remplir cette mission de confiance! Comme
par le passé, avec toute ma bonne volonté,
toute mon énergie, tout mon cow, je col-
. la.borerai il la. réalisation, aussi prochaine
que possible, de l'oeuvre de justice et. do
reconnaissance nationales, poursuivie dft-
{ puis tant d'années en faveur des maiheu-
, reux parents.
Georges BERNARD.
Le protocole d'arbitrage, de sécurité
et de désarmement a été voté à Genève
à l'unanimité des 47 nations représen-
tées-
Est-ce enfin la PAIX ?
LIIlTilN IS WEB
iS F1CIM11S
L'accord ne peut se faire
I.a Commission Mébrard de Villeneuve,
chargée de fixer les nouvelles échelles des 1
Iraili-menis de fonctionnaires, s'est réunie
hindi dernier an ministère des Finances.
l.n Commission avait pris pour hase de
finn lra\ail la créai ion de trois échelles de
Iraili-mcnls, les petits foncliûniiaiivs de la
première tranche bniélicianl d'une aug-
mentation iffinimum de -Aso francs par an.
Les délégués «m personnel prolestèrent,
réclamant inie augmeiilalirm prnpi.rliomiée.
un ecuM de la vie ci taisant remarquer que
les pelils liailemeiiis étaient ceux qui
avaient besoin d'èlre, relevés de la façon la
plus sensible.
Les représenlanls du Ministère des Fi-
nances proposèrent alors, ,-:ms inmliiicr le
roui, tril.il de l'opéraiion. nue réiiarlitmii
plus avantageuse pour 'les pelils. «.niant
aux délégués du priwoimel, les uns pro-
posèrent r.sie .-lugmenlalioii miiliirine pour
Ions, les au! res une indemnité de cherté de
vie en rapport, avec son eoeflieieiil i .'-el.
La question revint hier devant la Com-
mission Héhrard
i\i:i;rt la discussion devait bioiiiol tourner
eonii. A la snile d'un scrutin sur les e.hif-
fies proposés par la Commission, les délé-
gués des fonctionnaires se tronvèreiil mis
'en minorité, certain* d'entre <",-x quittè-
rent la salle, en déclarant qu'ils auraient
désormais recours a d'autres moyens de
mvridiealions. Tous leurs collègues hs
suivirent peu après..
Le Ve Congrès
de la F. I. D, A. C.
Ce qu en disent nos délégués
Nous donnons ci-dessous les articles de
no camarades Marcel Héraud et Vaillant :
Nous devions également publier les im-
pressions de Fontenaille, mais le surme-
nage qu'il s'est donné'pendant les travaux
du Congrès l'a gravement touché. Alité de-
puis son retour, il été dans l'impossibilité,
de nous écrire. Nous souhaitons à ce bon
camarade si dévoué un prompt rétablisse-
ment. ■ "
. On trouvera d'autre part le compte rendu
de la 4e Commission, dile « des revendica-
tions n. Nous donnerons ensuite celui de,
la Commission de la Paix.
Les impressions de Marcel neraud
La F.I.D.A.C. vient de tenir à Londres!."
son cinquième Congrès annuel, auquel,
outre les nations précédemment représen-
tées, les associations d'anciens combattants
ilaiiens el polonais 'avaient adhéré. C'est
: dire que les discussions des Commissions
: ont eu, de ce fait, une particulière impor-
tance.
Bien que je n'aie participé qu'aux tra*
vaux de la Commission de la paix (où .Tac<
ques ï'hébaut et Boulard m'ont été • d'un
précieux appui), je n'ai pas été sans savoir,
que Fontenaille, à la Commission des re-
rvendicalions el Vaillant à la Commission;
de la propagande, ont pu, grâce à. leur acti-
vité et, à leur compétence, jouer un j-ôlc de.
premier ordre. Sans doute omettront-ils de
le signaler suffisamment dons leurs comp-
tes rendus, mais l'importance de ce-rôle
■ apparaîtra d'elle-même ù nos camarades do
l'Union Fédérale, ;rien qu'à la lecture des,
différents voeux- adoptés par le Congrès,;
qui reflètent si exactement nos préoccupa-'
lions.
Dans mon petit, secteur., j'ai eu la bonne",
fortune d'être secondé, comme président,
: par deux -rapporteurs, -M. le général Mau-
rice, pour, la langue anglaise, et M. Victor,
Cadère, pour la langue française, qui m'ont
permis de conduire à bien mie discussion'
.souvent délicate, mais qui n'a jamais cessa
d'être empreinte de la!plus grande cordia-
lité. A cet égard, je dois noter combien;
. ce 5° Congrès a été vraiment 'amical.
"Tduta réserve, tonte susceptibilité natio-
nales ont disparu pour- faire place à. -la.
confiance absolue cl souriante qui doit exis-
ter entre, camarades.
Les rapporteurs de la Commission .de lai
Paix. ont. établi un compte remlu défaille'
des débats que la France Mutilée -publiera
ultérieurement.
Le ranporl de la Commission de la;
Paix, rédigé par M. Victor Cadère, d'ac-
cord avec"" son collègue anglais, se passe
de commentaires. .1e^ n'y ai ajouté qu'unci
phrase : la dernière, que, par modestie, les
deux éminents ranorteurs avaient oubliée..
Marcel HERAUD,
! Délênui au Congris de Londres,
... Et celles os Paul vaillant
I. — LES DELEGATIONS
Le 5e Congrès de la Fédération Infer-
lliée des Anciens Combattants, qui s'est
;-nu a Londres du li au 21 septembre, aura
onné une impulsion et une vitalité non-
clles à cet organisme, qui doit devenir
lieniôl. si nous"le vouions bien tons, une
ies grandes forces morales du monde. A
iienii des Congrès précédents, nous
l'avions eu celle impression de puissance,
le cohésion, d'ardeur au travail do toutes
es délégations. Le Congrès de Londres
naroue "eerlainemont la"*plus importante
•lapé dans l'histoire de la Fédération Inlcr-
i 11 fée, qui en sort grandie dans l'esprit de
oi:s ceux qui v on! participé. Ce résultat!
\=! assurément du h la meilleure prépara-
:ion matérielle du Congrès, à laquelle je.
m'honore d'avoir contribué, puisque 1 ordrd
;lu jour trè.s copieux soumis a nos délibé-
rai mus n'élaif antre que le rapport que
j'avais soumis au Comité Directeur de, la'
J-'idac au mois de juillet, et qui avait- été.
inlégralrt'iU'iit adonlé : d'antre part, l'orga-
nisa'ion îles travaux' par nos canv.radcs-'
de la Lriiisîi Légion fn! en tons nomls re-
marquable, et !'';•'-liosnhère des salles du
Coimty Couneil de Londres, mises gracieu-
sement, rt notre disposition, était on ne peut
plus nroniee à l'examen méthodique et re-
th-chi' des questions. Mais surlcui. io Con-
urèfi a eu l'avanlav!.- de réuni:- pour la pre-
mière fois des délégations de fous les pays)
alliés, composées "d'hommes particulière-
ment, énniieiiis. cl venus diroc.'cmcmt du.
leurs pa\s respectifs, ce qui donnai! à nos;
lr:iv.mx une at'inospie'-re. int.ei nationale par--
ticulicremcnl favorable aux débats.
Les nations suivantes étaient ;-cpréscn->:
lécs par une di/.aine de délégués chaenne :
lieiyi'que. l-auls-tinis, France. Graiide-Krr'-
laiîiie, Ilalie, Pologne, Roumanie, Serbie,
l'i'liéco-Slovaqiue. Les délégua pour la
l'rance étaient : Heauregard (tï. N. C),
lîouiard (L.N.LA Mevi-r il'.N.C.L Tisseyrft
flj.N.C.'-. Hérand (11.F.). Vaillant (U.F.),
iMinlenaille (H.F.), Théhaud (A.C.M.G.)i
l'erraut (A.O.M.G.).
II. — LES COMMISSIONS
Les délégués furent répartis en quatre»'
Commissions :
I- Commission de la paix ;
■,'n Commission des «latuls et de l'organi-
sation intérieure ;
:;•> Commission de la propagande et de»
iclalioiis exlérieu'.cs ;
■i" Commission des revcinli,"'.'i!ie-;is géné-
rales.
Les délémiéri lagèreiit ainsi le travail : Marcel llérand,
à la Commission de la Paix, oi'i il fut d'em-
blée norlé ;'i la présiii.'nce comme les années
pnss'es : l-'onlcuniile, à la Commission des
revendications •iéuerales, où il l'ut, désigiift
eomme rapporlrm i-t où il fourni! un ira-
wiil tellemeiil écrasant, qu'il est tombé gra-
vement malade cl s'est alite depuis'son re-
tour de Londres. .1" me ch.-nve.ai moi-même!
de défendre .les vmux de l'Union l-'e(iéral.>
aux deux autres Commissions : nppe'o snc-
cessivemeul :\ l'une et ù l'antre, je m- pus
accepter de rapport comme l'an dernier,.
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