Titre : Le Libre penseur de France et de libre pensée universelle : journal anticlérical de défense socialiste, républicaine et laïque
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Date d'édition : 1910-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32807104c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 novembre 1910 01 novembre 1910
Description : 1910/11/01 (A6,N20)-1910/11/14. 1910/11/01 (A6,N20)-1910/11/14.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56046015
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86454
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2011
/SIXIEME \,mwM^M< :m
ÉNMENSUEt : 10 CINTilWES
^m^MmÉ^^o'
.'■' QUelle rentrée: ! C'est à en taire peter
/; d'aïse tous les adversaires .flii régime/rê-
i VpiitÉcaili;: / ■■ ;/T ::.":./;- ■/.;:-; ... 'H . :-7:
■■• Nos députés- ont. -effectue, -dans l'en-
':'- ceinte -.des Folies-Bourbon-une/rentrée
/ /bruyante, donnant .ainsi, la-mesure /de.
" :- rexûibêran&e -aeguise^au cours/de leurs
;•longues/vacances./ --v; - ;/"'/;"..■ ;; .o;'
/ /EhX débat qui "s'engage entre les défën-
/ seurs:de-rondre et dés libertM: Intmair
::: nés;' et celles ^despriv/âèg/es/ anormaux;
; il a^ara7i./lrMiClaîpènient/|a justepréoGr--
/; -Gu^ation ;des de/f nier/s. ai/conserver le
/ pilusrïong'temps;.possible les félicités;/a;
;: jouissances éternelles. A /les voir aux
prises, on/ne' dirait pas que.l'avenir de
; la.-/Dérnoeraliie/est en jeu. Il faut" dire
/ que;-pour/;bea.ùpoup' .d'élus,/celle-ci n'est
/ que^matiè/re esclavagiste dont les-besoins.
né peuvent/guère les1 Mtéres/ser. Ne sont-;
ils pas satisfaits;? Ayant tout à st-ubait,
; rien plus :né les-, préoccupe/Aussi, dou-
/tonsrnou/s.: voir/: la Chambre/ eutraâuëe/
sousie souffle du relèvemeiït mioral dont
;; elle^aurait tanit;besoan./ Ceux quila diri-.
gènt;; sont /peut-être par troc- cabotins;.
: certains jouent à la lois deux rôles, ils
- cleviraientiriaisseï ce système aux -direct
; leurs de théâtres, à court de "pérsonnelv
; On ne peut vouloir s'affubler^ du masqué
- duiuiaïtré-ét revête en mênie iernps les
:: haillons /du valet. Omne peut se:/mettré .
/à plàt-veiStFe devant la. démagogie capi-/
: talisie et la puissance réactionnaire et
-■ .abuser de;îa viôleuce/îâche^gareë qu'on
//.possède la; forc/ëï à régèrd.d'êtres// s/euls
-■et désarmes/, dont ]a/;faibl©sse ; s'accroît
,- chaque jour à la création dès bénéfices :;
/ doiis'ehj'iehislenit /les; parasltes/iet les.
oisifs. De ious les cotés," on/. pousse le
; .caîbinet.; a- faire-Oîtière'.de "-ïar législation
/ouvrière, si penible/rnent nrise .sur le
-■ chantier depuis; ces dernières années {/
; les/xéaetëurs espèrent, ce dernier/renie-:
. .ment-■-;'■ si;/jamâis;ii;/se;proiduisaiti,//là/ nie?
sure-sérait combie etau prix de- nïm-
rpoirte quel sacrifice,, nous ne le. .tolére-
rions; Unis et/dêoiidés. nous ne-làisseï
rions pas ■-amputer les faibles libertés -
acquises. -'- :"'-/--.
-"■" - ■:- Emile NOËL. //"
/ Il sait tout-de ton-histoire, tu lui djois
- rang' etlionneur. Il sait aussi /beaucoup
de la sienne.. _/ ;/' // "-
II se rappelle qu'il lui-la sen'itude mê-
nïe, qu'il subit les/volontés des tyrans
-'et-dês:dfctàteflïs-à Lapoig-he rude qui lui
occasionnèrent tristesses et douleurs,. Il
reçut des coups, ehpour avoir, au cours
de son long martyr©! ognë, essayé dele-
ver quelquefois lés yeux- vers "un meil-
leur avenir,-il'fut sabré comme-chair' à
Camille,-: et, pourtant,- ce ne fut pas pour
lui seul-quïl- renversa la/Bastille. Lui,
qui couvrit la: terre-de ses chaînes bri-
sées, crut,. comme argent-comptant, que
]a/iibei--fcë de :se déienidre/des méchants
allait eiïflTi: régner,;>Tl fut" l'arme qui dé-
barrassa/la Natioini des rois, il fit Quatre-
.Vingt-Tr-eize;-- Quarante-Huit, Sbixante-
ei-Onze ; il fut; le juge des infâmes, Je
fléau des coquins et des puissants. Ne .
penses-tu pas qu'un/ jour ."/.selon les for-
mules dont tu as nourri son cerveau, se-
lon les: promesses dont tu as réchauffé
son op3ur,jie penses-tu j>as,dis-je; .qu'un
jour viendra,, tôt peut-être, ; où il s'érige-
ra-en> Juste pour prononcer.le châtiment
des-traîtres et des félons T Malheur là
ceux qui, par lui, sont sortis des égoufs;
ilrétaleraieurs-iTioms sur ses-TalDles d'i-
gnominies et/montrera, au "monde éton-
né 1 que, -seul, 11 aura/fait .sa « Délivran-
ce:»: --...-.' ::- - -"/
-i". ----" EMILE NOEL/T-
- Mon^her-Aristide.. _;" - '
;/ U//y a seize ans, je luttais/.a tes//côtésî
Jèiprésidais une séance dans laquelle,:
/-. fougueux /orateur, je ne pouvais nraîtm
'■//-.ser les emu/ortëmerits..- Nous nous:./JâchâV
;; mes-rouigë,/ tu.7fâijlis/mé chercher une.
..affaire ; l'ami Bourderon, au restaurant
-:Santeuil,"a/Nantes, de ta part, vint me
; causer. Tu disais, parlant /des gouver-:
■: ranis d'alors, qu'ils, étaient lâches, qu'ils 7
; '/.faisaient - sémblanL de., diriger leurs ac-/
;; tions;vèrs-la cléineneë; afin d'attirer_à
veux""ïe; pauvre: ^opuiô1,; tandis/ qu'ils ré-"
- cras.âient de leurs coups, trahissauf ainK
/si sa/counance; /Le Peuple, disais-tu, ne;
serait so'Uverain" que le j'Our/eù il nie se
,-iiommeraitpas;:xte maîtres, qu'il fallait
-lui. app/rendre à" vaincre ladoi du: plus
//: fort,/; que/, sa soùïfranjce faisait la//raison
-de sa;rébellion;/"quie^sa Raison/djèyien-/
7. drait la Vérité,.Son verbe vig-oureux le
;//;yenigerailid.es suprêmes" injures. ./:: "//
Depuis,-tu as ;f ait/.du ;cheïnhv.; - -;"?
1/ Au début de-ce siècle^ ton oeuvre es-
/■sayait dC/débarras/ser': la-ftépublique/
; bourgeoise des conïpagnies;-' souterrai-;
^:nies-^et iéhiébreuses de :corbeaux noirs;.
/i/non/point/de ces animaux qui se d'élec-/
; tent/xle clîairs/fétidêsf/rnais/'de ces indi-
vidus/que l'A. BC D; en ses: lettres as-/
-.semblées,/fait prononcer.«Flamidïens »;
et gué tu mar/quassi ''biêÉati..fr6.nt dans ton
7beau//rappj3îrt. sur-la séparation de l'Eglir
vse.et de:l'Etat.-Par M, combien de ces:
/ honimês.: durent fuir, sous l'oppcobré et
Taffrônt. /Déjà,; tu tapp/liquais à défendre:
: un nouveau rég-ime que nos:adversair'es;
ï'/mè/p/riseht^ët bâfôuënt-; tes articles^de loi
::faisaient sréievèrles//c]amêuirs:. du. vil/
:. troupeau: que : tà:houlette deb on;ber ger
":"cqriduisait-:vers:;:ùn âiitre/bercail/"; . -Is
riliontë n'étaitpas/ton drapeau './; ton/idéal"
-■était/fait-^îes miëllleurs sentiments.-
i: Si;Ttu .as fait/ton ehemin, Je peuple,
///rhion/éhef Aristide, voudrait fâïrèlê sien/
:?iv-L'ëùi-é.fi^^<^«i?^"4ù''/:î-:---:- '-T---^" /- ;;i-
Cet airiicle écrit par un -de nos am:s: officier,
aleméritë dfe la physionomie.yf-ate.-.d-s ce gui
se passe dans la 1 gTandi=^mu,ette, ":."
..' Qa a -beaMOUip écrit sûr l'arm/ée, .an a
longuemèinit 'et-biem souvent parlé d'elle,
tàïttôt piôiuir la .combler de félicitations,
taiitôit :poiar lui :âécoçlier des critiques très
amènes et parfois la.lléii'iT,;
: Sauvent-, ceux, qui /l'ont lé ..;plus" vi-olem-
mëpt attaquée^-fuiie-mt ceux gui ïâ ."coninais-
saieimfc ie mcdÉB ; a,ussi, maintes, fois, et
cèfà .se compi'-e-rid aisément, Ils ont pûa^-é à
fgAlDt. .— """": ■'-
" 'Ceiibes,: tout n'est pas parfait, loin- delà.
Dëpiuis tme dizaine ..d'années, c-ep&ndâïïit,
de Tgranids progfè's «tut été réalisés, die
granidete et -utiles céformes pet.été ébau-
chôes, mais il reste encor-e beaucoup à iéi-
11e. jpou,r que la :Fxaffice ait "réellement -uma
vérïtaible. année" répunlkain© et démo-cr-ati-
qujè,/pouir/rqu'elïe soit- ce. qu'elle doit être :
l'image du pays. """-■
Quelles sont jloiric lès raisons qui font
qu/e cette'gaiande machine fi'a pas évolué
parailèleime'nit .aux autres roiua<ïes de la
nation ? Elles sent nombreuses. Voyons les
principales et clierebcais les-remèdes à ap-
porter pour la guié/rir du mal dont elle
sdu|f.r.e encore. . _.
... Quel est-li'état-d'âmte. la înjentalite de l'ar
m&& actuiell© ? / _..
Lei officiers
tes .chefs, qui lont reçu 1 .une solide éduca-
tipn ©t. uiié Ikxope ioétructiôni, pouiTaient
et devraient tous être des guidas surs et" à
h-a.Uiteuor die leur.mission, dévoués, aux iiïs-'
titutions de la République gui n'épargne
rienpou'rles seconder dans-leur ■tâche. Ils
peuvent se -diviser en trois catégories, quel-
le: qû© soit leur origine (tr-oupe ou école) Y
1° Ceux' qui ont à -coeur d'accomplir oons-
cien-cieusement^leuT dev-oir,_:pour Je bien^et
îa/ig'.randeù.i' dU pays,-qui n'ont qu'un sej/iii
idéal 1 : se sacrifier pouâ-donner à leur trou-
pe réducaîtioni et : rinstruction nécessaires
pour faire- des d.4'enseurs y/igilants des li-
bertés dii pays-et rendre à la nation des
citoyens éclairés. Ceux-là ont la confiance
•et l'estiniè-de leuïs soTis-^ordres. miais, bien
SGuS^ent, sont nias à l'index par leurs supé-
rieurs, mial vus par -leurs eàniaràde-s. Peu
leu'r impiarte ; : ils peuvent fièrement lever
.liant:1a tête ;- ils:ne:doiveiTt pas lenr•situa-
tion- à des'Sitatd-ôns d'ans les salons,-ni à des
platitudes;. Ils néi connaissent que le gou-
vernement de lar Répûbliqute/qui, ;pa.r une
loi,"Jeur/as -déceraié le grade qu'ils.détien-
nent ipoulr. rendre des "services au. pays.
2P D'autres, î^eniantleur p/assé. -cherelient
par tous les moyens, par toutes les basses-
ses-possibles, -â--pïendré le pas suer le voi-
sin"; 31s/ne voient que .-leur intérêt .person-
nel. Un tel qui hier .critiquait avec le plus
d'acharnement -'l'-éspritr démoçratiquie qu'un
ministre, républicain cherche à faire pro-
gresser 'dains rarmée, sera -dèniai-n tout ce
que IVm; "voudra : muitualiste, ic-onférencier
des- pluls entreprenants. C'est l'arriviste,
comine' il y en a malheureusement beau-
coup trop.dans:;notre ;pays. C'est l'homme
à do-ublef ace 'qui profite de toutes/les cir-
eonsiance.s où-ses faits et, gestes (pourront-
être remarqués, pour.- étaler des idées -ou
opinions qu'il n'a qu'à la. surface, mais- qui
ne sont pas dans son jcceur. Il cherchera: à
j fréquenter les_ personnages politiques en
i vue, quitte à leur oasser dû sucre sur la
tête quand iFse tnouvera avec des gens dl-
dées opposées. Il ise dira libre penseuiv im-
bu d'un esprit déniocratique, mais enverra
ses enfants au paitnonage clérical. Il/met-
tra des bâtons dans les roues pour faire
avorter l'oeuvre que ses camarades pour-
suivent pour le hien général, mais qui ne
profite -mas directement àJui. Voilà l'arri-
viste, l'être le plus méprisable, et ils sont
. légion-dans- ^armée, comme d'ailleuirs dans
toutes lès. autres aànidnistrations.
.3° Enfin-, nous rangerons daiis-la derniè-
re càtégoriiei les j'm'enfichistes. C'est égale-
•nient l^in-différeruce.iau la /paressé qui est la
cause de cet état d'esprit déplorable. Mais,
parmi cette-catégorie, il y a encore cepén-
, clant.de-: bons: éléîa-ïîifs : qui;.s'ils n'avaie^nt
pas été décour^és /pour/ une ; raison ou
pour une autre, formeraient ëncorê/;un
noyau.'-solide pouvant être einployé-plus
Utilement au développement du pays.
Les cadres înférjieuiri j
Nous entendons par là nos sous-Joffieiers.
..Ils sont ce-que leurs officiers les forment,
- Généralement, les "unités, •coananandées- et
instruites paa- de bons officiers ont dans
; leurs rangs des sous-officiers excellents,, ne
rappelant en aucune façon les aidjudants
de l'ancienne armée. Le type dés Flicï. des
Pète-Sec, des Chiens de 'Quartier/ne persis-
té que -là où/ l'unité rest abandonnée à-©lle-
niêmCj-Jà où les sous-officiers niont pas
quelqu-'ûn -popr les :gui.der. et qui prenne
leur déïensa.lorsque leurs droits -sont arbi-
trairenient iésés.
Le sous-officier n'est plus la brute avinée,
qui ne^mprend 1 son métier qu'en se/fai-
sant lé/hou-Treau) de ses ho.mrnes.--Ce temps
est passé, et pour l'iionneuir de la; France et
dé son .amiée,..nj>us."ne le reverrons plus.
Nos sous-officiers' ont conscience dé leur
mission. Ce qu'il faut à nos/jeunes sous-offi-
ciers qui ne possèdent, pas toujours la.dure.
expérience de la vie, .c'est l'exemple de
leurs officiers." Il faut qu'ils 'trouvent chez
ceux-ci. des -frères aânés_leur facilitant leur
besogne et non des gens_;.TébaEbâfifs, Jx>m-.
llî^ cela 3c> pi'ôôcti-t^b- -ciiyOi'-C ii^ri'rO'ii-; -.:-; -
La troupe ;
La troupe, plus que 1 jamais, et cela au
risque -de .contrarier- les esprits chauvins,
ceux qui ne voient dans l'année qu'un jouet
de pa.rade, est de plus en plus 'admirable ;
les dernières manoeuvres d'automne l'ont
encore ^prouve.
L'application!de la loi de deux ans afalt
ses preuves ; l'égalité du service militaire a
.donné à l'armée une force nouvelle et plus
vivante. La tiK>ûpe décent un instrument !à
deux tranchants. Bien manié, il en .sort des
actes sublimes ; mis dans une mam inîia
bile, il .devient plutôt dangereux et piour
celui qui le 'manie et pour le pays ; nous en
a-vons eu de nombreux exenaples.
Dans les régiments, il existe un vieux re
frain de amarche : / .;
/ « C'est- le sol-diat qui fait la soupe,
... « Cet la soupe qui fait le soldat ». —■
-Sans auéunlnéonvénient. 'et- pour/être
i dans la vérité, je redirai. en! parodiant ce
refrauv ce que d'autres plus 'autorisés que
moi tontdit avant jiQuis : ._-
« C'esU© bon chef qui fait le bon soldat ».
et j'ajouterai: Le mauvais che/î fait_ le
"mauvais soldat et n© rend à la vie civile
crue de mauvais citoyens, des esprits butés,
des hommes prenant en haine l'armée et-
allant partout jeter dans la nation-des
idées qui ne son> que .des -cas particuliers,
mais que chaicun est portera prendre pour
l'esprit et la mentalité de'la; généralité.-
"" Voilà les causes principales du discrédit
jeté .sur l'armée. Connaissant la cause du
mal, nous pourrons plus aisément le gué-
rir et qui est mieuix, le prévenir. ;'■--
Nos principes de -Justice- et... de Venté
exigent que nous fassions voir nos défauts
pour y remédier ; c'est -du bon patriotisme.
H. F.
estimé .des deux foyers; quelques -oamarà;-
i-des gui souffraient de icétte mésin,teU!ig.en-
/ ce m'invitèrent à tenter un rapproche-
-rwent ; je iia//fis dé bon .-.odeur. Ce ,ne fut pas
sains peine qu'an arriva à réunir leS-deux
frères et ipis encore à nie faire recevoir:
par tes deux familles ; à force d'insistain-.
ce, 'On y (parvint. C|u'ap,pris-je ? De la bou^i
chèimênie d'un enfant, que M; le curé, en^
cùniTessê, lui/avaiM, dit beamcoup de mal dé:
som cousin..gui, lui, n'allait pas .à l'église. .;.
de lamère, partit l'aveu, que sa--belle-:
.soeiiir avait-sur son compte tenu des pror'
pps. nialsonnants et iquîë les - explications
qui en suivirent avaient déùerminé la rup- -
turc. ; ;; ... ■ . - ;;
Qui.donc -avait (îreuséll-e fossé qui sèpa-:
rait .eels deux famillies ?/_Le curé. Lui/ee'uil
/ en. .'tlïait profit ; on le Gamblalt de bonnes:.-
;;cho3es; et il entretenait ta mauvaise hàT--
moniéén chuic-hottant dans l'oreille dè-
ceux qui s'épanchaient àlui dës-racontars':
_et des inventions.. / / -~
'—■ Les frères s'exjpïiquèrent, et. chacun ré-_
connut que le .corbeau de là oonimune:
. avait:faiit entre eux. le jeu du renard. Il y-
eut réconeiliaition et le .curé perdit ses. pre-.i
/.mi'è,re'..5 .pratlq-u.es. " ,-.; . —;- -i
:_ Faimiiles, niéfiez-vons. ; l'homme du icon--
fessionmal est catai de. la discorïde /;. il vit..
/souvent aux dépens de ceux qui.ont la fai- .
-ble|si9e;de l'écoufier. Ecartez-moi cette en--
"ge.nce.de vos intérieurs,;ou il en sera-'fait:
/de lai-paiix dans vos .ménagete...'.'
- / MÔRDSËL. T
/ Pendant l'une de mes journées de pf.o-
menndes à travers la canip'agine, je ^fus
a.pipeté un jour à parler en famille.
Deux braves ouvriers, frères de parleun 1
n'aiteance, étaienit, depuis assez longtemps
broui'llés. Ils-l'étaient surtout /depuis// que
la compagne et les-enfants de l'un d'eux
fréquentaient le confessionnal die/la petite
église de leur co.miinune. Ayant une aisan-
ce particulière. l'Une de ces familles s'é-
tait peu-à peii. détaichée- dii-resté' delà so-
idété .dont elle était sortie, afin- d'en fré-
queailt-er \me plus élevée dans laquelle -pré-
siElait le curé de jiendrolt. La. chic/ane
avait été le .partage d'uneteri'e et, depuis,
fe dieux frères ne se voyaient ".plus. Sanis
avoir complètement// cessé/ de s'aimer, les
COÎUI-S étaient désunis ; souvent des propos
àigresHdoux étaient échangés entre eux oui
les leurs ; en un -mot-, ça n'allait pas. _.
■" Pr.ofitanrt. dé mon passage, comme j'étais
Combien de citoyens "ont souffert - pen--
-dant la grève des cheminots//? beaucoup,-
sans doute. " ■■_"/" ._/ "_... ...■:" ;
^ Et nious, qui rêvons d'hârnuonie ùàiiver-..i
selle.:, trislé, triste. Nous, adressant à un 1
être liumlljn, nous lui demandons : Boni- /
me, qui es-tu? ; -
Il devrait/pouvoir nous répoiMre •;« Jer-\
suis l'égal de ïausmes semblables ». Hélas 11:
en notre ère -de liberté, itne lui est possible
que d'avouer son' infériorité, son inégalité^
-1 odieuse servilité^
. Il n'est pas .un homme^paKS qu'exploité, *
parce que l'Univers entier n'est composé
que de sociétés odieuses et marâtres, parce.:
qu'il y & distinguo entre/leurs sujets. As-
treints à vendre leurs capacités travail-
ceux-là sont matière à./spéculation de la
part -de ceux qui n'ont d'autresîsoucis qu'à/
faire fruSîliier leurs càpitauix-isaais même /
- courir lés^risques du .commerce-ou- del'in--
-dustrie, o-ft^i-rouve justement cette ç&tègc--
rie de .parasites .parmi les. actionnaires: des
"Compagnies de chemins de fer. Dès lors on/
/comprend aisément que: l'élément produc-
teur né peut être uni et mis sur le-mém,e
/pied d'équité que l'élément bénéficiaire:, et-
que celui-ci à tout intérêt à rogner le plus
qu'il le pourra le premier, pimiiiuér la
part des autnes, c'est augmenter la sienne, :
la richesse s'étale sulr lai misère, le bonheur-
/du fout fait la désolation du Rien. -._.
Si là prévoyance ..des Sa^es ne fait écl'ore
un système_ nouveau, tândisqïïe les entre-
pots et -serres diverses ne/seront plus ;issézv
valstes pour -contenir; les^màrchandisês né-
cessaires à lai vie et sur lesquelles s'établis-:._
sent dés cours criminels, là ipauvreté appa.
raîtra plus misérable dans la" rue, ternis- ;
sant de l'ombre: .de ses haillons le isoleil des
humains. Au règne des hommes ennemis,
aidez-nous à substituer celui de la Justice
et de laMFraternité, ,en .remettant,entre les :
mains /dû producteur, lé moyen d'être au;
même titre. -_ consommateur,, jouissant de
l'intégral bénéfice dé ses efforts. / ./"
- Emile NOËL. /
Coininent," pauvre serf de la glèbe,- bête -
de sesnme à- trente sc-us par j miv„ pourrait-
Il élire misérable -avec .//les 7 ou 8 francs-
qui. l'attendienlt à Lyon, à Marseille ou à
Paris? Paysan, il- économisait sur ses, fai-.
blés gages jcitadm', il épargnera pour, pa-
lier aux mortes-saisons.-ïl se laisse .attirer-
■par Je mirage enchan'teujr d'une existence^
facike et, plein d'illusionis, s'engouffre dans;
la scinibre foù'rnaise. Ne- voyons-no"us/lpas/-,
.an lui ce latin cbloniairé qui,-poussé par:
l'irrésistible désir d'entrer dams la Rome
antique, se vendait comme esclave,//espé-
:ranit- s'affranchir en peu de temps, devenir.
/citoyën et goûter-aux délices du Forum. /
Hélas 1 «on désir insensé était un-rêve..
sans 'lendemain ; '/.il- restait esclave. ; Au-
jourd'hui son frère ireste un pauvre hère
.donAl'émigratioini a rendu la iconditi/oth ien- f.
core plus'tiiste. Le marché étant déjà en--
coahbré de l'a fonde des sans travail,- il né
saurait trouver d'ouvrage ; anémié par ;:
lés privations, il achève de s'étioler .dans ;
une mansarde insalubre. La suprême 11
coinisoliatioh, -le retour au ,pays natal;, lui j
est interdite; car son corps miné par la/ 1
maladie ne peut plus supporter les rudes :
fatigués de la vie ; champêtre.. Sa;sressource est-doniede recourli; à là hien-./j
faisalnce/publigue.. En;190fi, SUT 57;99Î ins-
crits sur_ les registres de /l'Assistance^ à
PàTÎs 42.622 étaient des provinciaux. .-/
Voilà les,faite expicsés diàns leur_.sinistiie
vérité. Pour remédier à un pareil fléau,
avec Ruiskin '/et s-es disciples, maudiran,s-
hioùls. lé machinisme ? Non, car jamais
nouis "ne spinigerons à//condanm.er ;le (pro-
grès technique. Si, aujourd'hui, la.machi-
né semble d'ennemie du prolétariat rural,
demain, relie sera pour lui un nouvel ins-
trument "d'éni^niciipation, . quand, elle/ ces-
sera d'être l'apanage du grand propriétai-
re ; avec un moindre -effort.;16 pàtïvïe 'culplejra son gain et aura ainsi le/loisir de
s'intére9ser à l'activité politique, ..-intedlec-
toalle et morajè/du 1 pays. L'évolution mé_-
canique de là praductidn! a/ura en effet un'
terma, le jour où, selon le mot de^ Stuart
Milly ; lé fleuve / dé rindustrie hum aine
abouitiiia à une-mer -stégnante, da. Société
ayant .une vie économique-mieux réglée,
doimer,a à chacuni de ses membres sa part,
de travail et mettra, à la. disposition de
touis, les •découv/ertes léguées /par les géné-
■îîatiohs -passéas.: A .côté de clïaqué paj'san
enfançant avec amour/ le soc -de sa .char-
rue,- l.abou'rerai invisible, la loingue/lrajnêe
de ses ancêtres qui, par leù.r labeur, au-
ront: fait de-la," terre une mer génère use et
féoqnde. // . ;/
Mais avant d'arriver à, cet "âge d'or, plus
le machinisme se développera, .plus le sort
des ouvriers ruraux s'assombrira.// •Qiiié
venit -devenir ces malheureuix qui, chez
eux, •netrouver-ont plus un travail coras-
tan.t ou touch-erôinit uinsalairie de faniiine et
qui,: à la ville, augmenteront par leur pré^
sence la misSre/de leui's camarades ? Oîï
pea't/aiplpdrter à; leur-situation quelques
•éphémères: palliatifs, miàis tant qu'une in-
fime minorité sera là principale béné/ft
ciaire de l'activité "agricole comme de
l'activité industrielle, le mal sera samis r«-.
mède,- ■/./■_' ":"" /:
/_ Georges DESBONS.";.
Les; révélations des sciences naturelles
: les eussent, éclairés et /eussent" épargné aulx"
esprits trop crédules bien dés vaines ter-
reurs. Combien ces dangereuses imagina-
tions n'ont-elilespas mis ou voulu mettra,
d'entraves/auix-découvertes utiles.. Citons,
en tue. tant- d'autres, celles dé riniûculation'
de la: vaccine', ide la circulation du'sang,-de
l'ani/esthésie, etc.: " - ..--"
Ne. prétenidaiton pas aussi, par exem-
ple,-que s'assurer contre l'incendié ou lés
risques de mer, J'C'était tenter Dieu^ et que
l'assurance su-r la vie était une immixtion
irrespectueuse dams les;.effets-de sa voloin-
M t: " " -■ ._""""'-" - / '-- - '."
N'a-t-iOn pas cru .pendant- longtemps. —
et.même énicore à notre épîoq-uëj au XXe
sièclle — que la peste, lé-" choléra,/ les trem^
bleménts de/ten'e, des inondations sont aïù-
tarnit-de fléaux que Dieu «nvo.ie suOa- t»r-
re pOiur'punir les homines !-
Et la comète de Halley, dont on à tapt
parlé en .ces derniers temps, n'a-t-elie pas
été,-pour : les c/royan'ts simples d'esprit,
.l'annonce.de granges .calamités, entre au-
tres les epouvantabl.es : inondations de
Fr-ancei éVidemmenit destinées à punir les
Français.— même catholiques — de ce
qu"un gouvernieiïient anticlérical avait ésé
décriétér la séparation des Ëglisesr .et da
tEtat ? -. '.:*■'.-- ■■ - ■ ;/ :
C'est .en 1682 qu'Haliley découvrit la co-
inètê qui ipirit sioin nom- :- "'-■-. - -■'-.-
Ah ! .oo fut bien pis encore à cette épo-
quta-déjà lointaine. -"■.. —-,
On ht a,oçroii'e. aux populations crédules
que_c'était:un signe d/è la colère de Dieiv
aninançani/la guerre, la peste, la ïàmine,
etc,v- etc., "'-:- ■-:-" '-"/.. ._.
C'est ainisi que les hommes ont fait de
l'Etre que; tous/ nos théologiens comblent
de toutes-les perfections, une /sorte.de
bouc émissaire chargé de tous les crimes
lniaginiables. - --/.
■ .Qu'elle réputation:. Dieu de bonté et die
justice! Toij la,perfection infinie,, la sain-
teté qui né. peut connaître lÇbalère ni lés
passionis gui avéugtenitj,/ dégradent.:iert. .per-
dent tant été tes imparfaites- créatures -I.Ç.-
Ah"! oui, que~n'a-t-oni ipas écrit au ^su-
jet de ces astres errants «et que de frayeurs
et dianigoisses n'ont-ils : pas déjà .suscitées!
Pour moi, je suis plutôt avec le poète qui
dit::
Comètes que l'on. craMt-à -l'égal du; tonnerre "
Cessez d'épouvanter les peuiplesde la terre :
Dans une ellipse immense achevez votre cours;"
Remontez, descendez près d& l'astre des "jours".
Lancez vos feux, volez et.revenant sans cesse-,.
Des ^mondes, épuisés raaiimÉz la vieillesse t...
Unie autre croyance 7 ancienne enicpre,
c'est-celle-qui à trait'à l'arç-en-ciel. Qule -
■ne nous a-ton {ait acoTOire,/ dans 7 notre
jeunesse, à propos de^ce phénjomèhe delà
mature. Que -d'histoires;enfântinies et abr.a-
cadahrantés racaritéés par nos pères 1 ---._/'
C'est Newton qui expliqua le p/héhiomè-
ne die 'VsLPc-^a-cyéh en montrant que ce n'é-
tait pas une arme de guterrë, encore njiné
fois, dansîes mains du « bon Dieu », mais
ÉNMENSUEt : 10 CINTilWES
^m^MmÉ^^o'
.'■' QUelle rentrée: ! C'est à en taire peter
/; d'aïse tous les adversaires .flii régime/rê-
i VpiitÉcaili;: / ■■ ;/T ::.":./;- ■/.;:-; ... 'H . :-7:
■■• Nos députés- ont. -effectue, -dans l'en-
':'- ceinte -.des Folies-Bourbon-une/rentrée
/ /bruyante, donnant .ainsi, la-mesure /de.
" :- rexûibêran&e -aeguise^au cours/de leurs
;•longues/vacances./ --v; - ;/"'/;"..■ ;; .o;'
/ /EhX débat qui "s'engage entre les défën-
/ seurs:de-rondre et dés libertM: Intmair
::: nés;' et celles ^despriv/âèg/es/ anormaux;
; il a^ara7i./lrMiClaîpènient/|a justepréoGr--
/; -Gu^ation ;des de/f nier/s. ai/conserver le
/ pilusrïong'temps;.possible les félicités;/a;
;: jouissances éternelles. A /les voir aux
prises, on/ne' dirait pas que.l'avenir de
; la.-/Dérnoeraliie/est en jeu. Il faut" dire
/ que;-pour/;bea.ùpoup' .d'élus,/celle-ci n'est
/ que^matiè/re esclavagiste dont les-besoins.
né peuvent/guère les1 Mtéres/ser. Ne sont-;
ils pas satisfaits;? Ayant tout à st-ubait,
; rien plus :né les-, préoccupe/Aussi, dou-
/tonsrnou/s.: voir/: la Chambre/ eutraâuëe/
sousie souffle du relèvemeiït mioral dont
;; elle^aurait tanit;besoan./ Ceux quila diri-.
gènt;; sont /peut-être par troc- cabotins;.
: certains jouent à la lois deux rôles, ils
- cleviraientiriaisseï ce système aux -direct
; leurs de théâtres, à court de "pérsonnelv
; On ne peut vouloir s'affubler^ du masqué
- duiuiaïtré-ét revête en mênie iernps les
:: haillons /du valet. Omne peut se:/mettré .
/à plàt-veiStFe devant la. démagogie capi-/
: talisie et la puissance réactionnaire et
-■ .abuser de;îa viôleuce/îâche^gareë qu'on
//.possède la; forc/ëï à régèrd.d'êtres// s/euls
-■et désarmes/, dont ]a/;faibl©sse ; s'accroît
,- chaque jour à la création dès bénéfices :;
/ doiis'ehj'iehislenit /les; parasltes/iet les.
oisifs. De ious les cotés," on/. pousse le
; .caîbinet.; a- faire-Oîtière'.de "-ïar législation
/ouvrière, si penible/rnent nrise .sur le
-■ chantier depuis; ces dernières années {/
; les/xéaetëurs espèrent, ce dernier/renie-:
. .ment-■-;'■ si;/jamâis;ii;/se;proiduisaiti,//là/ nie?
sure-sérait combie etau prix de- nïm-
rpoirte quel sacrifice,, nous ne le. .tolére-
rions; Unis et/dêoiidés. nous ne-làisseï
rions pas ■-amputer les faibles libertés -
acquises. -'- :"'-/--.
-"■" - ■:- Emile NOËL. //"
/ Il sait tout-de ton-histoire, tu lui djois
- rang' etlionneur. Il sait aussi /beaucoup
de la sienne.. _/ ;/' // "-
II se rappelle qu'il lui-la sen'itude mê-
nïe, qu'il subit les/volontés des tyrans
-'et-dês:dfctàteflïs-à Lapoig-he rude qui lui
occasionnèrent tristesses et douleurs,. Il
reçut des coups, ehpour avoir, au cours
de son long martyr©! ognë, essayé dele-
ver quelquefois lés yeux- vers "un meil-
leur avenir,-il'fut sabré comme-chair' à
Camille,-: et, pourtant,- ce ne fut pas pour
lui seul-quïl- renversa la/Bastille. Lui,
qui couvrit la: terre-de ses chaînes bri-
sées, crut,. comme argent-comptant, que
]a/iibei--fcë de :se déienidre/des méchants
allait eiïflTi: régner,;>Tl fut" l'arme qui dé-
barrassa/la Natioini des rois, il fit Quatre-
.Vingt-Tr-eize;-- Quarante-Huit, Sbixante-
ei-Onze ; il fut; le juge des infâmes, Je
fléau des coquins et des puissants. Ne .
penses-tu pas qu'un/ jour ."/.selon les for-
mules dont tu as nourri son cerveau, se-
lon les: promesses dont tu as réchauffé
son op3ur,jie penses-tu j>as,dis-je; .qu'un
jour viendra,, tôt peut-être, ; où il s'érige-
ra-en> Juste pour prononcer.le châtiment
des-traîtres et des félons T Malheur là
ceux qui, par lui, sont sortis des égoufs;
ilrétaleraieurs-iTioms sur ses-TalDles d'i-
gnominies et/montrera, au "monde éton-
né 1 que, -seul, 11 aura/fait .sa « Délivran-
ce:»: --...-.' ::- - -"/
-i". ----" EMILE NOEL/T-
- Mon^her-Aristide.. _;" - '
;/ U//y a seize ans, je luttais/.a tes//côtésî
Jèiprésidais une séance dans laquelle,:
/-. fougueux /orateur, je ne pouvais nraîtm
'■//-.ser les emu/ortëmerits..- Nous nous:./JâchâV
;; mes-rouigë,/ tu.7fâijlis/mé chercher une.
..affaire ; l'ami Bourderon, au restaurant
-:Santeuil,"a/Nantes, de ta part, vint me
; causer. Tu disais, parlant /des gouver-:
■: ranis d'alors, qu'ils, étaient lâches, qu'ils 7
; '/.faisaient - sémblanL de., diriger leurs ac-/
;; tions;vèrs-la cléineneë; afin d'attirer_à
veux""ïe; pauvre: ^opuiô1,; tandis/ qu'ils ré-"
- cras.âient de leurs coups, trahissauf ainK
/si sa/counance; /Le Peuple, disais-tu, ne;
serait so'Uverain" que le j'Our/eù il nie se
,-iiommeraitpas;:xte maîtres, qu'il fallait
-lui. app/rendre à" vaincre ladoi du: plus
//: fort,/; que/, sa soùïfranjce faisait la//raison
-de sa;rébellion;/"quie^sa Raison/djèyien-/
7. drait la Vérité,.Son verbe vig-oureux le
;//;yenigerailid.es suprêmes" injures. ./:: "//
Depuis,-tu as ;f ait/.du ;cheïnhv.; - -;"?
1/ Au début de-ce siècle^ ton oeuvre es-
/■sayait dC/débarras/ser': la-ftépublique/
; bourgeoise des conïpagnies;-' souterrai-;
^:nies-^et iéhiébreuses de :corbeaux noirs;.
/i/non/point/de ces animaux qui se d'élec-/
; tent/xle clîairs/fétidêsf/rnais/'de ces indi-
vidus/que l'A. BC D; en ses: lettres as-/
-.semblées,/fait prononcer.«Flamidïens »;
et gué tu mar/quassi ''biêÉati..fr6.nt dans ton
7beau//rappj3îrt. sur-la séparation de l'Eglir
vse.et de:l'Etat.-Par M, combien de ces:
/ honimês.: durent fuir, sous l'oppcobré et
Taffrônt. /Déjà,; tu tapp/liquais à défendre:
: un nouveau rég-ime que nos:adversair'es;
ï'/mè/p/riseht^ët bâfôuënt-; tes articles^de loi
::faisaient sréievèrles//c]amêuirs:. du. vil/
:. troupeau: que : tà:houlette deb on;ber ger
":"cqriduisait-:vers:;:ùn âiitre/bercail/"; . -Is
riliontë n'étaitpas/ton drapeau './; ton/idéal"
-■était/fait-^îes miëllleurs sentiments.-
i: Si;Ttu .as fait/ton ehemin, Je peuple,
///rhion/éhef Aristide, voudrait fâïrèlê sien/
:?iv-L'ëùi-é.fi^^<^«i?^"4ù''/:î-:---:- '-T---^" /- ;;i-
Cet airiicle écrit par un -de nos am:s: officier,
aleméritë dfe la physionomie.yf-ate.-.d-s ce gui
se passe dans la 1 gTandi=^mu,ette, ":."
..' Qa a -beaMOUip écrit sûr l'arm/ée, .an a
longuemèinit 'et-biem souvent parlé d'elle,
tàïttôt piôiuir la .combler de félicitations,
taiitôit :poiar lui :âécoçlier des critiques très
amènes et parfois la.lléii'iT,;
: Sauvent-, ceux, qui /l'ont lé ..;plus" vi-olem-
mëpt attaquée^-fuiie-mt ceux gui ïâ ."coninais-
saieimfc ie mcdÉB ; a,ussi, maintes, fois, et
cèfà .se compi'-e-rid aisément, Ils ont pûa^-é à
fgAlDt. .— """": ■'-
" 'Ceiibes,: tout n'est pas parfait, loin- delà.
Dëpiuis tme dizaine ..d'années, c-ep&ndâïïit,
de Tgranids progfè's «tut été réalisés, die
granidete et -utiles céformes pet.été ébau-
chôes, mais il reste encor-e beaucoup à iéi-
11e. jpou,r que la :Fxaffice ait "réellement -uma
vérïtaible. année" répunlkain© et démo-cr-ati-
qujè,/pouir/rqu'elïe soit- ce. qu'elle doit être :
l'image du pays. """-■
Quelles sont jloiric lès raisons qui font
qu/e cette'gaiande machine fi'a pas évolué
parailèleime'nit .aux autres roiua<ïes de la
nation ? Elles sent nombreuses. Voyons les
principales et clierebcais les-remèdes à ap-
porter pour la guié/rir du mal dont elle
sdu|f.r.e encore. . _.
... Quel est-li'état-d'âmte. la înjentalite de l'ar
m&& actuiell© ? / _..
Lei officiers
tes .chefs, qui lont reçu 1 .une solide éduca-
tipn ©t. uiié Ikxope ioétructiôni, pouiTaient
et devraient tous être des guidas surs et" à
h-a.Uiteuor die leur.mission, dévoués, aux iiïs-'
titutions de la République gui n'épargne
rienpou'rles seconder dans-leur ■tâche. Ils
peuvent se -diviser en trois catégories, quel-
le: qû© soit leur origine (tr-oupe ou école) Y
1° Ceux' qui ont à -coeur d'accomplir oons-
cien-cieusement^leuT dev-oir,_:pour Je bien^et
îa/ig'.randeù.i' dU pays,-qui n'ont qu'un sej/iii
idéal 1 : se sacrifier pouâ-donner à leur trou-
pe réducaîtioni et : rinstruction nécessaires
pour faire- des d.4'enseurs y/igilants des li-
bertés dii pays-et rendre à la nation des
citoyens éclairés. Ceux-là ont la confiance
•et l'estiniè-de leuïs soTis-^ordres. miais, bien
SGuS^ent, sont nias à l'index par leurs supé-
rieurs, mial vus par -leurs eàniaràde-s. Peu
leu'r impiarte ; : ils peuvent fièrement lever
.liant:1a tête ;- ils:ne:doiveiTt pas lenr•situa-
tion- à des'Sitatd-ôns d'ans les salons,-ni à des
platitudes;. Ils néi connaissent que le gou-
vernement de lar Répûbliqute/qui, ;pa.r une
loi,"Jeur/as -déceraié le grade qu'ils.détien-
nent ipoulr. rendre des "services au. pays.
2P D'autres, î^eniantleur p/assé. -cherelient
par tous les moyens, par toutes les basses-
ses-possibles, -â--pïendré le pas suer le voi-
sin"; 31s/ne voient que .-leur intérêt .person-
nel. Un tel qui hier .critiquait avec le plus
d'acharnement -'l'-éspritr démoçratiquie qu'un
ministre, républicain cherche à faire pro-
gresser 'dains rarmée, sera -dèniai-n tout ce
que IVm; "voudra : muitualiste, ic-onférencier
des- pluls entreprenants. C'est l'arriviste,
comine' il y en a malheureusement beau-
coup trop.dans:;notre ;pays. C'est l'homme
à do-ublef ace 'qui profite de toutes/les cir-
eonsiance.s où-ses faits et, gestes (pourront-
être remarqués, pour.- étaler des idées -ou
opinions qu'il n'a qu'à la. surface, mais- qui
ne sont pas dans son jcceur. Il cherchera: à
j fréquenter les_ personnages politiques en
i vue, quitte à leur oasser dû sucre sur la
tête quand iFse tnouvera avec des gens dl-
dées opposées. Il ise dira libre penseuiv im-
bu d'un esprit déniocratique, mais enverra
ses enfants au paitnonage clérical. Il/met-
tra des bâtons dans les roues pour faire
avorter l'oeuvre que ses camarades pour-
suivent pour le hien général, mais qui ne
profite -mas directement àJui. Voilà l'arri-
viste, l'être le plus méprisable, et ils sont
. légion-dans- ^armée, comme d'ailleuirs dans
toutes lès. autres aànidnistrations.
.3° Enfin-, nous rangerons daiis-la derniè-
re càtégoriiei les j'm'enfichistes. C'est égale-
•nient l^in-différeruce.iau la /paressé qui est la
cause de cet état d'esprit déplorable. Mais,
parmi cette-catégorie, il y a encore cepén-
, clant.de-: bons: éléîa-ïîifs : qui;.s'ils n'avaie^nt
pas été décour^és /pour/ une ; raison ou
pour une autre, formeraient ëncorê/;un
noyau.'-solide pouvant être einployé-plus
Utilement au développement du pays.
Les cadres înférjieuiri j
Nous entendons par là nos sous-Joffieiers.
..Ils sont ce-que leurs officiers les forment,
- Généralement, les "unités, •coananandées- et
instruites paa- de bons officiers ont dans
; leurs rangs des sous-officiers excellents,, ne
rappelant en aucune façon les aidjudants
de l'ancienne armée. Le type dés Flicï. des
Pète-Sec, des Chiens de 'Quartier/ne persis-
té que -là où/ l'unité rest abandonnée à-©lle-
niêmCj-Jà où les sous-officiers niont pas
quelqu-'ûn -popr les :gui.der. et qui prenne
leur déïensa.lorsque leurs droits -sont arbi-
trairenient iésés.
Le sous-officier n'est plus la brute avinée,
qui ne^mprend 1 son métier qu'en se/fai-
sant lé/hou-Treau) de ses ho.mrnes.--Ce temps
est passé, et pour l'iionneuir de la; France et
dé son .amiée,..nj>us."ne le reverrons plus.
Nos sous-officiers' ont conscience dé leur
mission. Ce qu'il faut à nos/jeunes sous-offi-
ciers qui ne possèdent, pas toujours la.dure.
expérience de la vie, .c'est l'exemple de
leurs officiers." Il faut qu'ils 'trouvent chez
ceux-ci. des -frères aânés_leur facilitant leur
besogne et non des gens_;.TébaEbâfifs, Jx>m-.
llî^ cela 3c> pi'ôôcti-t^b- -ciiyOi'-C ii^ri'rO'ii-; -.:-; -
La troupe ;
La troupe, plus que 1 jamais, et cela au
risque -de .contrarier- les esprits chauvins,
ceux qui ne voient dans l'année qu'un jouet
de pa.rade, est de plus en plus 'admirable ;
les dernières manoeuvres d'automne l'ont
encore ^prouve.
L'application!de la loi de deux ans afalt
ses preuves ; l'égalité du service militaire a
.donné à l'armée une force nouvelle et plus
vivante. La tiK>ûpe décent un instrument !à
deux tranchants. Bien manié, il en .sort des
actes sublimes ; mis dans une mam inîia
bile, il .devient plutôt dangereux et piour
celui qui le 'manie et pour le pays ; nous en
a-vons eu de nombreux exenaples.
Dans les régiments, il existe un vieux re
frain de amarche : / .;
/ « C'est- le sol-diat qui fait la soupe,
... « Cet la soupe qui fait le soldat ». —■
-Sans auéunlnéonvénient. 'et- pour/être
i dans la vérité, je redirai. en! parodiant ce
refrauv ce que d'autres plus 'autorisés que
moi tontdit avant jiQuis : ._-
« C'esU© bon chef qui fait le bon soldat ».
et j'ajouterai: Le mauvais che/î fait_ le
"mauvais soldat et n© rend à la vie civile
crue de mauvais citoyens, des esprits butés,
des hommes prenant en haine l'armée et-
allant partout jeter dans la nation-des
idées qui ne son> que .des -cas particuliers,
mais que chaicun est portera prendre pour
l'esprit et la mentalité de'la; généralité.-
"" Voilà les causes principales du discrédit
jeté .sur l'armée. Connaissant la cause du
mal, nous pourrons plus aisément le gué-
rir et qui est mieuix, le prévenir. ;'■--
Nos principes de -Justice- et... de Venté
exigent que nous fassions voir nos défauts
pour y remédier ; c'est -du bon patriotisme.
H. F.
estimé .des deux foyers; quelques -oamarà;-
i-des gui souffraient de icétte mésin,teU!ig.en-
/ ce m'invitèrent à tenter un rapproche-
-rwent ; je iia//fis dé bon .-.odeur. Ce ,ne fut pas
sains peine qu'an arriva à réunir leS-deux
frères et ipis encore à nie faire recevoir:
par tes deux familles ; à force d'insistain-.
ce, 'On y (parvint. C|u'ap,pris-je ? De la bou^i
chèimênie d'un enfant, que M; le curé, en^
cùniTessê, lui/avaiM, dit beamcoup de mal dé:
som cousin..gui, lui, n'allait pas .à l'église. .;.
de lamère, partit l'aveu, que sa--belle-:
.soeiiir avait-sur son compte tenu des pror'
pps. nialsonnants et iquîë les - explications
qui en suivirent avaient déùerminé la rup- -
turc. ; ;; ... ■ . - ;;
Qui.donc -avait (îreuséll-e fossé qui sèpa-:
rait .eels deux famillies ?/_Le curé. Lui/ee'uil
/ en. .'tlïait profit ; on le Gamblalt de bonnes:.-
;;cho3es; et il entretenait ta mauvaise hàT--
moniéén chuic-hottant dans l'oreille dè-
ceux qui s'épanchaient àlui dës-racontars':
_et des inventions.. / / -~
'—■ Les frères s'exjpïiquèrent, et. chacun ré-_
connut que le .corbeau de là oonimune:
. avait:faiit entre eux. le jeu du renard. Il y-
eut réconeiliaition et le .curé perdit ses. pre-.i
/.mi'è,re'..5 .pratlq-u.es. " ,-.; . —;- -i
:_ Faimiiles, niéfiez-vons. ; l'homme du icon--
fessionmal est catai de. la discorïde /;. il vit..
/souvent aux dépens de ceux qui.ont la fai- .
-ble|si9e;de l'écoufier. Ecartez-moi cette en--
"ge.nce.de vos intérieurs,;ou il en sera-'fait:
/de lai-paiix dans vos .ménagete...'.'
- / MÔRDSËL. T
/ Pendant l'une de mes journées de pf.o-
menndes à travers la canip'agine, je ^fus
a.pipeté un jour à parler en famille.
Deux braves ouvriers, frères de parleun 1
n'aiteance, étaienit, depuis assez longtemps
broui'llés. Ils-l'étaient surtout /depuis// que
la compagne et les-enfants de l'un d'eux
fréquentaient le confessionnal die/la petite
église de leur co.miinune. Ayant une aisan-
ce particulière. l'Une de ces familles s'é-
tait peu-à peii. détaichée- dii-resté' delà so-
idété .dont elle était sortie, afin- d'en fré-
queailt-er \me plus élevée dans laquelle -pré-
siElait le curé de jiendrolt. La. chic/ane
avait été le .partage d'uneteri'e et, depuis,
fe dieux frères ne se voyaient ".plus. Sanis
avoir complètement// cessé/ de s'aimer, les
COÎUI-S étaient désunis ; souvent des propos
àigresHdoux étaient échangés entre eux oui
les leurs ; en un -mot-, ça n'allait pas. _.
■" Pr.ofitanrt. dé mon passage, comme j'étais
Combien de citoyens "ont souffert - pen--
-dant la grève des cheminots//? beaucoup,-
sans doute. " ■■_"/" ._/ "_... ...■:" ;
^ Et nious, qui rêvons d'hârnuonie ùàiiver-..i
selle.:, trislé, triste. Nous, adressant à un 1
être liumlljn, nous lui demandons : Boni- /
me, qui es-tu? ; -
Il devrait/pouvoir nous répoiMre •;« Jer-\
suis l'égal de ïausmes semblables ». Hélas 11:
en notre ère -de liberté, itne lui est possible
que d'avouer son' infériorité, son inégalité^
-1 odieuse servilité^
. Il n'est pas .un homme^paKS qu'exploité, *
parce que l'Univers entier n'est composé
que de sociétés odieuses et marâtres, parce.:
qu'il y & distinguo entre/leurs sujets. As-
treints à vendre leurs capacités travail-
ceux-là sont matière à./spéculation de la
part -de ceux qui n'ont d'autresîsoucis qu'à/
faire fruSîliier leurs càpitauix-isaais même /
- courir lés^risques du .commerce-ou- del'in--
-dustrie, o-ft^i-rouve justement cette ç&tègc--
rie de .parasites .parmi les. actionnaires: des
"Compagnies de chemins de fer. Dès lors on/
/comprend aisément que: l'élément produc-
teur né peut être uni et mis sur le-mém,e
/pied d'équité que l'élément bénéficiaire:, et-
que celui-ci à tout intérêt à rogner le plus
qu'il le pourra le premier, pimiiiuér la
part des autnes, c'est augmenter la sienne, :
la richesse s'étale sulr lai misère, le bonheur-
/du fout fait la désolation du Rien. -._.
Si là prévoyance ..des Sa^es ne fait écl'ore
un système_ nouveau, tândisqïïe les entre-
pots et -serres diverses ne/seront plus ;issézv
valstes pour -contenir; les^màrchandisês né-
cessaires à lai vie et sur lesquelles s'établis-:._
sent dés cours criminels, là ipauvreté appa.
raîtra plus misérable dans la" rue, ternis- ;
sant de l'ombre: .de ses haillons le isoleil des
humains. Au règne des hommes ennemis,
aidez-nous à substituer celui de la Justice
et de laMFraternité, ,en .remettant,entre les :
mains /dû producteur, lé moyen d'être au;
même titre. -_ consommateur,, jouissant de
l'intégral bénéfice dé ses efforts. / ./"
- Emile NOËL. /
Coininent," pauvre serf de la glèbe,- bête -
de sesnme à- trente sc-us par j miv„ pourrait-
Il élire misérable -avec .//les 7 ou 8 francs-
qui. l'attendienlt à Lyon, à Marseille ou à
Paris? Paysan, il- économisait sur ses, fai-.
blés gages jcitadm', il épargnera pour, pa-
lier aux mortes-saisons.-ïl se laisse .attirer-
■par Je mirage enchan'teujr d'une existence^
facike et, plein d'illusionis, s'engouffre dans;
la scinibre foù'rnaise. Ne- voyons-no"us/lpas/-,
.an lui ce latin cbloniairé qui,-poussé par:
l'irrésistible désir d'entrer dams la Rome
antique, se vendait comme esclave,//espé-
:ranit- s'affranchir en peu de temps, devenir.
/citoyën et goûter-aux délices du Forum. /
Hélas 1 «on désir insensé était un-rêve..
sans 'lendemain ; '/.il- restait esclave. ; Au-
jourd'hui son frère ireste un pauvre hère
.donAl'émigratioini a rendu la iconditi/oth ien- f.
core plus'tiiste. Le marché étant déjà en--
coahbré de l'a fonde des sans travail,- il né
saurait trouver d'ouvrage ; anémié par ;:
lés privations, il achève de s'étioler .dans ;
une mansarde insalubre. La suprême 11
coinisoliatioh, -le retour au ,pays natal;, lui j
est interdite; car son corps miné par la/ 1
maladie ne peut plus supporter les rudes :
fatigués de la vie ; champêtre.. Sa;s
faisalnce/publigue.. En;190fi, SUT 57;99Î ins-
crits sur_ les registres de /l'Assistance^ à
PàTÎs 42.622 étaient des provinciaux. .-/
Voilà les,faite expicsés diàns leur_.sinistiie
vérité. Pour remédier à un pareil fléau,
avec Ruiskin '/et s-es disciples, maudiran,s-
hioùls. lé machinisme ? Non, car jamais
nouis "ne spinigerons à//condanm.er ;le (pro-
grès technique. Si, aujourd'hui, la.machi-
né semble d'ennemie du prolétariat rural,
demain, relie sera pour lui un nouvel ins-
trument "d'éni^niciipation, . quand, elle/ ces-
sera d'être l'apanage du grand propriétai-
re ; avec un moindre -effort.;16 pàtïvïe '
s'intére9ser à l'activité politique, ..-intedlec-
toalle et morajè/du 1 pays. L'évolution mé_-
canique de là praductidn! a/ura en effet un'
terma, le jour où, selon le mot de^ Stuart
Milly ; lé fleuve / dé rindustrie hum aine
abouitiiia à une-mer -stégnante, da. Société
ayant .une vie économique-mieux réglée,
doimer,a à chacuni de ses membres sa part,
de travail et mettra, à la. disposition de
touis, les •découv/ertes léguées /par les géné-
■îîatiohs -passéas.: A .côté de clïaqué paj'san
enfançant avec amour/ le soc -de sa .char-
rue,- l.abou'rerai invisible, la loingue/lrajnêe
de ses ancêtres qui, par leù.r labeur, au-
ront: fait de-la," terre une mer génère use et
féoqnde. // . ;/
Mais avant d'arriver à, cet "âge d'or, plus
le machinisme se développera, .plus le sort
des ouvriers ruraux s'assombrira.// •Qiiié
venit -devenir ces malheureuix qui, chez
eux, •netrouver-ont plus un travail coras-
tan.t ou touch-erôinit uinsalairie de faniiine et
qui,: à la ville, augmenteront par leur pré^
sence la misSre/de leui's camarades ? Oîï
pea't/aiplpdrter à; leur-situation quelques
•éphémères: palliatifs, miàis tant qu'une in-
fime minorité sera là principale béné/ft
ciaire de l'activité "agricole comme de
l'activité industrielle, le mal sera samis r«-.
mède,- ■/./■_' ":"" /:
/_ Georges DESBONS.";.
Les; révélations des sciences naturelles
: les eussent, éclairés et /eussent" épargné aulx"
esprits trop crédules bien dés vaines ter-
reurs. Combien ces dangereuses imagina-
tions n'ont-elilespas mis ou voulu mettra,
d'entraves/auix-découvertes utiles.. Citons,
en tue. tant- d'autres, celles dé riniûculation'
de la: vaccine', ide la circulation du'sang,-de
l'ani/esthésie, etc.: " - ..--"
Ne. prétenidaiton pas aussi, par exem-
ple,-que s'assurer contre l'incendié ou lés
risques de mer, J'C'était tenter Dieu^ et que
l'assurance su-r la vie était une immixtion
irrespectueuse dams les;.effets-de sa voloin-
M t: " " -■ ._""""'-" - / '-- - '."
N'a-t-iOn pas cru .pendant- longtemps. —
et.même énicore à notre épîoq-uëj au XXe
sièclle — que la peste, lé-" choléra,/ les trem^
bleménts de/ten'e, des inondations sont aïù-
tarnit-de fléaux que Dieu «nvo.ie suOa- t»r-
re pOiur'punir les homines !-
Et la comète de Halley, dont on à tapt
parlé en .ces derniers temps, n'a-t-elie pas
été,-pour : les c/royan'ts simples d'esprit,
.l'annonce.de granges .calamités, entre au-
tres les epouvantabl.es : inondations de
Fr-ancei éVidemmenit destinées à punir les
Français.— même catholiques — de ce
qu"un gouvernieiïient anticlérical avait ésé
décriétér la séparation des Ëglisesr .et da
tEtat ? -. '.:*■'.-- ■■ - ■ ;/ :
C'est .en 1682 qu'Haliley découvrit la co-
inètê qui ipirit sioin nom- :- "'-■-. - -■'-.-
Ah ! .oo fut bien pis encore à cette épo-
quta-déjà lointaine. -"■.. —-,
On ht a,oçroii'e. aux populations crédules
que_c'était:un signe d/è la colère de Dieiv
aninançani/la guerre, la peste, la ïàmine,
etc,v- etc., "'-:- ■-:-" '-"/.. ._.
C'est ainisi que les hommes ont fait de
l'Etre que; tous/ nos théologiens comblent
de toutes-les perfections, une /sorte.de
bouc émissaire chargé de tous les crimes
lniaginiables. - --/.
■ .Qu'elle réputation:. Dieu de bonté et die
justice! Toij la,perfection infinie,, la sain-
teté qui né. peut connaître lÇbalère ni lés
passionis gui avéugtenitj,/ dégradent.:iert. .per-
dent tant été tes imparfaites- créatures -I.Ç.-
Ah"! oui, que~n'a-t-oni ipas écrit au ^su-
jet de ces astres errants «et que de frayeurs
et dianigoisses n'ont-ils : pas déjà .suscitées!
Pour moi, je suis plutôt avec le poète qui
dit::
Comètes que l'on. craMt-à -l'égal du; tonnerre "
Cessez d'épouvanter les peuiplesde la terre :
Dans une ellipse immense achevez votre cours;"
Remontez, descendez près d& l'astre des "jours".
Lancez vos feux, volez et.revenant sans cesse-,.
Des ^mondes, épuisés raaiimÉz la vieillesse t...
Unie autre croyance 7 ancienne enicpre,
c'est-celle-qui à trait'à l'arç-en-ciel. Qule -
■ne nous a-ton {ait acoTOire,/ dans 7 notre
jeunesse, à propos de^ce phénjomèhe delà
mature. Que -d'histoires;enfântinies et abr.a-
cadahrantés racaritéés par nos pères 1 ---._/'
C'est Newton qui expliqua le p/héhiomè-
ne die 'VsLPc-^a-cyéh en montrant que ce n'é-
tait pas une arme de guterrë, encore njiné
fois, dansîes mains du « bon Dieu », mais
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