Titre : Le Libre penseur de France et de libre pensée universelle : journal anticlérical de défense socialiste, républicaine et laïque
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Date d'édition : 1914-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32807104c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 avril 1914 01 avril 1914
Description : 1914/04/01 (A10,N7)-1914/04/15. 1914/04/01 (A10,N7)-1914/04/15.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5604524t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86454
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2011
DIXIÈME ANNÉE. - N* 7.
Bl-MEWSUEL : 10 CENTIMES
i«A¥RIL igii:
33 XJ LL IES*0P X»I
Ma Tournée en
Encore des anus nouveaux, encore de ]
la besogne accomplie. «
Après la belle randonnée des Ai-den- i i
nés, tfiui clôtura si dignement la lin do i
nla^ropagaind» de laiinée 1913 ; après ; <
mes-réunions de Beaugency et de St- j i
Méard-en-Jalles, de la brillante mani- : i
festâtion d^Amiéns, j'ai continué cette ; 1
année 1914, pour toujours m'apprendre • j
à monter en chemin -de fer, par la tour-
née que je viens de l'aire dans le dépur- !
tentent de Saône-et-Loire, qui compte de ;
si vrais, de si sincères militante pour la
cause rationaliste.
Et. an risque de porter sur; les nerfs i
des méchante et des jailoux. cette tour- ;
née de ooniférences éducatives, que je i
l'écrive, fait le plus grand honneur aux
hamim.es laborieux qui l'ont organisée,
et je suis vraiment heureux en la cir-
constance d'avoir été l'instrument utile -
entre les matins des ouvriers habiles qui :
ont; su si adroitement me manier ; par
eux, je suis sûr que j"aî une fois de plus
setvi le grand idéal que nous poursui- ■
vpnis.
Nos amis de Saône-et-Loire Font fait '
avec énergie et générosité; ; je les ai aidé
avec le le plus grandi désintéressement ;
dams ceci, je trotwe ma récompense.
•Mainitenant, que les méchante et les !
jaloux continuent, je ne m'en inquiète
pas.
... Comme parfont, où nous travaillons,
après les soirées d'études et de conseils
qîue nous donnons, il se produit forcé-
mont dans le cerveau de ceux qui nous
écoutent une détente qui ne peut que
nous élite favorable, car, du moment
qu'on pense àce. que nous avons dit, —
au/rions-nous peu dit, — c'est déjà l'as-
surance qu'on s'occupera de la valeur de
netlre méthodie, et, à partir de cet. ins-
tant-là, toute la stratégie que pourraient
employer nos adversaires ne suffirait
pais à 'nous éloigner des préoccupations
des cervaux touchés.
Poiiù- ceux qui nous conibaMent, elle
est grosse de menaces, notre méthode, ;
quand elle touche quelques membres d>u ';
iroupe-au" diocésain ; ils savent qu'elle i
peut étire la destruction de .toutes leurs ;
- Mures conquêtes SUT l'esprit d'ignoran^
ce et, de ce fait, l'écroulement rapide tic ;
la co'nsitiruotiion pénible qu'a demandée i
. l'échafaudage d'e leurs erreurs. Il n'y a
pas à dire, niais la Libre Pensée laisse
•partout des ..traces bienfaitrices de soin;
passage -les •cléricaux, s'il en était au-
#ehiênt,i.nie s'alairmeiRiient pas connue
ils le fonil contré elle et ses propagandis-
tes. Us savent que c'est par elle et par
eux que i'hpniàiiiité remonteira; rapide-;
ment quelques siècles de recul, pour ar-
- river à celui qui doit lui donner, la lu-:
. nîière,: .poinr soin bien-être idi-bas pair le
progrès incessaait.
(Juel orgueiiV pouit les militants qui
savent se donner pour aider au déblaie-
ment des obstacles divers qui s'hénis-
senit, afin, d'empêcher que sonne tôt
iïlieure ëe la libération définitive. I
C'est pour cela que, sans gain aucun, '•
je suis «lié' aux organisations de Saône--
;et-lJoiii',e, comme j'irai demain, à ceux
qui die moi croiront pouvoir faire quel-
que chose.
Partout, dans chacune de mes confé^
ronces, j'ai signalé les embûches et les
pièges grossiers tendus sous les: pas de
la démocratie laïque ; partout, jfai an-
noncé un avenir meilleur, lorsque les
huimains, par la Libre Pensée régénérés,
appliqueront notre devise enfaveuir dé
■leur prochain : Bonté, Justice" AmouT.
La ^pTiemièremanifestation à laquelle
il m'a été donné d?assister fut celle de
CHALON-SUR-SAOHE
Dèbanqué à 8 heures, après seize heu:
;res de chemin de fer, je me trouvais
dans la salle dm Gouséunv pour faire la
conférence ;; plusieurs centaines de ci-
toyennes et 'de citoyens étaient présentai
.Elle eut lieu sous la présidence du ci.
toyen Richard, sénateur, membre de la
Libre Pensée de Chaton. Je causai une
heure et cédai la pâirole à deux contra-
idictouiTS, mais quels contradicteufrs
L'un., dnt) faire pitSé à ses amis, surtou
V
Saûne-et-Loire
lorsqu'il s'accusa, et à pleins poumons, j
dTêtre le iils de Jésus-Christ ; le deuxie- { ^
me. un ancien porte-soutane, voulut, être ^
méchant, je fus généreux et la salle ac-
«kima ma implique. En fin de séance, .
il Vint me dire -de l'excuser au cas où ^
ses paroles m'auraient froissé. Les li- e
bnes penseurs, lui ai-je répondu, n'ont a
pas de rancune. p
Après quelques fortes paroles du pré- q
siderft, compliriiontant ma causerie, la é
séance fut levée. ^
Nos amis étaient satisfaits. *'
Le lendemain, nous eûmes une belle -'
manifestation. Je laisse la parole au ^
journal Le Progrès de Saônc-ct-Loirc. ^
qui éarit oeci :
Le Banquet de la Libre pensée {'
Après la. réunion do là Société, tenue le 'i
matin, et qui permit à ses membres d'en- ?:
tendre une vraie conférence faite par le ; r
citoyen Emile Noël sur les congrès de la <1
Rochelle, sur celui de Lisbonne et sur ce 1
>q,u© sera le congrès national de Nevers, en T
août prochain, ^orateur parla du fonction- v\
•nement de l'Union fédérative nationaile, à 1
!aque]l!« la Fédéi-ation dépiivtenicntalc *
ti^liévera dès après son congrès, les libres'; ^
penseurs de Ohalon et les délégués au Co- 1
mité fédéral venue d'un peu partout, ain- '
si qu'un grand nombre 4'amis, se réuni- !
rent en un banquet fratemeQ, qui eut un ; Ç
véritable succès. ; J
De nomibreuses eitoyenntes étaient égale-; |
ment présentes. * ; J
Au dessert^ le citoyen Beurîogey, ]e dé-; y
voué président, de là Société de Chalon, ; '
prononça le discours suivant : J
ii Citoyennes,.Citoyens, ,
» le suis heureux de constater une fois ;
de plus l'empressement q\ie tous vous avez
mis à répondre a notre invitation. Au ncm . ,
do la Libre Pensée de QbaJon-sur-Saône, je !
vous remercie bien cordiailement et vous ,
souhaite la bienvenue.
» Vous, citoyen Eniilei NoëJ, qui n'avez : !
pas craint, ùe franchir jprès de 550 kiloanè- ; '
ires pour venir au milieu de nous, appor- <
1er le fruit de l'action rationaliste dons no- '.
ire vielle cité chaOonnaise, vous n'économi-
sez ni votre ternes ni vos peines pour ailler ;
sur tous les points de la France semer l'ac-
tion socinile et, anticléricale ; c'est pourquoi i
aujourd'hui ie. me fais rinterprfete de In
Société de Libre Pensée de Chalon pour
vous adresser nos remerciements les plus '
sincères.
» Je remarque avec satisfaction que plu-:
sieurs dames ont bien voulu prendre part a
notre banquet, mais un jour viendra où la
femme no considérera plus la libre pensée
comme une institution diabolique, le libre
penseur comme mi croquemitaine.
» Ce jour-là, la cause de la Libre Pensée
sera g-aignée, car alors, il se trouvera dans
chaque famille une éducatriee qui inculque-
ra aux générations nouvelles les princiipes
rationels qui doivent fatalement supplanter
les dogmes,. les préjugés et les supersti-
tions, fruits d'ime éducation basée sur le
mysticisme, ennemi de la science et du
pregrès.
» Vous avez eu, Mesdames^ assez de vo-
lonté pour ma.ric.her en tête de ce mouve-
ment irrésistible qui emportera les der-
niers vestiges de l'asservissement des cons-
IcieJnces et dissipera les ténèbres acoumulées
deipuis des siècles autour de la raison hu-
1 mairie, par unie secte profiteuse (passez-moi
cette expression) pour mieux assurer la do-
mination sur les masses facilement ber-
nées par la prome&se d'un au-delà mirLfi-
qu© qui serait la récompense de leur sou-
mission, de leurs privations et de leur
anéantissement temporel.
« Je ne saurais donc trop vous remercier,
Mesdames, du réconfort et de la douée es-
! •pérance que votre présence à ce banquet
rationaliste fait éciore dans le coeur de I
tous les militants de la Libre Pensée.
» Quant à vous, chers camarades, et" bien '
' i' bons amis délégués des Sociétés de Libre
Pensée de Cuisery, Montceau,- Mâcon, Cha-
ffuy, Givry, Tournus, etc., vous qui menez
aveic nous le combat libérateur, vous qui
; êtes liés à nous par l'affinité la plus com-
[ plète et la plus étroite, par la camaraderie
3 j; la pilus cordiale, comment vous témoigne-
1 J1 rai-ie ma gratitude pour l'empressement
• I toujoui^s plus grand que vous mettez à ve-
i nir fraterniser avec nous ?
■■?..', » Continuons à nous sentir les coudes,
^ resserrons encore, si cela est possible, les
k 'liens qui nous unissent, coordonnons nos
efforts et orientons notre action commune
", \"evs les besognes utiles.
' » La lilbre pensée, mes ehers camarades,
lt I a besoin de sortir de sa somnolence pour
lutter, contre, les agissements des cléricaux,
qui emploient tous les moyens .peur ame-
ner à eux et retenir la jeunesse. A vous de ',
rechercher dans l'union", dans la cohésion, ',
la force nécessaire pour combattre ce ré- ;
veiQ de l'idée cléricale, et ces soutanes fié-
vreusement agitées, qui einibrigadent les ]
jeunes gens et sous le fallacieux prétexte
dé lles amuser,'pétirlçsent leurs cerveaux en-
core maOi-éaiKes et les coûtent, au moule de
l'obscurantisme, et de la réaction. !
» Citoyennes, citoyens, je bois à votre
santé à tous, à l'union des forces rationa-
listes, à la République démocratique, socia-
le et anticléricale. »
Lorsque les applaudissements eurent ces-
sé, le citoyen Girard, de Cuisery, secrétai-
re de la Fédération, fit un discours choisi
et rempli des meilleurs conseils ; i! salua
aussi là vaillance d'Emile Noël, c'o cham-
pion si dé.-;;ntérossé de l.-i gran-ilé cause !aï-
q.ue ,dont le "travail fourni est un exemple
iuour tous. Ensuite, le citoyen Mouton, pro-
fesseur au lycée de Mâcon, se fit l'interprè-
te des regrets qu'éprouvent les gens peu
fortunés qui ne .peuvent faire profiter leurs
enfants'de l'instruction que donne l'ensei-
gnement, secondaire, il insiste pour que les
moyens leur en soient donnés.
Le citoyen TUchnrd, le très honorable mai-
re de Chaicn, et sénateur, exprime nussi
les mêmes regrets, trouvant cependant
qu'on aurait tort de s'alarmer, puisque,
.pour la classe des gens dont parlait le pré-
cédent orateur, on a créé des écoles prati-
ques du commerce et de l'industrie, dont
les enfants t?e narents peu fortunés reti-
rent un profiî énorme. 11 se félicite à nou-
veau d'avoir présidé la bcûle conférence de
la velMe faite par Emile Noël, qu'il salue
très chaleureuse!nent et il veut dire à i'as-
e-emMée que le citoyen Ncël n'est pas seu-
lement l'homme d'action de la cause ratio- ;
naliste, mais qu'il est atis-si le créateur et j
le conducteur intelligent de l'Union Fran- :
çaise des chefs de famille huques, qu'il op- 'i
pose à l'action des associations des pères ]
de familUe ç^atholiques. Avant de connaître ">
le citoyen Noël il connaissait sa belle oeu-
vre étant afiilé à Lyon en compagnie du ci-
toyen Bcauvisnge," sénateur du Rthùne, fai-
re lui-même une conférence il la première
section. Il lève son verre ,\ la cause laïque,
au. digne citoyen Beurlosey. le président
actif de la Libre Pensée de'Ohalon.
Le discours du citoyen RicharJ fut très
mpplaudi. Pour terminer, le citoyen Emile
Noël, en une vibrante allocution, rend
riirjmmage le plus respectueux aux
« vieux », à ceux qui ont. connu tous les pé-
rils pour instaurer et défendre la Républi-
que, i!t fait le procès des hommes des lo et
2-i mai, parle de l'épisode bouilàngiste, r.ip-
psV.e.la décente datrs la rue du peuple à
riieure trouiblant-? de l'affaire Dreyfus ; il
adresse un convolnneait aux parlementoiies
républicains dont les idées doivent être res-
pectées et voudrait. q,ue tous les fils de la
Démocratie « donnent une main fraternel-
le pour instaurer grâce à la science par le
progrès continuel, la paix, la justice dans
l'humanité enfin réconciliée.' Des braves
enthousiastes sriiiuèvent ce dl?cours, ot un
: vétéran rc'-jiriblV.-ain. Agé de 8i ans, remer-
cia Emile. Noël, affirmant qu'il avait dit
que la vérité.
Cette réconfortante manifestation fait-
honneur à ceux qui l'organisèrent.
Comme on le voit, nos amis do Cha-
lon firent bien les choses eili d^eux jo aar-
doiraï un bon souvenir ; il en. sera mê-
me de tous ceux que j'aurai connus dans
ce voyage û1?.,p.ropaiga;nd:p. qui fut'si sou-
vent âirrois!i par les écluses du: ciel et par
un vent des plus violents..Mon deuxiè-
me contact fut pris avec les libres pen-
de la commune de
CUISERY
J'ai pa&sé là, tme soirée charmante ;
le secrétaire fé-dérail me fit l'honneur de
soin foyer, et. s'il est vrai que la réunion
par le nombre fut contrariée par le mau-
vais tempis, il nempôcilia pas moins que
de 8 h. 30 à 11 heun*es on y fit du bon
travail râtionaliste.
Ensuite je. fus à
PALINCES
toujours accompagné par La ■bourrasque,'
Là. nos; amis républicains ont reç-u une ;
bonne leçon : elle devrait être profitable
à tous, dlans de paireitles occasions, cw
crest le parti eaiholiquc qui présida,
poir le nombre et avec trois membres au
biureau;, à ma conféreii'ce. Cela 1 n'était
: pas ]>ou.r me déplaire, loin de là : mais
la constatlaitiian pour tes vaillants amis
qui étaient à mes côtés fiit, plutôt péni-
ble. Pouin ma part, oseraii-je l'avouer, je
n'ai pas eu, dans ma tounniée, autant de
succès que. j"en Obtins icellte soirée. J'eus
deux contrad'icileurs : un homme intelli-
gent. le direciteuir du jonrnal icL^rical
j Le Réveil de Paray-le-Monial et un im-
1 hée-ile. gros orgueilleux, véritable ouitre
' soufflée de vent venimeux, qn.ve jai peiv
ce à joiuin dès quj'iT eut achevé de se
montra- sous son véritable jour. "Mon
premier contradicteur fut charmant, non
parce qu'il rendit publiquement hom-
mage à ma courtoisie, à ce qu'il a appelé
mon éloquence, à la sincé.rité de ma- foi
laïque, mais .parce quil a su très sérieu-
sement s'affirmer catholique et dire
pouirqinoii il l'était. En fm' de .compte,-'
nous eûmes cette satisfaction de voir
que, dans une réunion au début de la-
quelle nous étions fortement en mino-
rité, ce sont les idées que j'ai dévelop-
pées quti ont été le plus applaudies.
Me voici maintenant à
SENMECEY-LE-CRAND
dans» la famille du, citoyen Jeaudét. le
militant très respecté de oe canloiî ; là
aussi, je suis bien aiodueilli et ça me ré-
conforte, niads quel temps ! Cependant,
il n'y a pa;s à lésiner, nous -devons aller a
LAIVES
Nous y sommes at'eiulus. Nous par-
'courons à pied la' distance — trois petits
kilomètres — ; la tempfde ne nous éco-
nomise pas. Accompagnés d'excellents
amis, hom mes. femmes et enfants. —
quel enthousiasme ! —.nous pénétrons
dans la saille de réunion, déjà garnie, et
il est à piMne 7 h. Si) du soir. Le prési-
dent, conseiller munioipal etancien ins-
LiLu|!iPfU!i-, fait formeu-le buneau. puis.m'a-
dresse u.n fort beau! coinpliment. Je me
mets à l'oeuvre ; je m'y donne avec, tout
mon cceur. cl à diverses reprises je re-
çois en applaudissements chaleureux le
fr.iit de mon labour.
Cette : conférence portera. Rentré à
11 heuires moitié; gelé, je ntets un peu
d'ordre dans ma correspondance, et ^
minuit, quarante; je me mettais au rc-;;
pos, car le lendemain nos braves cama-
rades de
SAINT-CYR
nous attendaient. Des amis de Ghàlon,
'de Sennecey m'''aco4>miiKi£rnaient onewe
— (|uel!e belle solidarité. C'est dans un«j
salle archi-conible. au milieu du silence i
le plus observé, que notre dévoué Jean-|j
-loi, fit. élire le bureau, dont te maire fui
i>ré=!dent. 11 crut bien! faire en faisant
mon éloge, et ne manqua.pas de dire que
celte-, tournée ne serait pas un bénéfice
pétiuniaire pour moi.
Quelque peu éniiu de tout ce qu'a.vai'1
("ti't Jeandet. je 'le iremercrat' ot pa.rlïû à
l'assistiance. Mon langage, dut lui plane, ■
•misque chaicun lui rendit hommage. En
tous les cas, j'avaiis fait, mon devoir à la
satisfaction, ivnaiiime. J'en étais ravi;
;>oun- l'idéal que je'poiiirsuis. i
Je n'ai .pîïs. fini ; on m'attend à Givry,
h l'ouriiius. elc. Les camarades de Lyon.
rprofitanit de mon passage, organisent
une soirée dans laquelle je parlerai des
. :réuniions lins, on pnépàre un nieeting ou je pren-
draii' l'a parole ; puis, après, j'espère aller
rejoindre mon foyer pour une semaine,
car ailiouirs aussi 1 je dois me rendre.
J'arrête là ce ooinple --rendui, car l'im-
primerie atlenid pour tirer notifie vaillant.
.jo.iu.rnal. A tous ceux -qui m'ont reçu je
i dis mereâ et fiitatemnité.
. , EMILE NOËL.
N.-B. — Je conilinuerai la description
le ma 'tournée dans le porchain numéro.
UNION FRANÇAISE DES
CHEFS DE FAMILLE LAÏQUES
Chers h'igueura,
A mes apjpels réitérés, vous êtes nom-
breux, disséminés un. peu. paitohit en Fa"am- '
ce, qui iaft'cz a-éipondu « Présent ! ». Je m'uu
félte-t£ et voids remea-cie.
Paîrnvi noius, il y-a des femmies, et quielles
îemimes ! Si elles n'oait pas voik dé'Méauti-
ve. à l'heure die la consuàtat'iori naitionaJe,
élites n'en exercieiront .pas moins dons les
milieux qu'elles f.réqiuentent et où auesi
Iktaucoup pa\riiii elles jouiénit uia rôle de p-ré-
niier plaim um» impointa.ncie méritée. Cest
aux femmes, c'est aiuix homiriies, tous li-
guesurs que je m'a-dmesse.
A toutes, à tous, je néclame, lonsqji;'ils anx-
roaiit via le joui, lia compilaitiion des pro-
çraaninies électoiiaux dies caaid:d,ats de leuir
cia'comscaiiption respective sua- la question
laïque, siams pins. Et ensuitie à faire uno
propagiaindle dî© tous les ï-nstanits en favteur
die ceux qui offriront à la. rtémoctatie et à
la République le plus de gajainties. Car
nous devons en avoir assez des sacrifiçee
pour servir encore de maixrlxe-pied aux
jésuites dégu'isés.
Puniss>i"|iKs les tixaiiiieurs, faisons arriver
les trompés.
l^es ligueurs doLveint faire leur cette de-
vise et ne pas se laisser détouime.r par les
bateleurs, dont les boniments soiit laits du
« rire » ou de « mensonges ».
Vous compjiendrez ce langag» plébéien,
il est notre, ù nous fils du peuple, «t ré-
sume parfai tentent le cas sur lequel je me
l>euméts d'attia'er toute votre attention.
Nous savons que notre labeur est loin
d'ëtiie fini, mais nous vouions savoir aussi
gui- quieîs éléments, parmi les dïrig-eaaits,
nous powrons compter. Et lorsqu'un CUJI-
dîiiat aiuu'a. été élu sur notre programme
et aussi avec «otite concoure, nous pour-
iKenneUre de lui demander, non
pas sa protection, mais s&n aidé, sa force
de représentant pour le service de la cause
commune.
Ce besoin pour Fatvenir indiqua assez
ciairejneait ù tous à quiel dwoir nous som-
mes astreints p»ur faire triompher la tâ-
che assignée.
Ce deA'oir, citoyeniiics et citoyens do
rUnion française des Chefs de famille laï-
ques, nous l'accomplirons.
NCAIS l'accomplirons avec amour, avec
f'cité, avec la. conscienco. de faire bien.
Nous TuÇcomplirMis sans ilMitiM•, simple-
ment, puisque ça sera pour la RépuldiqtH»
laïque.
Si nous i «emportons des succès, nous au-
rons le triomphe modteste. Géméreux. nous
ne ncAis réjouîroins pas outre miesiiTe des
douleivrs d'auti-ui ce qui ne nous empêche-
ra pas die trouver dans notre satisfaction,
la. force d'aï nouveau, couirag» pour fortifier
la société modenïe contre les assauts qu'el-
le atiira Ciiicdre à supporter de ses éternels
ennemis.
Le Présidait,
EMILE NOËL.
SaosrflaceeccHasllp n'est 0 vertu
I,e nombre des ministres rftligievix aux-
quels on pourrait décerner un prix de vertu
est si compliqué à trouver dans le proiyièmo
à l"éta>blk* puisuuc chaque jour il JIOUS est
fl^naC* des factems contraires, que le- cal-
culateur le ]>:us éminejit ne pourra jamais
y ;n;iver. Ce raisonnement ressort d'évéjie-
ir.rrds nouveaux, et aussi d'un jugoiïK-nt
:■'. «du pair les juges de la cour d'appel de
lïf'urg-es. à 3'occasion d'un procès que fai-
sait ùVi urètre a. un autre prêtre ; le premier
accrsîiiii'l'autre de; pcrJî-rlâe, de fraude, en'um
mo; :'/■ vr,l ; l'autre avait offert a son évoque
I:JK> ivrniï.o dos deux tiers s'il gagnait son
procès, qui roulait sur un héritage de 50.000
iriw.vr,. Le dt'om-.eu.y d\i prêtre qui se dit
■v;i!-3-a fourni la rreuve de l'intervention des
.;-■,,,':îi;ni-:.;n;c;? supérieurs, mais n'en a pas
ruoirjs ]>ei'(!:u son procès.
Cc-maiiont Ifti soutenours d'une religion
i. aviAsi coupniLlo, qui donne à ses ministres la
me:Valité de ceux dont s'est occupée la ma.
f,''~;t!-.''ture d; Bourges, feront-ils croire à
Populo, qui réfléchit, que ladite aeligion est
r-an>a;ble <î« n'enfanter que la honne" morale
et ]ns principes de la pure vertu ? A'Hons,
a'Icns, on se moque trop du monde crédule.
A. FRANCK.
Propos d^iinzaind
111 y a des cheses que je comprends ma] «I
pieme que je no comprends pas du tout,
lva voici un exemple :
Je n'ai pas le droit de m'in.jecterr do la
cocaïne nï db nie piquer à la morphine,
mais pair un phénomène des plus curieui
j'ai le droit de nie piquer le nez, mémo sô
rieusosne-nt.
Encore Une fois, je Tavoue humblement
je n.e comprends pas !
— Mais la race !
— À h oui, la race. Il nous faut des hom
; mes forts et non des malingres et rachiti
; ques,, fils de cocaïnomanes et niorphinonia
nés, pour déteidre nos frontières mena
cé.es ; mais vous n'igaiorez pas que l'alcoc
lisme est un vice infecte, entre dans no
1 moeurs, faisant d'innonihraïdes victimèî
ouvrant toutes sfrandes lés portes do la ti
Iberculose, changeant l'homime en brute <
faisant de l'enfant un être souffreteu:
voué aux maladies sans nombre et aux p
res misères.
. . Non, je ne comprends pas pourquoi u
vice est défendu, l'autre autorisé, et je r.
Î sais si un jour je pai-viendrai à me î'e:
i pliquer.
. GASTON DELEURME.
t, P. S. — .Te. commence à comprendre,
parait qu'une, loi infecte, appelée loi c
jirivilôgc dies bqUileUrs de cru, autort
lotit récoltant, à confectionner gratuit
ment le microbe de l'alcoolisme : l'eau^d
r 'vi«- '■
r C'est ignoble, mais ça y est.
s ! Vite, parlementaires, un sérieux coup
r i j balai à cette loi qui déshonore un pays,
^ ! se.ra plus clair, plus net et moins; sale
r 1 alors, là, j'aurai... déftnitiveinent compr
B 1 ' ': ■G.-1©.
i
Bl-MEWSUEL : 10 CENTIMES
i«A¥RIL igii:
33 XJ LL IES*0P X»I
Ma Tournée en
Encore des anus nouveaux, encore de ]
la besogne accomplie. «
Après la belle randonnée des Ai-den- i i
nés, tfiui clôtura si dignement la lin do i
nla^ropagaind» de laiinée 1913 ; après ; <
mes-réunions de Beaugency et de St- j i
Méard-en-Jalles, de la brillante mani- : i
festâtion d^Amiéns, j'ai continué cette ; 1
année 1914, pour toujours m'apprendre • j
à monter en chemin -de fer, par la tour-
née que je viens de l'aire dans le dépur- !
tentent de Saône-et-Loire, qui compte de ;
si vrais, de si sincères militante pour la
cause rationaliste.
Et. an risque de porter sur; les nerfs i
des méchante et des jailoux. cette tour- ;
née de ooniférences éducatives, que je i
l'écrive, fait le plus grand honneur aux
hamim.es laborieux qui l'ont organisée,
et je suis vraiment heureux en la cir-
constance d'avoir été l'instrument utile -
entre les matins des ouvriers habiles qui :
ont; su si adroitement me manier ; par
eux, je suis sûr que j"aî une fois de plus
setvi le grand idéal que nous poursui- ■
vpnis.
Nos amis de Saône-et-Loire Font fait '
avec énergie et générosité; ; je les ai aidé
avec le le plus grandi désintéressement ;
dams ceci, je trotwe ma récompense.
•Mainitenant, que les méchante et les !
jaloux continuent, je ne m'en inquiète
pas.
... Comme parfont, où nous travaillons,
après les soirées d'études et de conseils
qîue nous donnons, il se produit forcé-
mont dans le cerveau de ceux qui nous
écoutent une détente qui ne peut que
nous élite favorable, car, du moment
qu'on pense àce. que nous avons dit, —
au/rions-nous peu dit, — c'est déjà l'as-
surance qu'on s'occupera de la valeur de
netlre méthodie, et, à partir de cet. ins-
tant-là, toute la stratégie que pourraient
employer nos adversaires ne suffirait
pais à 'nous éloigner des préoccupations
des cervaux touchés.
Poiiù- ceux qui nous conibaMent, elle
est grosse de menaces, notre méthode, ;
quand elle touche quelques membres d>u ';
iroupe-au" diocésain ; ils savent qu'elle i
peut étire la destruction de .toutes leurs ;
- Mures conquêtes SUT l'esprit d'ignoran^
ce et, de ce fait, l'écroulement rapide tic ;
la co'nsitiruotiion pénible qu'a demandée i
. l'échafaudage d'e leurs erreurs. Il n'y a
pas à dire, niais la Libre Pensée laisse
•partout des ..traces bienfaitrices de soin;
passage -les •cléricaux, s'il en était au-
#ehiênt,i.nie s'alairmeiRiient pas connue
ils le fonil contré elle et ses propagandis-
tes. Us savent que c'est par elle et par
eux que i'hpniàiiiité remonteira; rapide-;
ment quelques siècles de recul, pour ar-
- river à celui qui doit lui donner, la lu-:
. nîière,: .poinr soin bien-être idi-bas pair le
progrès incessaait.
(Juel orgueiiV pouit les militants qui
savent se donner pour aider au déblaie-
ment des obstacles divers qui s'hénis-
senit, afin, d'empêcher que sonne tôt
iïlieure ëe la libération définitive. I
C'est pour cela que, sans gain aucun, '•
je suis «lié' aux organisations de Saône--
;et-lJoiii',e, comme j'irai demain, à ceux
qui die moi croiront pouvoir faire quel-
que chose.
Partout, dans chacune de mes confé^
ronces, j'ai signalé les embûches et les
pièges grossiers tendus sous les: pas de
la démocratie laïque ; partout, jfai an-
noncé un avenir meilleur, lorsque les
huimains, par la Libre Pensée régénérés,
appliqueront notre devise enfaveuir dé
■leur prochain : Bonté, Justice" AmouT.
La ^pTiemièremanifestation à laquelle
il m'a été donné d?assister fut celle de
CHALON-SUR-SAOHE
Dèbanqué à 8 heures, après seize heu:
;res de chemin de fer, je me trouvais
dans la salle dm Gouséunv pour faire la
conférence ;; plusieurs centaines de ci-
toyennes et 'de citoyens étaient présentai
.Elle eut lieu sous la présidence du ci.
toyen Richard, sénateur, membre de la
Libre Pensée de Chaton. Je causai une
heure et cédai la pâirole à deux contra-
idictouiTS, mais quels contradicteufrs
L'un., dnt) faire pitSé à ses amis, surtou
V
Saûne-et-Loire
lorsqu'il s'accusa, et à pleins poumons, j
dTêtre le iils de Jésus-Christ ; le deuxie- { ^
me. un ancien porte-soutane, voulut, être ^
méchant, je fus généreux et la salle ac-
«kima ma implique. En fin de séance, .
il Vint me dire -de l'excuser au cas où ^
ses paroles m'auraient froissé. Les li- e
bnes penseurs, lui ai-je répondu, n'ont a
pas de rancune. p
Après quelques fortes paroles du pré- q
siderft, compliriiontant ma causerie, la é
séance fut levée. ^
Nos amis étaient satisfaits. *'
Le lendemain, nous eûmes une belle -'
manifestation. Je laisse la parole au ^
journal Le Progrès de Saônc-ct-Loirc. ^
qui éarit oeci :
Le Banquet de la Libre pensée {'
Après la. réunion do là Société, tenue le 'i
matin, et qui permit à ses membres d'en- ?:
tendre une vraie conférence faite par le ; r
citoyen Emile Noël sur les congrès de la <1
Rochelle, sur celui de Lisbonne et sur ce 1
>q,u© sera le congrès national de Nevers, en T
août prochain, ^orateur parla du fonction- v\
•nement de l'Union fédérative nationaile, à 1
!aque]l!« la Fédéi-ation dépiivtenicntalc *
ti^liévera dès après son congrès, les libres'; ^
penseurs de Ohalon et les délégués au Co- 1
mité fédéral venue d'un peu partout, ain- '
si qu'un grand nombre 4'amis, se réuni- !
rent en un banquet fratemeQ, qui eut un ; Ç
véritable succès. ; J
De nomibreuses eitoyenntes étaient égale-; |
ment présentes. * ; J
Au dessert^ le citoyen Beurîogey, ]e dé-; y
voué président, de là Société de Chalon, ; '
prononça le discours suivant : J
ii Citoyennes,.Citoyens, ,
» le suis heureux de constater une fois ;
de plus l'empressement q\ie tous vous avez
mis à répondre a notre invitation. Au ncm . ,
do la Libre Pensée de QbaJon-sur-Saône, je !
vous remercie bien cordiailement et vous ,
souhaite la bienvenue.
» Vous, citoyen Eniilei NoëJ, qui n'avez : !
pas craint, ùe franchir jprès de 550 kiloanè- ; '
ires pour venir au milieu de nous, appor- <
1er le fruit de l'action rationaliste dons no- '.
ire vielle cité chaOonnaise, vous n'économi-
sez ni votre ternes ni vos peines pour ailler ;
sur tous les points de la France semer l'ac-
tion socinile et, anticléricale ; c'est pourquoi i
aujourd'hui ie. me fais rinterprfete de In
Société de Libre Pensée de Chalon pour
vous adresser nos remerciements les plus '
sincères.
» Je remarque avec satisfaction que plu-:
sieurs dames ont bien voulu prendre part a
notre banquet, mais un jour viendra où la
femme no considérera plus la libre pensée
comme une institution diabolique, le libre
penseur comme mi croquemitaine.
» Ce jour-là, la cause de la Libre Pensée
sera g-aignée, car alors, il se trouvera dans
chaque famille une éducatriee qui inculque-
ra aux générations nouvelles les princiipes
rationels qui doivent fatalement supplanter
les dogmes,. les préjugés et les supersti-
tions, fruits d'ime éducation basée sur le
mysticisme, ennemi de la science et du
pregrès.
» Vous avez eu, Mesdames^ assez de vo-
lonté pour ma.ric.her en tête de ce mouve-
ment irrésistible qui emportera les der-
niers vestiges de l'asservissement des cons-
IcieJnces et dissipera les ténèbres acoumulées
deipuis des siècles autour de la raison hu-
1 mairie, par unie secte profiteuse (passez-moi
cette expression) pour mieux assurer la do-
mination sur les masses facilement ber-
nées par la prome&se d'un au-delà mirLfi-
qu© qui serait la récompense de leur sou-
mission, de leurs privations et de leur
anéantissement temporel.
« Je ne saurais donc trop vous remercier,
Mesdames, du réconfort et de la douée es-
! •pérance que votre présence à ce banquet
rationaliste fait éciore dans le coeur de I
tous les militants de la Libre Pensée.
» Quant à vous, chers camarades, et" bien '
' i' bons amis délégués des Sociétés de Libre
Pensée de Cuisery, Montceau,- Mâcon, Cha-
ffuy, Givry, Tournus, etc., vous qui menez
aveic nous le combat libérateur, vous qui
; êtes liés à nous par l'affinité la plus com-
[ plète et la plus étroite, par la camaraderie
3 j; la pilus cordiale, comment vous témoigne-
1 J1 rai-ie ma gratitude pour l'empressement
• I toujoui^s plus grand que vous mettez à ve-
i nir fraterniser avec nous ?
■■?..', » Continuons à nous sentir les coudes,
^ resserrons encore, si cela est possible, les
k 'liens qui nous unissent, coordonnons nos
efforts et orientons notre action commune
", \"evs les besognes utiles.
' » La lilbre pensée, mes ehers camarades,
lt I a besoin de sortir de sa somnolence pour
lutter, contre, les agissements des cléricaux,
qui emploient tous les moyens .peur ame-
ner à eux et retenir la jeunesse. A vous de ',
rechercher dans l'union", dans la cohésion, ',
la force nécessaire pour combattre ce ré- ;
veiQ de l'idée cléricale, et ces soutanes fié-
vreusement agitées, qui einibrigadent les ]
jeunes gens et sous le fallacieux prétexte
dé lles amuser,'pétirlçsent leurs cerveaux en-
core maOi-éaiKes et les coûtent, au moule de
l'obscurantisme, et de la réaction. !
» Citoyennes, citoyens, je bois à votre
santé à tous, à l'union des forces rationa-
listes, à la République démocratique, socia-
le et anticléricale. »
Lorsque les applaudissements eurent ces-
sé, le citoyen Girard, de Cuisery, secrétai-
re de la Fédération, fit un discours choisi
et rempli des meilleurs conseils ; i! salua
aussi là vaillance d'Emile Noël, c'o cham-
pion si dé.-;;ntérossé de l.-i gran-ilé cause !aï-
q.ue ,dont le "travail fourni est un exemple
iuour tous. Ensuite, le citoyen Mouton, pro-
fesseur au lycée de Mâcon, se fit l'interprè-
te des regrets qu'éprouvent les gens peu
fortunés qui ne .peuvent faire profiter leurs
enfants'de l'instruction que donne l'ensei-
gnement, secondaire, il insiste pour que les
moyens leur en soient donnés.
Le citoyen TUchnrd, le très honorable mai-
re de Chaicn, et sénateur, exprime nussi
les mêmes regrets, trouvant cependant
qu'on aurait tort de s'alarmer, puisque,
.pour la classe des gens dont parlait le pré-
cédent orateur, on a créé des écoles prati-
ques du commerce et de l'industrie, dont
les enfants t?e narents peu fortunés reti-
rent un profiî énorme. 11 se félicite à nou-
veau d'avoir présidé la bcûle conférence de
la velMe faite par Emile Noël, qu'il salue
très chaleureuse!nent et il veut dire à i'as-
e-emMée que le citoyen Ncël n'est pas seu-
lement l'homme d'action de la cause ratio- ;
naliste, mais qu'il est atis-si le créateur et j
le conducteur intelligent de l'Union Fran- :
çaise des chefs de famille huques, qu'il op- 'i
pose à l'action des associations des pères ]
de familUe ç^atholiques. Avant de connaître ">
le citoyen Noël il connaissait sa belle oeu-
vre étant afiilé à Lyon en compagnie du ci-
toyen Bcauvisnge," sénateur du Rthùne, fai-
re lui-même une conférence il la première
section. Il lève son verre ,\ la cause laïque,
au. digne citoyen Beurlosey. le président
actif de la Libre Pensée de'Ohalon.
Le discours du citoyen RicharJ fut très
mpplaudi. Pour terminer, le citoyen Emile
Noël, en une vibrante allocution, rend
riirjmmage le plus respectueux aux
« vieux », à ceux qui ont. connu tous les pé-
rils pour instaurer et défendre la Républi-
que, i!t fait le procès des hommes des lo et
2-i mai, parle de l'épisode bouilàngiste, r.ip-
psV.e.la décente datrs la rue du peuple à
riieure trouiblant-? de l'affaire Dreyfus ; il
adresse un convolnneait aux parlementoiies
républicains dont les idées doivent être res-
pectées et voudrait. q,ue tous les fils de la
Démocratie « donnent une main fraternel-
le pour instaurer grâce à la science par le
progrès continuel, la paix, la justice dans
l'humanité enfin réconciliée.' Des braves
enthousiastes sriiiuèvent ce dl?cours, ot un
: vétéran rc'-jiriblV.-ain. Agé de 8i ans, remer-
cia Emile. Noël, affirmant qu'il avait dit
que la vérité.
Cette réconfortante manifestation fait-
honneur à ceux qui l'organisèrent.
Comme on le voit, nos amis do Cha-
lon firent bien les choses eili d^eux jo aar-
doiraï un bon souvenir ; il en. sera
me de tous ceux que j'aurai connus dans
ce voyage û1?.,p.ropaiga;nd:p. qui fut'si sou-
vent âirrois!i par les écluses du: ciel et par
un vent des plus violents..Mon deuxiè-
me contact fut pris avec les libres pen-
de la commune de
CUISERY
J'ai pa&sé là, tme soirée charmante ;
le secrétaire fé-dérail me fit l'honneur de
soin foyer, et. s'il est vrai que la réunion
par le nombre fut contrariée par le mau-
vais tempis, il nempôcilia pas moins que
de 8 h. 30 à 11 heun*es on y fit du bon
travail râtionaliste.
Ensuite je. fus à
PALINCES
toujours accompagné par La ■bourrasque,'
Là. nos; amis républicains ont reç-u une ;
bonne leçon : elle devrait être profitable
à tous, dlans de paireitles occasions, cw
crest le parti eaiholiquc qui présida,
poir le nombre et avec trois membres au
biureau;, à ma conféreii'ce. Cela 1 n'était
: pas ]>ou.r me déplaire, loin de là : mais
la constatlaitiian pour tes vaillants amis
qui étaient à mes côtés fiit, plutôt péni-
ble. Pouin ma part, oseraii-je l'avouer, je
n'ai pas eu, dans ma tounniée, autant de
succès que. j"en Obtins icellte soirée. J'eus
deux contrad'icileurs : un homme intelli-
gent. le direciteuir du jonrnal icL^rical
j Le Réveil de Paray-le-Monial et un im-
1 hée-ile. gros orgueilleux, véritable ouitre
' soufflée de vent venimeux, qn.ve jai peiv
ce à joiuin dès quj'iT eut achevé de se
montra- sous son véritable jour. "Mon
premier contradicteur fut charmant, non
parce qu'il rendit publiquement hom-
mage à ma courtoisie, à ce qu'il a appelé
mon éloquence, à la sincé.rité de ma- foi
laïque, mais .parce quil a su très sérieu-
sement s'affirmer catholique et dire
pouirqinoii il l'était. En fm' de .compte,-'
nous eûmes cette satisfaction de voir
que, dans une réunion au début de la-
quelle nous étions fortement en mino-
rité, ce sont les idées que j'ai dévelop-
pées quti ont été le plus applaudies.
Me voici maintenant à
SENMECEY-LE-CRAND
dans» la famille du, citoyen Jeaudét. le
militant très respecté de oe canloiî ; là
aussi, je suis bien aiodueilli et ça me ré-
conforte, niads quel temps ! Cependant,
il n'y a pa;s à lésiner, nous -devons aller a
LAIVES
Nous y sommes at'eiulus. Nous par-
'courons à pied la' distance — trois petits
kilomètres — ; la tempfde ne nous éco-
nomise pas. Accompagnés d'excellents
amis, hom mes. femmes et enfants. —
quel enthousiasme ! —.nous pénétrons
dans la saille de réunion, déjà garnie, et
il est à piMne 7 h. Si) du soir. Le prési-
dent, conseiller munioipal etancien ins-
LiLu|!iPfU!i-, fait formeu-le buneau. puis.m'a-
dresse u.n fort beau! coinpliment. Je me
mets à l'oeuvre ; je m'y donne avec, tout
mon cceur. cl à diverses reprises je re-
çois en applaudissements chaleureux le
fr.iit de mon labour.
Cette : conférence portera. Rentré à
11 heuires moitié; gelé, je ntets un peu
d'ordre dans ma correspondance, et ^
minuit, quarante; je me mettais au rc-;;
pos, car le lendemain nos braves cama-
rades de
SAINT-CYR
nous attendaient. Des amis de Ghàlon,
'de Sennecey m'''aco4>miiKi£rnaient onewe
— (|uel!e belle solidarité. C'est dans un«j
salle archi-conible. au milieu du silence i
le plus observé, que notre dévoué Jean-|j
-loi, fit. élire le bureau, dont te maire fui
i>ré=!dent. 11 crut bien! faire en faisant
mon éloge, et ne manqua.pas de dire que
celte-, tournée ne serait pas un bénéfice
pétiuniaire pour moi.
Quelque peu éniiu de tout ce qu'a.vai'1
("ti't Jeandet. je 'le iremercrat' ot pa.rlïû à
l'assistiance. Mon langage, dut lui plane, ■
•misque chaicun lui rendit hommage. En
tous les cas, j'avaiis fait, mon devoir à la
satisfaction, ivnaiiime. J'en étais ravi;
;>oun- l'idéal que je'poiiirsuis. i
Je n'ai .pîïs. fini ; on m'attend à Givry,
h l'ouriiius. elc. Les camarades de Lyon.
rprofitanit de mon passage, organisent
une soirée dans laquelle je parlerai des
. :réuniions
draii' l'a parole ; puis, après, j'espère aller
rejoindre mon foyer pour une semaine,
car ailiouirs aussi 1 je dois me rendre.
J'arrête là ce ooinple --rendui, car l'im-
primerie atlenid pour tirer notifie vaillant.
.jo.iu.rnal. A tous ceux -qui m'ont reçu je
i dis mereâ et fiitatemnité.
. , EMILE NOËL.
N.-B. — Je conilinuerai la description
le ma 'tournée dans le porchain numéro.
UNION FRANÇAISE DES
CHEFS DE FAMILLE LAÏQUES
Chers h'igueura,
A mes apjpels réitérés, vous êtes nom-
breux, disséminés un. peu. paitohit en Fa"am- '
ce, qui iaft'cz a-éipondu « Présent ! ». Je m'uu
félte-t£ et voids remea-cie.
Paîrnvi noius, il y-a des femmies, et quielles
îemimes ! Si elles n'oait pas voik dé'Méauti-
ve. à l'heure die la consuàtat'iori naitionaJe,
élites n'en exercieiront .pas moins dons les
milieux qu'elles f.réqiuentent et où auesi
Iktaucoup pa\riiii elles jouiénit uia rôle de p-ré-
niier plaim um» impointa.ncie méritée. Cest
aux femmes, c'est aiuix homiriies, tous li-
guesurs que je m'a-dmesse.
A toutes, à tous, je néclame, lonsqji;'ils anx-
roaiit via le joui, lia compilaitiion des pro-
çraaninies électoiiaux dies caaid:d,ats de leuir
cia'comscaiiption respective sua- la question
laïque, siams pins. Et ensuitie à faire uno
propagiaindle dî© tous les ï-nstanits en favteur
die ceux qui offriront à la. rtémoctatie et à
la République le plus de gajainties. Car
nous devons en avoir assez des sacrifiçee
pour servir encore de maixrlxe-pied aux
jésuites dégu'isés.
Puniss>i"|iKs les tixaiiiieurs, faisons arriver
les trompés.
l^es ligueurs doLveint faire leur cette de-
vise et ne pas se laisser détouime.r par les
bateleurs, dont les boniments soiit laits du
« rire » ou de « mensonges ».
Vous compjiendrez ce langag» plébéien,
il est notre, ù nous fils du peuple, «t ré-
sume parfai tentent le cas sur lequel je me
l>euméts d'attia'er toute votre attention.
Nous savons que notre labeur est loin
d'ëtiie fini, mais nous vouions savoir aussi
gui- quieîs éléments, parmi les dïrig-eaaits,
nous powrons compter. Et lorsqu'un CUJI-
dîiiat aiuu'a. été élu sur notre programme
et aussi avec «otite concoure, nous pour-
iK
pas sa protection, mais s&n aidé, sa force
de représentant pour le service de la cause
commune.
Ce besoin pour Fatvenir indiqua assez
ciairejneait ù tous à quiel dwoir nous som-
mes astreints p»ur faire triompher la tâ-
che assignée.
Ce deA'oir, citoyeniiics et citoyens do
rUnion française des Chefs de famille laï-
ques, nous l'accomplirons.
NCAIS l'accomplirons avec amour, avec
f'cité, avec la. conscienco. de faire bien.
Nous TuÇcomplirMis sans ilMitiM•, simple-
ment, puisque ça sera pour la RépuldiqtH»
laïque.
Si nous i «emportons des succès, nous au-
rons le triomphe modteste. Géméreux. nous
ne ncAis réjouîroins pas outre miesiiTe des
douleivrs d'auti-ui ce qui ne nous empêche-
ra pas die trouver dans notre satisfaction,
la. force d'aï nouveau, couirag» pour fortifier
la société modenïe contre les assauts qu'el-
le atiira Ciiicdre à supporter de ses éternels
ennemis.
Le Présidait,
EMILE NOËL.
SaosrflaceeccHasllp n'est 0 vertu
I,e nombre des ministres rftligievix aux-
quels on pourrait décerner un prix de vertu
est si compliqué à trouver dans le proiyièmo
à l"éta>blk* puisuuc chaque jour il JIOUS est
fl^naC* des factems contraires, que le- cal-
culateur le ]>:us éminejit ne pourra jamais
y ;n;iver. Ce raisonnement ressort d'évéjie-
ir.rrds nouveaux, et aussi d'un jugoiïK-nt
:■'. «du pair les juges de la cour d'appel de
lïf'urg-es. à 3'occasion d'un procès que fai-
sait ùVi urètre a. un autre prêtre ; le premier
accrsîiiii'l'autre de; pcrJî-rlâe, de fraude, en'um
mo; :'/■ vr,l ; l'autre avait offert a son évoque
I:JK> ivrniï.o dos deux tiers s'il gagnait son
procès, qui roulait sur un héritage de 50.000
iriw.vr,. Le dt'om-.eu.y d\i prêtre qui se dit
■v;i!-3-a fourni la rreuve de l'intervention des
.;-■,,,':îi;ni-:.;n;c;? supérieurs, mais n'en a pas
ruoirjs ]>ei'(!:u son procès.
Cc-maiiont Ifti soutenours d'une religion
i. aviAsi coupniLlo, qui donne à ses ministres la
me:Valité de ceux dont s'est occupée la ma.
f,''~;t!-.''ture d; Bourges, feront-ils croire à
Populo, qui réfléchit, que ladite aeligion est
r-an>a;ble <î« n'enfanter que la honne" morale
et ]ns principes de la pure vertu ? A'Hons,
a'Icns, on se moque trop du monde crédule.
A. FRANCK.
Propos d^iinzaind
111 y a des cheses que je comprends ma] «I
pieme que je no comprends pas du tout,
lva voici un exemple :
Je n'ai pas le droit de m'in.jecterr do la
cocaïne nï db nie piquer à la morphine,
mais pair un phénomène des plus curieui
j'ai le droit de nie piquer le nez, mémo sô
rieusosne-nt.
Encore Une fois, je Tavoue humblement
je n.e comprends pas !
— Mais la race !
— À h oui, la race. Il nous faut des hom
; mes forts et non des malingres et rachiti
; ques,, fils de cocaïnomanes et niorphinonia
nés, pour déteidre nos frontières mena
cé.es ; mais vous n'igaiorez pas que l'alcoc
lisme est un vice infecte, entre dans no
1 moeurs, faisant d'innonihraïdes victimèî
ouvrant toutes sfrandes lés portes do la ti
Iberculose, changeant l'homime en brute <
faisant de l'enfant un être souffreteu:
voué aux maladies sans nombre et aux p
res misères.
. . Non, je ne comprends pas pourquoi u
vice est défendu, l'autre autorisé, et je r.
Î sais si un jour je pai-viendrai à me î'e:
i pliquer.
. GASTON DELEURME.
t, P. S. — .Te. commence à comprendre,
parait qu'une, loi infecte, appelée loi c
jirivilôgc dies bqUileUrs de cru, autort
lotit récoltant, à confectionner gratuit
ment le microbe de l'alcoolisme : l'eau^d
r 'vi«- '■
r C'est ignoble, mais ça y est.
s ! Vite, parlementaires, un sérieux coup
r i j balai à cette loi qui déshonore un pays,
^ ! se.ra plus clair, plus net et moins; sale
r 1 alors, là, j'aurai... déftnitiveinent compr
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