Titre : La France mutilée : bulletin ["puis" organe] de l'Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, réformés, anciens combattants de la grande guerre et de leurs veuves, orphelins et ascendants
Auteur : Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, anciens combattants de la Grande guerre, et de leurs veuves, orphelins et ascendants (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Orléans)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-02-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32778016m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 février 1924 24 février 1924
Description : 1924/02/24 (A5,N172)-1924/03/01. 1924/02/24 (A5,N172)-1924/03/01.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5604702x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-25331
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
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- JOURNAL 0FF1CÏEL DE L'UNION FEDERALE -
■^•toora.'ELern.ezLt : S francs
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«Car jprance /Mutilé*
— PARIS^(6*> —
Ofcéqu* Po»t«l : Pari* ZSS-Tt
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Xa -france Jtfutilêe
ORLÉANS (21)
Télép.li-ozi.oe 30-3S
UNION FTÉDâKKlaK
4e» Jtsseciations françaises de glessés, JW'utiles, Réformes,
Jtme/ens Combattants de là Çrande Çuerreet d* leurs Veuves,
' ' Orphelins et Jtseendants =—==
$j£ 1m : 16, Rut DE VABBAYE, PARIS <6e)
■ TéiépbdK* x GOBKLINS 69-78. Chèque postal, Paris 288-73
. Personne n'est responsable de la
«catastrophe du Dixmudè; Ainsi en a
jugé, la Commission supérieure d'en-
quête. Et ce nous est une angoisse de
moinSi Quelque Chose,, dans le cas coï-
traire .et inespéré, eût été fehangé^ à la
Répuiblique des Gamaïades ; .-le rythnie
béat. et. malfaisant. de notre vie publique
eût été : rompu. : c'eût été le présagé efc
le -prélude d'on ne sait^ quel effonlge'-'
mënfe Nous en: voilà préservés. Et p*tfeir
cette • soi-disant catastrophe dhr Ï>W
mude," en est-ce véritablement une ?
Accident inévitable de métier,' riéh de
plu®",^ .vous dis^je. Que de bruit, que de
mouvement, que d'émotion autour de
cette affaire 1 Catastrophe ? pas tout à.
fait,..ou alors, dites « catastrophé nor-
male » et voug commencerez à com-
prendre... ' ^
C'est comme l'exécution du soldat
Bersot, fusillé lé 13 février 1915, pour
avoir refusé d'enfiler un pantalon sale,
C'est un accident du temps de guerr 3,
rien de plus. Que diable,,on ne fait pas
d'omelette sans casser des oeufs et pas
de guerre sans fusillades, sans attaques
inutiles ou mal préparées. A quoi bon
chercher des. responsables quand il n'y
a de. la faute de personne ?
.Le .sucre vaut ce soir sept sous de
plus qu'hier. C'est comme cela. C'est
un fait. Personne n'en peut être rendu
responsable. Les trusteurs de sucre font
de tels bénéfices qu'eux-mêmes ne sa-
' vent plus le compte de leurs dividendes
et n'osent en souffler mot? On n'y peut
rieri. Qui donc oserait mettre un frein à
cette exploitation en règle ? Et d'abord,
il n'y à pas exploitation. Personne n'est
responsable. '
' Des spéculateurs jouent en France
même contre le franc. Qui les recher-
chera ? Qui leur mettra la main au
collet et les enverra pourrir en prison ?
Personne. Il n'y a pas de place pour ces
gôns-là dans les prisons de la Répu-
blique.
La Bourse de Commerce est fermée
Mais on trafique dans les cafés ou ail-
leurs. Des aigrefins achètent et vendent
ensuite — à gros profit, bien sûr —
sans même tripoter un grain de blé. 11
n'y a pas de place pour eux dans les
prisons de ,ki République.
Ah ! vous ne voulez pas que j'exporte
de l'argent ? Soit ; je fais passer chez
les Anglais du sucre, de la soie, des
tissus, du beurre, des oeufs. Patientez ;
la livre monte... je vous revendrai, à
vous bons et bêtes Français de Franco,
je vous revendrai au prix de la livre ce
que je vous ai acheté au franc-papier.
Et Ion Ion la, et tra deri dera... Mais à
quoi donc servent nos prisons ?
Un camarade, m'écrit d'un coin de
l'Est dé la France ;: « Une histoire,
coninle. j'en connais quelques-unes...
Un client me disait cette semaine .
quand j'ai vu il y a quelques mois que
la livré montait, j'ai flairé le vent. J'ai
acheté de la livre, et du sucre que j'ai
expédié dé l'autre côté de l'eau. Je nai
pas niai, réussi. Les 200 et quelques
mille francs que j'ai placés dans la
petite affaire sont devenus 575.000. Ça
in© permet de voir venir... ». Mais, à
quoi donc servent les prisons de la Ré-
publique ?
Les prisons,"- monsieurj sont faites
pour les chenapans et les gredins. Or,
quand personne n'est responsable, on
ne peut y envoyer personne, ou bien,
il faudra y enfermer les honnêtes 'gens !
Parbleu^ au train dont vont les choses
et quand la fripouille a la vie large et
le vei'be haut, ce ne serait pas ■pour
nous étonner trop.
Mais, on n'en viendra pas là. Tout va
bien. Le déficit est normal. Les impôts
rendent. L'impôt sur les bénéfices .com-
merciaux a produit en 1923 :1 milliard,
et demi (plus-vaiuie 51 %•) ; l'impôt géné-
ral sur le revenu : près de 7 milliards
(plus-value 3S %) ; l'impôt sur les trai-
tements et salaires 1 milliard et 70 mil-
lions (PLUS-VALUE 133 %) ; l'impôt
sur les bénéfices agricoles : 96 MIL-
LIONS 179.600 FRANCS (MQINS-VA-
LUE : 16 %). Ce sont donc les traite-
ments et salaires qui forniRnt la masse
imposable par excellence. Salariés de
l'Etat ou du patronat, « Vous n'y coupez
pas ». Vos payes et vos traitements sont
connus, archi-oonnus. Grâce à vous, du
moins pour une part, si minime soii-
elle, la loi est obéie, la justice a gain de
cause, l'ordre social est préservé. Parce
que, si vous tentiez de frauder, de tri-
cher, de truquer, on saurait où et com-
ment vous pincer. Eh eh ! attention mes
gaillards. 11 y a des prisons en France.
Quant aux mutilés, aux grands inva-
lides amputés qui d'un bras et d'une
jambe, qui des deux bras, qui des deux
jambes, aux aveugles de guerre, aux
veuves à 800 francs (papier), aux orphe-
lins à 500 francs (papier), aux ascen-
dants à 400 francs (papier), pauvres
d'eux !
Les vainqueurs ne sont plus ceux qui
ont passé sous la porte de-gloire le
14 juillet 1919 ; ce sont ceux qui, sur nos
deuils et nos sacrifices, se sont bâti leur
pont d'or.
Mais quand donc prendront-ils, sans
espoir de~~retou,r, le chemin des pri-
sons ?
Henri Pichot,
Président de Y Union Fédérale.
M. Maginot, ministre des Pensions a.
adresse au Secrétaire général de l'Aca-
démie de Médecine la lettre suivante :
J'ai l'honneur die. voue acou&er récep-
tion des voeux que, vous avez bien voulu
me transmettre et qui ont été formulés
pair l'Académie de Médecine concernant :
«•les penfectioiinionicnls d'ordre médical
à. apporter aux mode»;, d'application » de
la loi du 31 mairs 1919 sur les pensions
militaires -:
1° L'Académie de Médecine souhaite i
que « désormais les Centres de réforme j
soient dotés d'experte qui justifient par !
leur compétence cette dénomination et j
que les cas litigiieux soient nécessairement j
SOUWÎS .à l'appréciation de surexperts j
choisis par région parmi les personnalités |
scientifiques faisant autorité ». |
Je dois, à cet égard, vous faire con-
naître que les experts des Centres de ré-
fornie sont, tous choisis VARMI LES nocTEtms
EN MÉDECINE pourvus de litres universitaires
oit hospitaliers acquis au concours, ou
parmi les docteurs en médecine experts
près les tribunaux civils, ou parmi les
docteurs en médecine pourvus du diplôme
de l'institut de médecine légale de Paris,
ou parmi les docteurs en médecine ayant
au m.oins dix ans de pratique médicale.
Il ne pa.ra.ilt pas po*iblo, SANS DÉCONSI-
DKHEH L'ENSEIGNEMENT MUMCAI. et discréditer
le diplôme de docteur en médecine, de
prétendre que des médecins choisis dans
ces conditions ont iw incompétence qui
ne justifie pas qu'on leur confie les fonc-
tions d'experts.
Quant «'i la nécftasiilé de soumettre les cas
litigieux a l'appréciation des au ton les
scientifiques, je suis obligé de rappeler
que non seulement lois cas liligieux, mais
encore les cas délicats sont constamment
d4fér4» soit à l'examen das médecine ou
des chirurgiens des hôpitaux, soit à l'exa-
men des professeurs des F acuités ;
2° L'Académie de Médecine souhaite que
les expertises soient pratiquées « sur les.
prescriptions de barèmes rationnels et
"précis ».
Le barème actuel, ainsi jugé irration-
nel et imprécis avait été préparé cepen-
dant avec tout le soin désirable, puisqu'il
est l'oeuvBE d'une Commission dont fai-
saient partie MM. Kermogant, Landouzy,
Pierre Marie, Legairs, de Lapersonne, Le-
gueu, Achaird, Lermoyez, MEMBRES DE
L'ACADÉMIE DE MÉDECINE. Je reconnais néan-
moins que certaines précisions utiles peu-
vent y être apportées et mon Administra-
tion s'en préoccupe ;
3° L'Académie de Médecine souhaite
que l'origine en. service des maladies soit
désormais établie « sur enquête et conclu-
sions d'ordre médical » et non sur pré-
somption.
L'Académilo de Médecine ayant déclaré
ne se préoccuper que des perfectionne-
ments d'ordre médical à apporter aux
modes d'application de la loi, il convient
de remarquer que la présomption est une
question d'ordre, non pas médical, mais
exclusivement juridique.
Comme iws lecteurs peuvent en juger,
cette lettre, qui après le vole émis par cette
Assemhlée le 18 décembre dernier, clôture,
définitivement, le débat sur la. révision des
pensions instituée à VAcadémie de Méde-
cine, concorde point, par point avec les
arguments développés par notre ami. Mar-
cel Lehmann, dans son article de la France
Mutilée du 13 janvier, article auquel nout.
prions nos camarades de se reporter et qui
complète son éluda sur la présomptior
d'erigine.
Du Contrôle à la Gestion
QUI TBOP EMBRASSE,,.
Récapitulons les crédits inscrits aux
budgets dont nos Associations ont le con-
trôle ou la gestion :
1° Service des pensions de la loi du
31 mars 1919 assuré par le Ministre, des .
Finances (budget des dépenses recouvra-
bles), environ 3 milliards ;
2° Office national des Mutilés et Co-
mités départementaux de Mutilés* 25 mil-
lions ;
3° Office national des Pupilles et Offices
départementaux, 150 millions ;
4° Crédits du Ministère des Pensions : ;
a) Soins gratuits' aux invalides de guerre
(loi de finances du 18 juillet 1923), 64 mil-
lions ;
b) Appareillage, ; 16 millions ;
; c) Entretien des ■■sépultures, 6. millions ;
â) Avances ràinlboUrsaibléB, 9 millions ', •
j-. e) GralMoâtkmis jde réforme, 8 millions ■;
f) Secours' et allècations, 5 millions ;
g) Allocations spéciales, 98 millions ;
. h) Transfert des 1 corps (dépenses extra-
ordin'ajipes), 18 millions ;
i) Service de l'état civil, 24 .millions.
Je cite pour mémoire les crédits affectés
aux primes et pécules.
Le rôle essentiel .die nos Associations est
actuellement : d'une part de contrôler
l'emploi ou de çidlaborer à la gestion.de
ces crédits ; d'en, perfectionner sans cesse
pair l'élaboEatLon^de projets nouveaux ou
par des retouchée aux textes en. vigueur
la riépairtitioii et •J'utilisation, de façon à
leur faire produSaîe le maximuni d'effica-
cité, avec la préjoccupation constante de
réaliser le maximum dréquité et de justice
entre les ayante droit ; et d'autre part,
c'est aux Associations qu'incombe la
lourde Charge non-seulement de défendre
les droits acquis, mais encore de préparer
; et de faire aboutir les projets, dont les
circonstances * ont rendu le dépôt néces-
saire.
C'est ainsi que la seule adaptation des
tarifs au coût actuel de la-vie représen-
terait à l'heure actuelle une augmentation
d'au moins 2 milliards pour le budget des
pensions.
Pour répondre à cet ensemble de be-
soins, les dirigeante de nos groupements
doivent être partout : assurer la bonne
marche de leurs' secrétariats et de tout ce
que comporte de travaux, de courrier, ma-
nifestations et démarches, la vie normale
du Bureau central et des Sections ; siéger
aux tribunaux de pensions, aux Comités
départementaux ou Offices nationaux de
Pupilles et de Mutilés ; aux Commissions
tripartites de surveillance des soins gra-
tuits ; aux Commissions de classement
des emplois réservés ; aux Commissions
administratives existantes ou en voie de
création ; enfin, collaborer au travail des
Fédérations nationales, travail de coor-
dination et d'orientation des efforts régio-
naux et se tenir constamment au courant
des événements et des modifications ap-
portées aux textes.
On voit par cette énumération combien
est chimérique la conception d'un Office
unique, qui serait chargé de gérer tous
les intérêts des victimes de la guerre.
Théoriquement, l'idée est séduisante ; pra-
tiquement elle est irréalisable, car étant
données la variété et la diversité des ques-
tions ressortissant au statut des victimes
de la guerre, la spécialisation et la divi-
sion du travail sont devenues une néces-
sité.
Un Coniseil d'administration à effectif
restreint ne pourrait assurer la direction
de l'Office unique, à moins que tous ses
membres no siègent en permanence et-
n'abandonnent leur profession pour se
consacrer exclusivement à cette tâche.
Si, au contraire, le conseil comprenait un
grand nombre de membres, il devrait se
diviser en sous-comnussions par catégories
d'intérêts : ce qui reviendrait en définitive
à rétablir en fait, sous le couvert d'un
vocable unitaire, la distinction des orga-
nismes, telle qu'elle existe actuellement
et qui correspond à la mise en oeuvre de
matières essentiellement distinctes par
leur nature.
Au surplus, les dirigeants des Associa-
tions no peuvent être à la fois au four ot
, au mouilin. S'ils sont continuellement à
Paris, leurs groupements péricliteront et
ne seront plus à. même de collaborer aux
organismes publics, à la gestion desquels
ils ont été associé» par les lois et règle-
ments.
D'ores et déjà, dans certains départe-
ments, cette tâche, les deux ou trois hom-
mes, qui sont à la. tête des Associations,
; ne sont plus en mesure de la mener à
; bien, faute d'avoir parmi leur co-socié-
'. In ires les concours dont, ils auraient be-
soin. Ils finissent par être débordés par le
t surcroît do travail, et les obligations que
leur ciée chaque nouvelle extension fle
! leur champ d'activité.
\ (A strivre.)
I Marcel Lchmann,
Présidant honoralr* do VU. F.
Iï:rit>e>ss et :D*L±e>i:te>i»
LA IEIM! COQOBTÎE
L'Application de l'Article 64
LES SANCTIONS
L'article 64 de la loi du 31 mars 1919,
modifié par la loi du 21 juillet 1922 — nos
camarades qui siègent dans les Commis-
sions tripartites départementales ont dû
s'en apercevoir, si les articles de Nicolaï
n'avaient pas suffi à attirer leur attention
sur ce point -^ ne prévoit aucune sanction
à l'égard des médecins, pharmaciens ou
bénéficiaires de soins gratuits, qui se
rendent coupables d'abus. Les Commis-
sions et les Préfets n'ont d'autre re-
cours que de déférer aux Parquets les
m&aetioiis constatées lorsqu' elles ont un,
caractère nettement délictueux.
Mais on a pu constater que les Parquets
ne consentent à donner suite aux plaintes
ainsi déposées, que lorsque les faits si-
gnalés leur paraissent avoir une très sé-
rieuse gravité..
D'autre part, aucun texte n'autorise les
Commissions à priver les dédinquantSi
même habituels et fussent-ils condamnés
par la juridiction répressive, du droit soit
de donner des soins, soit de fournir de§
médicaments, soit de se faire soigner.
C'est là une grave lacune, à laquelle il
est nécessaire qu'une loi vienne prompte-
meiit remédier. -
En ce qui concerne les médecins, le ré-
cent Congrès de l'Union des Syndicate,
médicaux a décidé de demander le vote
d'un texte autorisant les Connnissions tri-
partites à appliquer les sanctions sui-
vantes :
1° L'avertissement en séance ;
2° Le blâme en séance avec inscription,
au procès-verbal ;
3° Le blâme avec amende de 500 à
5.000 francs et iiiscnytion. au procès-
verbal ;
4° La suspension du droit de soigner
les mutilés aux termes de l'article 64 pour,
un an, et, en cas de récidive, pour deux
ans.
Ce texte a été officiellement remis par,
le docteur Lenglet, secrétaire, à Marcel
Lehmann, lors de la dornière séance de
la Commission supérieure (que notre
camarade présidait en l'absence de M. le
Médecin inspecteur Odile) pour être sou-
mis à nos Associations. L'Association gé-
nérale des pharmaciens de France a
également été saisie.
Il serait désirable que les trois groupes
de participants aux Commissions se mis-
sent d'accord sur l'adoption d'un texte
unique à soumettre au Parlement.
Par ailleurs, il est indispensable que
les invalides de guerre qui, par leurs
agissements, se rendent les complices de
médecine ou pharmaciens indélicats, se
voient également infliger des sanctions.
11 y va de l'intérêt de tous.
La rédaction de cette partie nous in-
combe.
L'Union Fédérale appelle à cet égard les
suggestions des Associations affiliées.
Tarata... C*est Je clairon qui sonne !
■te::S<&^to:iclSi&iitei L'article 64 de la loi du 31 mars 1919,
.... ii perd la tetc, il court! Et voila son amour, modifié par la loi du 21 juillet 1922 — nos
cARMiiN, acte'a. camarades qui siègent dans les Gommis-
L'heure de la retraite d sonné ! Ses jours sions tripartites départementales ont dû
sont comptés. Mais elle ne veut pas dételer, s'en apercevoir, si les articles de Nicolaï
Il faut plaire, toujours plaire, encore n'avaient pas suffi à attirer leur attention
plaire. Faire parler'de soi, être remar- ?u^ ce Pomt - ne prévoit aucune sanction
^ -•'■■•'*■ . * ± , - „ , T >„ a regard des médecins, pharmaciens ou
quee Toujours et quand même ! Jusqu'au _bèûéiciiaâx4Jeàe eoinB 'gratuits, qui se
bout.,. On les aura... rendent coupables d'abus. Les Commis-
La Chambre est en délire ! Les écluses sions et le(3 préfets n'ont d'autre re-
oratqires sont ouvertes et déversent sans cours que de déférer aux Parquets les
interruption les flots intarissables de Vélo- iiniraetions constatées lorsqu'elles ont un
quence parlementaire. La Chambre siège caractère nettement délictueux.
nuit et jour, les députés se relayent pour Mais on a pu constater que les Parquets
parler ; pendant que les uns dorment, les' ue consentent à donner suite aux plaintes
autres parlent, parlent, parlent.... Sur tout ainsi déposées, que loisque les raits a-
. " ' T n ■ i i J: ,. / gnales leur paraissent avoir une très sé-
et sur rien. Les présidents fourbus èe suc- °|,euee eravite
cèdent au fauteuil : au bout de trois heures ryautre part, aucun texte n'autorise les
ils sont knock out et obligés de passer la Commissions à priver les dédinquantJSi
sonnette au suivant. . Seul M. Poincaré même habituels et fussent-ils condamnés
lient le coup. Le chronométreur officiel — par la, juridiction répressive, du droit soit
autrement dit le Matin — nous apprend de donner des soins, soit de fournir de§
qu'il vient d'affronter 24 séances d'une médicaments, soit de se faire soigner.
durée totale de 91 heures 45 minutes au C'est là une grave lacune, à laquelle il
cours desquelles il a subi victorieusement est nécessaire qu'une loi vienne prompte-
Vépreuve de 163 discours prononcés par mi*pt remédier. •
<)1 omiPuro (i\ vniin Uo de-u-r ■nremip-", k 11 cs ^ concerne les médecins, te ré-
91 oialeurs {!). Lnfm les deux prenne.* cent C(mgi:ès de runion des Syndicats
articles sont votes. Il nen reste plus que médicaux a decidé de demander le vote
107 .' La séance continue... ^.y^ texte autorisant les Commissions tri-
Eii vain, M. Du Mesnil leur crie : « Ta partîtes à appliquer les sanctions sui-
bouche ! » et les supplie de s'arrêter : vantes :
« Nous sommes dans cent pieds de salive. 1° L'avertissement en séance ;
Et comme c'est la salive d'un tas de grip- 2° Le blâme en séance avec inscription,
peux, de catarrheux, de bronchiteux, de au procès-verbal ;
graillonneux et pituileux, il n'y a vrai- ^° L* blâme avec amende de 500 à
?„„ t j • ,, *,. A ■ o.OOO francs et inscrivtion au vroces-
ment pas de quoi être ragoûie... A quoi "'T jTaj .
bon toutes ces palabres de singes sous co- \a La SUSpension du droit de soigner
coliers qui débordent des colonnes du ies muiucs aux termes de l'article 64 pour,
Journal officiel ? » Un an, et, en cas de récidive, pour deux.
En vain quelques députés, conscients ans.
mais désorganisés, s'efforcent d'amender Ce texte a été officiellement remis par,
leurs collègues en refrénant les amende- le docteur Lenglet, secrétaire, à Marcel
menu Lehmann, lors de la dornière séance de
llicii n'y lait. On aura beau, comme dit la Commission supérieure (que notre
M Foracol traiter le malade nar les camarad'e présidait en 1 absence de M. le
M. loigcoi, traiter te mataae par les Médecill inspecteur Odile) pour être sou-
moyens directs les plus appropries, on ne mis à no& ^^ations. L'Association gé-
le guérira pas tant qu il respirera un air nérale des pharmaciens de France a
vicié. Or, l'air est vicié par un vice de également été saisie.
Constitution. il serait désirable que les trois groupes
La Chambre fait de la diarrhée verbale, de participants aux Commissions se mis-
Ellc veut encore plaire, avant qtic sonne sent d'accord sur l'adoption d'un texte
Vheure fatale. Et, pour plaire, elle parle, unique à soumettre au Parlement.
C'est une vieille coquette 'déchaînée... , p^r ailleurs, il est indispensable que
Un curé de campagne montant naguère %^^ £ £»™ ^com^T
en chaire, tonnait contre l'indécence des in3édeoina ou pharmaciens indélicats, se
modes féminines .- « Je m adresse surtout voient également infliger des sanctions.
à vous, s'écria-t-il, femmes de quarante n y Va de l'intérêt de tous.
ans et'plus, qui vous pavanez à moitié La rédaction de cette partie nous in-
nucs d/ins les concerts et dans les bals, combe.
C'est A vos âges que vous courez les plus L'Union Fédérale appelle à cet égard les
grands dangers. Quand le feu prend dans suggestions des Associations affiliées,
une vieille cheminée, il est difficile de s^i^———ij
l'éteindre. »Il
La vieille cheminée a pris feu. Nos bul-I
letins de vote Vétoufferont dans quelques||
semaines.il
Soyons donc indulgents à cette ChambreII
délirante. Il y a des morts dans la mai- ' Il
5071.Il
LEMANCHOT.j
Avant d'aborder l'examen des méthodes
pratiques d'action par lesquelles nos Asso-
ciations pourront faire accepter leur
cahier de revendications aux partis et aux
candidats, et pourront en surveiller
l'exécution par les élus et le Gouvernement
possédant leur confiance, — il faut avoir
une notion claire des buts à atteindre.
Posons ici les principes qui doivent être
les guides de la politique intérieure des
victimes de la guerre et des anciens com-
battants français.
- » J
* *
Si l'on fait le biilan d'ensemble des cinq
années qui nous séparent de la cessation
de la guerre, nous constatons que nos As-
bociations ont eu comme preocu.pa.1ion
essentielle d'assurer le minimum d'ali-
ments indispensables aux victimes de la
guerre. Primum, Vivere !
Grâce à une activité intense en collabo-
ration avec le Ministère dos Pensions et le
Groupe des mutilés et quelques hommes
dévoués du Parlement, elles ont à peu
près réussi à faire liquider les 3 millions
de pensions en relard. Les mesures de re-
classement économique, encore impar-
faites, se rattachent a, la même idée : as-
surer un minimum d'existence matérielle
à tous les Français qui ont souffert de la
guerre, mais ont gardé une certaine capa-
cité de travail.
Dans ce doma,ine, une tâche gigantesque
a été assumée dont on ne saurait mécon-
naître les résultais et. sous-estime)' les au-
teurs. Si nous ne l'avions pas très avancée
dans les années qui ont suivi imédiate-
men! la guerre, nous TIC pourrions espérer
y parvenir postériouremont.
Or, les année» qui avancent doivent nous
permettre de parachever notre oeuvre, de
boucher les fissures, de combler les la-
cunes. La suppression du délai de cinq
ans pour les demandes de pensions et le
développement des soins aux anciens com-
baltams non pensionnés, ont, dans cet
ordre d'idées la valeur d'un symbole.
Mais il ne suffit pas d'assurer à nos ca-
marades les plus éprouvés, un minimum
d'existence végétative au-dessous duquel
c'est la mort sans phrase. Toute la poli-
tique des anciens combattants et des vic-
times de la guerre nous pai-a.it devoir être
dirigée dans une voie qui, jusqu'ici, a été
complètement méconnue à l'intérieur de la
France. C'est la reconnaissance du prix
incomparable de la valeur économique et
morale des vies humaines par rapport aux
biens. Daii9 un pays éprouvé par la perte
de 1.600.000 hommes, et où l'avenir de ia
race est menacé par la dépopulation, ia
première des conditions de relèvement
consiste à épargner et développer au
maximum, toutes les existences humaines
productives de richesses.
Qu'on nous entende bien !
Nous ne disons pas que les citoyens ont
le droit d'être avares de leur vie pour la
.«'.atisfaclion de grossiers intérêts maté-
riels : quand la défense du droit l'exige, il
faut savoir tout risquer dans cette lutte ;
Nous ne disons pas non plus que le légis-
lateur doit travailler pour satisfaire les
appétits d'une génération qui dévorerait,
avec les ressources accumulées dans le
passé, les ressources nécessaires à la via
dos générations suivantes.
(Voir la suite en deuxième page,)
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- JOURNAL 0FF1CÏEL DE L'UNION FEDERALE -
■^•toora.'ELern.ezLt : S francs
Administration :
«Car jprance /Mutilé*
— PARIS^(6*> —
Ofcéqu* Po»t«l : Pari* ZSS-Tt
X3éd.a
«
Xa -france Jtfutilêe
ORLÉANS (21)
Télép.li-ozi.oe 30-3S
UNION FTÉDâKKlaK
4e» Jtsseciations françaises de glessés, JW'utiles, Réformes,
Jtme/ens Combattants de là Çrande Çuerreet d* leurs Veuves,
' ' Orphelins et Jtseendants =—==
$j£ 1m : 16, Rut DE VABBAYE, PARIS <6e)
■ TéiépbdK* x GOBKLINS 69-78. Chèque postal, Paris 288-73
. Personne n'est responsable de la
«catastrophe du Dixmudè; Ainsi en a
jugé, la Commission supérieure d'en-
quête. Et ce nous est une angoisse de
moinSi Quelque Chose,, dans le cas coï-
traire .et inespéré, eût été fehangé^ à la
Répuiblique des Gamaïades ; .-le rythnie
béat. et. malfaisant. de notre vie publique
eût été : rompu. : c'eût été le présagé efc
le -prélude d'on ne sait^ quel effonlge'-'
mënfe Nous en: voilà préservés. Et p*tfeir
cette • soi-disant catastrophe dhr Ï>W
mude," en est-ce véritablement une ?
Accident inévitable de métier,' riéh de
plu®",^ .vous dis^je. Que de bruit, que de
mouvement, que d'émotion autour de
cette affaire 1 Catastrophe ? pas tout à.
fait,..ou alors, dites « catastrophé nor-
male » et voug commencerez à com-
prendre... ' ^
C'est comme l'exécution du soldat
Bersot, fusillé lé 13 février 1915, pour
avoir refusé d'enfiler un pantalon sale,
C'est un accident du temps de guerr 3,
rien de plus. Que diable,,on ne fait pas
d'omelette sans casser des oeufs et pas
de guerre sans fusillades, sans attaques
inutiles ou mal préparées. A quoi bon
chercher des. responsables quand il n'y
a de. la faute de personne ?
.Le .sucre vaut ce soir sept sous de
plus qu'hier. C'est comme cela. C'est
un fait. Personne n'en peut être rendu
responsable. Les trusteurs de sucre font
de tels bénéfices qu'eux-mêmes ne sa-
' vent plus le compte de leurs dividendes
et n'osent en souffler mot? On n'y peut
rieri. Qui donc oserait mettre un frein à
cette exploitation en règle ? Et d'abord,
il n'y à pas exploitation. Personne n'est
responsable. '
' Des spéculateurs jouent en France
même contre le franc. Qui les recher-
chera ? Qui leur mettra la main au
collet et les enverra pourrir en prison ?
Personne. Il n'y a pas de place pour ces
gôns-là dans les prisons de la Répu-
blique.
La Bourse de Commerce est fermée
Mais on trafique dans les cafés ou ail-
leurs. Des aigrefins achètent et vendent
ensuite — à gros profit, bien sûr —
sans même tripoter un grain de blé. 11
n'y a pas de place pour eux dans les
prisons de ,ki République.
Ah ! vous ne voulez pas que j'exporte
de l'argent ? Soit ; je fais passer chez
les Anglais du sucre, de la soie, des
tissus, du beurre, des oeufs. Patientez ;
la livre monte... je vous revendrai, à
vous bons et bêtes Français de Franco,
je vous revendrai au prix de la livre ce
que je vous ai acheté au franc-papier.
Et Ion Ion la, et tra deri dera... Mais à
quoi donc servent nos prisons ?
Un camarade, m'écrit d'un coin de
l'Est dé la France ;: « Une histoire,
coninle. j'en connais quelques-unes...
Un client me disait cette semaine .
quand j'ai vu il y a quelques mois que
la livré montait, j'ai flairé le vent. J'ai
acheté de la livre, et du sucre que j'ai
expédié dé l'autre côté de l'eau. Je nai
pas niai, réussi. Les 200 et quelques
mille francs que j'ai placés dans la
petite affaire sont devenus 575.000. Ça
in© permet de voir venir... ». Mais, à
quoi donc servent les prisons de la Ré-
publique ?
Les prisons,"- monsieurj sont faites
pour les chenapans et les gredins. Or,
quand personne n'est responsable, on
ne peut y envoyer personne, ou bien,
il faudra y enfermer les honnêtes 'gens !
Parbleu^ au train dont vont les choses
et quand la fripouille a la vie large et
le vei'be haut, ce ne serait pas ■pour
nous étonner trop.
Mais, on n'en viendra pas là. Tout va
bien. Le déficit est normal. Les impôts
rendent. L'impôt sur les bénéfices .com-
merciaux a produit en 1923 :1 milliard,
et demi (plus-vaiuie 51 %•) ; l'impôt géné-
ral sur le revenu : près de 7 milliards
(plus-value 3S %) ; l'impôt sur les trai-
tements et salaires 1 milliard et 70 mil-
lions (PLUS-VALUE 133 %) ; l'impôt
sur les bénéfices agricoles : 96 MIL-
LIONS 179.600 FRANCS (MQINS-VA-
LUE : 16 %). Ce sont donc les traite-
ments et salaires qui forniRnt la masse
imposable par excellence. Salariés de
l'Etat ou du patronat, « Vous n'y coupez
pas ». Vos payes et vos traitements sont
connus, archi-oonnus. Grâce à vous, du
moins pour une part, si minime soii-
elle, la loi est obéie, la justice a gain de
cause, l'ordre social est préservé. Parce
que, si vous tentiez de frauder, de tri-
cher, de truquer, on saurait où et com-
ment vous pincer. Eh eh ! attention mes
gaillards. 11 y a des prisons en France.
Quant aux mutilés, aux grands inva-
lides amputés qui d'un bras et d'une
jambe, qui des deux bras, qui des deux
jambes, aux aveugles de guerre, aux
veuves à 800 francs (papier), aux orphe-
lins à 500 francs (papier), aux ascen-
dants à 400 francs (papier), pauvres
d'eux !
Les vainqueurs ne sont plus ceux qui
ont passé sous la porte de-gloire le
14 juillet 1919 ; ce sont ceux qui, sur nos
deuils et nos sacrifices, se sont bâti leur
pont d'or.
Mais quand donc prendront-ils, sans
espoir de~~retou,r, le chemin des pri-
sons ?
Henri Pichot,
Président de Y Union Fédérale.
M. Maginot, ministre des Pensions a.
adresse au Secrétaire général de l'Aca-
démie de Médecine la lettre suivante :
J'ai l'honneur die. voue acou&er récep-
tion des voeux que, vous avez bien voulu
me transmettre et qui ont été formulés
pair l'Académie de Médecine concernant :
«•les penfectioiinionicnls d'ordre médical
à. apporter aux mode»;, d'application » de
la loi du 31 mairs 1919 sur les pensions
militaires -:
1° L'Académie de Médecine souhaite i
que « désormais les Centres de réforme j
soient dotés d'experte qui justifient par !
leur compétence cette dénomination et j
que les cas litigiieux soient nécessairement j
SOUWÎS .à l'appréciation de surexperts j
choisis par région parmi les personnalités |
scientifiques faisant autorité ». |
Je dois, à cet égard, vous faire con-
naître que les experts des Centres de ré-
fornie sont, tous choisis VARMI LES nocTEtms
EN MÉDECINE pourvus de litres universitaires
oit hospitaliers acquis au concours, ou
parmi les docteurs en médecine experts
près les tribunaux civils, ou parmi les
docteurs en médecine pourvus du diplôme
de l'institut de médecine légale de Paris,
ou parmi les docteurs en médecine ayant
au m.oins dix ans de pratique médicale.
Il ne pa.ra.ilt pas po*iblo, SANS DÉCONSI-
DKHEH L'ENSEIGNEMENT MUMCAI. et discréditer
le diplôme de docteur en médecine, de
prétendre que des médecins choisis dans
ces conditions ont iw incompétence qui
ne justifie pas qu'on leur confie les fonc-
tions d'experts.
Quant «'i la nécftasiilé de soumettre les cas
litigieux a l'appréciation des au ton les
scientifiques, je suis obligé de rappeler
que non seulement lois cas liligieux, mais
encore les cas délicats sont constamment
d4fér4» soit à l'examen das médecine ou
des chirurgiens des hôpitaux, soit à l'exa-
men des professeurs des F acuités ;
2° L'Académie de Médecine souhaite que
les expertises soient pratiquées « sur les.
prescriptions de barèmes rationnels et
"précis ».
Le barème actuel, ainsi jugé irration-
nel et imprécis avait été préparé cepen-
dant avec tout le soin désirable, puisqu'il
est l'oeuvBE d'une Commission dont fai-
saient partie MM. Kermogant, Landouzy,
Pierre Marie, Legairs, de Lapersonne, Le-
gueu, Achaird, Lermoyez, MEMBRES DE
L'ACADÉMIE DE MÉDECINE. Je reconnais néan-
moins que certaines précisions utiles peu-
vent y être apportées et mon Administra-
tion s'en préoccupe ;
3° L'Académie de Médecine souhaite
que l'origine en. service des maladies soit
désormais établie « sur enquête et conclu-
sions d'ordre médical » et non sur pré-
somption.
L'Académilo de Médecine ayant déclaré
ne se préoccuper que des perfectionne-
ments d'ordre médical à apporter aux
modes d'application de la loi, il convient
de remarquer que la présomption est une
question d'ordre, non pas médical, mais
exclusivement juridique.
Comme iws lecteurs peuvent en juger,
cette lettre, qui après le vole émis par cette
Assemhlée le 18 décembre dernier, clôture,
définitivement, le débat sur la. révision des
pensions instituée à VAcadémie de Méde-
cine, concorde point, par point avec les
arguments développés par notre ami. Mar-
cel Lehmann, dans son article de la France
Mutilée du 13 janvier, article auquel nout.
prions nos camarades de se reporter et qui
complète son éluda sur la présomptior
d'erigine.
Du Contrôle à la Gestion
QUI TBOP EMBRASSE,,.
Récapitulons les crédits inscrits aux
budgets dont nos Associations ont le con-
trôle ou la gestion :
1° Service des pensions de la loi du
31 mars 1919 assuré par le Ministre, des .
Finances (budget des dépenses recouvra-
bles), environ 3 milliards ;
2° Office national des Mutilés et Co-
mités départementaux de Mutilés* 25 mil-
lions ;
3° Office national des Pupilles et Offices
départementaux, 150 millions ;
4° Crédits du Ministère des Pensions : ;
a) Soins gratuits' aux invalides de guerre
(loi de finances du 18 juillet 1923), 64 mil-
lions ;
b) Appareillage, ; 16 millions ;
; c) Entretien des ■■sépultures, 6. millions ;
â) Avances ràinlboUrsaibléB, 9 millions ', •
j-. e) GralMoâtkmis jde réforme, 8 millions ■;
f) Secours' et allècations, 5 millions ;
g) Allocations spéciales, 98 millions ;
. h) Transfert des 1 corps (dépenses extra-
ordin'ajipes), 18 millions ;
i) Service de l'état civil, 24 .millions.
Je cite pour mémoire les crédits affectés
aux primes et pécules.
Le rôle essentiel .die nos Associations est
actuellement : d'une part de contrôler
l'emploi ou de çidlaborer à la gestion.de
ces crédits ; d'en, perfectionner sans cesse
pair l'élaboEatLon^de projets nouveaux ou
par des retouchée aux textes en. vigueur
la riépairtitioii et •J'utilisation, de façon à
leur faire produSaîe le maximuni d'effica-
cité, avec la préjoccupation constante de
réaliser le maximum dréquité et de justice
entre les ayante droit ; et d'autre part,
c'est aux Associations qu'incombe la
lourde Charge non-seulement de défendre
les droits acquis, mais encore de préparer
; et de faire aboutir les projets, dont les
circonstances * ont rendu le dépôt néces-
saire.
C'est ainsi que la seule adaptation des
tarifs au coût actuel de la-vie représen-
terait à l'heure actuelle une augmentation
d'au moins 2 milliards pour le budget des
pensions.
Pour répondre à cet ensemble de be-
soins, les dirigeante de nos groupements
doivent être partout : assurer la bonne
marche de leurs' secrétariats et de tout ce
que comporte de travaux, de courrier, ma-
nifestations et démarches, la vie normale
du Bureau central et des Sections ; siéger
aux tribunaux de pensions, aux Comités
départementaux ou Offices nationaux de
Pupilles et de Mutilés ; aux Commissions
tripartites de surveillance des soins gra-
tuits ; aux Commissions de classement
des emplois réservés ; aux Commissions
administratives existantes ou en voie de
création ; enfin, collaborer au travail des
Fédérations nationales, travail de coor-
dination et d'orientation des efforts régio-
naux et se tenir constamment au courant
des événements et des modifications ap-
portées aux textes.
On voit par cette énumération combien
est chimérique la conception d'un Office
unique, qui serait chargé de gérer tous
les intérêts des victimes de la guerre.
Théoriquement, l'idée est séduisante ; pra-
tiquement elle est irréalisable, car étant
données la variété et la diversité des ques-
tions ressortissant au statut des victimes
de la guerre, la spécialisation et la divi-
sion du travail sont devenues une néces-
sité.
Un Coniseil d'administration à effectif
restreint ne pourrait assurer la direction
de l'Office unique, à moins que tous ses
membres no siègent en permanence et-
n'abandonnent leur profession pour se
consacrer exclusivement à cette tâche.
Si, au contraire, le conseil comprenait un
grand nombre de membres, il devrait se
diviser en sous-comnussions par catégories
d'intérêts : ce qui reviendrait en définitive
à rétablir en fait, sous le couvert d'un
vocable unitaire, la distinction des orga-
nismes, telle qu'elle existe actuellement
et qui correspond à la mise en oeuvre de
matières essentiellement distinctes par
leur nature.
Au surplus, les dirigeants des Associa-
tions no peuvent être à la fois au four ot
, au mouilin. S'ils sont continuellement à
Paris, leurs groupements péricliteront et
ne seront plus à. même de collaborer aux
organismes publics, à la gestion desquels
ils ont été associé» par les lois et règle-
ments.
D'ores et déjà, dans certains départe-
ments, cette tâche, les deux ou trois hom-
mes, qui sont à la. tête des Associations,
; ne sont plus en mesure de la mener à
; bien, faute d'avoir parmi leur co-socié-
'. In ires les concours dont, ils auraient be-
soin. Ils finissent par être débordés par le
t surcroît do travail, et les obligations que
leur ciée chaque nouvelle extension fle
! leur champ d'activité.
\ (A strivre.)
I Marcel Lchmann,
Présidant honoralr* do VU. F.
Iï:rit>e>ss et :D*L±e>i:te>i»
LA IEIM! COQOBTÎE
L'Application de l'Article 64
LES SANCTIONS
L'article 64 de la loi du 31 mars 1919,
modifié par la loi du 21 juillet 1922 — nos
camarades qui siègent dans les Commis-
sions tripartites départementales ont dû
s'en apercevoir, si les articles de Nicolaï
n'avaient pas suffi à attirer leur attention
sur ce point -^ ne prévoit aucune sanction
à l'égard des médecins, pharmaciens ou
bénéficiaires de soins gratuits, qui se
rendent coupables d'abus. Les Commis-
sions et les Préfets n'ont d'autre re-
cours que de déférer aux Parquets les
m&aetioiis constatées lorsqu' elles ont un,
caractère nettement délictueux.
Mais on a pu constater que les Parquets
ne consentent à donner suite aux plaintes
ainsi déposées, que lorsque les faits si-
gnalés leur paraissent avoir une très sé-
rieuse gravité..
D'autre part, aucun texte n'autorise les
Commissions à priver les dédinquantSi
même habituels et fussent-ils condamnés
par la juridiction répressive, du droit soit
de donner des soins, soit de fournir de§
médicaments, soit de se faire soigner.
C'est là une grave lacune, à laquelle il
est nécessaire qu'une loi vienne prompte-
meiit remédier. -
En ce qui concerne les médecins, le ré-
cent Congrès de l'Union des Syndicate,
médicaux a décidé de demander le vote
d'un texte autorisant les Connnissions tri-
partites à appliquer les sanctions sui-
vantes :
1° L'avertissement en séance ;
2° Le blâme en séance avec inscription,
au procès-verbal ;
3° Le blâme avec amende de 500 à
5.000 francs et iiiscnytion. au procès-
verbal ;
4° La suspension du droit de soigner
les mutilés aux termes de l'article 64 pour,
un an, et, en cas de récidive, pour deux
ans.
Ce texte a été officiellement remis par,
le docteur Lenglet, secrétaire, à Marcel
Lehmann, lors de la dornière séance de
la Commission supérieure (que notre
camarade présidait en l'absence de M. le
Médecin inspecteur Odile) pour être sou-
mis à nos Associations. L'Association gé-
nérale des pharmaciens de France a
également été saisie.
Il serait désirable que les trois groupes
de participants aux Commissions se mis-
sent d'accord sur l'adoption d'un texte
unique à soumettre au Parlement.
Par ailleurs, il est indispensable que
les invalides de guerre qui, par leurs
agissements, se rendent les complices de
médecine ou pharmaciens indélicats, se
voient également infliger des sanctions.
11 y va de l'intérêt de tous.
La rédaction de cette partie nous in-
combe.
L'Union Fédérale appelle à cet égard les
suggestions des Associations affiliées.
Tarata... C*est Je clairon qui sonne !
■te::S<&^to:iclSi&iitei L'article 64 de la loi du 31 mars 1919,
.... ii perd la tetc, il court! Et voila son amour, modifié par la loi du 21 juillet 1922 — nos
cARMiiN, acte'a. camarades qui siègent dans les Gommis-
L'heure de la retraite d sonné ! Ses jours sions tripartites départementales ont dû
sont comptés. Mais elle ne veut pas dételer, s'en apercevoir, si les articles de Nicolaï
Il faut plaire, toujours plaire, encore n'avaient pas suffi à attirer leur attention
plaire. Faire parler'de soi, être remar- ?u^ ce Pomt - ne prévoit aucune sanction
^ -•'■■•'*■ . * ± , - „ , T >„ a regard des médecins, pharmaciens ou
quee Toujours et quand même ! Jusqu'au _bèûéiciiaâx4Jeàe eoinB 'gratuits, qui se
bout.,. On les aura... rendent coupables d'abus. Les Commis-
La Chambre est en délire ! Les écluses sions et le(3 préfets n'ont d'autre re-
oratqires sont ouvertes et déversent sans cours que de déférer aux Parquets les
interruption les flots intarissables de Vélo- iiniraetions constatées lorsqu'elles ont un
quence parlementaire. La Chambre siège caractère nettement délictueux.
nuit et jour, les députés se relayent pour Mais on a pu constater que les Parquets
parler ; pendant que les uns dorment, les' ue consentent à donner suite aux plaintes
autres parlent, parlent, parlent.... Sur tout ainsi déposées, que loisque les raits a-
. " ' T n ■ i i J: ,. / gnales leur paraissent avoir une très sé-
et sur rien. Les présidents fourbus èe suc- °|,euee eravite
cèdent au fauteuil : au bout de trois heures ryautre part, aucun texte n'autorise les
ils sont knock out et obligés de passer la Commissions à priver les dédinquantJSi
sonnette au suivant. . Seul M. Poincaré même habituels et fussent-ils condamnés
lient le coup. Le chronométreur officiel — par la, juridiction répressive, du droit soit
autrement dit le Matin — nous apprend de donner des soins, soit de fournir de§
qu'il vient d'affronter 24 séances d'une médicaments, soit de se faire soigner.
durée totale de 91 heures 45 minutes au C'est là une grave lacune, à laquelle il
cours desquelles il a subi victorieusement est nécessaire qu'une loi vienne prompte-
Vépreuve de 163 discours prononcés par mi*pt remédier. •
<)1 omiPuro (i\ vniin Uo de-u-r ■nremip-", k 11 cs ^ concerne les médecins, te ré-
91 oialeurs {!). Lnfm les deux prenne.* cent C(mgi:ès de runion des Syndicats
articles sont votes. Il nen reste plus que médicaux a decidé de demander le vote
107 .' La séance continue... ^.y^ texte autorisant les Commissions tri-
Eii vain, M. Du Mesnil leur crie : « Ta partîtes à appliquer les sanctions sui-
bouche ! » et les supplie de s'arrêter : vantes :
« Nous sommes dans cent pieds de salive. 1° L'avertissement en séance ;
Et comme c'est la salive d'un tas de grip- 2° Le blâme en séance avec inscription,
peux, de catarrheux, de bronchiteux, de au procès-verbal ;
graillonneux et pituileux, il n'y a vrai- ^° L* blâme avec amende de 500 à
?„„ t j • ,, *,. A ■ o.OOO francs et inscrivtion au vroces-
ment pas de quoi être ragoûie... A quoi "'T jTaj .
bon toutes ces palabres de singes sous co- \a La SUSpension du droit de soigner
coliers qui débordent des colonnes du ies muiucs aux termes de l'article 64 pour,
Journal officiel ? » Un an, et, en cas de récidive, pour deux.
En vain quelques députés, conscients ans.
mais désorganisés, s'efforcent d'amender Ce texte a été officiellement remis par,
leurs collègues en refrénant les amende- le docteur Lenglet, secrétaire, à Marcel
menu Lehmann, lors de la dornière séance de
llicii n'y lait. On aura beau, comme dit la Commission supérieure (que notre
M Foracol traiter le malade nar les camarad'e présidait en 1 absence de M. le
M. loigcoi, traiter te mataae par les Médecill inspecteur Odile) pour être sou-
moyens directs les plus appropries, on ne mis à no& ^^ations. L'Association gé-
le guérira pas tant qu il respirera un air nérale des pharmaciens de France a
vicié. Or, l'air est vicié par un vice de également été saisie.
Constitution. il serait désirable que les trois groupes
La Chambre fait de la diarrhée verbale, de participants aux Commissions se mis-
Ellc veut encore plaire, avant qtic sonne sent d'accord sur l'adoption d'un texte
Vheure fatale. Et, pour plaire, elle parle, unique à soumettre au Parlement.
C'est une vieille coquette 'déchaînée... , p^r ailleurs, il est indispensable que
Un curé de campagne montant naguère %^^ £ £»™ ^com^T
en chaire, tonnait contre l'indécence des in3édeoina ou pharmaciens indélicats, se
modes féminines .- « Je m adresse surtout voient également infliger des sanctions.
à vous, s'écria-t-il, femmes de quarante n y Va de l'intérêt de tous.
ans et'plus, qui vous pavanez à moitié La rédaction de cette partie nous in-
nucs d/ins les concerts et dans les bals, combe.
C'est A vos âges que vous courez les plus L'Union Fédérale appelle à cet égard les
grands dangers. Quand le feu prend dans suggestions des Associations affiliées,
une vieille cheminée, il est difficile de s^i^———ij
l'éteindre. »Il
La vieille cheminée a pris feu. Nos bul-I
letins de vote Vétoufferont dans quelques||
semaines.il
Soyons donc indulgents à cette ChambreII
délirante. Il y a des morts dans la mai- ' Il
5071.Il
LEMANCHOT.j
Avant d'aborder l'examen des méthodes
pratiques d'action par lesquelles nos Asso-
ciations pourront faire accepter leur
cahier de revendications aux partis et aux
candidats, et pourront en surveiller
l'exécution par les élus et le Gouvernement
possédant leur confiance, — il faut avoir
une notion claire des buts à atteindre.
Posons ici les principes qui doivent être
les guides de la politique intérieure des
victimes de la guerre et des anciens com-
battants français.
- » J
* *
Si l'on fait le biilan d'ensemble des cinq
années qui nous séparent de la cessation
de la guerre, nous constatons que nos As-
bociations ont eu comme preocu.pa.1ion
essentielle d'assurer le minimum d'ali-
ments indispensables aux victimes de la
guerre. Primum, Vivere !
Grâce à une activité intense en collabo-
ration avec le Ministère dos Pensions et le
Groupe des mutilés et quelques hommes
dévoués du Parlement, elles ont à peu
près réussi à faire liquider les 3 millions
de pensions en relard. Les mesures de re-
classement économique, encore impar-
faites, se rattachent a, la même idée : as-
surer un minimum d'existence matérielle
à tous les Français qui ont souffert de la
guerre, mais ont gardé une certaine capa-
cité de travail.
Dans ce doma,ine, une tâche gigantesque
a été assumée dont on ne saurait mécon-
naître les résultais et. sous-estime)' les au-
teurs. Si nous ne l'avions pas très avancée
dans les années qui ont suivi imédiate-
men! la guerre, nous TIC pourrions espérer
y parvenir postériouremont.
Or, les année» qui avancent doivent nous
permettre de parachever notre oeuvre, de
boucher les fissures, de combler les la-
cunes. La suppression du délai de cinq
ans pour les demandes de pensions et le
développement des soins aux anciens com-
baltams non pensionnés, ont, dans cet
ordre d'idées la valeur d'un symbole.
Mais il ne suffit pas d'assurer à nos ca-
marades les plus éprouvés, un minimum
d'existence végétative au-dessous duquel
c'est la mort sans phrase. Toute la poli-
tique des anciens combattants et des vic-
times de la guerre nous pai-a.it devoir être
dirigée dans une voie qui, jusqu'ici, a été
complètement méconnue à l'intérieur de la
France. C'est la reconnaissance du prix
incomparable de la valeur économique et
morale des vies humaines par rapport aux
biens. Daii9 un pays éprouvé par la perte
de 1.600.000 hommes, et où l'avenir de ia
race est menacé par la dépopulation, ia
première des conditions de relèvement
consiste à épargner et développer au
maximum, toutes les existences humaines
productives de richesses.
Qu'on nous entende bien !
Nous ne disons pas que les citoyens ont
le droit d'être avares de leur vie pour la
.«'.atisfaclion de grossiers intérêts maté-
riels : quand la défense du droit l'exige, il
faut savoir tout risquer dans cette lutte ;
Nous ne disons pas non plus que le légis-
lateur doit travailler pour satisfaire les
appétits d'une génération qui dévorerait,
avec les ressources accumulées dans le
passé, les ressources nécessaires à la via
dos générations suivantes.
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