Titre : La France mutilée : bulletin ["puis" organe] de l'Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, réformés, anciens combattants de la grande guerre et de leurs veuves, orphelins et ascendants
Auteur : Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, anciens combattants de la Grande guerre, et de leurs veuves, orphelins et ascendants (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Orléans)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-02-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32778016m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 février 1922 05 février 1922
Description : 1922/02/05 (A3,N69)-1922/02/11. 1922/02/05 (A3,N69)-1922/02/11.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56045754
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-25331
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
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te torrent Pichot. — « Oublions le passé !
. Reviens, n— Un mal endémique : la
disette de copie. — Engagement sous ré-
serve. — Le mot d'ordre : pas de polér
miqué. :^- Le vote des veuves de guerre *
remisé à auûnzaine,.
: Pichot rest un toiTCMt. IinpétueuXj cela
va sans dire. Tous les torrents sont unpé 1
tuèux. Ce substantif et cet adjectif sont les
frères Siamofe (où Fischer) ' de la langua
française : l'un ne- va pas sansl'autre. Pi-
chot est donc un tc^ent. impétueux. Rien
ne lui résisté. En une lettrl&i qui "ne souffre
pas de réplkjùé. il 'vient- de me mander
que, dé même que l'agiiculture, cette Vé-
nus de Miïo. manque de bras, La France
Mutilée souiïïe présentenïent d'une civise
dé -porte-plumes. Il a donc requis le mien
sans autre forme de procès... Et,, pour
parler « gendarme'»., j'obtempère sans hé-
sitation ni- murmure : « • Président -, répon-
dit Léhmann, Président, vous avez roi-
som »•
Au surplus, j'ai déjà à trois reprises,
esqufesé ma rentrée et tenté de reprendre
à cette place du service actif. Mais je n'ai
pas eu le verbe heureux eit mes « papiers »
n'ont pas été du-coût de tout le inonde. On
me le fit Ibien voir. J'ai donc battu en re-
traite et suis rentré sous' ma tente, où le
tentateur" Pichot est. venu me relancer.
Admirable motif de fresque, pour !a
cravon de Gus Bofa. : A la, onanière d'Ho-
mère. Et qui expliquerait — oh ! combien !
■— le sens profond de cet immortel, prin-
cipe, proclamé quotidienement à la face
des peuiplies par le marchand de coco des
Tuileries : « A la fresque, qui veut voir ! »
N'avant" conçu ,dies: précédentes escar-
mourches nulle rancoeur ■— même 'légère
—- je «remets ça » allègrement, trop heu-
reux de redevenir le collaborateur assidu
d'un organe dont, en des temps déjà loin-
tains, je fus parfois le seul et unique ré-
dacteur, une esTtèce de Maître Jacques,
à sonner les "maJJines bien souvent (mais
en vain !) occupé... Car j'ai •connu jadis
cette même disette de copie, dont vous su-
bissez parfois les méfaits. 6 Pichot ! ne
trouvant, pour combler mes sept pages
hebdomadaire -r- ci': vingt-huit colonnes
— que de vagues coupures de journaux...
et les ressources d'une ingéniosité passa-
blement (surmenée. M. Lefas ïùi-rnênie,
si fertile en amendements, n'en déposait
pas toutes les semaines' et nous laissait
des loisirs.
Au Président Pichot, qui se plaint de di-
[selte
Donnms sans ptws farde?- —.citions ! faites
[mette
Les lignes qiCïl attend pour prendre une
[anisette.
Mais ne lui -parlons pas, s'il vous plaît, die
[rosette.
' i * j
iL «I* ■
- Sous le titre, oui surmonte ce modeste
envoi,, je me propose de rédiger tous les
quinze jours avec le maximum de ponc-
tualité (ne riez pas, c'est très sérieux), une
chronique, où, à bâtons plu® ou moins
rompus, je m'efforcerai d'entretenir mes
lecteurs (Hélas ! non. La phrase ne finit
pas là. Mes moyens sont- trop modestes et
ceux de La France Mutilée ne lui per-
mettent pas d^institueir de ces "somptueux
concours, dont les heureux gagnants re-
çoivent de quoi faire la pige aux nouveaux
riciiesl... de toutes sortes de questions,
qui, je l'espère du moins, ne les laisseront
pas indifférents. Dans mon ingénuité, et
non peutêtre sans présomption, je pousse
cette espoir si loin que ie craindrais plu-
tôt — chat échaudé... — un excès contraire
de leur part. Aussi, étant avant tout dési-
reux de conserver aux controverses tou-
jours possibles ce caractèi'e de franche cor-
dialité, qui est de réelle à l'Union Fédérale,
je. prie mes contradicteurs éventuels de
bien voxiloir me communiquer leurs obser-
vations avant de les convertir-.on un ar-
ticle — définitif comme un ultimatum. Uri
article étant par essence auetaue chose de
définitif, oui ne souffre aucun retard pour
être publié et sur quoi l'on ne transige pas,
le plus simple est encore, pour éviter les
heurts, de n'en pas rédiger. Je demande
donc à mes censeurs possibles, sinon pro-
bables de ne pas couler leurs objections
dans un mouile destitué à la publicité im-
médiate, mais préalablement de les con-
signer dans une simple lettre à mai des-
tinée. Ils peuvent être assurés que je ne
manquerai pas d'en tenir compte. Nous
éviterons de la sorte d'encourir le fâcheux
reproche d-'iinstituer entre nous' des polé-
miques : éventualité à laquellCj je le dis
carrément, je ne saurais me résigner^ pré-
férant renoncer à ma collaboration plutôt
que de m'y exposer.
Ceiuc qui me connaissent savent qu'il
n'est pas dans mes habitudes de me déro^
ber à la discussion. Mais les échanges
d'idées, qui sont en général sans grande
inconvénients quand iis ne sont que ver*-
baux (verbà volant), peuvent au contava,ire
en offrir dé très sérieuxV une fois- figés?
dans des écrits. Or, quelque :'!îpr«^utioîi'
que l'en apporte à l'exposé de sa pensée,
on risque toujours de provoquer la con-
tradiction. C'est pourquoi, j^ai cru, au
seuil de ces chroniques, devoir formuler
une réseir-ve qui me paraît tindispensable,
et même inéluctable.
A pi'opos du débat, oui a été institué à
l'issue du dernier Comité fédéral, au su-
jet de l'attribution du droit "rde vote aux ;
veuves de guerre, ie voudrais préciseiv'
quels ont été exactement le sens et la por-
tée de mon intervention dans cette discus-
sion. D'autant plus que la très cordiale
objurgation, qu'en miiise de trait final,
Mmo Landrin m'a adressée dans son, ex-
posé, récemment publié dans notre jour-
nal, m© laisse à penser que je ne me suis
pas bien fait comprendre.
Et. comme le chante très judicieusement
i'un des personnages de Oarnien :
| Il est toujours oon sur 'ma foi
! D'avoir les femmes avec soi
Mais je m'aperçois qu'à,m'attarder aux
ibagateJles -de la porté'l'aU; petit;à petit,
occupé tout l'espace qui m'êtaiit réservé
| — l'espace, qui donne le temps, selon la
science militaiire. Et me voilà contraint de
renvoyer la sulite à quinzaine, comme au
Palais.
Il me paraît, au surplus, excellent, pour
ces débuts, de tenir mon public en haleine.
C'est la vraiie formule du bon feuilleton.
Et le suiet vaut de n'être pas écourté.
Pour celte fois, mesdames, souffrez que,
par amour de vous, je ne suive pas la
mode.
Marcel LEHMANN.
LA MAISON £N ORDRE, G. V. P. ?
Le cumul dans les mains de M. Maginot
des deux Ministères, de la Guerre et des
Pensions doit entraîner rue de Bellechasse
un renforcement d'autrorité et donc de -
centralisation. Il faut-, sous peine de voir
se murfiplier les conflits concernant la li-
quidation des pensionSj que l'unité de vues
et de commandement soit définîitiveiûent
réalisée- dans radministration centrale.
Quand noufs irons au Cabinet des Pen-
sions; il faudra, qu'à défaut du Ministre,
quelqu'un nous réponde en Bon nom, quel-
qu'un'qui ne pufese jamais esquiver notre
intervention en prétextant qu'il ne dépend
pas de lui de faire ce que nous demande-
rons., ou de remédier aux erreurs ou aux
fautes que nous signalerons. En un mot,
il faut, immédiatement après le Ministre,
un chef dans la maison. Nous ne voulons
pas avoir à nous battre avec une esr
couadé de chefs de service, ni à discuter
avec des directeurs, ni même avec deux,
celui du Cabinet et celui de là liquidation,;
nous prions le Ministre de mettre en face
de- nous, quand lui-même sera empêché,
un homme et rien qu'un..
Il n'en est pas aiinsi à l'heure où
j'écris. Il y a une direction, la première,
celle de la liquidation, la L. D. P., qui est
indépendante du Cabinet et ne relève que
du Ministre. Oui ne voit que si on la
laisse aiinsi en liberté, elle va fonctionner
de mal en pis ? Sur dix pourvoie devant
les Tribunaux de pensions, Sept sont moti-
vés par 'une erreur de liquidation ; les
Bureaux des Associations ont beau récra-
mer et signaler les fautes, les sSpc mois ne
suffisent' pas aux services de la L. D. P..
pour.répondre ! Greffez là-dessus le laissé-
pour compte des réclamations motivées
pair les agissements dé l'inimitable G. C.
M. et vous comprendrez pourquoi des lé-
gion! de pensionnés crient à la M pagaïe »
dies pensions. Des faits ? Hélas ! nos archi-
ves en débordent. Deux seulement : un
sociétaire du Loiret vient d'être averti par
la L. D. P. qu'il obtient satisfaction :
c'est en juillet 1920 que nous avons four-
ni, fa première réclamation le concernant*
et combien claire : elle tient en douze
lignes ! Les titres d'un autre ont été re-
tournés à la L. D. P. le 17 juillet dernier,
parce que la G. C. M. a de son propre chef
abaissé le pourcentage d'ùnvalidité de l'in-
téressé : il a fallu une intervention en per-
sonne, pour obtenir le 30 janvier une pre-
mière réponse ; la voici, dans sa candeur
dénuée de naïveté : « Impossible de donner
satisfaction à la demande de l'intéressé,
la C. C. M. ayant, en novembre 1920, ra-
mené le pourcentage d'invalidité de 65
à 60 "l. »
J'en aii assez dit. Et nos camarades « en
ont assez vu ». L'indépendance de la E.
D. P., faisant la nique au Cabinet, doit
avoir vécu. Nous attendons du Ministre le
geste d'autorité cruîi remettra chaque .ser-
vice et chaque chef de service à sa place,
rétablissant une subordination d'où res-
sortira clairement la responsabilité.
Alors, nous saurons à qui parler.
Faute du geste nécessaire, la maison se-
rait en péril. «
Henri PICHOT,
Président de l'Union Fédérale.
P. S. — Le Miisistère est dans ses meu-
bles. Il nouis faut promptement :
— Les 600 francs pour les orphelins ;
— La loi des Pupilles de la Nation ;
— La loi des emplois réservés.
— L'article 64.
RETRAIT DES BREVETS DE PENSIONS
L'Union Fédérale était prévenue, il y a
quelques jours, du retrait des titres de
pensions effectué par les percepteurs au
moment du payement des arrérages du
l«r trimestre de 1922 en vue de la remise
aux pensionnés de carnets de payement.
Envisageant la situation qui pourrait
être faite à nos camarades si les carnets
ne leur étaient pas remis avant, l'échéance
du prochain trimestre, nous avons estimé
devoir nous renseigner sur les conditions
dans lesquelles fonctionne le service et
appeler l'attention des bureaux intéressés
sur la nécessité de ne pas dépasser certain
délai.
A la Direction-de la Dette inscrite, qui
établit les carnets de payement, nous avons
obtenu des précisions sur la portée de la
circulaire rédigée par la Direction de la
Comptabilité publique. Ce texte, nous dit-
on, prescrit aux comptables publics de
retirer les brevets de pension détenus par
les invalides de guerre, ces brevets devant,
être remplacés par les carnets de paye-
ment institué» par la loi du 5 septembre
1919. La circulaire dit, notamment, que
la mesure vise 100.000 pensionnés environ,
les autres ayant été mis directement en
possession de livrets de payement. Et no-
tre interlocuteur d'ajouter que les deux
tiers environ des pensionnés ainsi visés
étant aujourd'hui en possession de leur
carnet, on peut évaluer à une trentaine
de mille, le nombre des livrets à remettre
dans le trimestre. Ainsi, aucune difficulté
n'est à redouter et tout le monde sera.
servi en temps voulu.
A la Recette centrale des Finances, nous
trouvons un optimisme moins assure. Là,
il est vrai, parviennent les réclamations
des pensionnés et l'on n'ignore pas qu'ils
ont- quelquefois de sérieux motifs de se
plaindre. Le haut fonctionnaire qui nous
reçut nous dit cependant que selon toute
vraisemblance, aucun retard ne se pro-
duirait ; et- il nous rapporta l'affirmation
formulée par l'inspecteur généra) chargé
du Service des pensions de guerre aux
Finances, que l'échange s'effectuait en
trois ou quatre jours. C'était dire que nos
craintes ne semblaient pas fondées,
Dans une perception nous entendîmes un
autre son de cloche. A nos premières ques-
tion, il fut d'abord répondu que, serions-
nous le pape, on.ne fournirait aucune ex-
plication, et le zélé commis élevant la
voix, le ganlifii de l'ordre, de faction :', l:i
perception, nous toucha familièrement le
bras, nous invitant à une retraite sans es-
clandre. Mais nous avons un peu l'habi-
tude... et il nous fut aisé de nous faire
conduire auprès du fondé de pouvoirs de
M. le percepteur.
Avec force réticences, l'on nous apprit
que le retrait de titre» était commandé
par l'autorité compétente et que la respon-
sabilité personnelle des comptables publics
était engagée ; que dès lors, il ne leur ap-
partenait pas de s'inquiéter d'autre chose.
Et, sur nos instances, on voulut, bien ajou-
ter que l'échange pouvait être fait dans
les deux mois à dater du jour du retrait.
Nous avons alors pensé que notre en-
quête serait incomplète si nous n'allions
visiter le bureau municipal chargé de la
remise aux pensionnés des livrets de paye-
ment.
Les. livrets eont établis par le Service
de la dette inscrite a\i Ministère des Fi-
nances et envoyés directement aux maires.
Là, c'est autre chose. On se plaint. Les
livrets n'arrivent que très irrégulièrement.
Les pensionnés viennent, las réclamer
avant qu'ils ne soient parvenus. Certains
pensionnés, par contre, ne daignent pas
répondre à la convocation qui leur est.
adressée. Le Service est trop chargé, pa-
raît-il, on ne suffit pas à convoquer, à re-
cevoir les vibiteurs, à vérifier les iden-
tités, à coller des photographies, bref, on
se plaint, et on décline toute responsabi-
lité.
Quand nous rappelons la nécessité de re-
mettre les livrets dans un certain délai, on
lève les bra3 en protestant que cela n'est
pa>; possible et que ceux qui ont pris des
engagements à cet égard ne se sont pas
souciés de savoir si cela était faisable pour
tous les bureaux.
En définitive, il résulte de notre enquête
que les cloisons existent 'toujours entre
\m organismes chargés de l'applicalion cl.
ils ne sont ici que deux : les Finances et
l'Intérieur. Aux Finances, on parle des
délais nécessaires aux Finances et encore,
sous réserve que les brevets retirés par le»
percepteurs seront, acheminés eans relard
vers le service d'émission. Quant aux dé-
lais que puniraient réclamer les maire»; ou
j les préfets sous le couvert de qui sont ex-
t pédiés les plifi, mil n'en souffle mot. De
! délais en délais, chacun parlant pour soi,
I on arrivera aux limites du trimestre et il
j n'est pas exagéré de dire que oert.iinr.
d'entre noms pourront n'être pas servis en
temps utile.
Là, est toute la question.
Trois ans après le vote des lois des
31 mars et 5 septembre 1919, il BC
trouve que certains d'entre nous atten-
dent encore un titre de payement qui peut
leur faire défaut à l'échéance prochaine.
Cela, ne peut pas, cela ne doit pas être.
Précisant nos inquiétudes, nous avons
demandé à la. Recette centrale si les pen-
sionnés dépourvus de leur titre à
l'échéance du trimestre pourraient tou-
cher les arrérages échus. Il nous fut ré-
pondu que le récépissé délivré par le per-
cepteur ne constituant pas un titre do
payement, il ne paraissait pas possible de
payer.
Alors, objections-nous, nos camarades
vont, être dans la situation que nous avons
prévue et leurs légitimes protestations de-
vront être portées par l'Union Fédéraile à
la, tribune du Parlement ?
Non, dit alors, après un moment de ré-
flexion, ce fonctionnaire : « .S'?, des récla-
mations de ce genre se produisent, je vous
prie de me les signaler ; je prendrai im-
médiatement toutes dispositions pour que
le payement dti. trimestre échu soit effec-
tué .sans retard. »
* *
Considéré à un autre point de vue, le
retrait du titre de payement, en cours pro-
voque dès à présent quelques difficultés
aux pensionnés qui désirent obtenir une
carte d'invalidité.
La circulaire du 15 novembre dernier
prévoit, en effet, la production comme
Pièce justificative du titre do payement, en
cours. Or, le pensionné qui au moment du
payement, de son trimestre a été dessaisi
de .son titre, s'il n'est pas en possession
de la notification de concession et, c'est
fréquent, se trouve dan:-: l'impossibilité de
justifier de sa. qualité de pensionné.
Or, indépendamment du préjudice qui
peut résulter du relard apporté à l'obten-
tion de la carte de réduction, il faut rap-
peler que les Comités départementaux
doivent, avoir terminé les opérations do
délivrance des cartes le lfr février au plus
tard. Heureusement, l'Office national des
mutilés dès qu'il « eu connaissance de la
situation, a décidé de délivrer un certi-
ficat établi sur production de toute pièce
; justifiant In qualité Ao pensionné ci le
Au cours de l'année 1921, l'article 64
de la loi des pensions a été enfin mis en
application ; il n'a que trop fait couler
d'encre : n'y revenons pa»?.
Nous avons obtenu bi suppression de
l'article. 15, qui prescrivait la. visite an-
nuelle.
Succès assez sensible, quoique incom-
plet sur les réductions des tarifs de che-
mins de fer : désormais, chacun le sait, à
partir de 25 % d'invalidité, il y a réduc-
tion sur le prix des places en toutes
classes et même sur les billets d'aller et
retour ; voyage gratuit, annuel en 2e classe
pour les veuves, se rendant sur la tombe
de leur mari, même avantage pour les as-
cendante et, à défaut, les frères ou soeurs
des défunts.
Nos camarades grands mutilés, grâce
au jeu des allocations, ont eu leur taux de
pension sensiblement augmenté, et la loi
de finances récemment votée porte à
8.000 francs la, pension des aveugles.
Gain de cause également pour les as-
cendants étrangers qui, malgré la perte
de leurs enfants au service de la France,
n'étaient pas indemnisés.
L'indemnisation des victimes civiles de
la guerre est un fait accompli.
Au sujet des affaires militaires, l'insis-
tance que nous avons mise à saisir l'opi-
nion publique, soit par la voie de la
taux de l'invalidité. Ainsi est évitée toute
complication. Nous espérons que la môme
initiative a été prise par les Comités dé-
partementaux de mutilés.
Quoi qu'il en soit, il faut dire que, si la
délivrance des cartes d'invalidité avait
été confiée à une autre Administration que
l'Office national des mutilés, nous aurions
sans doute rencontré ici encore de réelles
difficultés.
* *
En résumé, l'Union Fédérale, remplis-
sant son rôle de sentinelle avancée, a, si-
gnalé la situation créée par le retrait pré-
maturé des brevets de pension. Elle a, pré-
venu les service» intéressés des consé-
quences possibles de cette mesure et elle
a pris des dispositions pour le payement
des arrérages de ceux de ses membres qui
se trouveraient dans la position signalée.
A chacun ses responsabilités mainte-
nant.
H. UICIIAHII. j
!
presse, nos Congrès, soit même par
affiches, a secoué l'apathie des Pouvoirs
publics ; des réparations matérielles, de>5
réfiabilitations ont été obtenues, en atten-
dant. q\ie la. Justice, parfois un peu lente,
trouve, les responsables de pareilles igno-
minies et châtie les coupables.
,Te ne parle que pour mémoire du suc-
cès obtenu récemment, à la Chambre par
notre ami Ricolfi. qui a fait désavouer par
le ministre des finances, une circulaire
qu'un fonctionnaire trop zélé, et amateur
de mouchardage, avait adressée aux
agents du fisc, concernant le fameux scan-
dale des pensions.
Licenciements des administrations pu-
bliques. — Cette question nous a préoc-
cupas souvent ; nous avons obtenu quel-
ques avantages, et ces jours encore, le
Ministre des Pensions a donné ordre de
surseoir aux licenciements prévus pour
janvier ; devant les réclamations des
Associations, de nouvelles mesures sont
" en préparation.
r » '
* *
Par contre, nous avons le regret de
constater que la. loi augmentant le taux
de la pension des orphelins n'a. pas été
votée pour le l"r janvier, et cela malgré
l'insistance de l'Union.
Mêmes regrets au sujet, des modifica-
tions apportées à la loi concernant leh
Pupilles de la, Nation.
Quant, aux projets de loi sur les emplois
réservés et sur l'emploi obligatoire, ils
somnolent, grâce à la lenteur apportée
par les services de M. Bartbou à la publi-
cation des listes d'emploi*, pour la pre-
mière, et, aux tei'giversations du rappor-
teur du Sénat, pour la seconde.
Il faut que ces projets soient, votés à la
première session ; le terrain, àébla.yé,
nous occuper utilement du .ameux projet,
de la. retraite du combattant, qui est main-
tenant à l'ordre du jour.
« * i
* *
Je ne parlerai pas de la. tentative de sa-
botage de l'article 7 de la loi des pensions
et dea aboiements des nouveaux riches ou
autres profiteurs contre les présomptions
d'origine ; nous ne nous laisserons po".
faire, qu'on se le dise !
.lo-innès Mr.nciF.n.
! (liullelin ./<• /T. .t. M. r., I.v.ui 1
te torrent Pichot. — « Oublions le passé !
. Reviens, n— Un mal endémique : la
disette de copie. — Engagement sous ré-
serve. — Le mot d'ordre : pas de polér
miqué. :^- Le vote des veuves de guerre *
remisé à auûnzaine,.
: Pichot rest un toiTCMt. IinpétueuXj cela
va sans dire. Tous les torrents sont unpé 1
tuèux. Ce substantif et cet adjectif sont les
frères Siamofe (où Fischer) ' de la langua
française : l'un ne- va pas sansl'autre. Pi-
chot est donc un tc^ent. impétueux. Rien
ne lui résisté. En une lettrl&i qui "ne souffre
pas de réplkjùé. il 'vient- de me mander
que, dé même que l'agiiculture, cette Vé-
nus de Miïo. manque de bras, La France
Mutilée souiïïe présentenïent d'une civise
dé -porte-plumes. Il a donc requis le mien
sans autre forme de procès... Et,, pour
parler « gendarme'»., j'obtempère sans hé-
sitation ni- murmure : « • Président -, répon-
dit Léhmann, Président, vous avez roi-
som »•
Au surplus, j'ai déjà à trois reprises,
esqufesé ma rentrée et tenté de reprendre
à cette place du service actif. Mais je n'ai
pas eu le verbe heureux eit mes « papiers »
n'ont pas été du-coût de tout le inonde. On
me le fit Ibien voir. J'ai donc battu en re-
traite et suis rentré sous' ma tente, où le
tentateur" Pichot est. venu me relancer.
Admirable motif de fresque, pour !a
cravon de Gus Bofa. : A la, onanière d'Ho-
mère. Et qui expliquerait — oh ! combien !
■— le sens profond de cet immortel, prin-
cipe, proclamé quotidienement à la face
des peuiplies par le marchand de coco des
Tuileries : « A la fresque, qui veut voir ! »
N'avant" conçu ,dies: précédentes escar-
mourches nulle rancoeur ■— même 'légère
—- je «remets ça » allègrement, trop heu-
reux de redevenir le collaborateur assidu
d'un organe dont, en des temps déjà loin-
tains, je fus parfois le seul et unique ré-
dacteur, une esTtèce de Maître Jacques,
à sonner les "maJJines bien souvent (mais
en vain !) occupé... Car j'ai •connu jadis
cette même disette de copie, dont vous su-
bissez parfois les méfaits. 6 Pichot ! ne
trouvant, pour combler mes sept pages
hebdomadaire -r- ci': vingt-huit colonnes
— que de vagues coupures de journaux...
et les ressources d'une ingéniosité passa-
blement (surmenée. M. Lefas ïùi-rnênie,
si fertile en amendements, n'en déposait
pas toutes les semaines' et nous laissait
des loisirs.
Au Président Pichot, qui se plaint de di-
[selte
Donnms sans ptws farde?- —.citions ! faites
[mette
Les lignes qiCïl attend pour prendre une
[anisette.
Mais ne lui -parlons pas, s'il vous plaît, die
[rosette.
' i * j
iL «I* ■
- Sous le titre, oui surmonte ce modeste
envoi,, je me propose de rédiger tous les
quinze jours avec le maximum de ponc-
tualité (ne riez pas, c'est très sérieux), une
chronique, où, à bâtons plu® ou moins
rompus, je m'efforcerai d'entretenir mes
lecteurs (Hélas ! non. La phrase ne finit
pas là. Mes moyens sont- trop modestes et
ceux de La France Mutilée ne lui per-
mettent pas d^institueir de ces "somptueux
concours, dont les heureux gagnants re-
çoivent de quoi faire la pige aux nouveaux
riciiesl... de toutes sortes de questions,
qui, je l'espère du moins, ne les laisseront
pas indifférents. Dans mon ingénuité, et
non peutêtre sans présomption, je pousse
cette espoir si loin que ie craindrais plu-
tôt — chat échaudé... — un excès contraire
de leur part. Aussi, étant avant tout dési-
reux de conserver aux controverses tou-
jours possibles ce caractèi'e de franche cor-
dialité, qui est de réelle à l'Union Fédérale,
je. prie mes contradicteurs éventuels de
bien voxiloir me communiquer leurs obser-
vations avant de les convertir-.on un ar-
ticle — définitif comme un ultimatum. Uri
article étant par essence auetaue chose de
définitif, oui ne souffre aucun retard pour
être publié et sur quoi l'on ne transige pas,
le plus simple est encore, pour éviter les
heurts, de n'en pas rédiger. Je demande
donc à mes censeurs possibles, sinon pro-
bables de ne pas couler leurs objections
dans un mouile destitué à la publicité im-
médiate, mais préalablement de les con-
signer dans une simple lettre à mai des-
tinée. Ils peuvent être assurés que je ne
manquerai pas d'en tenir compte. Nous
éviterons de la sorte d'encourir le fâcheux
reproche d-'iinstituer entre nous' des polé-
miques : éventualité à laquellCj je le dis
carrément, je ne saurais me résigner^ pré-
férant renoncer à ma collaboration plutôt
que de m'y exposer.
Ceiuc qui me connaissent savent qu'il
n'est pas dans mes habitudes de me déro^
ber à la discussion. Mais les échanges
d'idées, qui sont en général sans grande
inconvénients quand iis ne sont que ver*-
baux (verbà volant), peuvent au contava,ire
en offrir dé très sérieuxV une fois- figés?
dans des écrits. Or, quelque :'!îpr«^utioîi'
que l'en apporte à l'exposé de sa pensée,
on risque toujours de provoquer la con-
tradiction. C'est pourquoi, j^ai cru, au
seuil de ces chroniques, devoir formuler
une réseir-ve qui me paraît tindispensable,
et même inéluctable.
A pi'opos du débat, oui a été institué à
l'issue du dernier Comité fédéral, au su-
jet de l'attribution du droit "rde vote aux ;
veuves de guerre, ie voudrais préciseiv'
quels ont été exactement le sens et la por-
tée de mon intervention dans cette discus-
sion. D'autant plus que la très cordiale
objurgation, qu'en miiise de trait final,
Mmo Landrin m'a adressée dans son, ex-
posé, récemment publié dans notre jour-
nal, m© laisse à penser que je ne me suis
pas bien fait comprendre.
Et. comme le chante très judicieusement
i'un des personnages de Oarnien :
| Il est toujours oon sur 'ma foi
! D'avoir les femmes avec soi
Mais je m'aperçois qu'à,m'attarder aux
ibagateJles -de la porté'l'aU; petit;à petit,
occupé tout l'espace qui m'êtaiit réservé
| — l'espace, qui donne le temps, selon la
science militaiire. Et me voilà contraint de
renvoyer la sulite à quinzaine, comme au
Palais.
Il me paraît, au surplus, excellent, pour
ces débuts, de tenir mon public en haleine.
C'est la vraiie formule du bon feuilleton.
Et le suiet vaut de n'être pas écourté.
Pour celte fois, mesdames, souffrez que,
par amour de vous, je ne suive pas la
mode.
Marcel LEHMANN.
LA MAISON £N ORDRE, G. V. P. ?
Le cumul dans les mains de M. Maginot
des deux Ministères, de la Guerre et des
Pensions doit entraîner rue de Bellechasse
un renforcement d'autrorité et donc de -
centralisation. Il faut-, sous peine de voir
se murfiplier les conflits concernant la li-
quidation des pensionSj que l'unité de vues
et de commandement soit définîitiveiûent
réalisée- dans radministration centrale.
Quand noufs irons au Cabinet des Pen-
sions; il faudra, qu'à défaut du Ministre,
quelqu'un nous réponde en Bon nom, quel-
qu'un'qui ne pufese jamais esquiver notre
intervention en prétextant qu'il ne dépend
pas de lui de faire ce que nous demande-
rons., ou de remédier aux erreurs ou aux
fautes que nous signalerons. En un mot,
il faut, immédiatement après le Ministre,
un chef dans la maison. Nous ne voulons
pas avoir à nous battre avec une esr
couadé de chefs de service, ni à discuter
avec des directeurs, ni même avec deux,
celui du Cabinet et celui de là liquidation,;
nous prions le Ministre de mettre en face
de- nous, quand lui-même sera empêché,
un homme et rien qu'un..
Il n'en est pas aiinsi à l'heure où
j'écris. Il y a une direction, la première,
celle de la liquidation, la L. D. P., qui est
indépendante du Cabinet et ne relève que
du Ministre. Oui ne voit que si on la
laisse aiinsi en liberté, elle va fonctionner
de mal en pis ? Sur dix pourvoie devant
les Tribunaux de pensions, Sept sont moti-
vés par 'une erreur de liquidation ; les
Bureaux des Associations ont beau récra-
mer et signaler les fautes, les sSpc mois ne
suffisent' pas aux services de la L. D. P..
pour.répondre ! Greffez là-dessus le laissé-
pour compte des réclamations motivées
pair les agissements dé l'inimitable G. C.
M. et vous comprendrez pourquoi des lé-
gion! de pensionnés crient à la M pagaïe »
dies pensions. Des faits ? Hélas ! nos archi-
ves en débordent. Deux seulement : un
sociétaire du Loiret vient d'être averti par
la L. D. P. qu'il obtient satisfaction :
c'est en juillet 1920 que nous avons four-
ni, fa première réclamation le concernant*
et combien claire : elle tient en douze
lignes ! Les titres d'un autre ont été re-
tournés à la L. D. P. le 17 juillet dernier,
parce que la G. C. M. a de son propre chef
abaissé le pourcentage d'ùnvalidité de l'in-
téressé : il a fallu une intervention en per-
sonne, pour obtenir le 30 janvier une pre-
mière réponse ; la voici, dans sa candeur
dénuée de naïveté : « Impossible de donner
satisfaction à la demande de l'intéressé,
la C. C. M. ayant, en novembre 1920, ra-
mené le pourcentage d'invalidité de 65
à 60 "l. »
J'en aii assez dit. Et nos camarades « en
ont assez vu ». L'indépendance de la E.
D. P., faisant la nique au Cabinet, doit
avoir vécu. Nous attendons du Ministre le
geste d'autorité cruîi remettra chaque .ser-
vice et chaque chef de service à sa place,
rétablissant une subordination d'où res-
sortira clairement la responsabilité.
Alors, nous saurons à qui parler.
Faute du geste nécessaire, la maison se-
rait en péril. «
Henri PICHOT,
Président de l'Union Fédérale.
P. S. — Le Miisistère est dans ses meu-
bles. Il nouis faut promptement :
— Les 600 francs pour les orphelins ;
— La loi des Pupilles de la Nation ;
— La loi des emplois réservés.
— L'article 64.
RETRAIT DES BREVETS DE PENSIONS
L'Union Fédérale était prévenue, il y a
quelques jours, du retrait des titres de
pensions effectué par les percepteurs au
moment du payement des arrérages du
l«r trimestre de 1922 en vue de la remise
aux pensionnés de carnets de payement.
Envisageant la situation qui pourrait
être faite à nos camarades si les carnets
ne leur étaient pas remis avant, l'échéance
du prochain trimestre, nous avons estimé
devoir nous renseigner sur les conditions
dans lesquelles fonctionne le service et
appeler l'attention des bureaux intéressés
sur la nécessité de ne pas dépasser certain
délai.
A la Direction-de la Dette inscrite, qui
établit les carnets de payement, nous avons
obtenu des précisions sur la portée de la
circulaire rédigée par la Direction de la
Comptabilité publique. Ce texte, nous dit-
on, prescrit aux comptables publics de
retirer les brevets de pension détenus par
les invalides de guerre, ces brevets devant,
être remplacés par les carnets de paye-
ment institué» par la loi du 5 septembre
1919. La circulaire dit, notamment, que
la mesure vise 100.000 pensionnés environ,
les autres ayant été mis directement en
possession de livrets de payement. Et no-
tre interlocuteur d'ajouter que les deux
tiers environ des pensionnés ainsi visés
étant aujourd'hui en possession de leur
carnet, on peut évaluer à une trentaine
de mille, le nombre des livrets à remettre
dans le trimestre. Ainsi, aucune difficulté
n'est à redouter et tout le monde sera.
servi en temps voulu.
A la Recette centrale des Finances, nous
trouvons un optimisme moins assure. Là,
il est vrai, parviennent les réclamations
des pensionnés et l'on n'ignore pas qu'ils
ont- quelquefois de sérieux motifs de se
plaindre. Le haut fonctionnaire qui nous
reçut nous dit cependant que selon toute
vraisemblance, aucun retard ne se pro-
duirait ; et- il nous rapporta l'affirmation
formulée par l'inspecteur généra) chargé
du Service des pensions de guerre aux
Finances, que l'échange s'effectuait en
trois ou quatre jours. C'était dire que nos
craintes ne semblaient pas fondées,
Dans une perception nous entendîmes un
autre son de cloche. A nos premières ques-
tion, il fut d'abord répondu que, serions-
nous le pape, on.ne fournirait aucune ex-
plication, et le zélé commis élevant la
voix, le ganlifii de l'ordre, de faction :', l:i
perception, nous toucha familièrement le
bras, nous invitant à une retraite sans es-
clandre. Mais nous avons un peu l'habi-
tude... et il nous fut aisé de nous faire
conduire auprès du fondé de pouvoirs de
M. le percepteur.
Avec force réticences, l'on nous apprit
que le retrait de titre» était commandé
par l'autorité compétente et que la respon-
sabilité personnelle des comptables publics
était engagée ; que dès lors, il ne leur ap-
partenait pas de s'inquiéter d'autre chose.
Et, sur nos instances, on voulut, bien ajou-
ter que l'échange pouvait être fait dans
les deux mois à dater du jour du retrait.
Nous avons alors pensé que notre en-
quête serait incomplète si nous n'allions
visiter le bureau municipal chargé de la
remise aux pensionnés des livrets de paye-
ment.
Les. livrets eont établis par le Service
de la dette inscrite a\i Ministère des Fi-
nances et envoyés directement aux maires.
Là, c'est autre chose. On se plaint. Les
livrets n'arrivent que très irrégulièrement.
Les pensionnés viennent, las réclamer
avant qu'ils ne soient parvenus. Certains
pensionnés, par contre, ne daignent pas
répondre à la convocation qui leur est.
adressée. Le Service est trop chargé, pa-
raît-il, on ne suffit pas à convoquer, à re-
cevoir les vibiteurs, à vérifier les iden-
tités, à coller des photographies, bref, on
se plaint, et on décline toute responsabi-
lité.
Quand nous rappelons la nécessité de re-
mettre les livrets dans un certain délai, on
lève les bra3 en protestant que cela n'est
pa>; possible et que ceux qui ont pris des
engagements à cet égard ne se sont pas
souciés de savoir si cela était faisable pour
tous les bureaux.
En définitive, il résulte de notre enquête
que les cloisons existent 'toujours entre
\m organismes chargés de l'applicalion cl.
ils ne sont ici que deux : les Finances et
l'Intérieur. Aux Finances, on parle des
délais nécessaires aux Finances et encore,
sous réserve que les brevets retirés par le»
percepteurs seront, acheminés eans relard
vers le service d'émission. Quant aux dé-
lais que puniraient réclamer les maire»; ou
j les préfets sous le couvert de qui sont ex-
t pédiés les plifi, mil n'en souffle mot. De
! délais en délais, chacun parlant pour soi,
I on arrivera aux limites du trimestre et il
j n'est pas exagéré de dire que oert.iinr.
d'entre noms pourront n'être pas servis en
temps utile.
Là, est toute la question.
Trois ans après le vote des lois des
31 mars et 5 septembre 1919, il BC
trouve que certains d'entre nous atten-
dent encore un titre de payement qui peut
leur faire défaut à l'échéance prochaine.
Cela, ne peut pas, cela ne doit pas être.
Précisant nos inquiétudes, nous avons
demandé à la. Recette centrale si les pen-
sionnés dépourvus de leur titre à
l'échéance du trimestre pourraient tou-
cher les arrérages échus. Il nous fut ré-
pondu que le récépissé délivré par le per-
cepteur ne constituant pas un titre do
payement, il ne paraissait pas possible de
payer.
Alors, objections-nous, nos camarades
vont, être dans la situation que nous avons
prévue et leurs légitimes protestations de-
vront être portées par l'Union Fédéraile à
la, tribune du Parlement ?
Non, dit alors, après un moment de ré-
flexion, ce fonctionnaire : « .S'?, des récla-
mations de ce genre se produisent, je vous
prie de me les signaler ; je prendrai im-
médiatement toutes dispositions pour que
le payement dti. trimestre échu soit effec-
tué .sans retard. »
* *
Considéré à un autre point de vue, le
retrait du titre de payement, en cours pro-
voque dès à présent quelques difficultés
aux pensionnés qui désirent obtenir une
carte d'invalidité.
La circulaire du 15 novembre dernier
prévoit, en effet, la production comme
Pièce justificative du titre do payement, en
cours. Or, le pensionné qui au moment du
payement, de son trimestre a été dessaisi
de .son titre, s'il n'est pas en possession
de la notification de concession et, c'est
fréquent, se trouve dan:-: l'impossibilité de
justifier de sa. qualité de pensionné.
Or, indépendamment du préjudice qui
peut résulter du relard apporté à l'obten-
tion de la carte de réduction, il faut rap-
peler que les Comités départementaux
doivent, avoir terminé les opérations do
délivrance des cartes le lfr février au plus
tard. Heureusement, l'Office national des
mutilés dès qu'il « eu connaissance de la
situation, a décidé de délivrer un certi-
ficat établi sur production de toute pièce
; justifiant In qualité Ao pensionné ci le
Au cours de l'année 1921, l'article 64
de la loi des pensions a été enfin mis en
application ; il n'a que trop fait couler
d'encre : n'y revenons pa»?.
Nous avons obtenu bi suppression de
l'article. 15, qui prescrivait la. visite an-
nuelle.
Succès assez sensible, quoique incom-
plet sur les réductions des tarifs de che-
mins de fer : désormais, chacun le sait, à
partir de 25 % d'invalidité, il y a réduc-
tion sur le prix des places en toutes
classes et même sur les billets d'aller et
retour ; voyage gratuit, annuel en 2e classe
pour les veuves, se rendant sur la tombe
de leur mari, même avantage pour les as-
cendante et, à défaut, les frères ou soeurs
des défunts.
Nos camarades grands mutilés, grâce
au jeu des allocations, ont eu leur taux de
pension sensiblement augmenté, et la loi
de finances récemment votée porte à
8.000 francs la, pension des aveugles.
Gain de cause également pour les as-
cendants étrangers qui, malgré la perte
de leurs enfants au service de la France,
n'étaient pas indemnisés.
L'indemnisation des victimes civiles de
la guerre est un fait accompli.
Au sujet des affaires militaires, l'insis-
tance que nous avons mise à saisir l'opi-
nion publique, soit par la voie de la
taux de l'invalidité. Ainsi est évitée toute
complication. Nous espérons que la môme
initiative a été prise par les Comités dé-
partementaux de mutilés.
Quoi qu'il en soit, il faut dire que, si la
délivrance des cartes d'invalidité avait
été confiée à une autre Administration que
l'Office national des mutilés, nous aurions
sans doute rencontré ici encore de réelles
difficultés.
* *
En résumé, l'Union Fédérale, remplis-
sant son rôle de sentinelle avancée, a, si-
gnalé la situation créée par le retrait pré-
maturé des brevets de pension. Elle a, pré-
venu les service» intéressés des consé-
quences possibles de cette mesure et elle
a pris des dispositions pour le payement
des arrérages de ceux de ses membres qui
se trouveraient dans la position signalée.
A chacun ses responsabilités mainte-
nant.
H. UICIIAHII. j
!
presse, nos Congrès, soit même par
affiches, a secoué l'apathie des Pouvoirs
publics ; des réparations matérielles, de>5
réfiabilitations ont été obtenues, en atten-
dant. q\ie la. Justice, parfois un peu lente,
trouve, les responsables de pareilles igno-
minies et châtie les coupables.
,Te ne parle que pour mémoire du suc-
cès obtenu récemment, à la Chambre par
notre ami Ricolfi. qui a fait désavouer par
le ministre des finances, une circulaire
qu'un fonctionnaire trop zélé, et amateur
de mouchardage, avait adressée aux
agents du fisc, concernant le fameux scan-
dale des pensions.
Licenciements des administrations pu-
bliques. — Cette question nous a préoc-
cupas souvent ; nous avons obtenu quel-
ques avantages, et ces jours encore, le
Ministre des Pensions a donné ordre de
surseoir aux licenciements prévus pour
janvier ; devant les réclamations des
Associations, de nouvelles mesures sont
" en préparation.
r » '
* *
Par contre, nous avons le regret de
constater que la. loi augmentant le taux
de la pension des orphelins n'a. pas été
votée pour le l"r janvier, et cela malgré
l'insistance de l'Union.
Mêmes regrets au sujet, des modifica-
tions apportées à la loi concernant leh
Pupilles de la, Nation.
Quant, aux projets de loi sur les emplois
réservés et sur l'emploi obligatoire, ils
somnolent, grâce à la lenteur apportée
par les services de M. Bartbou à la publi-
cation des listes d'emploi*, pour la pre-
mière, et, aux tei'giversations du rappor-
teur du Sénat, pour la seconde.
Il faut que ces projets soient, votés à la
première session ; le terrain, àébla.yé,
nous occuper utilement du .ameux projet,
de la. retraite du combattant, qui est main-
tenant à l'ordre du jour.
« * i
* *
Je ne parlerai pas de la. tentative de sa-
botage de l'article 7 de la loi des pensions
et dea aboiements des nouveaux riches ou
autres profiteurs contre les présomptions
d'origine ; nous ne nous laisserons po".
faire, qu'on se le dise !
.lo-innès Mr.nciF.n.
! (liullelin ./<• /T. .t. M. r., I.v.ui 1
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