Titre : Le Libre penseur de France et de libre pensée universelle : journal anticlérical de défense socialiste, républicaine et laïque
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Date d'édition : 1913-10-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32807104c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 335 Nombre total de vues : 335
Description : 15 octobre 1913 15 octobre 1913
Description : 1913/10/15 (A9,N20)-1913/11/01. 1913/10/15 (A9,N20)-1913/11/01.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56045079
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86454
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2011
lOEîmtMi^^ BIHKEHSLfrL : 10 CENT1M€8 ;..-,.,.,^^^ ;
: ■•■---' ■ - ■- ■-— - - ■ ■■,-'■■ ■ - ■ ■■ ■■:■.■■■. .- - ■' ■ - ■■ > ■ ■■! ..■-■". --^ -■-■.-■ ■ . ,— . - ■ .:.:.". ■ ^ ^. . . . ■ ._ ,-■ ' . J . : . ■ ' ■ ' " : '. ..
£117 11. Xi 3ES O? X 3MT :
" '" ".'. .•'""; *-:' '" """' :' ^
ÈM ibitr 3)6 mon jgêyà; rites pensées
irorit à ,'riîés -alliais, à nftflrtoyer. Assis à
une lable d^èislaminîët." seul, au milieu
ponirtani.. d'Ujne. rjjomliDeuse société^ jenië
sens^epave^àeiKlue, dans l'océan delihu-
manàté; le monde q^-m'entoure ressem-
toaë èc: ceiMii dé chez nioi, et pourtant il
iii'est dSiiètoîiiniu. ce son* dies étires bien'
vivàihte; et' àèiësâiiltsi- chantant, gesliou5-
■îMtv.:^^iriclMt;, mais; je iie les cpm-
J^ijds. pas. Gés": vis%es bronzés; me sont
sjfn^atihiques, Jèufs., yeux sont vifs,
feûrs,riegprj4s ^r^anfe, jetés vers mota
humble pemsonsn©; sans, détours^,ils pa-
raissent nie quiestàona^ le vois,,, je
le sens, mais malheureusement nous
ri'livoins ptas' là- niéme mère, nos langues
^Ô'nohcen* différemment et ppurtàiit,
ifîéié à eux. riobs: flous cohifpndonis. Il
eïï est âansi.dè pair' lés frontièries, faute
dé.se compfend!i cpiènît pàs_i ils, ne pieùwenit. s'épancher
après avoir, fait connaissance, coaïolu-
siohi : « Calés empêche de s'aimer d'une
i&nitic loyale née de séniimeiUs fraler-
ivels:
, RSipiâieirient je -viens de dévorer quel-
que jojijTè'èux Hiiainçais, ça fait malgré.
toniiti.p/lcLis^ot*..de,se. parier u soi-même et
©'■est a.irisji qu'on. dtevien'L. sa propre com-
pagnie. Ma sofliitudè voulue, momentor
néev a cherché des impressions, elle n'a
pas manqué cltern trouver, r-expér.ience
ésli faite, je vais m'ôler ce commence-
ment' d'hiinnèuir neurasthénique et me
mettre pëndainit unie heinne au travail
afin, de nie pas. manquer au devoir qui
miticiolmfie.de 'tenir cette place pour no-
i tine Gh©r Libre Pensewi' de France diu 15
I couinant; date à laquelle j'arriverai à pei-
ne à Limoges. Ma pansée dès ce mo-
ment est a travers la France auprès de
mes amis et fidèles lecteurs leur pro-
mette*, die, raconter dans le numéro
prochain', liés belles journées de solide
amitié que je passe ici et que je ne pour-
rais dé ma vie oublier.
A Lisbonne je m'ai cessé de me multi-
pTiier, faisant caniHrfid'ériè et société avec
nos 1 frères éjirainigt'èfcs,. dlu Portugais à
l^Ësp&i^ol, dé; oelua-clà l'Italien,, de ce-
luiï-là'à rAllèmaMi —. avec ces dierniers,
j}etrs plusïiépris.. lpinge..enitretiens, que
peùili-êtréium jouir jepoufnrai raconter ici
-^-.<îe' rAlletmand'àFAultiriCihieni, sans ow-
Wiler raos' exciellènfeàlrhis belges et suis-
ses et aussi les militants di'Anigletérirfe ;
c^es 1; bravés ^m'arudè's
5&u;.vd1es; rèïi^LJQinis... ànglorfrattiiçaisës et
ajussii .dé^ la visité dé, M.^ Poincaré chez
ëiix. Un délégué espagnol m'offre rhos-
•pdjtalité pour que ijë l'aocoin^pagine à Ma-
drjd^ofe'Sera; le 9,. nolite président de la
I République. Tous ces frères de Fidée on'l
I sTïtol Fa^aut'ptoMissé: -pars moiri' curieux
\ èspMt' ■ eB,; s&hs hjiîîliëm'êtilti marchander,
\ p TeMiiîi d'6n«|ïs. tpû's les'rensei|iîiémènfe
'i J§UKÏ jet Jp^édais: et; que. jie .ëoinnaassaiiS
î ■ ■ éÉri;l^j pJiiiiïS'qpé,.laïque,;française dé céi
;|. d%riièr-ës^;: années:...Très., souvent, j'a
I #onpé';,mes: intalloouibeuiris;^ dont .Fojpi
| nioni étajit. faussée par certaMs oirgainei
| de'leur'-iMiys quiy biieîïisûlr, raieontentse
I l^n^ti^o|M^îon^Vl^êpftc6ÏÎ^ dèùaiu
l fè '^iï^fejfjîjïe; ..l'à^.M^e^se dievuieli.d
I nos'érnftri^s rëtiiôlnlM^
I. re l'idée maîtaess'e die iiolifiè libre pènsié
! natipn:^lem^fîl|i ;pr^ïfi^ë;.^i: irnoîn ypyî
I '■■■'■ ■'^.'x6%M'-^^i^^^p';^^-Mi^^^m
| ÇÎÔÙ.T: làjilépàpdir^Mi Mt liiOù-jepouiTaij
■j êt^:;.aipjp1aïé,V;pïws. â dkMiteiP lainoitdo
ï e^aéte «it^viriaiiej ù& la;penisée: dplmiina'hf
! àssuje -dte' nios' oofe'ga^; j'éstiiime, pé>i
| cleu^qnS'rn^itPfâit'^r ri
| m%ft®à1e(frTOè^©i^ geÉië' sëifaiit'sàWèfaJi
I . ■';■ ■.,3(?aâf|â^BPSiSj cj^oM^^V^éËécë^^ni^i^ti't
;| èbfe.ri'giï<. de 3 la/^^vahàté argueiilfeùsè.qii
i met|fâ8t. nos :.cléricaux .abusés, lorsqu'i
1 iâiïflrngënl biiën! -sériieUBemiepb r qp©-.
1 : : Èranjè;e;;:fu)t « la; fille aMée die rEglise >
f "d,n saiibqiu'ilsf^panlièinibdiaprés cierte.inVT:
ï. pe'iqui;'n%ésitiarpias"dë faire de' ces m'i
| Uin'ièi rëcterrtie dièsi plus'habiles .ppua? in
il tié|)'!lé#affllrès;ipë^îes:âi.a^ plr;
i 1; loïiSsïeLé|i aAissi!-par . inifcérSt à sa. poOiiaq
è^-ài^irië''o^ejheip^.noJË'épaysi,. pouir s
déijîÀ^c^e s^^;Pjjéjnréi,;;le pitusv de r
% ^^ilei/aingëhiiifèm Gves
• cala'qué'lenpaipiè-ai'aànsï parlé,;«©!:^iûi-
remipfebihÀr nro dé. fàt^'a%x a^lifiês'pi
!(
■..■
pies des mamours duiue espèce différen-
veufent chez nous le vrai gotn'eraernenl
laïque ne s'ùispârjëat. évidlemmejit d'au^-
cune seede, les respectaunt toutes, mais
fagainit le^ nép^sw-e ■ pj^uir, les, anniliiiei*
jusqù''â cbnîpjète^^pa^ion, par là seufé
foiroe de la puissance morale qui.se dé-
gage de renseigneinén't et de réduoation
luïqiies. C'est potir, aititie-indre ce but que
nofus- Iraiyaijllpiis. sa.ns c-esse,. car nous sa-
vons maiireuii'eusementl que les sphères
dirigeantes; sont encombrées d'indica-
tëurs rbnïaihs et àppfiiiënt d'une sorte de
■p;(jïivi?ii' ocièUil^è sur les. déoiis,w>ns de nos
hô'inmës dfEl«il. Ëxeiftpïë : la circulaii'e \
du minùiste dé la mëirine a.Toecasiah de \-
ki, cosnédie. en! plusieurs actes du Ven-
dredi Sain!-.
I Que veuilerat les libres penseurs fran-
çais ? Poursuivre la oojmpilèté' indépen-
dàirioé dé l'Etait, -iis^î-vis de l'Eglise, lui
assurer lé. respect drun clergé batailleur
ei iirtsoléntftréxcés, le Téd.Uii'e à rexërëi-
ce cTtuie pû-pféssioiii qua féina de chacun
de ses membres un. commerçant patertlé
dont, le taux dû au fisc sera calculé.sui-
vaffJt les reveaims ; .en; un m'oit, invposer
ù chacun lai loi commune. Est-ce trop
demander el. sumlout n'est-ce pas -l'appli-
caition ;dë ila léir de,: Fègsâit& ? Noa>s sa-
vons, quïe pour eni.iuhriv-eir. la il faudra du
feînps ci, beaiuicoi^p dësl>6nnie volonté au
; iliruvait et, aiuissi ^ïes .législateurs, républi-
cains honnêtes qui voudront enfin appli-
quer le p-ograinnip simplifié quii décou-
le de la loi de Séparation.
Les Français, s'ils : le wutent, pô'ùr-
rpnl. accoiinpiiii tout cela, die la façon la
! pluis lirànquiiHe du inondie et sans qu'au-
: CUM. .trouble ne résulte, de. ropéraltion.,
pîiriGe quie l'iniiinénise. majorité y est, pré-
parée; A cet égard, nous avons donné un
grand exemple d'énergie a l'univers,
faisant biiiiller aux yeux dé tous l'im-
mense progrès réalisé par nos moeurs,
grucé aux étudies éùipérieuires et persis-
tanit-es; de mitô' sàwants et de la raison qui
dëcpiirle ; diës reohërohës et des décou-
yertes auxquelles se livrent nos « pen-
seurs ».
I L'application de la loi de 1905 a, trouvé
chez i les cléricaux iuinie émotion factice,
longu!0,menti, préparée et pns plus. Les
chefs jpuèreaïit l'todigniation devant leurs
'.tafàjnçoiis dé troûpiës. abêtjies. et:, à l'heure
die?■ inivenitaires, quieiqués-unes de leurs
■uniiés braillèrent des cahiitàques de pro^
5 tèstatione, se firent arrêter pour la. faire
- au ma.utyr et, à paalt) dé! légélrs incidiehits,
- ce fut. tôuit. Noué savons qiièlle fut ■ la
î çairipàgnié idfe jpum'aux estampillés par
!t; : lëi yaHiqaihi.diainsiés, àititres' pays ; mes co-
Ï délégués^ au,;çipË@rès.rdé Lisbonne me
•, ; V,pjit g^'anadtemènt.signalée; Dès les pre-
s i màers momienfe dé la « Séparation ■», —
&A mn> mois àpteinëv— les chéifs de l'Ëglise
* | piropa-gieaKen*^ ■ à1 ta^viérs lèxîrs diocèses
ti : les"" bèaùfôs'. dièë: guerres religieuses qui
i-: •eWs'àa\g!laintèrfëii)ti-târïi; ,dè siècles, quddé-
isï ;©uislra|i$itiablt. ..d'iiïdlviiduis, qui erigéh-
e-[ ; drërériît teihit, .die, Miâè,, Geux-là, i'êvaienf
i-; !.dfë^ea«inia.tiioinsi npiuveïles dans les-
te 5 Lquellès' cwi; iferarift une bonne part aux li-
o>-: : bres. ]î.enseuir® et fraincs-màçons. Dès ce
Se; -inista-ihif,_,nôus- fftmlès; .tifâiflés' dé b&niàit!
a-: et dé vô'ïèiiirà,: 1^oï^aniés d!ë la..©aiiigrié
Mi j ; gà'jnoiii'. t. sé;^ s^Ildlftiisètnit., .Àptiérn'iàitiCànale
lis; ;:ijiièh|t;;oii„4in] flit viltë .alrrivé â nolùs.mon
Hn\ i^fréfta l,.4firaaiJg^r' coithiméhdles indiividû;
ife; ;sans^!ç^in.B.caîa9i^v.ay^i;.^Tipwis. la Irànn
û'r".; -foi dé liai.majoriité de mes concitoyens.
nie s \-i Gieuxslà::'mémé se- gaixièrën't :dle signa
iit.j. l'erUésa'igiissem^ânits^el.'lés ordres envoyé
en| par le Vafflçiâin^ iipipalil'lés'ciafeojliqûiës
ne! îpMiès l^r^sisMncigs, .aùlrisquè de con
'ïls ? 'prplm.éfifé;,,ié; pISx inferifiiui^diajns.rÉta:
la: i Pie X cpnldiàimiha lés effoMts dîës: répaibl
» ;;■ çains lirànçaitequà étatolironil lès assôc-i.
pa- tions cuïitiiielâes.. Nous reçûmes toutes 1*
ofe j; offenses.r tous les aiffronts de la' curie ri
icjir ;rniaine'; quia agissait à" jnotrp égaird àv(
jà- ; p'êrfldli'ë'saSife" ;nïéri>agér auiouin froiss
pe 'riiënit. Et' depuis,.ça eonrtanue ;....c%
son pourquoi niôtos âèvojnjs agir, et n^oîiitr
mi- < ,a.iux.Jiîriesipieiinsje'Ur.s #i rribihide entier qi
outr hous" tfeihWhs'piius 'que jamais à notre t
•■ né iframchis&ebneaifc coimiplèt? dé tôlis lés db
Ce pétiit coure dépqlitiquie laïque frail-
Çàisê donné :à çiejîx dpait. 'ies„pâys^ soni
'écrasés i^sùr la.diojniîniatioïii.dés,religions
et sur terre.étrangère u étià pour.la 'cau-
se que,je proclame et que je défends un
véritable succès.-
Lisbonue, 6 octobm 1913.
EMILE XOEL,
c< Le elÉricalisme voUà reaaemi »
Nous constatoaiB avec satiBfa«tàaa que les
répubiacaios qui -vwulemt «oewre ignorer le
daiiger clêïi^i'Tj^i'iniëïiiÈu»'^^
i^puil?lliiçaJinBs et là Répiiidi^ie «llë-ioême
sont de moins en moScos taîonabréui. Ce n'est
pas suffisant.
De péril-se précisé de jour ©n jour, et il
àfest pas admissible qUlë d'aucùos parmi
les radiiciiix jet Booïàfiisliéè /p.uissèiiï encore
répondiié Itirsgujè nous deiioinçans la mat-
ch© en avant de renriémij' que manger dTi
curé lié to»t plus léuoes an&ii«s. qu'ils veu-
lent' ■àidtéré clilose.
Noue sommes d'accord sur ce deiàier
poiiit «et nianiçer dû culfifi ù'est qpas notee
j.biiit-.. Nous voulons poursuivre sans i«tâcshe
la îTâaJifeatàoînr de toutes lès réîômies pou-
vant •-(améliorer i» sort dû tTàvaSUeur ou
atteindèint une traiisformatioai sociale plus
yiroîoiid© et ïioius vôuioços détendre lesquës aàiéï'oratïcins obtenlués avec peiné.
Mais si aious laiissons !©• clergé se réins-
MiMér dans là placer si demaai, par impré-
voyance, dëcKJuragiemènt, <>cttnplicM de la
part dlès répuiblUeâ^ns, le cierge commande
dé iiouivleaui •fin. maîtoe, mi6«s devrons T«i-1
iiôncèr ânois rôyes id» justice et de liberté. I
Car jàima'is aucuinle réfarxne sociale ne
reçut râipj>iv>î)àtioh du .clangé et de ses re-
piwisentetals 'au Pajrlieimieoit, toutes les ré-
foi-mes aùissTbéarâjçhes fussénfc*lles, coït été
c^wnbttttiùîès avec! 'achiaaTièttieïit tpar là pras-
Sé réaetioiuïà'irè et cléricale.
Et vous voudriez -iiè plus combattre le
fcléTJfcaJiamo sous prétexte <[ue la viande
dé cùiiié est trop ooriaoe ? Un obstacle bar-
re «là route et. vous né voudriez pas nous
aider u lie suipprinièr ?
Voyez donc Tex«m]ple qui est id'hièr, le
vole dfe la loi de ftretis ans.
A
ce n'est à uiile coalition clérlcaïONnationa-
l'sié secondée par de mauvais ifé^ùblicains.
» 'l'oujours le cléricalisme a provoqué et
eintirietch.U; le* nationalisme. » ,
Si vcius fitfes ladversaréres du second, com-
battez le; ïxreriifer.
Là. lùïite d)è l'.Egiliise ne.cessera jamais,
son rêve de 'dom''iiatkxn universelle là pour-
suit sans cessé. Ses soldais ne désarmefont
jamaàs. f aisejns cKifinme eux.
Ils expïidîiftienit idùitjes nos iéxfttes, n'en
coimSmétfcàis plus. Ncftnie 'division, fait leur
force. Uiiissomis-nous. L'Egl'se représente
un passé d'oppression matérielle et morale
qjii'elliè vouidjrait■ iâfiiré revivi'e. De toutes:
nos îotrees', empécnons-la.
N"oub51on's pas là forte pairol'e dte Gam-
bètta :
Le cléricalisme voilà Venneiiii ».
THÉO TOURNEL.
; ♦-
131 cije r o t
I Le mois d'octobre aura vu la célébration
du bi-centenaire de Diderot.
Tout a été dit sur le célèbre philosophe,
mais jl ne faut point laisser passer cette
date saurs diire la réelle" admiration qut
i i : nous devons lavoir pour son talent.
; I Si comme littérateur il n'est pas sans dé
j.i faut, il ne s'en place pas moins eu prémie;
: rang des,écrivains de.son époque et'doi
être considérlél comine'une dé nos illustra
T. lions nationales.
"! Le XVIII* siècle, si grand dans l'hiistôir
- : i de la pensée humaine est to\it entier aniih.
.-! du "éhie de Diderot.
à) Malgré les persécutions, malgré le temp
s: écoulé les. idées deiDiderot sont aujoùi
\.\ d'hui de grandes vérités. '
ijf: : Diderot, connut de son vivant, les àtti
' il ques lâches-, et, furieuses, oir luireprocb
I son humble extraction et ses basses màni
IS I res ; oh l'injuria ik>ur s'es idées pliilosoph
ieT qués et on l'accusa riïavoirsliaî l'Eglù
I d'une haine'inexorable'?. .:■_. ...*.'.*.
a- l; .Erreur profonde, il fut poux là» vérité; ;
5s ! justiice, iil:se. dressa.contre rerveur^T^Diid
à i rot c'était la. discussion ~fàite homme —-.
n_' ;mit son.intelligence au service de là clas
u malheureuse; opprimée. . :
,:' .. "■-. > fîeqù'onne lui pàtdonnera jamais : c't
a~ l'Encyclopédie, car Diderot eu fut l'âniei
■?~; la chevillé ouvrière.. Après éh:-àvoir coh-
es ; l'idée; ai y dépensa- des trésors d'énergie,
'0- persévérance et d'érudition. .
éc II s'attacha à i réunir autour de' lui c
je- «oliaborateurs tels que d'Alembèrt, G(
jsl, dillac, Helvétius, d'Holbach;. Daubert.t
^p.T MàTmontel, Voltaire, Montesquieu, Ti
g' ; got, Coridorcet. Buffon, Mably^ J.-J. Bo:
u'° i seau, etc., toute l'élite du XVIIls siècle.
al~ Il en fut le conseilerv le domieur d'id
^E~ I neuves et folies et prit part personne
j ment à •"•u» oeuvré colosSàlë, iftat là réd
... • , ; »
tipn d'ipn'onibràblés articles et coordôïiiâ
tout.'lJôuvràgè.V,
L'En.cjjçlôpéaîejfut. un travail cyclopéën.
qui. frappa d'adiiiiratibn et.d-êtonnèmént..
Elle fut l'éducatricé dé tous 'les liomn^és
de coeur. C'est làjqu'iis apprirent à.respéc-
ler lé travail^ inânûél,' à s'intéresser aux
âi-ts et àûi..ïuètiërs..,'....
. C; est ja.lE^^çJLôpefe .qijé, l'on doit âu-
jô"urd;ijul la; îïancèinstruite éfécTaîréê, et
malgréi.les attaqués.; clont ïa.h^ëm.oîrè dé
p ïdêïot |êst ençpfè àssâÛlîè^ qu'on le Tvéùii-
lé où non, on 'est obligé de jé'inclinèr'.dé^
vant i les conséquences de .cette ^oeuvre tant
au ppirit de vue.dès Méés sociales que des
conA^sances/liûniaî&s':....".
. Did.ërotjfut iiii <îbnneUr prodigué clé, dôé-
ti'Mes,-.un; grandirejnùéur; un" grârid.se-
înëiir ;a*iâêeâ — il fût rbrômmé déï'Ëncy-
clopédie — et cejLte, .derndère.lu'trroeûvre
riiâitrej^.âiï XVIÏi' siècle; le lëvièr dé îa
Réyoï-utiori:. ... ..j j/ '■•'.;..,;. :..■
Noublionè pas quliohôrér;Jpidërot; c'est
honorer to.ute cette .pléiade de'grands î>ré-
c.iirs'è'û%dé Va. Révoiùtïéja.irâiléâise; c'est
leur marquer la; recénuaiss^ièê étf roëlle
dés(génèrà'ti'çîis^iss^es^ctë cette bienfaisante
et immortelle Révolution.
Jules MAIL.
. ;jJ1 ! , ..f5r\
LDiderpt natuie^bouilàntieiqui.mieux que
Ro.usseau.comprendra, la vie .; universelle,
lhomiiie partie non plus isolée, mai&inté-
grante dei'Unixers., . u . .. .;;> ,
.Sous son impulsion,, un livre s'élabore
qui,dominera,toutes! la génération d'alors .
l'Encyclopédie;.... •. . . , ,
;flîuvrc autrement féconde que les quiiir
Itessences cartésiennes., Tout,y, est. traité de
main de maître. Diderot observateur fidèt
le j pénètre partout, .où il y a, étude à faire,
dé,, lui .surtout date, rbb'sèryUtiôii vraie,
vé^uë. le,réalisme ;docûmëh|é .qui pouffé
plùs.làrd spùs;Je.,re^;ùr,, tenipôràire des
vieilles formulés classiques ou sous le dé-
bordement^^ roinantique, a reparu de'nos
jqurs avec Balzac, àyèc Dickens, : avec Zo-
la , jdâti's le. roïnaii ; aS'ec .L'am'afclc, Dar-
win. Vost, Beçlys, dànslés, sciences natu-
relles, avec Buciiner et Moléschott dans la
pbilosopbie.
Ch. MALATO.
Marseille, le 2G septembre 1913.
laLi&rePeDs^eiiaSropce
Vous avez, ami lecteur, le droit incontes-
table dé vous servir de vos bras, de vos
yeux, de vos jàriibés.
Mais,-, avez-vous la faculté ;-. de vous ser-
ver , .en toute circonstance, de votre intel-
ligence et de votre raison.?.
•Oui, dit la Libre Pensée; Non dit le
, piètre, dans le domaine religieux, vous
devez me. croire sur parole; vous-, devez
croire sans comprendre, croire :sàus essa-
, yer da discuter, croire aveuglément ; et
abdiquer ainsi votre qualité d'être; intelli-
gent,' : et. consentir à l'amputation de votre
raison.-
- Do- tout temps; chez' tous . les peuples,
clans tous: les cultes,: le prêtre fait du fidè-
le son' esclave et-son ffàgme^pain; Il lui
Ivend '^L.beaux deniers comptaiïts -des tran-
ches dé surnaturel inexistant et lui sert de
eopïeiix plats dé fôliomystiquc:.
Abôiiissez-vousii dit le sacerdoces!
I.nstTuisèz-voùs', dit la Libre Pensée !
i .Èxpoitutiôn çyi»jque! dé la naïveté hu-
mai msj.voilà les a'éligîons;,. «:..
s, - ProHèstàtions ; contre les ; marateuVres des
Ô; -ciiltes; recherchés; désintéressées,' culture
e ! Idibréde d'intelligence et de la raison, voilà
lia Libréi"BenséBi >:;" . <*~..\:n'. ;
j- '. Le'-syinbpl* dut:libre periseivr est-la- lu-
;r mïère et'lé flambeau'; celui du prêtre est
U l'éteignoiri - ;
i- : Nous sommés*duparti^do-ila lumière el
'nous-avons' consacré' notre existence i
re 'combattre''lési;dogmesj ■-..? <:'. ■ ■■> .
îé - Merci aux fondateurs dé'la: « Libie Ren
; séé' i'nteKîàtionàle-»; de nous* avoir déman
ôs dé n'otfô'-côlâaltoration. .
r- '■" -Nous' n!àvons,;,:ils-lé savent; aucune ten
dresse poiïr les'îrelâgions:!-, -
,a- : Ceci -dît,- voyons qiiél honimê est le cr<:
:ia 'yànt;^ ;'-= i:^'.h": .-:;• .■.-•••.
iè- ; Il lùrfaut^; certes.uune mentalité spécial
îi- pour-vénérer, conmre il le fait, toutes 1-e
[se i' rdaiseïieis-dé "sa- religion, i .,, ;•■ ; ■ - '
Garp éMinv'sur!qiiioi'.basert-il''!sa-;burlei
la rqu*c6nfîan:c"e"«ntld'.'pa,role ào1.prêt*r?e,?ï
le- -Est-ce sur l'autorité, la respectabilité; d
■."■il
Ise Joseph est votre valet; des chambré, Mar:
es{* Votre' cuisinière. Vous' les traitez-'âv(
est 'dédain et- pSrïoii 1 avec dureté. Qu'ils ;i
,ièt mâViènt et que leur" fils; plus!'paresse*
içu 'qu'eux; se Voue au sacerdoce'; et-vous v<
de la, vous, le fier patron; à rgenonx devant
produit de-vos domestiques,
des Vous confiez à ce rustre l'éducation■<
on- vo's enfants'ivoiis envoyez votre femme 1
,bn, raconter, dans -cette immondé câbine-i
'ur- Tèspîorinaige religieux qii'est' le confessic
)us- haï,- ses péchés 1 et les secrets du rnéna^
Vous lui confiez votre fillette :*ét il; lav
lées le-morâlemeM m-lut 3»santille- qufetîons-%[ev lui fôuirnit le manuel c
ïac- cônféslêiSra;
Il eût -soigné- -Sïl' ^ëiît iéfë:àïdîM;^âr|fr
lui conliézi siîis riilfxïônv vofè'ïamM»
entière ! . . . " .""" . ' '."
■Ilri,ëSti$âsià!IéJ, fen ^érBiï^&ynd^
site aubère éternel, ,iprejio.ïé ses ordres'
recevoir ^és 1 iiistracftoùs, ';']' ,, ''.;" .',..",.
Il së: dit "le mandataire 1 Ûe aU^yàriés,
mais, de graçe, demaudezJuî!.à!oo.ç aélyoûs-
justifierai 'l'éxi'îïencéfde-' sls^oivim^s et
de celle, de son mandîK"-! '.""'\ , :.,; ;,
A vos cotësi' iïkmBfteï-làte: paTlé .iab-
bih- miri|bé|;iéwi|m,^^itAè%
lou, ce derHiète.l^^,eK7^"%tte^«/C,.,
loti; celui-ci traîtéV 1 iéM4^r^«^liqrÛ€>$&
: menteur, et ce denù.er pTOÇiamèr les autres
; rumisflèS sét 'iri^ëfiticdl'âurSr5»! ' "■,■ . . ,
Ne savez-vous pas„qu'il, existe, encore
plusieurs-ceiitaânês' aE%%6ns';pulectei
: et que chacune se préte^uiséuVe\yrai'é ï
Mài|i;dfeSH^s;f|«^l^^^
y, a, lés ' libres ^é^s; 1. JoBC;«arsSt'ié ,quë
: vous àVez là ! Jotfém&Mturé;' joÏÏë dûpei
rie I
siOh emplôyi p'ar tèùtés l'es religions et fa-
briqué 3^ar, elles.
Ifn6rez%ù^!què les iiidôus.dnt 'lés'Vér
m.i'm Pé^srC2én^-Avé|fe;,qfëres
Roihaiïis etlës;GTm'^^à-Vaie^t lésliyres sy-
ràiité:ilfcu|' ï$m: ;sa'%J.«ijê T(o|portait
prhc^Sidnnel éifi&nt ; q^em.B'àbvloniéDs
èh'a raient''d'Mres; ; ,«Je|:: Juîk'ént la
religions 1, lé' trûc -Vulgaifé' emplové .Qiir; le
l)rGtî'^. H0Uf;,'TSPter la confiance et asseoir
sà'dWhlKàtWH;; 1 ; ;, ; '
ÎV1^^ J*str IM^WÎ 6 «ïalônVde
l'existence des'dife'tix'ét du "mandat du prê-
tre. ■' " " ' ' "-, - - . ."■•:.
1 ? Un mlwclé n'eut; ja^fe lieu;, à ioUr
m, ^r#«MCd^aS^,l^fée!"r
2» Jamais' léë'relîlion^Hoft^ÏÏ reÛssH-
le;ii)rodige,visj^le et.c^tégpïJquèV'qui eût
consisté à faire répoUsséf une jambe cou-
pée. ' : "
Lé mystère, liQbagurité,, l-iunbigaâi4,sont
i)jSçessajr,çs -au ujji'açlp. Il ne peut s'opérer
WA'i uàp«i;d.es conditions favorables à la
Au reste, toutes les religions, ayant leurs
miracles..iljfaudraifc en conclure qu'elles
souttoul^ excellentes.,. ,...:
Lé' mjr^Tç,v,^ôuaB}èvlé,iiv-ré sacré, est de
fahrica.up.il; sacerdot^lev ,- , ; - /i
-,Quelquefois, le miracle raté déploTablé-
,,Voug ayez lu leg, joùrnau.x. On organise
un dép.aHiPonrlwufdes.jDe^
iranspoiient; à^^d'inliniés pfécâutîons
ui^.malhéuréjyi;,paralytique. La mise en
i ^ène .e^^ignée ît:j ';';:,f...,t ubnù^ '-à' -'
i:.j.e brancard tjayerga lent^mant-.la voie
du, chemin, d»..ierIiquanfl rUji,.employé s'é-
crie : '■^VHfn'fip,'U'sY°^'>lé.J&ijç(o',l »■■•:. ......
fei àlqrjfcy.j hotr^ pàràlywquÇjv . oubliant
son r61e,. «s .,pr|eii),ite.,!hqrgi!dut;br^nçàjâ,
et, affolé, à moitié nu;;etrfyain^i,ere a.u, vent,
gagne le train de Lourdes' avec la rapidité
du zèbre.
Une.,'autre fois, une d^m^éllel ,^&tssï sa-
ge que bien .pensante, éfeit' âfiugse.'fd'uge
tiinieùr inquiétante; son'tefn^àva^itpàlii
et son ventre avait vprjbs une rotondité de
bien mauvais aujïùre. Un miracle seul pou-
vait la sauver.^.On prescrivit des prières
_ i et on racconipag'riâ; procçssîonnellement à
4ai'garft = » i - im ;: ;.:/o > :. .i;.. ■■[•.■y .* i*
i-: - 'On n?d!nvoqueipàs iMarie-xeiiivain. Elle
itj ; n'attendait) ip6i'nt;Ï!;aaTd«B:-pour.-fairelé'né-
cessairé: étj :^laJtréïiidati6ni:xîu wagon ài-
stv dantv" laipauVôdtte déposa!/sur-l«i-:banqUette,
à" 'sous^les^èspèces-iifit 'apparencesi.d^un gros
et vigoureux poupon, la tumeur qui la fai-
V; ' Saif"SQàffrLp:;.:-',:in;. M;; :j..Vioy -ur .,;;,;.':
i-; ' C'est assurément: là- première fois que
IToh vit une tumeur montée sur doute
■pieds;- .nu-.-:'- -■;. :ji; nu-.u :!'J:,:.I--,---V -M ;;,.
" Onvsfempréssa de lut mettre un bonnet et
'iin/miSillo't:;^: ;;ÏKV --\ ' ;unUi:i: si.i-.o :.
À Lourdes, cette prétendue patrie, de»
..^r ^miraclesjioh.'ne-iputvjartais'ifairevreçousser
es" ,.un.:^> M vieige ners,occupé pas du reboisement des
»-' sommets ! •.. .i.ii-.y ,,
- -Là/ croyance,-! c'est-àsdire :i;.,la;T6®nfia"nce
lu T inintelligente, tetî tàbsolue-iraux rparolés: du
; » ^prêtre, est! % àssimilérîfà!-.l'ittsaiïitè. aieritail*.
^iofl : ^G'efetsùné! noble;±à'clîeipouT)lasLihTe!P,e»-
ec I sée'que:-de!combattre>la.-itoîiei>mystiq}i«!:,qui
■se est e^g^nxlrée/'frdansïl'aesprittdiil. croyant,
UX -par lès agissements, perfides du-'sacerdoce.
°t N. SIMON".
il© - - :•..--. -'fo'! ' ' '■' ' : '
do. D,1LI'I:;V! ^#"fc:#* Pl|2;|-ii'|Ef' ■
>^ r 151 A >ULIHLIL
ge. i ^r;S^r.n^les^Jémeatfs,;de^^|l^^
do- , de>£ttefli± Sué "jfoi^.,oîf'rj0,lé,1sp"èc4^^
lies' irton^,;i!^\y^
deR ; de plus dùra^ç^ea^cpnj^a^e. continuel
,. du luxe, gaspillant a des plaisirs inièptes
; •
: ■•■---' ■ - ■- ■-— - - ■ ■■,-'■■ ■ - ■ ■■ ■■:■.■■■. .- - ■' ■ - ■■ > ■ ■■! ..■-■". --^ -■-■.-■ ■ . ,— . - ■ .:.:.". ■ ^ ^. . . . ■ ._ ,-■ ' . J . : . ■ ' ■ ' " : '. ..
£117 11. Xi 3ES O? X 3MT :
" '" ".'. .•'""; *-:' '" """' :' ^
ÈM ibitr 3)6 mon jgêyà; rites pensées
irorit à ,'riîés -alliais, à nftflrtoyer. Assis à
une lable d^èislaminîët." seul, au milieu
ponirtani.. d'Ujne. rjjomliDeuse société^ jenië
sens^epave^àeiKlue, dans l'océan delihu-
manàté; le monde q^-m'entoure ressem-
toaë èc: ceiMii dé chez nioi, et pourtant il
iii'est dSiiètoîiiniu. ce son* dies étires bien'
vivàihte; et' àèiësâiiltsi- chantant, gesliou5-
■îMtv.:^^iriclMt;, mais; je iie les cpm-
J^ijds. pas. Gés": vis%es bronzés; me sont
sjfn^atihiques, Jèufs., yeux sont vifs,
feûrs,riegprj4s ^r^anfe, jetés vers mota
humble pemsonsn©; sans, détours^,ils pa-
raissent nie quiestàona^ le vois,,, je
le sens, mais malheureusement nous
ri'livoins ptas' là- niéme mère, nos langues
^Ô'nohcen* différemment et ppurtàiit,
ifîéié à eux. riobs: flous cohifpndonis. Il
eïï est âansi.dè pair' lés frontièries, faute
dé.se compfend!i
après avoir, fait connaissance, coaïolu-
siohi : « Calés empêche de s'aimer d'une
i&nitic loyale née de séniimeiUs fraler-
ivels:
, RSipiâieirient je -viens de dévorer quel-
que jojijTè'èux Hiiainçais, ça fait malgré.
toniiti.p/lcLis^ot*..de,se. parier u soi-même et
©'■est a.irisji qu'on. dtevien'L. sa propre com-
pagnie. Ma sofliitudè voulue, momentor
néev a cherché des impressions, elle n'a
pas manqué cltern trouver, r-expér.ience
ésli faite, je vais m'ôler ce commence-
ment' d'hiinnèuir neurasthénique et me
mettre pëndainit unie heinne au travail
afin, de nie pas. manquer au devoir qui
miticiolmfie.de 'tenir cette place pour no-
i tine Gh©r Libre Pensewi' de France diu 15
I couinant; date à laquelle j'arriverai à pei-
ne à Limoges. Ma pansée dès ce mo-
ment est a travers la France auprès de
mes amis et fidèles lecteurs leur pro-
mette*, die, raconter dans le numéro
prochain', liés belles journées de solide
amitié que je passe ici et que je ne pour-
rais dé ma vie oublier.
A Lisbonne je m'ai cessé de me multi-
pTiier, faisant caniHrfid'ériè et société avec
nos 1 frères éjirainigt'èfcs,. dlu Portugais à
l^Ësp&i^ol, dé; oelua-clà l'Italien,, de ce-
luiï-là'à rAllèmaMi —. avec ces dierniers,
j}etrs plusïiépris.. lpinge..enitretiens, que
peùili-êtréium jouir jepoufnrai raconter ici
-^-.<îe' rAlletmand'àFAultiriCihieni, sans ow-
Wiler raos' exciellènfeàlrhis belges et suis-
ses et aussi les militants di'Anigletérirfe ;
c^es 1; bravés ^m'arudè's
5&u;.vd1es; rèïi^LJQinis... ànglorfrattiiçaisës et
ajussii .dé^ la visité dé, M.^ Poincaré chez
ëiix. Un délégué espagnol m'offre rhos-
•pdjtalité pour que ijë l'aocoin^pagine à Ma-
drjd^ofe'Sera; le 9,. nolite président de la
I République. Tous ces frères de Fidée on'l
I sTïtol Fa^aut'ptoMissé: -pars moiri' curieux
\ èspMt' ■ eB,; s&hs hjiîîliëm'êtilti marchander,
\ p TeMiiîi d'6n«|ïs. tpû's les'rensei|iîiémènfe
'i J§UKÏ jet Jp^édais: et; que. jie .ëoinnaassaiiS
î ■ ■ éÉri;l^j pJiiiiïS'qpé,.laïque,;française dé céi
;|. d%riièr-ës^;: années:...Très., souvent, j'a
I #onpé';,mes: intalloouibeuiris;^ dont .Fojpi
| nioni étajit. faussée par certaMs oirgainei
| de'leur'-iMiys quiy biieîïisûlr, raieontentse
I l^n^ti^o|M^îon^Vl^êpftc6ÏÎ^ dèùaiu
l fè '^iï^fejfjîjïe; ..l'à^.M^e^se dievuieli.d
I nos'érnftri^s rëtiiôlnlM^
I. re l'idée maîtaess'e die iiolifiè libre pènsié
! natipn:^lem^fîl|i ;pr^ïfi^ë;.^i: irnoîn ypyî
I '■■■'■ ■'^.'x6%M'-^^i^^^p';^^-Mi^^^m
| ÇÎÔÙ.T: làjilépàpdir^Mi Mt liiOù-jepouiTaij
■j êt^:;.aipjp1aïé,V;pïws. â dkMiteiP lainoitdo
ï e^aéte «it^viriaiiej ù& la;penisée: dplmiina'hf
! àssuje -dte' nios' oofe'ga^; j'éstiiime, pé>i
| cleu^qnS'rn^itPfâit'^r ri
| m%ft®à1e(frTOè^©i^ geÉië' sëifaiit'sàWèfaJi
I . ■';■ ■.,3(?aâf|â^BPSiSj cj^oM^^V^éËécë^^ni^i^ti't
;| èbfe.ri'giï<. de 3 la/^^vahàté argueiilfeùsè.qii
i met|fâ8t. nos :.cléricaux .abusés, lorsqu'i
1 iâiïflrngënl biiën! -sériieUBemiepb r qp©-.
1 : : Èranjè;e;;:fu)t « la; fille aMée die rEglise >
f "d,n saiibqiu'ilsf^panlièinibdiaprés cierte.inVT:
ï. pe'iqui;'n%ésitiarpias"dë faire de' ces m'i
| Uin'ièi rëcterrtie dièsi plus'habiles .ppua? in
il tié|)'!lé#affllrès;ipë^îes:âi.a^ plr;
i 1; loïiSsïeLé|i aAissi!-par . inifcérSt à sa. poOiiaq
è^-ài^irië''o^ejheip^.noJË'épaysi,. pouir s
déijîÀ^c^e s^^;Pjjéjnréi,;;le pitusv de r
% ^^ilei/aingëhiiifèm Gves
• cala'qué'lenpaipiè-ai'aànsï parlé,;«©!:^iûi-
remipfebihÀr nro dé. fàt^'a%x a^lifiês'pi
!(
■..■
pies des mamours duiue espèce différen-
veufent chez nous le vrai gotn'eraernenl
laïque ne s'ùispârjëat. évidlemmejit d'au^-
cune seede, les respectaunt toutes, mais
fagainit le^ nép^sw-e ■ pj^uir, les, anniliiiei*
jusqù''â cbnîpjète^^pa^ion, par là seufé
foiroe de la puissance morale qui.se dé-
gage de renseigneinén't et de réduoation
luïqiies. C'est potir, aititie-indre ce but que
nofus- Iraiyaijllpiis. sa.ns c-esse,. car nous sa-
vons maiireuii'eusementl que les sphères
dirigeantes; sont encombrées d'indica-
tëurs rbnïaihs et àppfiiiënt d'une sorte de
■p;(jïivi?ii' ocièUil^è sur les. déoiis,w>ns de nos
hô'inmës dfEl«il. Ëxeiftpïë : la circulaii'e \
du minùiste dé la mëirine a.Toecasiah de \-
ki, cosnédie. en! plusieurs actes du Ven-
dredi Sain!-.
I Que veuilerat les libres penseurs fran-
çais ? Poursuivre la oojmpilèté' indépen-
dàirioé dé l'Etait, -iis^î-vis de l'Eglise, lui
assurer lé. respect drun clergé batailleur
ei iirtsoléntftréxcés, le Téd.Uii'e à rexërëi-
ce cTtuie pû-pféssioiii qua féina de chacun
de ses membres un. commerçant patertlé
dont, le taux dû au fisc sera calculé.sui-
vaffJt les reveaims ; .en; un m'oit, invposer
ù chacun lai loi commune. Est-ce trop
demander el. sumlout n'est-ce pas -l'appli-
caition ;dë ila léir de,: Fègsâit& ? Noa>s sa-
vons, quïe pour eni.iuhriv-eir. la il faudra du
feînps ci, beaiuicoi^p dësl>6nnie volonté au
; iliruvait et, aiuissi ^ïes .législateurs, républi-
cains honnêtes qui voudront enfin appli-
quer le p-ograinnip simplifié quii décou-
le de la loi de Séparation.
Les Français, s'ils : le wutent, pô'ùr-
rpnl. accoiinpiiii tout cela, die la façon la
! pluis lirànquiiHe du inondie et sans qu'au-
: CUM. .trouble ne résulte, de. ropéraltion.,
pîiriGe quie l'iniiinénise. majorité y est, pré-
parée; A cet égard, nous avons donné un
grand exemple d'énergie a l'univers,
faisant biiiiller aux yeux dé tous l'im-
mense progrès réalisé par nos moeurs,
grucé aux étudies éùipérieuires et persis-
tanit-es; de mitô' sàwants et de la raison qui
dëcpiirle ; diës reohërohës et des décou-
yertes auxquelles se livrent nos « pen-
seurs ».
I L'application de la loi de 1905 a, trouvé
chez i les cléricaux iuinie émotion factice,
longu!0,menti, préparée et pns plus. Les
chefs jpuèreaïit l'todigniation devant leurs
'.tafàjnçoiis dé troûpiës. abêtjies. et:, à l'heure
die?■ inivenitaires, quieiqués-unes de leurs
■uniiés braillèrent des cahiitàques de pro^
5 tèstatione, se firent arrêter pour la. faire
- au ma.utyr et, à paalt) dé! légélrs incidiehits,
- ce fut. tôuit. Noué savons qiièlle fut ■ la
î çairipàgnié idfe jpum'aux estampillés par
!t; : lëi yaHiqaihi.diainsiés, àititres' pays ; mes co-
Ï délégués^ au,;çipË@rès.rdé Lisbonne me
•, ; V,pjit g^'anadtemènt.signalée; Dès les pre-
s i màers momienfe dé la « Séparation ■», —
&A mn> mois àpteinëv— les chéifs de l'Ëglise
* | piropa-gieaKen*^ ■ à1 ta^viérs lèxîrs diocèses
ti : les"" bèaùfôs'. dièë: guerres religieuses qui
i-: •eWs'àa\g!laintèrfëii)ti-târïi; ,dè siècles, quddé-
isï ;©uislra|i$itiablt. ..d'iiïdlviiduis, qui erigéh-
e-[ ; drërériît teihit, .die, Miâè,, Geux-là, i'êvaienf
i-; !.dfë^ea«inia.tiioinsi npiuveïles dans les-
te 5 Lquellès' cwi; iferarift une bonne part aux li-
o>-: : bres. ]î.enseuir® et fraincs-màçons. Dès ce
Se; -inista-ihif,_,nôus- fftmlès; .tifâiflés' dé b&niàit!
a-: et dé vô'ïèiiirà,: 1^oï^aniés d!ë la..©aiiigrié
Mi j ; gà'jnoiii'. t. sé;^ s^Ildlftiisètnit., .Àptiérn'iàitiCànale
lis; ;:ijiièh|t;;oii„4in] flit viltë .alrrivé â nolùs.mon
Hn\ i^fréfta l,.4firaaiJg^r' coithiméhdles indiividû;
ife; ;sans^!ç^in.B.caîa9i^v.ay^i;.^Tipwis. la Irànn
û'r".; -foi dé liai.majoriité de mes concitoyens.
nie s \-i Gieuxslà::'mémé se- gaixièrën't :dle signa
iit.j. l'erUésa'igiissem^ânits^el.'lés ordres envoyé
en| par le Vafflçiâin^ iipipalil'lés'ciafeojliqûiës
ne! îpMiès l^r^sisMncigs, .aùlrisquè de con
'ïls ? 'prplm.éfifé;,,ié; pISx inferifiiui^diajns.rÉta:
la: i Pie X cpnldiàimiha lés effoMts dîës: répaibl
» ;;■ çains lirànçaitequà étatolironil lès assôc-i.
pa- tions cuïitiiielâes.. Nous reçûmes toutes 1*
ofe j; offenses.r tous les aiffronts de la' curie ri
icjir ;rniaine'; quia agissait à" jnotrp égaird àv(
jà- ; p'êrfldli'ë'saSife" ;nïéri>agér auiouin froiss
pe 'riiënit. Et' depuis,.ça eonrtanue ;....c%
son pourquoi niôtos âèvojnjs agir, et n^oîiitr
mi- < ,a.iux.Jiîriesipieiinsje'Ur.s #i rribihide entier qi
outr hous" tfeihWhs'piius 'que jamais à notre t
•■ né iframchis&ebneaifc coimiplèt? dé tôlis lés db
Ce pétiit coure dépqlitiquie laïque frail-
Çàisê donné :à çiejîx dpait. 'ies„pâys^ soni
'écrasés i^sùr la.diojniîniatioïii.dés,religions
et sur terre.étrangère u étià pour.la 'cau-
se que,je proclame et que je défends un
véritable succès.-
Lisbonue, 6 octobm 1913.
EMILE XOEL,
c< Le elÉricalisme voUà reaaemi »
Nous constatoaiB avec satiBfa«tàaa que les
répubiacaios qui -vwulemt «oewre ignorer le
daiiger clêïi^i'Tj^i'iniëïiiÈu»'^^
i^puil?lliiçaJinBs et là Répiiidi^ie «llë-ioême
sont de moins en moScos taîonabréui. Ce n'est
pas suffisant.
De péril-se précisé de jour ©n jour, et il
àfest pas admissible qUlë d'aucùos parmi
les radiiciiix jet Booïàfiisliéè /p.uissèiiï encore
répondiié Itirsgujè nous deiioinçans la mat-
ch© en avant de renriémij' que manger dTi
curé lié to»t plus léuoes an&ii«s. qu'ils veu-
lent' ■àidtéré clilose.
Noue sommes d'accord sur ce deiàier
poiiit «et nianiçer dû culfifi ù'est qpas notee
j.biiit-.. Nous voulons poursuivre sans i«tâcshe
la îTâaJifeatàoînr de toutes lès réîômies pou-
vant •-(améliorer i» sort dû tTàvaSUeur ou
atteindèint une traiisformatioai sociale plus
yiroîoiid© et ïioius vôuioços détendre les
Mais si aious laiissons !©• clergé se réins-
MiMér dans là placer si demaai, par impré-
voyance, dëcKJuragiemènt, <>cttnplicM de la
part dlès répuiblUeâ^ns, le cierge commande
dé iiouivleaui •fin. maîtoe, mi6«s devrons T«i-1
iiôncèr ânois rôyes id» justice et de liberté. I
Car jàima'is aucuinle réfarxne sociale ne
reçut râipj>iv>î)àtioh du .clangé et de ses re-
piwisentetals 'au Pajrlieimieoit, toutes les ré-
foi-mes aùissTbéarâjçhes fussénfc*lles, coït été
c^wnbttttiùîès avec! 'achiaaTièttieïit tpar là pras-
Sé réaetioiuïà'irè et cléricale.
Et vous voudriez -iiè plus combattre le
fcléTJfcaJiamo sous prétexte <[ue la viande
dé cùiiié est trop ooriaoe ? Un obstacle bar-
re «là route et. vous né voudriez pas nous
aider u lie suipprinièr ?
Voyez donc Tex«m]ple qui est id'hièr, le
vole dfe la loi de ftretis ans.
A
ce n'est à uiile coalition clérlcaïONnationa-
l'sié secondée par de mauvais ifé^ùblicains.
» 'l'oujours le cléricalisme a provoqué et
eintirietch.U; le* nationalisme. » ,
Si vcius fitfes ladversaréres du second, com-
battez le; ïxreriifer.
Là. lùïite d)è l'.Egiliise ne.cessera jamais,
son rêve de 'dom''iiatkxn universelle là pour-
suit sans cessé. Ses soldais ne désarmefont
jamaàs. f aisejns cKifinme eux.
Ils expïidîiftienit idùitjes nos iéxfttes, n'en
coimSmétfcàis plus. Ncftnie 'division, fait leur
force. Uiiissomis-nous. L'Egl'se représente
un passé d'oppression matérielle et morale
qjii'elliè vouidjrait■ iâfiiré revivi'e. De toutes:
nos îotrees', empécnons-la.
N"oub51on's pas là forte pairol'e dte Gam-
bètta :
Le cléricalisme voilà Venneiiii ».
THÉO TOURNEL.
; ♦-
131 cije r o t
I Le mois d'octobre aura vu la célébration
du bi-centenaire de Diderot.
Tout a été dit sur le célèbre philosophe,
mais jl ne faut point laisser passer cette
date saurs diire la réelle" admiration qut
i i : nous devons lavoir pour son talent.
; I Si comme littérateur il n'est pas sans dé
j.i faut, il ne s'en place pas moins eu prémie;
: rang des,écrivains de.son époque et'doi
être considérlél comine'une dé nos illustra
T. lions nationales.
"! Le XVIII* siècle, si grand dans l'hiistôir
- : i de la pensée humaine est to\it entier aniih.
.-! du "éhie de Diderot.
à) Malgré les persécutions, malgré le temp
s: écoulé les. idées deiDiderot sont aujoùi
\.\ d'hui de grandes vérités. '
ijf: : Diderot, connut de son vivant, les àtti
' il ques lâches-, et, furieuses, oir luireprocb
I son humble extraction et ses basses màni
IS I res ; oh l'injuria ik>ur s'es idées pliilosoph
ieT qués et on l'accusa riïavoirsliaî l'Eglù
I d'une haine'inexorable'?. .:■_. ...*.'.*.
a- l; .Erreur profonde, il fut poux là» vérité; ;
5s ! justiice, iil:se. dressa.contre rerveur^T^Diid
à i rot c'était la. discussion ~fàite homme —-.
n_' ;mit son.intelligence au service de là clas
u malheureuse; opprimée. . :
,:' .. "■-. > fîeqù'onne lui pàtdonnera jamais : c't
a~ l'Encyclopédie, car Diderot eu fut l'âniei
■?~; la chevillé ouvrière.. Après éh:-àvoir coh-
es ; l'idée; ai y dépensa- des trésors d'énergie,
'0- persévérance et d'érudition. .
éc II s'attacha à i réunir autour de' lui c
je- «oliaborateurs tels que d'Alembèrt, G(
jsl, dillac, Helvétius, d'Holbach;. Daubert.t
^p.T MàTmontel, Voltaire, Montesquieu, Ti
g' ; got, Coridorcet. Buffon, Mably^ J.-J. Bo:
u'° i seau, etc., toute l'élite du XVIIls siècle.
al~ Il en fut le conseilerv le domieur d'id
^E~ I neuves et folies et prit part personne
j ment à •"•u» oeuvré colosSàlë, iftat là réd
... • , ; »
tipn d'ipn'onibràblés articles et coordôïiiâ
tout.'lJôuvràgè.V,
L'En.cjjçlôpéaîejfut. un travail cyclopéën.
qui. frappa d'adiiiiratibn et.d-êtonnèmént..
Elle fut l'éducatricé dé tous 'les liomn^és
de coeur. C'est làjqu'iis apprirent à.respéc-
ler lé travail^ inânûél,' à s'intéresser aux
âi-ts et àûi..ïuètiërs..,'....
. C; est ja.lE^^çJLôpefe .qijé, l'on doit âu-
jô"urd;ijul la; îïancèinstruite éfécTaîréê, et
malgréi.les attaqués.; clont ïa.h^ëm.oîrè dé
p ïdêïot |êst ençpfè àssâÛlîè^ qu'on le Tvéùii-
lé où non, on 'est obligé de jé'inclinèr'.dé^
vant i les conséquences de .cette ^oeuvre tant
au ppirit de vue.dès Méés sociales que des
conA^sances/liûniaî&s':....".
. Did.ërotjfut iiii <îbnneUr prodigué clé, dôé-
ti'Mes,-.un; grandirejnùéur; un" grârid.se-
înëiir ;a*iâêeâ — il fût rbrômmé déï'Ëncy-
clopédie — et cejLte, .derndère.lu'trroeûvre
riiâitrej^.âiï XVIÏi' siècle; le lëvièr dé îa
Réyoï-utiori:. ... ..j j/ '■•'.;..,;. :..■
Noublionè pas quliohôrér;Jpidërot; c'est
honorer to.ute cette .pléiade de'grands î>ré-
c.iirs'è'û%dé Va. Révoiùtïéja.irâiléâise; c'est
leur marquer la; recénuaiss^ièê étf roëlle
dés(génèrà'ti'çîis^iss^es^ctë cette bienfaisante
et immortelle Révolution.
Jules MAIL.
. ;jJ1 ! , ..f5r\
LDiderpt natuie^bouilàntieiqui.mieux que
Ro.usseau.comprendra, la vie .; universelle,
lhomiiie partie non plus isolée, mai&inté-
grante dei'Unixers., . u . .. .;;> ,
.Sous son impulsion,, un livre s'élabore
qui,dominera,toutes! la génération d'alors .
l'Encyclopédie;.... •. . . , ,
;flîuvrc autrement féconde que les quiiir
Itessences cartésiennes., Tout,y, est. traité de
main de maître. Diderot observateur fidèt
le j pénètre partout, .où il y a, étude à faire,
dé,, lui .surtout date, rbb'sèryUtiôii vraie,
vé^uë. le,réalisme ;docûmëh|é .qui pouffé
plùs.làrd spùs;Je.,re^;ùr,, tenipôràire des
vieilles formulés classiques ou sous le dé-
bordement^^ roinantique, a reparu de'nos
jqurs avec Balzac, àyèc Dickens, : avec Zo-
la , jdâti's le. roïnaii ; aS'ec .L'am'afclc, Dar-
win. Vost, Beçlys, dànslés, sciences natu-
relles, avec Buciiner et Moléschott dans la
pbilosopbie.
Ch. MALATO.
Marseille, le 2G septembre 1913.
laLi&rePeDs^eiiaSropce
Vous avez, ami lecteur, le droit incontes-
table dé vous servir de vos bras, de vos
yeux, de vos jàriibés.
Mais,-, avez-vous la faculté ;-. de vous ser-
ver , .en toute circonstance, de votre intel-
ligence et de votre raison.?.
•Oui, dit la Libre Pensée; Non dit le
, piètre, dans le domaine religieux, vous
devez me. croire sur parole; vous-, devez
croire sans comprendre, croire :sàus essa-
, yer da discuter, croire aveuglément ; et
abdiquer ainsi votre qualité d'être; intelli-
gent,' : et. consentir à l'amputation de votre
raison.-
- Do- tout temps; chez' tous . les peuples,
clans tous: les cultes,: le prêtre fait du fidè-
le son' esclave et-son ffàgme^pain; Il lui
Ivend '^L.beaux deniers comptaiïts -des tran-
ches dé surnaturel inexistant et lui sert de
eopïeiix plats dé fôliomystiquc:.
Abôiiissez-vousii dit le sacerdoces!
I.nstTuisèz-voùs', dit la Libre Pensée !
i .Èxpoitutiôn çyi»jque! dé la naïveté hu-
mai msj.voilà les a'éligîons;,. «:..
s, - ProHèstàtions ; contre les ; marateuVres des
Ô; -ciiltes; recherchés; désintéressées,' culture
e ! Idibréde d'intelligence et de la raison, voilà
lia Libréi"BenséBi >:;" . <*~..\:n'. ;
j- '. Le'-syinbpl* dut:libre periseivr est-la- lu-
;r mïère et'lé flambeau'; celui du prêtre est
U l'éteignoiri - ;
i- : Nous sommés*duparti^do-ila lumière el
'nous-avons' consacré' notre existence i
re 'combattre''lési;dogmesj ■-..? <:'. ■ ■■> .
îé - Merci aux fondateurs dé'la: « Libie Ren
; séé' i'nteKîàtionàle-»; de nous* avoir déman
ôs dé n'otfô'-côlâaltoration. .
r- '■" -Nous' n!àvons,;,:ils-lé savent; aucune ten
dresse poiïr les'îrelâgions:!-, -
,a- : Ceci -dît,- voyons qiiél honimê est le cr<:
:ia 'yànt;^ ;'-= i:^'.h": .-:;• .■.-•••.
iè- ; Il lùrfaut^; certes.uune mentalité spécial
îi- pour-vénérer, conmre il le fait, toutes 1-e
[se i' rdaiseïieis-dé "sa- religion, i .,, ;•■ ; ■ - '
Garp éMinv'sur!qiiioi'.basert-il''!sa-;burlei
la rqu*c6nfîan:c"e"«ntld'.'pa,role ào1.prêt*r?e,?ï
le- -Est-ce sur l'autorité, la respectabilité; d
■."■il
Ise Joseph est votre valet; des chambré, Mar:
es{* Votre' cuisinière. Vous' les traitez-'âv(
est 'dédain et- pSrïoii 1 avec dureté. Qu'ils ;i
,ièt mâViènt et que leur" fils; plus!'paresse*
içu 'qu'eux; se Voue au sacerdoce'; et-vous v<
de la, vous, le fier patron; à rgenonx devant
produit de-vos domestiques,
des Vous confiez à ce rustre l'éducation■<
on- vo's enfants'ivoiis envoyez votre femme 1
,bn, raconter, dans -cette immondé câbine-i
'ur- Tèspîorinaige religieux qii'est' le confessic
)us- haï,- ses péchés 1 et les secrets du rnéna^
Vous lui confiez votre fillette :*ét il; lav
lées le-morâlemeM m-lut 3»sant
ïac- cônféslêiSra;
Il eût -soigné- -Sïl' ^ëiît iéfë:àïdîM;^âr|fr
lui conliézi siîis riilfxïônv vofè'ïamM»
entière ! . . . " .""" . ' '."
■Ilri,ëSti$âsià!IéJ, fen ^érBiï^&ynd^
site aubère éternel, ,iprejio.ïé ses ordres'
recevoir ^és 1 iiistracftoùs, ';']' ,, ''.;" .',..",.
Il së: dit "le mandataire 1 Ûe aU^yàriés,
mais, de graçe, demaudezJuî!.à!oo.ç aélyoûs-
justifierai 'l'éxi'îïencéfde-' sls^oivim^s et
de celle, de son mandîK"-! '.""'\ , :.,; ;,
A vos cotësi' iïkmBfteï-làte: paTlé .iab-
bih- miri|bé|;iéwi|m,^^itAè%
lou, ce derHiète.l^^,eK7^"%tte^«/C,.,
loti; celui-ci traîtéV 1 iéM4^r^«^liqrÛ€>$&
: menteur, et ce denù.er pTOÇiamèr les autres
; rumisflèS sét 'iri^ëfiticdl'âurSr5»! ' "■,■ . . ,
Ne savez-vous pas„qu'il, existe, encore
plusieurs-ceiitaânês' aE%%6ns';pulectei
: et que chacune se préte^uiséuVe\yrai'é ï
Mài|i;dfeSH^s;f|«^l^^^
y, a, lés ' libres ^é^s; 1. JoBC;«arsSt'ié ,quë
: vous àVez là ! Jotfém&Mturé;' joÏÏë dûpei
rie I
siOh emplôyi p'ar tèùtés l'es religions et fa-
briqué 3^ar, elles.
Ifn6rez%ù^!què les iiidôus.dnt 'lés'Vér
m.i'm Pé^srC2én^-Avé|fe;,qfëres
Roihaiïis etlës;GTm'^^à-Vaie^t lésliyres sy-
ràiité:ilfcu|' ï$m: ;sa'%J.«ijê T(o|portait
prhc^Sidnnel éifi&nt ; q^em.B'àbvloniéDs
èh'a raient''d'Mres; ; ,«Je|:: Juîk'ént la
religions 1, lé' trûc -Vulgaifé' emplové .Qiir; le
l)rGtî'^. H0Uf;,'TSPter la confiance et asseoir
sà'dWhlKàtWH;; 1 ; ;, ; '
ÎV1^^ J*str IM^WÎ 6 «ïalônVde
l'existence des'dife'tix'ét du "mandat du prê-
tre. ■' " " ' ' "-, - - . ."■•:.
1 ? Un mlwclé n'eut; ja^fe lieu;, à ioUr
m, ^r#«MCd^aS^,l^fée!"r
2» Jamais' léë'relîlion^Hoft^ÏÏ reÛssH-
le;ii)rodige,visj^le et.c^tégpïJquèV'qui eût
consisté à faire répoUsséf une jambe cou-
pée. ' : "
Lé mystère, liQbagurité,, l-iunbigaâi4,sont
i)jSçessajr,çs -au ujji'açlp. Il ne peut s'opérer
WA'i uàp«i;d.es conditions favorables à la
Au reste, toutes les religions, ayant leurs
miracles..iljfaudraifc en conclure qu'elles
souttoul^ excellentes.,. ,...:
Lé' mjr^Tç,v,^ôuaB}èvlé,iiv-ré sacré, est de
fahrica.up.il; sacerdot^lev ,- , ; - /i
-,Quelquefois, le miracle raté déploTablé-
,,Voug ayez lu leg, joùrnau.x. On organise
un dép.aHiPonrlwufdes.jDe^
iranspoiient; à^^d'inliniés pfécâutîons
ui^.malhéuréjyi;,paralytique. La mise en
i ^ène .e^^ignée ît:j ';';:,f...,t ubnù^ '-à' -'
i:.j.e brancard tjayerga lent^mant-.la voie
du, chemin, d»..ierIiquanfl rUji,.employé s'é-
crie : '■^VHfn'fip,'U'sY°^'>lé.J&ijç(o',l »■■•:. ......
fei àlqrjfcy.j hotr^ pàràlywquÇjv . oubliant
son r61e,. «s .,pr|eii),ite.,!hqrgi!dut;br^nçàjâ,
et, affolé, à moitié nu;;etrfyain^i,ere a.u, vent,
gagne le train de Lourdes' avec la rapidité
du zèbre.
Une.,'autre fois, une d^m^éllel ,^&tssï sa-
ge que bien .pensante, éfeit' âfiugse.'fd'uge
tiinieùr inquiétante; son'tefn^àva^itpàlii
et son ventre avait vprjbs une rotondité de
bien mauvais aujïùre. Un miracle seul pou-
vait la sauver.^.On prescrivit des prières
_ i et on racconipag'riâ; procçssîonnellement à
4ai'garft = » i - im ;: ;.:/o > :. .i;.. ■■[•.■y .* i*
i-: - 'On n?d!nvoqueipàs iMarie-xeiiivain. Elle
itj ; n'attendait) ip6i'nt;Ï!;aaTd«B:-pour.-fairelé'né-
cessairé: étj :^laJtréïiidati6ni:xîu wagon ài-
stv dantv" laipauVôdtte déposa!/sur-l«i-:banqUette,
à" 'sous^les^èspèces-iifit 'apparencesi.d^un gros
et vigoureux poupon, la tumeur qui la fai-
V; ' Saif"SQàffrLp:;.:-',:in;. M;; :j..Vioy -ur .,;;,;.':
i-; ' C'est assurément: là- première fois que
IToh vit une tumeur montée sur doute
■pieds;- .nu-.-:'- -■;. :ji; nu-.u :!'J:,:.I--,---V -M ;;,.
" Onvsfempréssa de lut mettre un bonnet et
'iin/miSillo't:;^: ;;ÏKV --\ ' ;unUi:i: si.i-.o :.
À Lourdes, cette prétendue patrie, de»
..^r ^miraclesjioh.'ne-iputvjartais'ifairevreçousser
es" ,.un.:^
»-' sommets ! •.. .i.ii-.y ,,
- -Là/ croyance,-! c'est-àsdire :i;.,la;T6®nfia"nce
lu T inintelligente, tetî tàbsolue-iraux rparolés: du
; » ^prêtre, est! % àssimilérîfà!-.l'ittsaiïitè. aieritail*.
^iofl : ^G'efetsùné! noble;±à'clîeipouT)lasLihTe!P,e»-
ec I sée'que:-de!combattre>la.-itoîiei>mystiq}i«!:,qui
■se est e^g^nxlrée/'frdansïl'aesprittdiil. croyant,
UX -par lès agissements, perfides du-'sacerdoce.
°t N. SIMON".
il© - - :•..--. -'fo'! ' ' '■' ' : '
do. D,1LI'I:;V! ^#"fc:#* Pl|2;|-ii'|Ef' ■
>^ r 151 A >ULIHLIL
ge. i ^r;S^r.n^les^Jémeatfs,;de^^|l^^
do- , de>£ttefli± Sué "jfoi^.,oîf'rj0,lé,1sp"èc4^^
lies' irton^,;i!^\y^
deR ; de plus dùra^ç^ea^cpnj^a^e. continuel
,. du luxe, gaspillant a des plaisirs inièptes
; •
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.03%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.03%.
- Collections numériques similaires Boquet Louis René Boquet Louis René /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Boquet Louis René" or dc.contributor adj "Boquet Louis René")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k56045079/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k56045079/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k56045079/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k56045079/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k56045079
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k56045079
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k56045079/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest