Titre : La France mutilée : bulletin ["puis" organe] de l'Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, réformés, anciens combattants de la grande guerre et de leurs veuves, orphelins et ascendants
Auteur : Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, anciens combattants de la Grande guerre, et de leurs veuves, orphelins et ascendants (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Orléans)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-06-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32778016m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1087 Nombre total de vues : 1087
Description : 11 juin 1922 11 juin 1922
Description : 1922/06/11 (A3,N87)-1922/06/17. 1922/06/11 (A3,N87)-1922/06/17.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5604613c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-25331
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
*• An**». ~ M» $?.
««ttblèltfrieft HB»î>Or«A&m*S. ~* u* ftuùaéïïe. i 30 GtaUisftS
SI«îéBî5-H«î îi Juin sSâg,
L WmHrrirw—mr i--lrmtri-j»riifrri»fiainf^»ii
le Nouveau Bureau
de TUnion Fédérale
Président honoraire'.- Marcel LEHMANN.
— — .. Gaston ROGÉ.
.-—•■' — .. Henri PlGHOT.
Président.......... René CASSIN.
Vice-Président...... m* CALLAREC.
— .. Marcel HÉRAUD.
— .. VIÀLA.
Secrétaire général.. BRQUSMIGHE.
—■ adjoint.., Mme CASSOU.
Trésorier général... RICHARD.
— adjoint... M 010 LANDRIN.
Affirmant à nouveau le droit des victimes de la guerre à là réparation du dommage corporel, et
rappelant qu'Us ne peuvent renoncer à leurs privilèges, en présence des réclamations présentées par toutes
les autres classes de la Société, les victimes de la guerre, proclament l-inlangibilité de leurs droits privilégiés
et invitent le bureau fédéral à les défendre de toute leur énergie devant les Pouvoirs publics en onformité,
avec les indications des Congrès de l'Union Fédérale.
I>a Justice Militaire :
Le citoyen mobilisé, en temps de paix ou en temps dé guerre, demeure un citoyen; il a droit, sous
peine de déni de justice, à toutes les garanties accordées par la loi aux inculpés de droit commun.
X»a Société des Nations :
Elle constitue le premier effort sérieux d'organisation internationale et l'une des meilleures garanties
pour la France d'obtenir les réparations qui lui sont dues et la sécurité qui lui est nécessaire.
t/gsprlt combattant :
Les Combattants groupés dans l'Union Fédérale décident de rester fidèles aux principes et aux
traditions qui ont toujours guidé l'action de l'Union Fédérale, à son esprit de liberté, de justice .et de paix,
de lutte contre la guerre, et de continuer son action civique et sociale dans le sens où elle l'a toujours
menée jusqu'ici.
LES ELECTIONS
au Conseil d'Administration
Suffrages exprimés ............. 254.700
Majorité 127.351
Sont élus :
AU PREMIER TOUR
Piohot 248.000
Viala 245.600
Rogé 243.200
Richard ■■■■.. 240.900
Grasset '. 239.000
Sinsou ...... 236.000
Brousmiche 235.500
Courte! 234.200
M™ Callareo 228.800
Mercier 222.000
Cassin 221.800
M"'° Landrin < 219.600
Fontenaille : 218.100
Robert (Isère) ■ 218.100
Toillon 212.500
Nicolaï , 211.500
Negret ,: 201.800
M™ Cassou ., 195.000
Escaich .: 194.100
Vaillant : <. 192.600
Marcel Héraud : 190.20,0
Lehmann > .■ 181.100
Longeron 180.900
Daniel 139.600
Blanchi 138.900
Orelli 138.500
AU DEUXIÈME TOUR
GJradot .: 114.000
Veuve Meyrignac : 110.000
Bernard 93.000
Dégardin 90.000
Travaillons, demeurons unis
Le Congrès de Clei-mont-Ferrand vient
de désigner: ceux qui', pondant une aainée,
auront la charge d'exécuter ses décisions.
Ses élus m'ont accordé leur confiance en
me choisissant comme leur porte-parole.
Je suis profondément touché de l'honneur
qu'ils me font, et je tiens à exprimer à tous
nos camarades ma fierté et ma reconnais-
sance.
Ils savent que, sorti du rang, ayant oc-
cupé à leur .service tous les postes de com-
bat, je donnerai dans mon nouveau poste
tout ce que je puis avoir de forces et d'ac-
tivité, et ils savent aussi que je saurai
rentrer, dans le rang comme mes vaillants
prédécesseurs, et, en particulier, le « sol-
dat Pichot », que (La fatigue seule a ofbligé
à. décliner une nouvelle présidence. Au
rflsto, M présence au Conseil de tous les
vieux Qutteurs qui ont contribué à la fon-
dation de l'Union Fédérale, celle des re-
présentantes des veuves et des orphelins
et du délégué des ascendants fournissent
la certitude que la ligne de conduite de
l'Union Fédéraile ne déviera pas.
Les dernières assises ont confirmé avec
éclat la puissante vitalité de l'Union Fé-
dérale. Elles auront dans le pays, cilles
ont déjà dans l'opinion publique et auprès
du Parlement un profond retentissement.
A l'heure où j'écris ces lignes, la Chambre,
réparant un trop long retard, vient do vo-
ter lies 500 franco dos orphelins.
Les apporte fournis par les Fédérations
nouvelles, par îles groupements corpora-
tifs, loin d'altérer les principes essentiels
de justice et de liberté sur lesquete est
fondée notre Maison, ne feront que leur
procurer de nouveaux développements.
Quel spectacle plus émouvant et plus
sublime peut-on rêver que celui de ces dis-
cussions passionnées où chacun est guidé
par, lo souci do mieux défendre la cause
des viottmee de la guerre, pour voter fina-
lement
pline librement consentie n'est donc pas
un vain mot ! Nos groupements prouvent
combien ont eu raison ceux qui ont bâti
notre Maison sur la liberté de discussion
et {sur la raison de ceux qui avaient déjà
prouvé, par leurs sacrifices, la beauté de
leur coeur...
De ces grands jours d'Auvergne, deux
leçons se dégagent : la première c'est que
les victimes de la guerre, qui ont conservé
un sentiment beaucoup plus vif que les
autres catégories socïalqs de l'intérêt gé-
néral, ne veulent pas que leur créance pri-
vilégiée soit méconnue par la Naîion. L'in-
tangibilité de leurs droits sera donc dé-
fendue par le Bureau de l'Union Fédérale
avec la dernière énergie, conformément
aux indications de tous les Congrès précé-
dents : Lyon, Orléans, Tours et Nancy.
La seconde leçon, c'est que pour être
forts, pour, ne pas faire le jeu de ceux qui
veulent nous affaiblir en noua divisant,
nous devons concentrer tous nos efforts
vers lo môme but : lutter contre l'oubli dos
sacrifices et contre l'injustice à l'intérieur.
du pays, comme la France elle-même lutte
contre l'oubli et l'injustice dans le inonde.
« Demeurons unis », « Travaillons »,
telle est donc la, devise qui nous guidera
dans notre tâche et qui nous permettra à
tous de reprendre lion pas demain, mais
aujourd'hui même, .la lutte pour la répa-
ration sacrée des doimnagcs subiô par les
citoyens pendant la guerre dans leur per-
sonne ou dans leurs affections de famille.
Fidèlos dans cette dure période à la. foi
qui nous a animés pendant la guerre, nous
devons tous préparer, unis en une affec-
tueuse collaboration, une nouvelle France
plus belle et plus rayonnante encore que
celle gua mous avons défendue !
René CASSIN,
Président de Wnion Fédérale.
SOMMAIRE
PAGE 2. — Réunion jiu Conseil d'adminis-
tration du 3 juin. — Assemblée plénière
d'ouverture.-. — Réception à l'Hôtel de
Ville. — Rapport moral du. Président tic
l'Union Fédérale.
PAGE 3. — L'esprit combattant.
PAGE 4. — La fêle du EE novembre. — La
retraite du combattant. — Les assu-
rances sociales. — Les fonctionnaires an-
ciens combattants. — Le coût moyen de
la vie.
PAGE 5. — L'article 64.
PAGE 6. — Centres de réforme, Intendances,
Trésoreries. — La lutte antituberculeuse.
— Les ascendants.
PAGE 7. — La révision des barèmes. — Les
droits des veuves. — Les Pupilles de la
'Nation. — Le contentieux. — La justice
aux armées.
PAGE 8. — La Fédération interalliée des an-
ciens combattants. — La Société des Na-
tionss. — Le Bureau international, du
travail.
PAGE 9. — Entraide, matérielle et écono-
mique. — Les habitations à bon marché.
— Les emplois réservés. — Les licencie-
ments. — La mutualité.
PAGE 10. — Les coopératives de production,;
— Appareillage. — Les élections au Con-
seil d'administration. — Le nouveau Bu-
reau de l'Union Fédérale. — Les congres-
sistes au casino de Royal. — Erratum.
— L'assemblée plénière de clôture.
NOS REMERCIEMENTS
' — A nos camarades du Puy-de-Dôme
qui ont beaucoup travaillé pour préparer
lo Congrès, et en particulier au Dr GRASSET,
: a LECLEIIC, à COGNET, à Ode VIALA, à Roux,
à BESSIKUE, à M'" 0 DKirnACH, à. M""s AC.HAIU>
■et BONNEI'11-T.E, de la Fédération des Mutilés
du. Puy-de-Dôme ; à. IZAMKAUT, à GAI.I.AN»,
à VITAT'., des Anciens Combattants, et à tous
•ceux qui les ont aidés ;
— Aux dévoués commissaires du Con-
grès qui ont assuré leurs délicates fonc-
tions avec une fermeté et un tact parfaits ;
■— Aux sténo-daetyloffraplics, dirigés
par M"° POINTEAU et M. CAKHÏAS, dont l'ha-
bilement et le dévouement professionnels
nom ont. rendu les plus grands services ;
— A tons les Clennontois enfin, dont
.nous n'oublierons jamais le sympathique
accueil.
En l\ZLjeLjrçj& cLxx Congrès
L'envoyé spécial du « Soir » « Cler-
mont. devait être un type rigolo ; je re-
grette de ne le connaître que par son té-
légramme du 4 juin à son journal.
Il dit avoir vu « dans le train, des
grands invalides couchés ». J'ai vu, moi
aussi, des grands invalides, Us étaient de-
bout dans les couloirs. Il dit avoir vu,
« spectacle impressionnant, hisser les
grands blessés sur des autocars, et des
pupilles de la nation groupes, marcher en
rangs ». J'ai vu, moi. aussi, des autocars,
mais les congressistes y grimpaient tout
seuls. J'ai vu, des enfants, des jeunes gens,
des jeunes filles, groupés et marchant en,
rangs ; mais ça, mon. cher confrère, c'était
un autre cortège ; ce n'était pas le « cor-
tège en roule pour un pèlerinage de jus-
tice » qui tant vous émolionna ; c'était le
cortège des Sociétés d'éducation physique
en rouie pour le stade d.c l'avenue d.e
Beaumont. Un seul point rfc commun entre
elles et 7ious ; elles, c'était leur 4° fête fé-
dérale ; nous, c'était le 6° Congrès de notre
Union Fédérale.:
* *•
L'imbécile qui. a dit, : « qui n'entend
qu'une cloche n'entend, qu'un son » aurait
dû venir, s'il, vit encore, à la, deuxième
Commission, du Congres. Ah ! oui, on n'y
entendait qu'une cloche, la petite mal-
heureuse, V impuis saule cloche présiden-
tielle. Mais le son, lui, était innombrable,
comme le coeur, autrefois, de la. comtesse
de Nouilles ; le son, il était formidable, il
venait, de cent bouches hurlantes, il était
fait d.e cent sons mêlés, additionnés, mul-
tipliés, en un vacarme, tel, que j'ai regretté
les calmes assemblées de Vile sauvage, là-
bas, où je suis >né, et. que j'ai compris, ô
Bor gelés, que ton Sainl-Magloire, dégoûté,
soit reparti chez les nègres !
* ,
* *
IJlu. côté des députés mutilés, on, ne nous
a, celle année-ci, signalé aucun scandale :
on voit que tes élections approchent,
Il n'en est pas de m&mc du. côté des Pré-
sidents honoraires de VU. F. Ils feraient
bien,- lorsqu'ils prennent un bain, de fer-
mer la porte de la. salle.
Pourquoi le Congrès, qui, dès son ou-
verture; avait scmhlé prendre parti, contre
les raseurs, s'est-il, ensuite parfois laissé
raser ?
Pourquoi fau.l-il une demi-heure et
soixante gestes à certains types pour ex-
pliquer... qu'ils seront brefs ?
C'est donc toujours la même chose, c'est.
toujours la meine raison : le plaisir de
s'entendre, parler, l'orgueil, de se croire
écoulé, crâner, faire joujou, voir son. nom.
dans le journal ! Ou, demande que Van-
prochain les noms des intcrpellateurs ne
figurent, pas aux comptes rendus.
Certain,!; même proposent que l'an pro-
chain, il n'y ait aucune séance : à quoi,
bon, disent-ils, perdre son temps en des
salles surchauffées ? à quoi, bon faire le
Congrès ? Puisque, le journal en. donne le
compte rendu, c'est suffisant !
Falty, notre Fait y national était à Cler-
mont, : sa. présence, d'ailleurs, n'a. pu,
passer inaperçue. Tous les garçons de
café, même chez Pradal, l'ont vu. ; car
Falty, bien qu'il ait d.cs allures de Biben-
dn/m, ne se contente j>as de boire l'obsta-
cle. Tout est puissant, chez lui. : la, roi.r, le
résonnement, la, logique et l'appétit. Une
petite employée du Syndical d'initiative
a appelé ce tonnerre de Clennuut : ••< .1/. de
Clermonl-'J'onnerre ». C'est un grand (ou.
vu gros) méconnu : on. le d'il léger ; mais
le. jour qu'ils parleront, les fauteuils d'or-
chestre qui s'effondrèrent devant, lui de
surprise et d'angoisse, vous diront que
c'est un, homme de ,jioids.
Vous connaissez sa devise : « Toujours
Falty gai, jamais fatigué ». C'est vn type.
T5, GOXIA..
««ttblèltfrieft HB»î>Or«A&m*S. ~* u* ftuùaéïïe. i 30 GtaUisftS
SI«îéBî5-H«î îi Juin sSâg,
L WmHrrirw—mr i--lrmtri-j»riifrri»fiainf^»ii
le Nouveau Bureau
de TUnion Fédérale
Président honoraire'.- Marcel LEHMANN.
— — .. Gaston ROGÉ.
.-—•■' — .. Henri PlGHOT.
Président.......... René CASSIN.
Vice-Président...... m* CALLAREC.
— .. Marcel HÉRAUD.
— .. VIÀLA.
Secrétaire général.. BRQUSMIGHE.
—■ adjoint.., Mme CASSOU.
Trésorier général... RICHARD.
— adjoint... M 010 LANDRIN.
Affirmant à nouveau le droit des victimes de la guerre à là réparation du dommage corporel, et
rappelant qu'Us ne peuvent renoncer à leurs privilèges, en présence des réclamations présentées par toutes
les autres classes de la Société, les victimes de la guerre, proclament l-inlangibilité de leurs droits privilégiés
et invitent le bureau fédéral à les défendre de toute leur énergie devant les Pouvoirs publics en onformité,
avec les indications des Congrès de l'Union Fédérale.
I>a Justice Militaire :
Le citoyen mobilisé, en temps de paix ou en temps dé guerre, demeure un citoyen; il a droit, sous
peine de déni de justice, à toutes les garanties accordées par la loi aux inculpés de droit commun.
X»a Société des Nations :
Elle constitue le premier effort sérieux d'organisation internationale et l'une des meilleures garanties
pour la France d'obtenir les réparations qui lui sont dues et la sécurité qui lui est nécessaire.
t/gsprlt combattant :
Les Combattants groupés dans l'Union Fédérale décident de rester fidèles aux principes et aux
traditions qui ont toujours guidé l'action de l'Union Fédérale, à son esprit de liberté, de justice .et de paix,
de lutte contre la guerre, et de continuer son action civique et sociale dans le sens où elle l'a toujours
menée jusqu'ici.
LES ELECTIONS
au Conseil d'Administration
Suffrages exprimés ............. 254.700
Majorité 127.351
Sont élus :
AU PREMIER TOUR
Piohot 248.000
Viala 245.600
Rogé 243.200
Richard ■■■■.. 240.900
Grasset '. 239.000
Sinsou ...... 236.000
Brousmiche 235.500
Courte! 234.200
M™ Callareo 228.800
Mercier 222.000
Cassin 221.800
M"'° Landrin < 219.600
Fontenaille : 218.100
Robert (Isère) ■ 218.100
Toillon 212.500
Nicolaï , 211.500
Negret ,: 201.800
M™ Cassou ., 195.000
Escaich .: 194.100
Vaillant : <. 192.600
Marcel Héraud : 190.20,0
Lehmann > .■ 181.100
Longeron 180.900
Daniel 139.600
Blanchi 138.900
Orelli 138.500
AU DEUXIÈME TOUR
GJradot .: 114.000
Veuve Meyrignac : 110.000
Bernard 93.000
Dégardin 90.000
Travaillons, demeurons unis
Le Congrès de Clei-mont-Ferrand vient
de désigner: ceux qui', pondant une aainée,
auront la charge d'exécuter ses décisions.
Ses élus m'ont accordé leur confiance en
me choisissant comme leur porte-parole.
Je suis profondément touché de l'honneur
qu'ils me font, et je tiens à exprimer à tous
nos camarades ma fierté et ma reconnais-
sance.
Ils savent que, sorti du rang, ayant oc-
cupé à leur .service tous les postes de com-
bat, je donnerai dans mon nouveau poste
tout ce que je puis avoir de forces et d'ac-
tivité, et ils savent aussi que je saurai
rentrer, dans le rang comme mes vaillants
prédécesseurs, et, en particulier, le « sol-
dat Pichot », que (La fatigue seule a ofbligé
à. décliner une nouvelle présidence. Au
rflsto, M présence au Conseil de tous les
vieux Qutteurs qui ont contribué à la fon-
dation de l'Union Fédérale, celle des re-
présentantes des veuves et des orphelins
et du délégué des ascendants fournissent
la certitude que la ligne de conduite de
l'Union Fédéraile ne déviera pas.
Les dernières assises ont confirmé avec
éclat la puissante vitalité de l'Union Fé-
dérale. Elles auront dans le pays, cilles
ont déjà dans l'opinion publique et auprès
du Parlement un profond retentissement.
A l'heure où j'écris ces lignes, la Chambre,
réparant un trop long retard, vient do vo-
ter lies 500 franco dos orphelins.
Les apporte fournis par les Fédérations
nouvelles, par îles groupements corpora-
tifs, loin d'altérer les principes essentiels
de justice et de liberté sur lesquete est
fondée notre Maison, ne feront que leur
procurer de nouveaux développements.
Quel spectacle plus émouvant et plus
sublime peut-on rêver que celui de ces dis-
cussions passionnées où chacun est guidé
par, lo souci do mieux défendre la cause
des viottmee de la guerre, pour voter fina-
lement
pline librement consentie n'est donc pas
un vain mot ! Nos groupements prouvent
combien ont eu raison ceux qui ont bâti
notre Maison sur la liberté de discussion
et {sur la raison de ceux qui avaient déjà
prouvé, par leurs sacrifices, la beauté de
leur coeur...
De ces grands jours d'Auvergne, deux
leçons se dégagent : la première c'est que
les victimes de la guerre, qui ont conservé
un sentiment beaucoup plus vif que les
autres catégories socïalqs de l'intérêt gé-
néral, ne veulent pas que leur créance pri-
vilégiée soit méconnue par la Naîion. L'in-
tangibilité de leurs droits sera donc dé-
fendue par le Bureau de l'Union Fédérale
avec la dernière énergie, conformément
aux indications de tous les Congrès précé-
dents : Lyon, Orléans, Tours et Nancy.
La seconde leçon, c'est que pour être
forts, pour, ne pas faire le jeu de ceux qui
veulent nous affaiblir en noua divisant,
nous devons concentrer tous nos efforts
vers lo môme but : lutter contre l'oubli dos
sacrifices et contre l'injustice à l'intérieur.
du pays, comme la France elle-même lutte
contre l'oubli et l'injustice dans le inonde.
« Demeurons unis », « Travaillons »,
telle est donc la, devise qui nous guidera
dans notre tâche et qui nous permettra à
tous de reprendre lion pas demain, mais
aujourd'hui même, .la lutte pour la répa-
ration sacrée des doimnagcs subiô par les
citoyens pendant la guerre dans leur per-
sonne ou dans leurs affections de famille.
Fidèlos dans cette dure période à la. foi
qui nous a animés pendant la guerre, nous
devons tous préparer, unis en une affec-
tueuse collaboration, une nouvelle France
plus belle et plus rayonnante encore que
celle gua mous avons défendue !
René CASSIN,
Président de Wnion Fédérale.
SOMMAIRE
PAGE 2. — Réunion jiu Conseil d'adminis-
tration du 3 juin. — Assemblée plénière
d'ouverture.-. — Réception à l'Hôtel de
Ville. — Rapport moral du. Président tic
l'Union Fédérale.
PAGE 3. — L'esprit combattant.
PAGE 4. — La fêle du EE novembre. — La
retraite du combattant. — Les assu-
rances sociales. — Les fonctionnaires an-
ciens combattants. — Le coût moyen de
la vie.
PAGE 5. — L'article 64.
PAGE 6. — Centres de réforme, Intendances,
Trésoreries. — La lutte antituberculeuse.
— Les ascendants.
PAGE 7. — La révision des barèmes. — Les
droits des veuves. — Les Pupilles de la
'Nation. — Le contentieux. — La justice
aux armées.
PAGE 8. — La Fédération interalliée des an-
ciens combattants. — La Société des Na-
tionss. — Le Bureau international, du
travail.
PAGE 9. — Entraide, matérielle et écono-
mique. — Les habitations à bon marché.
— Les emplois réservés. — Les licencie-
ments. — La mutualité.
PAGE 10. — Les coopératives de production,;
— Appareillage. — Les élections au Con-
seil d'administration. — Le nouveau Bu-
reau de l'Union Fédérale. — Les congres-
sistes au casino de Royal. — Erratum.
— L'assemblée plénière de clôture.
NOS REMERCIEMENTS
' — A nos camarades du Puy-de-Dôme
qui ont beaucoup travaillé pour préparer
lo Congrès, et en particulier au Dr GRASSET,
: a LECLEIIC, à COGNET, à Ode VIALA, à Roux,
à BESSIKUE, à M'" 0 DKirnACH, à. M""s AC.HAIU>
■et BONNEI'11-T.E, de la Fédération des Mutilés
du. Puy-de-Dôme ; à. IZAMKAUT, à GAI.I.AN»,
à VITAT'., des Anciens Combattants, et à tous
•ceux qui les ont aidés ;
— Aux dévoués commissaires du Con-
grès qui ont assuré leurs délicates fonc-
tions avec une fermeté et un tact parfaits ;
■— Aux sténo-daetyloffraplics, dirigés
par M"° POINTEAU et M. CAKHÏAS, dont l'ha-
bilement et le dévouement professionnels
nom ont. rendu les plus grands services ;
— A tons les Clennontois enfin, dont
.nous n'oublierons jamais le sympathique
accueil.
En l\ZLjeLjrçj& cLxx Congrès
L'envoyé spécial du « Soir » « Cler-
mont. devait être un type rigolo ; je re-
grette de ne le connaître que par son té-
légramme du 4 juin à son journal.
Il dit avoir vu « dans le train, des
grands invalides couchés ». J'ai vu, moi
aussi, des grands invalides, Us étaient de-
bout dans les couloirs. Il dit avoir vu,
« spectacle impressionnant, hisser les
grands blessés sur des autocars, et des
pupilles de la nation groupes, marcher en
rangs ». J'ai vu, moi. aussi, des autocars,
mais les congressistes y grimpaient tout
seuls. J'ai vu, des enfants, des jeunes gens,
des jeunes filles, groupés et marchant en,
rangs ; mais ça, mon. cher confrère, c'était
un autre cortège ; ce n'était pas le « cor-
tège en roule pour un pèlerinage de jus-
tice » qui tant vous émolionna ; c'était le
cortège des Sociétés d'éducation physique
en rouie pour le stade d.c l'avenue d.e
Beaumont. Un seul point rfc commun entre
elles et 7ious ; elles, c'était leur 4° fête fé-
dérale ; nous, c'était le 6° Congrès de notre
Union Fédérale.:
* *•
L'imbécile qui. a dit, : « qui n'entend
qu'une cloche n'entend, qu'un son » aurait
dû venir, s'il, vit encore, à la, deuxième
Commission, du Congres. Ah ! oui, on n'y
entendait qu'une cloche, la petite mal-
heureuse, V impuis saule cloche présiden-
tielle. Mais le son, lui, était innombrable,
comme le coeur, autrefois, de la. comtesse
de Nouilles ; le son, il était formidable, il
venait, de cent bouches hurlantes, il était
fait d.e cent sons mêlés, additionnés, mul-
tipliés, en un vacarme, tel, que j'ai regretté
les calmes assemblées de Vile sauvage, là-
bas, où je suis >né, et. que j'ai compris, ô
Bor gelés, que ton Sainl-Magloire, dégoûté,
soit reparti chez les nègres !
* ,
* *
IJlu. côté des députés mutilés, on, ne nous
a, celle année-ci, signalé aucun scandale :
on voit que tes élections approchent,
Il n'en est pas de m&mc du. côté des Pré-
sidents honoraires de VU. F. Ils feraient
bien,- lorsqu'ils prennent un bain, de fer-
mer la porte de la. salle.
Pourquoi le Congrès, qui, dès son ou-
verture; avait scmhlé prendre parti, contre
les raseurs, s'est-il, ensuite parfois laissé
raser ?
Pourquoi fau.l-il une demi-heure et
soixante gestes à certains types pour ex-
pliquer... qu'ils seront brefs ?
C'est donc toujours la même chose, c'est.
toujours la meine raison : le plaisir de
s'entendre, parler, l'orgueil, de se croire
écoulé, crâner, faire joujou, voir son. nom.
dans le journal ! Ou, demande que Van-
prochain les noms des intcrpellateurs ne
figurent, pas aux comptes rendus.
Certain,!; même proposent que l'an pro-
chain, il n'y ait aucune séance : à quoi,
bon, disent-ils, perdre son temps en des
salles surchauffées ? à quoi, bon faire le
Congrès ? Puisque, le journal en. donne le
compte rendu, c'est suffisant !
Falty, notre Fait y national était à Cler-
mont, : sa. présence, d'ailleurs, n'a. pu,
passer inaperçue. Tous les garçons de
café, même chez Pradal, l'ont vu. ; car
Falty, bien qu'il ait d.cs allures de Biben-
dn/m, ne se contente j>as de boire l'obsta-
cle. Tout est puissant, chez lui. : la, roi.r, le
résonnement, la, logique et l'appétit. Une
petite employée du Syndical d'initiative
a appelé ce tonnerre de Clennuut : ••< .1/. de
Clermonl-'J'onnerre ». C'est un grand (ou.
vu gros) méconnu : on. le d'il léger ; mais
le. jour qu'ils parleront, les fauteuils d'or-
chestre qui s'effondrèrent devant, lui de
surprise et d'angoisse, vous diront que
c'est un, homme de ,jioids.
Vous connaissez sa devise : « Toujours
Falty gai, jamais fatigué ». C'est vn type.
T5, GOXIA..
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