Titre : Le Libre penseur de France et de libre pensée universelle : journal anticlérical de défense socialiste, républicaine et laïque
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Date d'édition : 1910-10-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32807104c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 octobre 1910 15 octobre 1910
Description : 1910/10/15 (A6,N19)-1910/10/31. 1910/10/15 (A6,N19)-1910/10/31.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5604599j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86454
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2011
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DIXIÈME ANNEE.;^^; r9;: -- j , : BIMENSUEL i 10 CENTIMES - - - j- : : ^:^ - ;;.JOCTOBRE i9,cr
TT^TCTOTItTT—ÉT—i^^Tr—^M^—liniT^ ll«imiHlliitliiil-|minriii..1ii II M II l l' .- i „ -_._-: . -_~ - .__; - ■ '- ' _^_ . —- — ■ ■ •-.-'■ - -
; Vouloir 'gcttiverner un .peuple 1 co-n/tr
- - --■ soo gré,-quoique poi^ estune faute qu'oi
ZZ - Z expjie clûremenifc. ./y exemple du P-odu
.":" - gai,: ïxrisaal. enflnrses cliaînies- é't.oliàs
Z - Z sant ■deZ.s.cmZtrôrïé: uni gamin! vicieux e
- ; sans éiïêrgiéjr. -est là pooir rappeler-lès
-. tyrans Va ' la réalité, -surtout -ceux qu:
Z n'ont, pas le jeouraigë d'écarter de leurs
-".o'0'iiiseillérs,: les jésuites/et autres -moineE
Z ; ligueursZ AuZ'Poctugui,: les '.associations
Z/' - ;zreligieuses-èlZl'Eglise catholiqueZa. joué
- Z uii tehrôle jde^démgrenjienit, de couspira-
Z Z lion, de/tyranie-léroceZetfiniquisitO'rïale,
qu'elles .soiït de beauc-qiup dans l'oeuvre
- révolutionnaire de- ce pays, qui,- désor-
"mais appartient, à l'histoire et de laquelle
Z est sortie la République: Z;
Z ; Souliaitops-que cette dernierë ne met-
te pas -autantjde temps que la nôtre à:
Z ; l'aire profiter deZseBrfuiis, le prolétariat;
'-"portugais,- qui a,payé de la mort de pas:
' _ "Z --. mat- des :siéns,Zla forme de: gouverne-.
_■;_ _ment .qu'il Zvient de Z ooojquérir. - Tant.
Z Z qu'a l'armée et à la. marine... elle- s'est
: : adniirablement coiiduité, nos;officiers de"
'■- Z terre et de mer ferait-bien.de cueillir iinv
-■ ■'" -Zpeu-d&;lag|mheZqueZvJênnenf de-semer-;
Z Z: Z leurs collègues portugais. " -- •.; . - .
~*~~~~~;--."%£' coup d'audace: de; »ué câimi-Mês:a/
- ; ZZ -été pour/nous, républicains-dé France, Z
: Z une indicible joie. Le fait aujourd'hui.est
ZZ -■ -.accompli, le mionide est officiellement'
- -;, saisi du régime nouveau que se etonaiie
; "ce peuplé fiévreux, de liberté, que d'inr
noimbrabïes Ijourrëaux ont si .longtemps
asservi.. La révolutiouZa prouvéZquïl n'y; J
:a aucune compatibilité entre la; royauté.î
Z et ■ Ja/démocratie.-. Z : '; "-'. .- j
: —_ Les erreurs, les; fautes, -l'ëxploltàtioni/f
Z. -. -ébontée qui.découlaient dti règne de Ma-
noël par là voie desZ imitateurs de.Fran-
" - co, l'assassin; en titre- de cette nation,
ZZ associé:: à la haute banque qui;commit
tant de sçanWalès financiers, devaient
Z ; Zfaire exploser la co'lère des foules.- "
Z - Z Â BruxéllesZ nos Garnis Portugais rme
r disaient que sous peu le monde entier
". : aipprenidrait du nouveau. C'est fait, je
-" - souliaife la .-libératiô'n- intégrale de ce
.'■Z pays,'celleZdeTl'Espagne, de l'Italie, et;
Z l'union.Zétroite et-profonde des Répunli-
ques-qui-assureront à leurs sujets, la
'""'- Justice et-'l'Egalité,.. ZZ -ZZ
: \ _ -Z:Z Z :; :;. Z. Emile NQEL.' Z.
; mm lOÉÏOLDW
- Z -"■ ZZ Z - Z ... Z——-: .-■ ,.
OCTOBRE 1847
... A cette épcruei l'agitation se manifestait. "
; de/plus >en plus, les banquets iréiormistes. !
- :. se.môMtip'liaieatTpartoTit. Le gouvernement
"de Louis-Philippe était mine, par l'opinioii. ;
.... Z'Lës convives assis mnx " banquets ""-et 7a
_" Massedoe Zpilôtétaires quisympathisait au '
- '.-_. dehors _avèc, les--discours et les toasts,
étaient -réunis -par une penséeZ. proiesta-
. tiqn coniâte.'-'-Lâ; corruption et lalâcheté qui :
déshonoraient lai France au dedans .comme
Z au/dehors. - On demandait: avec -unanimité .
7 la-réformed'un: système électoral et p&rv
:'■■ iëmeiïtairaiZqui teriidait cliaqueU'Our davan-
Z "r taga. à ..peupler exclusivement- les cliam-
- "':' bres dies -créatures "diii pouvoir. Qn voulait . |
; . déraciner,le m;al;;;,mais'■■suivant le® divers '!
; - partis.oppQsanjts, les causes.'du mal étaient ]
: plusouZiiioinB prMondtes..-La gauiclie dy- ■*
Z ZnastiqUe trônant d-atos les-banquets, en-la ^
. - personne-dZOdiLdn. Barrdt, s'en prenait seuZ x
Z; lenient aul -niinistërei y ce parti violeiniQient, T
in-ité-contre les crépus » ©Ût'-'éfé nleine- c
:. menjtsatisfaità-sou.tourZs'if.fe rem- ■_;!
- placés en élaiîgissaint quelque peu les:listes: -^
electoralèsV^ Z *
Le.parti:B;a.™t ne voulait point de Repu- V
- Zbliqùe. ni .même régmoe et .ne7perda.it-ja-.; -ii
mais une occaisiion â'ex;cbminiuinïér lès :so;- • V
ciaîistesZ Z ZZ:Z ... " 'e
;y.;|-aniste. se .plaçaient Jes répZubiiçaiiîs, les ré
:;'i publicains pur sang-, lès répùblicààns-poù
j tiques ,les républicains exclusifs, ceux" â<
J ;l'arâçien^ «National »,. profitant dû motive
S-j ment réfoiraniste pour .perotre la dynastie e
j I -jusqu'à.: la jnonarchie dans l'opinion,, mai!
",'}. ne se souciant gu|reZplus die la réforme; so
".,]-ciale que Barrot îui-memi&. ::
. i ; Parmi les réfoirrnistes, lès socialistes er
, minoifitë. îoirmaient ïa_ réserve. Ils repré-
l\ sentaient dans les îbaiLquets ropinion a.van-
;Z ■ cée, celle qui possédait l'avenir, mais le
présent ne leur aippartenait pas. Plus d'une
Zj lois, .ou leur fermia la touche. quand' ils
;:> voulaient -.porter ..des .toasts à l'organisa-
.lion du; travail..; .cependaint, on aiceeptait
leur .formule-quandi elles restaient Argues,
indépenida'ntes. En 1847, rinfluence duso-
; ciâlisme coîSrait déjà "la vieille politique
7 d'une nouvelle teinte, ei peu die banquets
t réformistes s'accomplirent sans qu'on yeyt
: porte; un toast Zà—- l'amélioration du sort
; de la -classe laborieuse.. -
;■'■"■'■-' 'Z : -■- " "■ H;J, MAIL^
1 il Crise M Salariai Agricole
. Unie des faces les ipilus captivantes du"'
problème social est l'étude de .cet. énoinne;
mouvement de . la. population qu,i décime
nés villages :avec" uiië farce sans-cesse
croissante.- Il ne s'agit pias, hélas. ! d'une
absence momentanée d'émig.raaits quiZ
aban'dioïin&nt leur foyer pendant quielquesZ
mois et vont exercer hors Zdie. chez eux un:
.méti'eï passager..; c'est.au 'coiitraii'e le dé-
a-acMement défiinitif.
Ce fait brutal, là désertion des.campa-
-wnes., a surtout poutr oaiises l'application
des machines; à la mise en valeur du solj
ë't l'attrait ex.ea'eé .par les g.r-andes villes.
[■-sûr les esprits simplistes des ouvriers pay-"
sams; Sans-ûoûté ievuiachiinismë a-«a jus-'
qu'à, .présent en- agriculture Zuû.- rôle très
. Tédiuït-; mais nous_n.e devons pas oublier: I
que; son -moindre" emploi. cause un pjréju-"-
i dice oonsidërable au /travail humain..; en
mndaait^inutiles .des quantités de bras, "il-
eailève leur unique^ moyeia^ d'exifetein6e_ à'
urne foule d'individus. Et-comme-la pno-"
duetion agricole est beaucoup 1 plus " res-Z
treiate que^la-pïoduetion indius:ti'ieile, lesi
jo.urfl.aliers..ne peuvent aietrouver sous une-
autee forme le g;agne-pa"iin. qui leur échap--
ipe. Aussi la main-d'oeuvre; poysanne .ne~
cesse-t-elle de _re.cuï&r.- " - " - ' - '
Comme .premier résultat de cette trans-Z
formatiom économique, la somme des sa--
lal.Tes distribués, chaqi.ue année diminue
au fuir et à;jhesiure des progrès de l'ai-tr
agiùcole : vingt millions de francs se trou-'j
v.ant enlevés mensuellement à nos travail-;
leurs r.urâux. Par suite delà concurrence.
des 'Chômeurs,;-, ceux. qui.ont une place ne
toueherit qu'une. rémurLér.ation insuffisan-
te. -Nous ae;.nions pas que: 1 les salaires
ag'ricoies n'aient--augmenté dépuis un- siè- :
cle ; mais leur hausse n'est-ell© pas en:
grande-.par-tie nominale, à cause de la dé--
pr.éciatioei mc-nétà.i!iie Z Bien que gagnant,
davantage, ces . pr-oilétaires - coinsidèrent -
avec .raison leur, .aisance nelàtive comme ^
de la, misère devant la îdchessZe qui.les en-:
toure de touites parts. Pour oes : différents ;
motifs,; cî-aig-nant. die ne pas 'trouver' à s'em- :
ployéï_: régiùilièiiement. en heZ voulant. - pias :
recevoir des gagés réduits, :: tous tels ou--,
v-riers des champs regardent avec avidité ;
■vers les grands centres. Conséquence : l'a-"
giîicudtore manque de bras. De 1892 à 1901,'"
le nombre des jOurnalier-s et des dômesti-. ;
quies a:. dhninue. eu -France de quati'e cent : '
cinquainte: mille. - - " " - '
Pour un paysan,; l'ouvrier, de la ville- ]
est, en.effet,: un monsieuir. Le dimanche,.il !
se.promène vêtu d'une jaquette, comme un
bourgeois; Ce favorisé^ du sort n'est-ii pas j
aussi libre que.l'oiseau, lui qui n'a: aucun ; '
-Jouci de la gelée ou de l'orage, : travaille : i
sous tô-i-à 'l'.âibyi "des" intempéries, se tnour-. î
::ît de mets savoureux et variés, va" au 2
!.h"éâ-tr.er"et aux courses ? Sêduit_ par. ces t
:rûmpeuises apparences, - le: villageois ne 1
5e,ut 's'imaginer l'harieur des" •.crises- cle <■
jhôm.age et des grèves;.meurtrières. : c
(La lin-au prochain-numéro:) t
:" . ... -.-....:.'. Z- ■ .._»oei^_"_- .-.-.' ■ .Z"'' e
"Huit âttit-é-ezi
-'caff - z : f.
J'ai bien -mal. dOrmi.Z cette nuit. Hanté *
)ar un cauchemard long- et affreux, fai c
>ien souffert. Aussi, je m'enZressens-etsuisZ s
udispiosé. Qu'yavaitll.? Je_ voyais rouge, i f:
ang et incendie ruisselaient et se; déye- s
ôppaiënt "_âyéc hoiTeuii', mes yeux-ahuris - u
L'en-pouvaient croire leur rayon visuel, Ç
i^;or]B;i^sZ:'boùrd!on.ii..âienit; au-bruit des | d
■liquietisZd.''àrmeset des coups, de canons."
.es boulets démolissaient, les" obus f ai- f<
aient rage, l'arme blanche trouait des poi- ft
rinias desquelles" s'échappaient d'abon-
ants.flots de sang. L'Hunianité .sefaisait ci
i gueTre.- Pourquoi ;? Parce que 7des hom- ■! q
ïes avides dei-gloire e/t-:d'M't;ie;hut âele'ur '< •"
xistence est d© tyrandser, l'avaient décidé. - L
-.; Parc«_:que des financiers sans" scrupules,
• des spéculateurs sajisfqiini loi. ont. la soir
de s'énricliir diavanitâgè. .parce que aussi
^ des prolétaire® courageux-et conscients
: conquièrent chaque jour davantage de Li-
; berté. Et mon rêve continuait .•Cependant,
1 de temps à autre nijapparaissaient quel---
.! ques scènes .consolatrices, j'e.Bbendais des
i hommes harang-uer d'autres hommes, leur
; demaadân't d'abord: de cesserZdfeîse battre,
; de clore les; hostilités, de s^élever tous en-"
I semble contre les 'bourreaux, pour s'aimer,
j fraternellement dans une vie plus harmo-
nieuse. Un moment, les armes se repo-"
salent, pendant que tremblait de peurle-
despotisme qui entrevoyait sa mort dans la;
Liberté. Puis de plus belle, la bataille re-
commençait, au milieu de ceux-qui polis-
saient -aux •conseils fratricides, .parmi les
" galonnés et les; financiers,, je voyais leprê-
tre iormentant etdirigeaut toutes" les in-'
trigues. CelïUîi-là est reneoiiti'é partout où-
il y a mal à faire, protégeant toutes les
.. coalitions qui ont pour but l'avilissement
dé la dignité humaihe et la "sauvegarde de
tous les privilèges, causes de tant dé bolè-
res justifiées, vivant de la bêtise des hom-
mes, hommes mûrs pour -recevoir la verge
à fouetter, incajpâbles de s^élever au-des-
sïïs de la plus dégradante servitude. Alors
revivait en ce rêve ■une autre guerre, celle
: des .massacres des Albigeois et des Vau-
- dois,-, celui de-la Saint-BaTthélémy. J'en,
étais" là. sous rinfluence de laZ douleur, je
me réveillais, et tout compte fait je-.nie- d'i-
-sais crue mon.' rêve,est7la:réalité.; -, Z
Z ; : Z ; Z EmÙe NOËL.
La Femme a-t-elle droit
à la ïie Polilip
(Lire lie idernier numéro )
: A ceux qui cléelai-enf.quië ]aJ?.afitique: ne.
regarde pas les femmes, nous demande--
! rons de uous donner les raisons de leur
affirmation, et quelque motifs qu'ils nou*
trouvent, nous leur- objecterons que la fem-
me seule est bon juge en cette matière." lis
pourront d'ailleurs constater que. partout,
à mesure qu© la femme s'instruit et sjaf-
frânchit; elle comprend mieux qu'elle a
-droit à la possession complète et au libre
développement " d'une personnalité tou-
jours plus large. La femme s'intéresse à la
politique comme à toutrce qui petit entZra-
-ver oui étendi'e sa vie. Elle veut être le pro-
pre facteua* de sa destinée, et qui pourrait
lui contester ce droit sans méconnaître
son existence -intellectuelle et morale, sans
revenir aux temps, trop proches .de nous
j encore où l'honunie voyait en elle, avec cy-
nisme, le premier .animal domestiqué ?
Justes et dignes revendications, pense-
ra-t-on ; mais à iquioi bon, diront ouelques
sceptiques, se donner tanit-ds "peine et faire
tant de (bruit'? Lesuemmes ont-ellès donc
besoin du bulIetinZdie vote pour être puis-
santes ? N'ont-elles pas des charmes oui
sont, ptour elles des moyens d'action autre-
ment efficaces ?.Ne peuvent-elles, par leur:
inïluence sur leurs fils Ou sur-leûT mari,
exffl'cer un pouvoir bien (plus oonsidérable
que celui dont elles jouiraient étant êlec-
trices. - Z
; Nous tn'eri doutons ..point, répond Odette
Laguerre. Et, avec eilet je demande si une
action -plus - directe huirait à cette action
indirecte, j'affirme que le droit de suffrage
n'enlèverait rien à rautorité morale de la.
femmle. au' pouvoir de ses charmes OU' de
sa douce raison ; il permettrait à celles
quïZne sont'nï nières rai épouses, et qui ont.
passéTâge de plaire,7;de n'être pas des dé-
shéritées et d'a.A'pir leur place dans là cité.
Une.vieille ennemie reste'armée contre
l'extension dui dToit de suffrage : C'est la
tradition.. Pourrions-nous, la jugeant res-
pectable.- avoir pour elle quelque égard, ou
bien h© devons-nious pas. la reopnh'aLssant.
meu'rtrière de tout progrès, rompre immé-
diatement en visière avec" elle ? Sommes-
nous donc, en France, si fortement atta-
chés aux vieux usages, et se fait-ce là la
caaiseZde cette torpeur qu'il nous faudra
tout 'à l'heure constater chez nous, torpeur
à laquelle nousdevrons-opposer les éner-
giques: efforts de nombreuses féministes
qui ont déjà' obtenu 'ooi trui sont bien près
de réaliser F émancipation politique de la
femmie.
Je crois avoir exapuné toutes les objec-
tions au (principe.du 1 suffrage féminin. Au-.
cune d'elles ne résisté à 'uihe critique rài-
sonnée : .ce sont die purs sophismes. il suf--
fit de les examiner dé près pour -qu'elles
s'évauouîssent. Et. je terminerai cette pre-
mière partie en -rappelant ce que disaitau
Couvent le E.". Lafferre.'■•rânoie.n. président
du Conseil de l'Ordre du G.V Ô.'.,
« Je n'ai aucune objection dé principe a ;
formuler contre le suffrage universel des ._
femmes ».
Jeserais déloyale si je. ne complétais la,
citation: du F.*.~Lafferre par le correctif j
qui la suit.: " . . _. '. - " - ; "'
-'"îi Mais la' l'evendication est prématurée.::
La démocratie n'est pas a.ssez iffaîtrësse. '
s, =d;ellé4inôme pour coiiiirAr uae telle aveiifc
ir ', re ». Z - :^ :
si i z -,'_. - z -::. u - - •- "'r =■ z
ts - ._■ .--."■ - " - - -■ . ' :- "' ; -
i. !. Aussitot.qu'un dirait est reconnu il est de
t> j toiute nécessitéT^d'en- hâter Z riapplication,
i. soit que, .comme le citoyen -Earico TPerri,
a._ on pense que : « Dans la science comme
!r- dans la vie, rien n'est nuisible, en dernière
-it: anialyse, que-deZsaumettre la vérité aux
,;- prétsaiduies conséquences qu'elle-pourrait
r engendrer» ; soit que. comme le F.r. Lai-
i. ferre, on .admette qu'il faille que Texpé-
,. ; rience tentée promette d'être-fructueuse ' et
e_ que l'on, ne risque ©as d'anéantir, par une
i réalisation .hasardeuse et prématuré le--
. résultat acquis. Le.F.-. Laiiérreest catégo-Z
rxque- ©t son avis estpàrtagé par de nom-
3 breux radicaux, voire même 7 par nombre
. de Franes-Maç.'.. La question nécessite
donc une étude approfondie.
Examinons quelles- raisons" graves peu--
: vent remdire hésitantes dans l'applïca.tion-
: d-un droit,- des volontés ordirnàirement
> agissantes et promptes. Elleg-se -résument;
en une seule .- lé suffrage de la femme né-
serait pas libre, car la femme est encore:
sous la domihationi du prêtre, celui-ci;
ayant étouffé sa pensée naissante pendant?
l'enfance : il a faussé" isonj ZjugemtehtZ et il;
ést encore -assez, fort pour ne Laisser penser;
que par lui, l'Être que nous reconnaissions:
tout à l'heure si clairvioyant et si doué de:
bon sens.- L'argument est sérieux : il signa--}
le le danger que ferait courir à la Bépubli-:
que. le droit de vote conféré aux femmes,,
dont la plupart sont encore imbues d'idées:
arriéréés-et de cléricalisme.
Etoiuruoius^nous, d'abord, .comme le fit si:
judicieusemieut -ujne de nos SS.Z féminisâ-
tes, de .ce que, r.h1iîuençe du prêtre sur la-
femme, étant restée'_ si puissante!, toute .la.;
France cléricale ne. réclame, pas à grands-
cris le) vote des fentmes. Elles'ën soucie,:
je le sais,, .parce qu-eilë ne peut pas se dé-Z
sintéresser d'un miouvement dirigé contre-
ejî'ft/- <*t-:-j« .suis. .pefEsormelleméfit,-persuadée
que; si elle senïble parfois prehdiré,"l'mitïâ-7
tivede l'action ce n'est, avec un jésuitisme
diont elle efet coutumière, que pour nous enZ
détourner, ipour mieux conserver la sym-_
pathie des femmes qui lui appartiennent
encore, et pour annihiler leur désir nais-"
isant d'émancipation, La France cléricale-
est perspicace.. Avec son~sens politique, et;
sa comnaissanee profonde de rétre hu-
. main, résultat de sa dong'ue possession des
consciences. l'Eglise comprend parfaite-
ment que le bulletin de vote serait l'instru-.
nient .par excellence de i'affranchissemeiit;:
intégral, la fin, à brève échéamce. de sa'
- domination sur les cervaux et -sur lés cons-
ciences;, Ainsi, quel mobile empêche les-
cléricaux d'agir ? La peur de réussir au
profit de la Réipublique, la peur depeirclreZ
un terrain qu'elle sent ébranlé.
Demandons-nous, mainteniant, quel mo-7
bile arrête les républicains à entrer dansZ
cette voie de justice et d'équité ? La-prû-Z
d:ence, la peur de donner à la réaction une.- .
orme dont celle-ci ne se servirait pas. .;
Demandons-nous si l'homme était pr5t_ ,,
lorsqu'on lui accorda le suffrage univer-
sel ? L'histoire répond non! Èst-ilZprêtZà .<
rheureactuelle. est-il plus libre, plus éclai- <
ré etplusferme ?---' ':
Leis faits répondent oui. L'homme a dionc^ |
évolué, et c'est grâce au-bulletin de vota.;
Que -n'en se'palt-ilZZâe mêm'eZ pour la fem-Z ]
me ?-' _"'- Z — -.. - "" f <
Ainsi, la constatation des faits histori-j i
ques. dé même que la crainte voilée dés en-1 i
nemis de la"-démocrati'e iincitent ;à -penser} i
que le bulletin-de vote serait pour la îem-f (
me unmoyen d'émancipa-tion. -\
" E m'est d'ailleurs facile de cbnfirmerZ <
cette af^maticm- en examinant quelle se-- ï
ràit --r'àttitude iprqbàbie de la f emmteZélec- T
trice, en face dés différents partis polit!-: c
ques. notamment vis^à-vis - dés cleriéaux ë
dams les diléi*erits-.milieuix".sociaux. .... -_ .... e
Z Citoyenne LËVASSEUR. ; ..<
(A suivre). :. *
LE CONGRES
de la Libre Pensée Internationale
TENU A BRUXELLES
(Voir les numéros des 1er et 15 septembre).
Séance solennelle d'ouverture
"' C'est sous lacouplole aux échos baryto-
nés de la belle salle derla Madeleine, agré.
mentée de tentures et dé belles plantes: vér-
tesZ que 7 s'est/ouvert à.'^^déiix heui4s: de l'a-
près-midi la séance officielle des grandes
assises de laZL. P:. internationale. Chacun
était-encore pénétré :de. la; beauté grandio-
se dé rincoimpiamble: défilé du maitin.- et
lorsque leZ citoyen Furnémiont, secrétaire
général et député au Parlement belge, fait
acclamer le nom du Président, la salle,
bondée de spectateurs et de idélég-ués, car
nous: tous avions à coeur d'être exacts à
l'heure dite, la isalle. dis-je répéta les bra-
vos qui acclamiaient; la citoyenne Soledad
.-- r Vrllafrancay nrenant la plus: haute fonction
- au bureau de -cette première--«seancê:-ïôut
'aussitôt, l'orchestre du théâtre royal -grâ-
a ;- cieusement mis àja disposition dès orèa-
-.-nisateurs joue: lai « Marseillaise » et l'ou-
' j _ verturé -de «-Màximilien fibbespiérre » puis
l - - la chorale de Schàerbeeck chante un choeur
\ | à; la perfection, qui est très applaudi.
: j- La parole est ensuite donnée à h'otre vé-
V\- néré camarade Hector Denis, savant pro-
L fesseur. belge et député au I^rlêmént.
Le; discours est extrêmement érudit ele-
va,nt au spetnmet le plus haut la « Pensée » "
Z, mérite; mieux qu'un succint abrégé aussi
;- ai-je pensé len-fairef profitetJn-éxtensc*i-tous -
-nos lecteurs qui-trouveront dans ce nia-
-.gnifiquë discours, lès bases-de la phiioso-
-:p.hie-dont: a toieso.in la « conscience -» pour
jouir de la: pléhitudé dé sa/«liberté». Ces-
pages admirables devront' être .conservées
. précieusement par tous ceux qui les possè-
; "deront. - - '-'- _. :;-
Par rapport/à l'abondance ^e^ matières
d'un-organe qui ne paraît que ■deux fois-
par mois, .nous serons obligés de le publier
en plusieurs fois, nos amis envieront ensui- Z
teunei'lecture 'générale. _ ;. ~
La (parole est à Hertor Denis.
« J'ai, grâce à mon âge,la.d0uce et émou-~
vante mission .. de vous adresser/ le salut "
fraternel en ouvrant ce congrès, etZd'hono-
rer à la fois les deux écrivains," lés deux
/penseurs illustres, qui k>nt aesocié leurs
noms à notre oeuivre, et que l'âge et la ma-
ladie éloignent de nous. Z
- » L'un Ernest Haeckel, est entré, il y a
juste quarante-quatre ans, dans ce qu'il u
appelé la grande bataille des esprits, ei,
jeiaiit les fondiements de ia Théoriede l'E-
voiutieh, qu'il n'a cessé d'enrichir par un -
/labeur sans meroi_; il la mit a la base ~
ijl'une philosophie audacieuse, ouvrant; les
-perspectives /d'un progrès indéfini, qui le Z
rattaché à Goosthe et à Spinoza, à Darwin
et à Lamarck :/en faisant parler à la Phi- -
losoplïie la plus haute la. langue de tous, r
11 a exeixîéune influencé-pr-odlgieuse-sur —
son temps-; en .ébranlant tous les dogmes. ._Z
il a. déchaîoaë contre lui toutes les tempe- -
tes, se heurtant même à l'intolérance-des -
savants. / - - - / :.. .-
» L'autre le plus admirable-écrivain cïe
la France contemporaine, incarnation déli- Z
çate et puissante du génie français, â ta
fois desoendant d'Epicure et de-Lucrèce,
fils dû XVIII siècle et tout pénétré de l'es-
prit dé la Philosophie positive du) XIXe. il
fut l'un des soldiats héroïques du Droit et
de l'Humanité: dans cette crise terrible où
la France delà Révolution, s'est ressaisie.;
il a la foi de l'idée, c'est lui qui a dit que
seule, sans armes; et nue, là -pensée tient
en respect toute la force brutale armé©-;
hier encoa'e, dans une langne lumineuse et -
simple, il enseignait à la- jeunesseï la mo- _.
destie du savoir positif, et le respect sans
limites de la liberté, de penser. Que ne pou- -
vons-nous pour/la pacification et le bon-
heur du inonde, rapprocher lés grainds peu- /
pies qui sont, représentés parZd'aussi beaux _-._
igénias dans ila communauté sans ffontiè- —
res des éâprits/T--J'ai le sentiment que le.
congrès sera digne d'eux et d'une portée so- '/"■
ciale considérable, dans un/jemps où l'on
n'a pas reculé devant l'horreur de .orolon^
ger la chaîne sanglante -des martyrs de la
Liberté de penser ,et où les conquêtes de
la société moderne arrachées à l'intoléran-
ce, s'ont menacées ou! inquiétées jusque ;;
dans les Etats les; plus avancés dunion-
de; Par le concours doe retprésentanfsZde
toutes les nationis civilisées, où-se confon-
dent des .penseurs., dés savants illustres eî.
vénérés, et les délégués de puissantes asso^
ciations de travailleurs, ce congrès est ir-
résistiblement l'organe de. laZ Conscience
universelle, et .par,la nature, la grandeur
de son objet,- il" sera îaffinnation la plus '.- -■
éclatante, la plus: féconde du Droithumain,
et comm.'e,: un/ refentissement ;sur. la scène
élargie dé l'Histoire,' domine le fruit^ d'une ...
pénétration, à de plus grapdés profon-
deurs. dé«4a. pensée de là Révolution. 1 Cette
eeuyre dé la Révolution, on n'apais craint _.
de l'amoindrir, et dans le débat récent sur
lès rarigines de la Déclaratioin^ des droits de -
rhoimne, on a été jusqu'à lui enlever toute
sa philosophie. Ainsi le professeur Jelll- /
neck de-Heidelberg voulant rester étroite--
ment historien, _ en f ait" prasqu'exclusive-
ment, comme. Tauie. le rayonnement en
Europe, des DéclarationsT antérieures des
Eta^vrépTiblieainisZ de la n.ouv^le Ângle-
Zerre ; Boutmy, dans,.unélansupérieur, eu
réchéreliei la "filiation directe, dans la Phi-
osiOÊiliie dta XVHÏ" siècle ;frinitérêt est con-
sidérable à l'égard/ de la Liberté de cons-
:ience : •pendant que les déclaraitions amè-
'ic aines h© dépassen.tpas, dans la consé-
jration deiceZDroit, les limites d'uinichris- -
ianisme unitaire, ou d'une Religion natu-
elleZBoutmiy^^ invoque une" pMlosdphie qui,
i'est élevée au-dessus Ses-croyances reli--
fieuses. élargissant paï" là la. .conception ■._.//
lu- Droit, étendant les garanties de la Loi
uscra'à embrasser la négation des cqiicep- - /
ions théologiques, jusqji'à l'athéisme IVL'I-L
iiême. Jeltiheck semble^avtoir évidemment
àisonde Bpuimy. en .rapp/elantles débaxs Z
e laZConstituante'qui précédèrent l'arti-
DIXIÈME ANNEE.;^^; r9;: -- j , : BIMENSUEL i 10 CENTIMES - - - j- : : ^:^ - ;;.JOCTOBRE i9,cr
TT^TCTOTItTT—ÉT—i^^Tr—^M^—liniT^ ll«imiHlliitliiil-|minriii..1ii II M II l l' .- i „ -_._-: . -_~ - .__; - ■ '- ' _^_ . —- — ■ ■ •-.-'■ - -
; Vouloir 'gcttiverner un .peuple 1 co-n/tr
- - --■ soo gré,-quoique poi^ estune faute qu'oi
ZZ - Z expjie clûremenifc. ./y exemple du P-odu
.":" - gai,: ïxrisaal. enflnrses cliaînies- é't.oliàs
Z - Z sant ■deZ.s.cmZtrôrïé: uni gamin! vicieux e
- ; sans éiïêrgiéjr. -est là pooir rappeler-lès
-. tyrans Va ' la réalité, -surtout -ceux qu:
Z n'ont, pas le jeouraigë d'écarter de leurs
-".o'0'iiiseillérs,: les jésuites/et autres -moineE
Z ; ligueursZ AuZ'Poctugui,: les '.associations
Z/' - ;zreligieuses-èlZl'Eglise catholiqueZa. joué
- Z uii tehrôle jde^démgrenjienit, de couspira-
Z Z lion, de/tyranie-léroceZetfiniquisitO'rïale,
qu'elles .soiït de beauc-qiup dans l'oeuvre
- révolutionnaire de- ce pays, qui,- désor-
"mais appartient, à l'histoire et de laquelle
Z est sortie la République: Z;
Z ; Souliaitops-que cette dernierë ne met-
te pas -autantjde temps que la nôtre à:
Z ; l'aire profiter deZseBrfuiis, le prolétariat;
'-"portugais,- qui a,payé de la mort de pas:
' _ "Z --. mat- des :siéns,Zla forme de: gouverne-.
_■;_ _ment .qu'il Zvient de Z ooojquérir. - Tant.
Z Z qu'a l'armée et à la. marine... elle- s'est
: : adniirablement coiiduité, nos;officiers de"
'■- Z terre et de mer ferait-bien.de cueillir iinv
-■ ■'" -Zpeu-d&;lag|mheZqueZvJênnenf de-semer-;
Z Z: Z leurs collègues portugais. " -- •.; . - .
~*~~~~~;--."%£' coup d'audace: de; »ué câimi-Mês:a/
- ; ZZ -été pour/nous, républicains-dé France, Z
: Z une indicible joie. Le fait aujourd'hui.est
ZZ -■ -.accompli, le mionide est officiellement'
- -;, saisi du régime nouveau que se etonaiie
; "ce peuplé fiévreux, de liberté, que d'inr
noimbrabïes Ijourrëaux ont si .longtemps
asservi.. La révolutiouZa prouvéZquïl n'y; J
:a aucune compatibilité entre la; royauté.î
Z et ■ Ja/démocratie.-. Z : '; "-'. .- j
: —_ Les erreurs, les; fautes, -l'ëxploltàtioni/f
Z. -. -ébontée qui.découlaient dti règne de Ma-
noël par là voie desZ imitateurs de.Fran-
" - co, l'assassin; en titre- de cette nation,
ZZ associé:: à la haute banque qui;commit
tant de sçanWalès financiers, devaient
Z ; Zfaire exploser la co'lère des foules.- "
Z - Z Â BruxéllesZ nos Garnis Portugais rme
r disaient que sous peu le monde entier
". : aipprenidrait du nouveau. C'est fait, je
-" - souliaife la .-libératiô'n- intégrale de ce
.'■Z pays,'celleZdeTl'Espagne, de l'Italie, et;
Z l'union.Zétroite et-profonde des Répunli-
ques-qui-assureront à leurs sujets, la
'""'- Justice et-'l'Egalité,.. ZZ -ZZ
: \ _ -Z:Z Z :; :;. Z. Emile NQEL.' Z.
; mm lOÉÏOLDW
- Z -"■ ZZ Z - Z ... Z——-: .-■ ,.
OCTOBRE 1847
... A cette épcruei l'agitation se manifestait. "
; de/plus >en plus, les banquets iréiormistes. !
- :. se.môMtip'liaieatTpartoTit. Le gouvernement
"de Louis-Philippe était mine, par l'opinioii. ;
.... Z'Lës convives assis mnx " banquets ""-et 7a
_" Massedoe Zpilôtétaires quisympathisait au '
- '.-_. dehors _avèc, les--discours et les toasts,
étaient -réunis -par une penséeZ. proiesta-
. tiqn coniâte.'-'-Lâ; corruption et lalâcheté qui :
déshonoraient lai France au dedans .comme
Z au/dehors. - On demandait: avec -unanimité .
7 la-réformed'un: système électoral et p&rv
:'■■ iëmeiïtairaiZqui teriidait cliaqueU'Our davan-
Z "r taga. à ..peupler exclusivement- les cliam-
- "':' bres dies -créatures "diii pouvoir. Qn voulait . |
; . déraciner,le m;al;;;,mais'■■suivant le® divers '!
; - partis.oppQsanjts, les causes.'du mal étaient ]
: plusouZiiioinB prMondtes..-La gauiclie dy- ■*
Z ZnastiqUe trônant d-atos les-banquets, en-la ^
. - personne-dZOdiLdn. Barrdt, s'en prenait seuZ x
Z; lenient aul -niinistërei y ce parti violeiniQient, T
in-ité-contre les crépus » ©Ût'-'éfé nleine- c
:. menjtsatisfaità-sou.tourZs'if.fe rem- ■_;!
- placés en élaiîgissaint quelque peu les:listes: -^
electoralèsV^ Z *
Le.parti:B;a.™t ne voulait point de Repu- V
- Zbliqùe. ni .même régmoe et .ne7perda.it-ja-.; -ii
mais une occaisiion â'ex;cbminiuinïér lès :so;- • V
ciaîistesZ Z ZZ:Z ... " 'e
;y.;|-aniste. se .plaçaient Jes répZubiiçaiiîs, les ré
:;'i publicains pur sang-, lès répùblicààns-poù
j tiques ,les républicains exclusifs, ceux" â<
J ;l'arâçien^ «National »,. profitant dû motive
S-j ment réfoiraniste pour .perotre la dynastie e
j I -jusqu'à.: la jnonarchie dans l'opinion,, mai!
",'}. ne se souciant gu|reZplus die la réforme; so
".,]-ciale que Barrot îui-memi&. ::
. i ; Parmi les réfoirrnistes, lès socialistes er
, minoifitë. îoirmaient ïa_ réserve. Ils repré-
l\ sentaient dans les îbaiLquets ropinion a.van-
;Z ■ cée, celle qui possédait l'avenir, mais le
présent ne leur aippartenait pas. Plus d'une
Zj lois, .ou leur fermia la touche. quand' ils
;:> voulaient -.porter ..des .toasts à l'organisa-
.lion du; travail..; .cependaint, on aiceeptait
leur .formule-quandi elles restaient Argues,
indépenida'ntes. En 1847, rinfluence duso-
; ciâlisme coîSrait déjà "la vieille politique
7 d'une nouvelle teinte, ei peu die banquets
t réformistes s'accomplirent sans qu'on yeyt
: porte; un toast Zà—- l'amélioration du sort
; de la -classe laborieuse.. -
;■'■"■'■-' 'Z : -■- " "■ H;J, MAIL^
1 il Crise M Salariai Agricole
. Unie des faces les ipilus captivantes du"'
problème social est l'étude de .cet. énoinne;
mouvement de . la. population qu,i décime
nés villages :avec" uiië farce sans-cesse
croissante.- Il ne s'agit pias, hélas. ! d'une
absence momentanée d'émig.raaits quiZ
aban'dioïin&nt leur foyer pendant quielquesZ
mois et vont exercer hors Zdie. chez eux un:
.méti'eï passager..; c'est.au 'coiitraii'e le dé-
a-acMement défiinitif.
Ce fait brutal, là désertion des.campa-
-wnes., a surtout poutr oaiises l'application
des machines; à la mise en valeur du solj
ë't l'attrait ex.ea'eé .par les g.r-andes villes.
[■-sûr les esprits simplistes des ouvriers pay-"
sams; Sans-ûoûté ievuiachiinismë a-«a jus-'
qu'à, .présent en- agriculture Zuû.- rôle très
. Tédiuït-; mais nous_n.e devons pas oublier: I
que; son -moindre" emploi. cause un pjréju-"-
i dice oonsidërable au /travail humain..; en
mndaait^inutiles .des quantités de bras, "il-
eailève leur unique^ moyeia^ d'exifetein6e_ à'
urne foule d'individus. Et-comme-la pno-"
duetion agricole est beaucoup 1 plus " res-Z
treiate que^la-pïoduetion indius:ti'ieile, lesi
jo.urfl.aliers..ne peuvent aietrouver sous une-
autee forme le g;agne-pa"iin. qui leur échap--
ipe. Aussi la main-d'oeuvre; poysanne .ne~
cesse-t-elle de _re.cuï&r.- " - " - ' - '
Comme .premier résultat de cette trans-Z
formatiom économique, la somme des sa--
lal.Tes distribués, chaqi.ue année diminue
au fuir et à;jhesiure des progrès de l'ai-tr
agiùcole : vingt millions de francs se trou-'j
v.ant enlevés mensuellement à nos travail-;
leurs r.urâux. Par suite delà concurrence.
des 'Chômeurs,;-, ceux. qui.ont une place ne
toueherit qu'une. rémurLér.ation insuffisan-
te. -Nous ae;.nions pas que: 1 les salaires
ag'ricoies n'aient--augmenté dépuis un- siè- :
cle ; mais leur hausse n'est-ell© pas en:
grande-.par-tie nominale, à cause de la dé--
pr.éciatioei mc-nétà.i!iie Z Bien que gagnant,
davantage, ces . pr-oilétaires - coinsidèrent -
avec .raison leur, .aisance nelàtive comme ^
de la, misère devant la îdchessZe qui.les en-:
toure de touites parts. Pour oes : différents ;
motifs,; cî-aig-nant. die ne pas 'trouver' à s'em- :
ployéï_: régiùilièiiement. en heZ voulant. - pias :
recevoir des gagés réduits, :: tous tels ou--,
v-riers des champs regardent avec avidité ;
■vers les grands centres. Conséquence : l'a-"
giîicudtore manque de bras. De 1892 à 1901,'"
le nombre des jOurnalier-s et des dômesti-. ;
quies a:. dhninue. eu -France de quati'e cent : '
cinquainte: mille. - - " " - '
Pour un paysan,; l'ouvrier, de la ville- ]
est, en.effet,: un monsieuir. Le dimanche,.il !
se.promène vêtu d'une jaquette, comme un
bourgeois; Ce favorisé^ du sort n'est-ii pas j
aussi libre que.l'oiseau, lui qui n'a: aucun ; '
-Jouci de la gelée ou de l'orage, : travaille : i
sous tô-i-à 'l'.âibyi "des" intempéries, se tnour-. î
::ît de mets savoureux et variés, va" au 2
!.h"éâ-tr.er"et aux courses ? Sêduit_ par. ces t
:rûmpeuises apparences, - le: villageois ne 1
5e,ut 's'imaginer l'harieur des" •.crises- cle <■
jhôm.age et des grèves;.meurtrières. : c
(La lin-au prochain-numéro:) t
:" . ... -.-....:.'. Z- ■ .._»oei^_"_- .-.-.' ■ .Z"'' e
"Huit âttit-é-ezi
-'caff - z : f.
J'ai bien -mal. dOrmi.Z cette nuit. Hanté *
)ar un cauchemard long- et affreux, fai c
>ien souffert. Aussi, je m'enZressens-etsuisZ s
udispiosé. Qu'yavaitll.? Je_ voyais rouge, i f:
ang et incendie ruisselaient et se; déye- s
ôppaiënt "_âyéc hoiTeuii', mes yeux-ahuris - u
L'en-pouvaient croire leur rayon visuel, Ç
i^;or]B;i^sZ:'boùrd!on.ii..âienit; au-bruit des | d
■liquietisZd.''àrmeset des coups, de canons."
.es boulets démolissaient, les" obus f ai- f<
aient rage, l'arme blanche trouait des poi- ft
rinias desquelles" s'échappaient d'abon-
ants.flots de sang. L'Hunianité .sefaisait ci
i gueTre.- Pourquoi ;? Parce que 7des hom- ■! q
ïes avides dei-gloire e/t-:d'M't;ie;hut âele'ur '< •"
xistence est d© tyrandser, l'avaient décidé. - L
-.; Parc«_:que des financiers sans" scrupules,
• des spéculateurs sajisfqiini loi. ont. la soir
de s'énricliir diavanitâgè. .parce que aussi
^ des prolétaire® courageux-et conscients
: conquièrent chaque jour davantage de Li-
; berté. Et mon rêve continuait .•Cependant,
1 de temps à autre nijapparaissaient quel---
.! ques scènes .consolatrices, j'e.Bbendais des
i hommes harang-uer d'autres hommes, leur
; demaadân't d'abord: de cesserZdfeîse battre,
; de clore les; hostilités, de s^élever tous en-"
I semble contre les 'bourreaux, pour s'aimer,
j fraternellement dans une vie plus harmo-
nieuse. Un moment, les armes se repo-"
salent, pendant que tremblait de peurle-
despotisme qui entrevoyait sa mort dans la;
Liberté. Puis de plus belle, la bataille re-
commençait, au milieu de ceux-qui polis-
saient -aux •conseils fratricides, .parmi les
" galonnés et les; financiers,, je voyais leprê-
tre iormentant etdirigeaut toutes" les in-'
trigues. CelïUîi-là est reneoiiti'é partout où-
il y a mal à faire, protégeant toutes les
.. coalitions qui ont pour but l'avilissement
dé la dignité humaihe et la "sauvegarde de
tous les privilèges, causes de tant dé bolè-
res justifiées, vivant de la bêtise des hom-
mes, hommes mûrs pour -recevoir la verge
à fouetter, incajpâbles de s^élever au-des-
sïïs de la plus dégradante servitude. Alors
revivait en ce rêve ■une autre guerre, celle
: des .massacres des Albigeois et des Vau-
- dois,-, celui de-la Saint-BaTthélémy. J'en,
étais" là. sous rinfluence de laZ douleur, je
me réveillais, et tout compte fait je-.nie- d'i-
-sais crue mon.' rêve,est7la:réalité.; -, Z
Z ; : Z ; Z EmÙe NOËL.
La Femme a-t-elle droit
à la ïie Polilip
(Lire lie idernier numéro )
: A ceux qui cléelai-enf.quië ]aJ?.afitique: ne.
regarde pas les femmes, nous demande--
! rons de uous donner les raisons de leur
affirmation, et quelque motifs qu'ils nou*
trouvent, nous leur- objecterons que la fem-
me seule est bon juge en cette matière." lis
pourront d'ailleurs constater que. partout,
à mesure qu© la femme s'instruit et sjaf-
frânchit; elle comprend mieux qu'elle a
-droit à la possession complète et au libre
développement " d'une personnalité tou-
jours plus large. La femme s'intéresse à la
politique comme à toutrce qui petit entZra-
-ver oui étendi'e sa vie. Elle veut être le pro-
pre facteua* de sa destinée, et qui pourrait
lui contester ce droit sans méconnaître
son existence -intellectuelle et morale, sans
revenir aux temps, trop proches .de nous
j encore où l'honunie voyait en elle, avec cy-
nisme, le premier .animal domestiqué ?
Justes et dignes revendications, pense-
ra-t-on ; mais à iquioi bon, diront ouelques
sceptiques, se donner tanit-ds "peine et faire
tant de (bruit'? Lesuemmes ont-ellès donc
besoin du bulIetinZdie vote pour être puis-
santes ? N'ont-elles pas des charmes oui
sont, ptour elles des moyens d'action autre-
ment efficaces ?.Ne peuvent-elles, par leur:
inïluence sur leurs fils Ou sur-leûT mari,
exffl'cer un pouvoir bien (plus oonsidérable
que celui dont elles jouiraient étant êlec-
trices. - Z
; Nous tn'eri doutons ..point, répond Odette
Laguerre. Et, avec eilet je demande si une
action -plus - directe huirait à cette action
indirecte, j'affirme que le droit de suffrage
n'enlèverait rien à rautorité morale de la.
femmle. au' pouvoir de ses charmes OU' de
sa douce raison ; il permettrait à celles
quïZne sont'nï nières rai épouses, et qui ont.
passéTâge de plaire,7;de n'être pas des dé-
shéritées et d'a.A'pir leur place dans là cité.
Une.vieille ennemie reste'armée contre
l'extension dui dToit de suffrage : C'est la
tradition.. Pourrions-nous, la jugeant res-
pectable.- avoir pour elle quelque égard, ou
bien h© devons-nious pas. la reopnh'aLssant.
meu'rtrière de tout progrès, rompre immé-
diatement en visière avec" elle ? Sommes-
nous donc, en France, si fortement atta-
chés aux vieux usages, et se fait-ce là la
caaiseZde cette torpeur qu'il nous faudra
tout 'à l'heure constater chez nous, torpeur
à laquelle nousdevrons-opposer les éner-
giques: efforts de nombreuses féministes
qui ont déjà' obtenu 'ooi trui sont bien près
de réaliser F émancipation politique de la
femmie.
Je crois avoir exapuné toutes les objec-
tions au (principe.du 1 suffrage féminin. Au-.
cune d'elles ne résisté à 'uihe critique rài-
sonnée : .ce sont die purs sophismes. il suf--
fit de les examiner dé près pour -qu'elles
s'évauouîssent. Et. je terminerai cette pre-
mière partie en -rappelant ce que disaitau
Couvent le E.". Lafferre.'■•rânoie.n. président
du Conseil de l'Ordre du G.V Ô.'.,
« Je n'ai aucune objection dé principe a ;
formuler contre le suffrage universel des ._
femmes ».
Jeserais déloyale si je. ne complétais la,
citation: du F.*.~Lafferre par le correctif j
qui la suit.: " . . _. '. - " - ; "'
-'"îi Mais la' l'evendication est prématurée.::
La démocratie n'est pas a.ssez iffaîtrësse. '
s, =d;ellé4inôme pour coiiiirAr uae telle aveiifc
ir ', re ». Z - :^ :
si i z -,'_. - z -::. u - - •- "'r =■ z
ts - ._■ .--."■ - " - - -■ . ' :- "' ; -
i. !. Aussitot.qu'un dirait est reconnu il est de
t> j toiute nécessitéT^d'en- hâter Z riapplication,
i. soit que, .comme le citoyen -Earico TPerri,
a._ on pense que : « Dans la science comme
!r- dans la vie, rien n'est nuisible, en dernière
-it: anialyse, que-deZsaumettre la vérité aux
,;- prétsaiduies conséquences qu'elle-pourrait
r engendrer» ; soit que. comme le F.r. Lai-
i. ferre, on .admette qu'il faille que Texpé-
,. ; rience tentée promette d'être-fructueuse ' et
e_ que l'on, ne risque ©as d'anéantir, par une
i réalisation .hasardeuse et prématuré le--
. résultat acquis. Le.F.-. Laiiérreest catégo-Z
rxque- ©t son avis estpàrtagé par de nom-
3 breux radicaux, voire même 7 par nombre
. de Franes-Maç.'.. La question nécessite
donc une étude approfondie.
Examinons quelles- raisons" graves peu--
: vent remdire hésitantes dans l'applïca.tion-
: d-un droit,- des volontés ordirnàirement
> agissantes et promptes. Elleg-se -résument;
en une seule .- lé suffrage de la femme né-
serait pas libre, car la femme est encore:
sous la domihationi du prêtre, celui-ci;
ayant étouffé sa pensée naissante pendant?
l'enfance : il a faussé" isonj ZjugemtehtZ et il;
ést encore -assez, fort pour ne Laisser penser;
que par lui, l'Être que nous reconnaissions:
tout à l'heure si clairvioyant et si doué de:
bon sens.- L'argument est sérieux : il signa--}
le le danger que ferait courir à la Bépubli-:
que. le droit de vote conféré aux femmes,,
dont la plupart sont encore imbues d'idées:
arriéréés-et de cléricalisme.
Etoiuruoius^nous, d'abord, .comme le fit si:
judicieusemieut -ujne de nos SS.Z féminisâ-
tes, de .ce que, r.h1iîuençe du prêtre sur la-
femme, étant restée'_ si puissante!, toute .la.;
France cléricale ne. réclame, pas à grands-
cris le) vote des fentmes. Elles'ën soucie,:
je le sais,, .parce qu-eilë ne peut pas se dé-Z
sintéresser d'un miouvement dirigé contre-
ejî'ft/- <*t-:-j« .suis. .pefEsormelleméfit,-persuadée
que; si elle senïble parfois prehdiré,"l'mitïâ-7
tivede l'action ce n'est, avec un jésuitisme
diont elle efet coutumière, que pour nous enZ
détourner, ipour mieux conserver la sym-_
pathie des femmes qui lui appartiennent
encore, et pour annihiler leur désir nais-"
isant d'émancipation, La France cléricale-
est perspicace.. Avec son~sens politique, et;
sa comnaissanee profonde de rétre hu-
. main, résultat de sa dong'ue possession des
consciences. l'Eglise comprend parfaite-
ment que le bulletin de vote serait l'instru-.
nient .par excellence de i'affranchissemeiit;:
intégral, la fin, à brève échéamce. de sa'
- domination sur les cervaux et -sur lés cons-
ciences;, Ainsi, quel mobile empêche les-
cléricaux d'agir ? La peur de réussir au
profit de la Réipublique, la peur depeirclreZ
un terrain qu'elle sent ébranlé.
Demandons-nous, mainteniant, quel mo-7
bile arrête les républicains à entrer dansZ
cette voie de justice et d'équité ? La-prû-Z
d:ence, la peur de donner à la réaction une.- .
orme dont celle-ci ne se servirait pas. .;
Demandons-nous si l'homme était pr5t_ ,,
lorsqu'on lui accorda le suffrage univer-
sel ? L'histoire répond non! Èst-ilZprêtZà .<
rheureactuelle. est-il plus libre, plus éclai- <
ré etplusferme ?---' ':
Leis faits répondent oui. L'homme a dionc^ |
évolué, et c'est grâce au-bulletin de vota.;
Que -n'en se'palt-ilZZâe mêm'eZ pour la fem-Z ]
me ?-' _"'- Z — -.. - "" f <
Ainsi, la constatation des faits histori-j i
ques. dé même que la crainte voilée dés en-1 i
nemis de la"-démocrati'e iincitent ;à -penser} i
que le bulletin-de vote serait pour la îem-f (
me unmoyen d'émancipa-tion. -\
" E m'est d'ailleurs facile de cbnfirmerZ <
cette af^maticm- en examinant quelle se-- ï
ràit --r'àttitude iprqbàbie de la f emmteZélec- T
trice, en face dés différents partis polit!-: c
ques. notamment vis^à-vis - dés cleriéaux ë
dams les diléi*erits-.milieuix".sociaux. .... -_ .... e
Z Citoyenne LËVASSEUR. ; ..<
(A suivre). :. *
LE CONGRES
de la Libre Pensée Internationale
TENU A BRUXELLES
(Voir les numéros des 1er et 15 septembre).
Séance solennelle d'ouverture
"' C'est sous lacouplole aux échos baryto-
nés de la belle salle derla Madeleine, agré.
mentée de tentures et dé belles plantes: vér-
tesZ que 7 s'est/ouvert à.'^^déiix heui4s: de l'a-
près-midi la séance officielle des grandes
assises de laZL. P:. internationale. Chacun
était-encore pénétré :de. la; beauté grandio-
se dé rincoimpiamble: défilé du maitin.- et
lorsque leZ citoyen Furnémiont, secrétaire
général et député au Parlement belge, fait
acclamer le nom du Président, la salle,
bondée de spectateurs et de idélég-ués, car
nous: tous avions à coeur d'être exacts à
l'heure dite, la isalle. dis-je répéta les bra-
vos qui acclamiaient; la citoyenne Soledad
.-- r Vrllafrancay nrenant la plus: haute fonction
- au bureau de -cette première--«seancê:-ïôut
'aussitôt, l'orchestre du théâtre royal -grâ-
a ;- cieusement mis àja disposition dès orèa-
-.-nisateurs joue: lai « Marseillaise » et l'ou-
' j _ verturé -de «-Màximilien fibbespiérre » puis
l - - la chorale de Schàerbeeck chante un choeur
\ | à; la perfection, qui est très applaudi.
: j- La parole est ensuite donnée à h'otre vé-
V\- néré camarade Hector Denis, savant pro-
L fesseur. belge et député au I^rlêmént.
Le; discours est extrêmement érudit ele-
va,nt au spetnmet le plus haut la « Pensée » "
Z, mérite; mieux qu'un succint abrégé aussi
;- ai-je pensé len-fairef profitetJn-éxtensc*i-tous -
-nos lecteurs qui-trouveront dans ce nia-
-.gnifiquë discours, lès bases-de la phiioso-
-:p.hie-dont: a toieso.in la « conscience -» pour
jouir de la: pléhitudé dé sa/«liberté». Ces-
pages admirables devront' être .conservées
. précieusement par tous ceux qui les possè-
; "deront. - - '-'- _. :;-
Par rapport/à l'abondance ^e^ matières
d'un-organe qui ne paraît que ■deux fois-
par mois, .nous serons obligés de le publier
en plusieurs fois, nos amis envieront ensui- Z
teunei'lecture 'générale. _ ;. ~
La (parole est à Hertor Denis.
« J'ai, grâce à mon âge,la.d0uce et émou-~
vante mission .. de vous adresser/ le salut "
fraternel en ouvrant ce congrès, etZd'hono-
rer à la fois les deux écrivains," lés deux
/penseurs illustres, qui k>nt aesocié leurs
noms à notre oeuivre, et que l'âge et la ma-
ladie éloignent de nous. Z
- » L'un Ernest Haeckel, est entré, il y a
juste quarante-quatre ans, dans ce qu'il u
appelé la grande bataille des esprits, ei,
jeiaiit les fondiements de ia Théoriede l'E-
voiutieh, qu'il n'a cessé d'enrichir par un -
/labeur sans meroi_; il la mit a la base ~
ijl'une philosophie audacieuse, ouvrant; les
-perspectives /d'un progrès indéfini, qui le Z
rattaché à Goosthe et à Spinoza, à Darwin
et à Lamarck :/en faisant parler à la Phi- -
losoplïie la plus haute la. langue de tous, r
11 a exeixîéune influencé-pr-odlgieuse-sur —
son temps-; en .ébranlant tous les dogmes. ._Z
il a. déchaîoaë contre lui toutes les tempe- -
tes, se heurtant même à l'intolérance-des -
savants. / - - - / :.. .-
» L'autre le plus admirable-écrivain cïe
la France contemporaine, incarnation déli- Z
çate et puissante du génie français, â ta
fois desoendant d'Epicure et de-Lucrèce,
fils dû XVIII siècle et tout pénétré de l'es-
prit dé la Philosophie positive du) XIXe. il
fut l'un des soldiats héroïques du Droit et
de l'Humanité: dans cette crise terrible où
la France delà Révolution, s'est ressaisie.;
il a la foi de l'idée, c'est lui qui a dit que
seule, sans armes; et nue, là -pensée tient
en respect toute la force brutale armé©-;
hier encoa'e, dans une langne lumineuse et -
simple, il enseignait à la- jeunesseï la mo- _.
destie du savoir positif, et le respect sans
limites de la liberté, de penser. Que ne pou- -
vons-nous pour/la pacification et le bon-
heur du inonde, rapprocher lés grainds peu- /
pies qui sont, représentés parZd'aussi beaux _-._
igénias dans ila communauté sans ffontiè- —
res des éâprits/T--J'ai le sentiment que le.
congrès sera digne d'eux et d'une portée so- '/"■
ciale considérable, dans un/jemps où l'on
n'a pas reculé devant l'horreur de .orolon^
ger la chaîne sanglante -des martyrs de la
Liberté de penser ,et où les conquêtes de
la société moderne arrachées à l'intoléran-
ce, s'ont menacées ou! inquiétées jusque ;;
dans les Etats les; plus avancés dunion-
de; Par le concours doe retprésentanfsZde
toutes les nationis civilisées, où-se confon-
dent des .penseurs., dés savants illustres eî.
vénérés, et les délégués de puissantes asso^
ciations de travailleurs, ce congrès est ir-
résistiblement l'organe de. laZ Conscience
universelle, et .par,la nature, la grandeur
de son objet,- il" sera îaffinnation la plus '.- -■
éclatante, la plus: féconde du Droithumain,
et comm.'e,: un/ refentissement ;sur. la scène
élargie dé l'Histoire,' domine le fruit^ d'une ...
pénétration, à de plus grapdés profon-
deurs. dé«4a. pensée de là Révolution. 1 Cette
eeuyre dé la Révolution, on n'apais craint _.
de l'amoindrir, et dans le débat récent sur
lès rarigines de la Déclaratioin^ des droits de -
rhoimne, on a été jusqu'à lui enlever toute
sa philosophie. Ainsi le professeur Jelll- /
neck de-Heidelberg voulant rester étroite--
ment historien, _ en f ait" prasqu'exclusive-
ment, comme. Tauie. le rayonnement en
Europe, des DéclarationsT antérieures des
Eta^vrépTiblieainisZ de la n.ouv^le Ângle-
Zerre ; Boutmy, dans,.unélansupérieur, eu
réchéreliei la "filiation directe, dans la Phi-
osiOÊiliie dta XVHÏ" siècle ;frinitérêt est con-
sidérable à l'égard/ de la Liberté de cons-
:ience : •pendant que les déclaraitions amè-
'ic aines h© dépassen.tpas, dans la consé-
jration deiceZDroit, les limites d'uinichris- -
ianisme unitaire, ou d'une Religion natu-
elleZBoutmiy^^ invoque une" pMlosdphie qui,
i'est élevée au-dessus Ses-croyances reli--
fieuses. élargissant paï" là la. .conception ■._.//
lu- Droit, étendant les garanties de la Loi
uscra'à embrasser la négation des cqiicep- - /
ions théologiques, jusqji'à l'athéisme IVL'I-L
iiême. Jeltiheck semble^avtoir évidemment
àisonde Bpuimy. en .rapp/elantles débaxs Z
e laZConstituante'qui précédèrent l'arti-
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