Titre : Le Libre penseur de France et de libre pensée universelle : journal anticlérical de défense socialiste, républicaine et laïque
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Date d'édition : 1912-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32807104c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1912 01 février 1912
Description : 1912/02/01 (A8,N3)-1912/02/15. 1912/02/01 (A8,N3)-1912/02/15.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56044640
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86454
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2011
HUITIÈME ANNÉE. — N.*.?.
Bt-MENSLEL: 10 CENTIMES
» FJÈfegil^Iak,
BOLLETIKT
UNION NATIONALE
Dés Libres Penseurs de France
Le travail owniaiuenioé à Pains, lors tlu OU|
(tenfiiep cwgrès naittémaA de la Libre te
Pensée Française , s'est heureusement au
ppiiirisÙHvd l© 14 janvier clte-itiiiea', à la réu- 11V
m0n diète .mlililiainilis .oonvoiquiés a cet effet,
et se .tteimiinieiia .définitivement au con- ^
grès nHilàonial die bitte en: août prochain, * 01
potin" le plus gu'aind■'aiva/nil«g« die la plus O"*J
généreuse dtes méthodes. ^ 1!
Àh ! ça n'a pais été sans piétine-pour a.t- ^1
te-indrë ce résultait., «et ai 'nous n'avions iw
pas reaMSOinitiré'J'opàniiatireté nécessaire, le 1^
dévV^ïftiéait'fiiainB.boirne, te. désintéresse-: m
men/t, ptr-éjudicdaiblas aux intérêts per- ; te
somiuels,- lar force ramie d©- r« arniton » leur idtëail à aiites'undre, nous i w
en sawanis «enicome à la. /période' division-1 **
«liste si inéfestie aux développements des ? du
idées raltàotnailistes. ;
Je suis heanieux et mie fjéïicd-te d'avoir ; tr
été l'un dte p-iiemiiers ouviftors, et de la ' •prenniifere hteuire, qui aient travaillé au o<
résultait que nouis veiïons d'obtenir, oui' H'
depiiis huit ans, djamis cet «rgame, daims <*
tes coriiseils que j'étais aippelé à donaïer a aJ
nipis .amiLs, je nfîii dessé do préoaniisor d
.l!îiniow«t«noçii«:rtMiioni quoi s que fus- n
senties-sacrifices ipensonmels rruîil y xiûti r«
à;faiî|e.;A:ujoîU'ii(i>hua'1 «'•est à peu presï o
fini. A JJille, ça. semai coii'olu, définitive- ■• h
meint •réglé. !
La Fétdéi'aiiionii Nationale a cessé de vi- :\
vre et rAssocdaitiioini Nationale a perdu ?
son 'lïfarei.pouir pirenidlre cielui de : Associa-1
.'tioîn parisienne des libres penseurs, et
cetle associiiàitipin n'ai plus sont cairaeitère ;
Qoriifédèrail-, reriibraMli comme un; autre ;
.graupemeaiit. dans l'uniique organisation . ,j
française à laquelle 1 nous avons donjiné le {.
titre die : Union Nationale des Libres c
Penseurs de France.
Nos aimlis de .ptartouit se félicitent de c
cette enitiehte eriitire les hommes d'action i
qui ooinduisenit lai Libre Pensée rée-onci- t
liée à tassau* des «nitadeilies olérioales et
toutes aniitries eoutre-révolutionmiires, (
pouir le plus giramdl prout de ceux dont 1 i
la liberté de couBCflieûice a besoin d-'êtuc I
• défendue et protégée, liberté qui les ren- I i
ûm les égaux de' ceux;•: qui n'oint à se
préocclupeir ni à ciraiindre les vengeances
politiques ou économiques, car sans la
disparition; de • cie- qâiucheirnar dés cer-
veaux des lnbi-es penseurs piiolétaires, la
libre pensiée nions apparaîtrait ûmpainrai-
lle. Et elte nei peut l'êitne, puisqu'il a. été
proolaimé quelle ■ doit libérer l'honume
de!to«it:es eppressions.
Pouir poiuvoi'nr agir eA-penser Mbrement, I
la .rrautéritaMté die'iài>viie doit être'assurée ; I
s'il «n étaiLt auitrememt, le droit à la pen- I
sée seraiit un'leimne,- une grùnaçe à® la
ïiKeir.t)é. C'est à ass,ùrervGe droit d'agir et
die penser que tes libres penseuirs doivent
s'emjployier. Pour ce Mre,,!i-ls ne doivent
pas.^Tisenl1nsMinitiï)'ëMr^^^ vue qu'ils
oihl :à'ëàiu^aêriè.Thais^'':%.rioràin.te.qui vit
à:^é^'iSriu!b,H d*t.ivégoiïsmie individuel
r^ndwàes^nj&ixïlïresîino^àiblés -de ré^lé-
cl^'^-4feàë^^:-^-^PiP''n'es notions à 1
aieconiipMr.■'■T•tuerai auitirali'% éaiaeVas de ses dévoiiirs, I
eitilolPScpuè^l'hotmimé èiiTa. 'Goniscnenicie de j
la'vtâleulr d©lk^âf^H','de sentinnénts^ qi!')!
doUt0Mx'«iuJtirès; li-ahiiïniesl M: sçra inaitile
de- lui' Mne .nn ooiuirs suir .ses diroite, oeux-
ctiidé^ilamitâiavc^^-ià -, dèsérailetiri«m-r
phiejdlé ia/LibrarPenisiée-par la solidarité
eé -te^foP'ateTinîté.'nuimaines.:
: X^'I^JiËùnçàAs;^ dél>Qï^airiit die la
pij.ùsMA:lè générofe^é/doniixeronit à léatrs
ffères:;ia'e;ï'Unl^:fe./çét éxêriipilie de re-
diièr^Eé^ p«ppr rini(léniendàniçie,la, plus ex-
presse, lëi piuskcoroplèfede.ia,((,'pensée ».
Pas,5io-dteux-ne 4)ientt à liai fommes : même
teiîpiiùis doùide 1, ûe> reséilaivaigie-hjuimaiin ;' ce
Béraiiit'miail'iïotus eoniniaStré,' et'si dans TÛT
mioimenib, d'iarnéflexiioin, poturi lia .vafi.nfe ;èt
PÎMiï,t!jiip^^âlfefaciMb(ru''d"à\* "bairrè sur
dtes'i'-àffiiis ;àùx gidlées .pp)Mi#és'd'ifférçan-
té's; •;fe:-raiiiiiainite; à-lia h^te d'un éohanïge
devinés';..tfflnt;aiG|cépi4e Jiin(erPésoluliojhiaiU-
touir de iiaqu»llie ; te -*<-. sa.'gieisse: ». des < plus
éFivdnïs^ des'mièiiMleuirs d'eniitipesnoius, f.dls-
outev ? je'-'suûa %Mwaiiicu^^
muié des aivieiis, que tout reuLiem dans
i uoiinajuie de la so'diaJ)*lilé la plus elen-
ue. ki. plus cniaiiiicipiie. lu plus iKiter- f?
<»ië. ^
.iVjjajn'Jfcnuqt. que An. laaiiiile-esl-uïie, que ^
AS onaipelles unit .duspairû,'"que la lutiLc dt
lïlestnine, pur le 'iviocolenieni. des indivi- à
us, est îwiiic, que 1 ainoiur-proipre de li;
•naic'un n'est p:l:us cil' duniyer. qae tous g<
iljjpienuii-oji'i. à se iiweiix connaîtiv-, et. V
Mii'uaiiiit. à se HXULMIX uliiuei", plus d« ris- c.î
[lies qu'on aie liec-uer^ije 'pas en conir (V(
IKUI, a 1 ombre du droit et. de la. justice, ^
es moyens les plus convenables afin
L'assuiivn pour les petits, les faibles, les
lésiiérités, la paît lu plus grosse du
lO'iiiheur nuaiwin, en lé^iié-rant pour n
yeux-là lui pomhioni matérielle aux besoins c<
le leur existence. g-
Powir assurer- cet idéal, les Français c:
iravailleronl. eir oomniuiii, ils oublieront (i
lu'ils sont ixxliliquenient étiquetés et ; c'
xjjivune les épithèles ne sont que quali- ^
icailiilis à danigei-, ils en oublieroinf le vo- j
juibu'laiikî élirait, înesquin, et jusqu'à son. s
ilpluaibet. Ce faisan il, nous c-onliin-uerouis r.
l'être à lu -lèle du graaid mouvement
mondial en laveur des plus belles aspi- c
raiiioinis, et je suis sûr qu'aucun de mes <]
ix»mpaiti'i«ties ne voudrait faiillir ù un lel '•
hoiuiiciur. ^
EMILE NOËL, ^
PrésklciU de l'Union. Nationale 1
dfcs Libres Penseurs de Fran-
ce. '
- t:
*** f
A l'issuiu de la aSiuinion du 14 janvier {
der.niier, les délégués, à runaniTni'lé, j
tiomsliituèienit atin&i le bureau de Tunique i
OirigicinisaMoaii natioaiialo : t
Présidenits : les citoyens Beauquier, *
dépuilé du Dcmbs, et Emile Noël, î-édiac- I '
leur en. chef du journal le Libre Penseur I
de i''r«««<;, diMneurant à Limoges. 1
Viiee-pfésidenls : Pon.l.vianne, négo-
ciiani. au 1 Puy, et le docteur W'agnier, ù
biquiiey (Eiiire).
Searétwâres : Maurice Bonnardot,
coimipitable, 55, avenue du Centenaire, à
Baginoilet : Gustave llubbard. -avocat à
Veisail-les,i et ïellier, avocat à Lille.
Seca-êbaires «adjoiinis : B^aaire, rue des
Neuf-Canuicins, Roueni ; Marielle, à Sar-
ous '(Oise) ; Schléfiolier, 8, nie Mons-iéur-
le-PriTiice. Pairàs.
Tiéson'.iérè- : cdloyenne Suzanne Pe-1-
louitriéas, 28, a.v«Miùe du Patnc-MoniiLsowris,
I à Paris.
T:r.ésortev adijo-int : Gamdon-, Paris.
L'an'iciienirie Associiaillion' nailionalé coai-
seirwe son; drotit dé recruitemenït i,ndivi-
diveil, m'ais perd celui, dles groupements.
Tons les groupes oint été saisis, ou vont
l'être, d'une'.dièteundé' cFadhésion avec
envoi dé piTOmneas fonds ; nous les iiiuvi-
tottiB à aléipondre favorablement, et à en-
voyer leurs ooitiisations. Goimime- ces der-
iviéies neatenili à fixer exactement, les
somin^ias envoyées iservirour-ti d'acamipte
I-sur la part eanitributive que chaïque I
gamipB dev-rar-payer paur recevoir les
cartes' individuelles -die ses membres. |
■Voftaii lie texte des Statuts adoptés, qui
.seiix)nit'comiplétés au, ébaigmès de.Lille ■:
Article premier. — L'Union Nationalo
des lJibirès-Pe«se:ui-.s de 'France a. pour oeu-
vre de coordonner les efforts de tons tes
gi-oupes, sbciëtés, associations, fédérations
dépairtem-eiïtales ou régionales qui luttent,
pôuir -le triomphe de- la liberté de conscien-
ce, d'émancipation et l'affranchissement
moraHi et (matériel de rki/dlvidiu-.
Art- .2. — Les groupes, sociétés, associa-
tions et 'fédérations c onserve-nt toute leur
àntonomîe d'administeation et de diiriec-
; tibn."
^ Art. 3. — Lie lien fédéral 1 entre tous' les
' groupés, sociétés, associations et fédéra-
t tioiis est établi par( un .secrétariat pei'mtb-
[* nient.' 1 administré,' par un conseil côhfédé-
.nal- ■d'onit les pouvoirs sont renouvelés char
»• que année par tiers de tous les groupes,
I sociétés, associations ©t .'fédérations, coti-
": : sanits.
s Finances
a Art. 4- — Ghaque année,' après avoir ap-
prouvé les comptes du trésorier confédéral,
l'Uiiion nationale des Libres Penseurs
Fr-au'çii'is dressé lé budget "des dépenses et
rec-eties de l'exercice suivant. Les recettes'
sont conrpo-sées princ-jpalement des cotisa-
tions confédérales que chaque groujpc, par
«os délégués régubeis, prend l'engagement
de isolder entre les mains du trésorier con-
féd'èrâT dans le cours de rexei'icice suivant.
Le budget et le tableau des engagements
de cotisation confédérale sont -portés à la
connaissance de tous les groupes, sociétés,
associations et fédérations confédérés.
Convention 1 nationale annuelle
Art. 5. — L'union nationale des délégués
de tous les groupes, sociétés associations et
fédérations fixe chaque*année la ville ou
se réunira te congrès- et la date de cette
réunion-, ainsi que l'ordre du jour. Cepen-
dant le Conseil confédéral pourra .inscrire
à la suite ligne, les questions qui lui paraîtraient ur-
gentes et. celles qui lui seront envoyées
quinze" joirrs au moins avant la réunion du
congrès. Ces -auestions feront l'objet d'un
rapport, sommaire dès le début de -chaque
congrès qui réglera définitivenient son or-
dre <ïu jour.
Conseil Confédéral
Ait. 0. — Le congrès national annuel
nomme chaque année le tiers d-u^ conseil j
confédér.al. A cet effet l'ensemble des délé- :
gués de chaque groupement dépose au se-
c-1'é.Ui.r.iat de l'union nationale une liste par
déparlleaneat à i-.iison de un délégué -pai^:
cent, unfflle habitants ou fraction au-dessous
de cent aiiitle. Loi-squ'il y a désaccord «wr
un on ^plusieurs nyms ipa.rmi "les" -délégués
d'un .léipairtcmenît, le congrès îi-ationafl dé-
signe à la niajorilé celui ou ceux qui sc-
i'i n:', investis du -mandat.
Par iiritcsùre transitoire, le premier tiers,
i comptrenaiiit, ainsi um'il vient- d'éti-e dit, un
délégué par cent mille'habitants et fraction
de cent mille sera A]u d.ans l'asseanblée du
H janvier W12, 1« second tiers dans Tas-;
semblée de Lille du" 15 août. 11)12 et le troi-
sième tiers an congrès national annuel de
1913.
■Airt. 7. — Le conseil confédéral fixe «onl-
ine il entend, par un règlement communi-
qué ;uux groupes, sociétés associations et
fédérations, le régime de son fonctionne-
ment et. du secrétariat permanent, en exé-
cutan.t. les irésolutioiis qui j)ou.rradent a cet
îgard être adoptées par le congrès national
annuel. Il peut convoquer un congrès ex-
traordunaire. 11 doit le faire s'il est saisi
-d'une diKinaud signée flar la. -majorité des
délégués de nlus de trente dépa.rtements.
La Morale SBXQBlia i
U la Litre Peosée \
Depuis quelque temps, on s'occupe, au
poitnt de vue éducatif, de la miorale sexuelle '
et des choses qu'il faudrait enseigner à la
jeunesse.
Quelques espriy a. une vDiigtàùne d'années, affirmer des
idées rationneMies a. ce point die vue. A pei-
ne a-t-on fait attentiion à leur .parole, è
moilns qu'on ne les "dénigrât ou les ridicu-
lisât. Mais la fonce déte idiéés progressivies
est telile que malgré les résistcunees, «lies
marelieait et tii-iionUplienit des préjugés..
Pouixiuoti ne po\irrait-on parler, à >l'û.ge
de la compn-élienston 'dles-phénomènes de la
vie. la langue puire de la ataHenioe -et die la
r-aiispn. •'?
D'epuiis déls siècles, les ileûiïgiiiotns et pairti^
cunièremeinit lie caJtihldliicismie,, ont jeta 1«
dîficréd'it sur reQ>émattion la .plus noble de il
vie de tout être, 'la CfPéaiti'on. des futures a.-
riéràitiiionp.
Si, d'urne pairt, le catholMismie dit «-'CTO'J;-'-
s'ez et mtilhfllplliiez ».. df.aïuitire part, aie p|ose-
t-ill pas la viîTgiLnitié et les mortincatiians de
la ebaiilr comlme .des 'exenilli>ete agréableis h
Dieu ? La vie m«nastiiqtué n'est-elle pas pvè-
aftiitée camime uni.Làléafl ? Quelle incolié-
rence ! La mateauiîté elfle-mémie est-elle oon-
siidiéi ée comme sajoiiéia ? Marie ne restait-
elle pas Mi'erge. imatlgré sa maternité. Les
prêtées catholiquies ne- sont-ils pas tenus de
s'abstenir, et la paitea-nité n'est-elle pas OJie
faute pour eux ?
Et ces concepti'onis ffalusses. transportées
■dains Je damÊuïne de la miorale iiifaintàll© et
sc-ciale, donaient lieu à une morale d'hypo-
crisie et de fausseté. C'est par l'influence
des préjugés de ce g*eni>e que les mères pré-
tendent qu'il ne ■faut: pais reneejigner leurs
Mlles, qpe des pères sont tolérants poua-
leurs ftls, que les prétijes. ànsti-u'isent d'une
malhàère malsaitoe par.le'confessionnal.
Quiand l'enfant, élea-é dans Se mystère,
conunence à ywulo'ir- oannaître et que les
parents luii chuichotemt des elioses ineptes
que sa raiteon'.ne lxiiii.péranet plus de croire,
c'est alors que naît le girànd mal. Non seu-
lement il suppose quie sels péireln'ts posent
. des actes honteux et inaVouaiMes et il leuT
enlève sa- oonflainicei. pailOe qu'ils mentent
■ et lui caéhietnt cérfc1aliln& 'Mis, mais il va se
raiseigner da^ns des éicrhs sBaibrenix et a»-- arl
près d'enfants plus instruits que lui en cet- [ me
te matière et souvent plus ou moins dêpra- •: ni€
vés «f qui ne lui parleront .certainiement té
pas le pur langrage ûa la scieinoe. Le mal pu
va ainsi s'aggravamt, de l'enfance à l'ado- soi
lesc-enoe. je
Cest l'esprit relïgiaux. ennemi du vi«i, : de
ennemi de la vie, qui a, ses attaches dans
nos moeurs et dains notre morale qui est Cli*
1 une des causes du mal dont souffre encore se
notre jeunesse. Gdlle-ci se déprave et tomlie ï'^
par ignorance et par bêtise. Et le jeune vè
homme surtaut. an- lieu d'entrer dans la de
vie avec Je respect pour la femme, y ap- m<
porto son dédain et souvent son arrogant Du
mépris, parce que pour lui, la femme n'a trî
été que l'instrument de sa propre déprava- éii
tion. Et- cette'amorale faussée, qu'il instalure eX:
à la base de la mioratte familiale, dévie ae p"a
sa vraie vcoe l'action de ia mère de faïuîllfô Se
et l'éducation rationnelle des enfants. qM
J ai été déjà trop loin et mon intention du
u est posnt de faire ici une étude pédagogi- co
que. Ce que je voida i s .constater, e" est- l'in- i ]e]
fiueiioe néfaste qu^une moraile qui joua ' tic.
longtemps le rôle de « conception sociale » ; dé
peut avoir sur le développement individuel. m,
Q 11 me soit donc pe-mnis do souhaiter, coin- ti«
nio libre penseuse, la réalisation d'un voeu ;, m,
émis a!u Congrès d'Education Populaire, ' èf.
de vo*r introduire dans nos écoles des dr
couiis gradués de puériculture et de morale ■ be
sexuelle. Us viendraient compléter l'en-
semble rationnel que doit constituer une
éc-olie et former une espèce de couronne- -
m'eut à la morale, sciteaitifique. - |
De lu îxiiegion vient le mal, de la science! I
vient le remède. J jy
MÉ1.AN1E JANSSENS,
Institutrice.
ia istaléieje la nature :|
Scliopenliauer disait, avec son esprit j«
mordant de philosophe, que « plus on con-; jc
naissait les hommes, plus l'on était ami ^
des chiens. » Pour moi. je dirai dans toute. «
la, vérité de ma- conscience que : « plus on t<
comiait les hommes, plus on se fattache à v
lu Nature. » Je sais bien que l'homme lait
pairtie intégrante de l'Harmonie Cosmi- d
que ; que dans tout ce qui est : pierre, „
fleur, animal, arbre, palpite la même Vie, c
éterneUle. universelle : que la Nature est £
uii tout indestructible et Une. Mais plus je "j.
pense aux misères'et aux crimes de l'Hom- fl
me et plus je sens profondément le dégoût t
du Règne de la Nature auquel j'appar- r
tiens. ^
11 existe en moi uiie répulsion invinci-
ble pour le Bègue Animal .Et je pense que v
c'est uniquement dans le règne végétal r
qui se résume et s'achève la A'oie de la r
perfection. Tout ce qui a rapport à l'Hom- {
Ime, — connue, d'ailleurs, aux autres êtres ]
de l'échelle zoôlogique, — est taché de bas- ]
se animalité, est fait d'imperfection et. ,
d'impureté. Et s'il semble chose importan-
te qu'il ait été donné au roi de la création 1 ',
d'emporter l'esprit, par des envolées suhli- I \
mes, vers les hauteurs, qu'importe cet
avantage s'il est certain, que ses pieds, liés
à la ferre, tra.meni, depuis des siècles, la
même immonde boue vitale Quelle gran-
deur. q-uelUe perfection, quelle beauté dans
le Monde Végétal avec son âme verte si
mystérieuse, ses 4-fluves magnétiques, ses
arômes chastes et pénétrants. Considérez,
par exemple, l'acte charnel de .la. procréa-
tion-.chez les animaux, de l'Homme au plus
y infime des insectes : quelle laideur dans I
la matérialité stupide des étreintes, dans I
L l'impure sensualité des positions de la co- I
ini.la.tion. Pensez, par contre, à la façon
dont les plantes et les fleurs se ; reprodui-
$ sent : quelle délicatesse, quelle douceur.
, quel enchantement l Lorsque la mère hu-
maine accouche, un cri de douleur éclate :
acte de violence ! Quand la mère plante se
-. reproduit en un autre être,toute la Nature
.. Végétale entonne un cantique : acte d'har-
e monie. C'est que tout, dans le Règne Végé-
ji tal. est musical et harmonique. Et il n'est
j. pas un génie qui sache interpréter ,-conve-
i. Hautement,-le sublime poème symphonique
i. que (représente'- le silence éloquent d'une
t_ forêt primitive.
K; Et ce -qui prouve l'a, supériorité- intrinsè-
IQ. que du Règne Végétal sur le Règne Amfc-
ie mal — c'est qu'en lui se concrétisent et se
continu eut les formes supérieures de 1?E-
ss volutioni de la Vie ,—- .c'est que nous ne vo-
et yo-ns jamais daiis les plantes et dans les
o- fleurs les basses anormalités qui défigu-
re reait et enlaidisent la vie de l'Homme,
é- L'acte de l'ailimèntation WUniaine renfenme
rs en soi quelque chose de.-bèstiai : le mouvé-
ja- ment des mandibules gloutonnes, la déglu-
tie tition vorace, l'éclat dés yeux avides. Le
geste'd'alimentation des plantes est tout
•e, un poème : la plante boit le soleil, mange
es la 'tanàéne, digère les effluves de la terre.
>es II n'est dans le Règne Végétal ni asiles
[Se, d'aliénés ni hôpitaux, paiice qu'il n'existe
iiu- pas d'arbres fous ou de fleurs tuberculeu-
nnt ses. Le crime et la maladie sont l'apanage
,U,T de l'échelle zoologique. Dans lé monde des
mt I Plantes et des Fleurs la sérénité- existe
se I seule, la piété est l'unique loi : l'âme d'uiï
irbre est une parcelle immatérielle de l'â-
ne du Cosmos- Dans le Monde des Hom-
nes, la.laideui' règaie seule, l'a méchaaice-
é est maîtresse .la guerre et, la. violence
>rédomînent. Le Règne Végétal garde en
;oi, je n'en doute pas. intégral .mystérieux
e principe iucognoscible de lai Perfection
le la Vie.
Ah ! comme laine emprise daais le ca-
•liot misérable du corps se torture afin de
e libérer et de s'élancer vers l'infini de
Aspiration qui ne connaît aucune entra-
e ! Je sens jusqu'aux larmes la nostalgie
le la vie végétale et saine. Quelque chose
ne dit que j'ai déjà ^te Uλ arbre, une fleur
>u un grain de blé. i>ains ma chair exiguë,
ransitoïre et éphémère, s'est incarné peut-
•ire — métempsychose étrange l'âme
îxtatique du paysage. La vie humaine mi- -
jariaite et mauvaise me désole ; je res-
sens le dégoût du Règne de la Nature au-
quel j'appartiens, de la classe zoologique
ïont je fais partie. Qu'il me répugne, le
:ontact de mon semblable, impur et vio-
lent comme moi, souffrant la condamna-
tion irrémédiable de la Vie Animale. Et je
lésirerais me diluer dans l'espace, être
inexistant, sans forme physique, sans ma-
nière appréciable, ou mieux : nie transfor-
mer en, un arbre, en un pétale de fleur et
Hre dans l'harmonie péremiiale un indivi-
tlu du règne, végétal, fort, bien (portant et
beau.
ANGEI.0 JORGE.
L'EVOLUTIO» HUMAINE
Les anciennes idées directrices de l'hu-
manité sont à ce .point modifiées par la
science qu'elles paraissent être entièixi-
mejit renouvelées. Nos- ancêtres ne con-
naissaient ipas ces idées grandioses et si
fécondes de .progrès^ d'évolution, de meil-
leur devenir, ils ne pressentaient pas cette
admirable dpctriiie du transformisme qui
est en,train d'opérer la.iéiiovation de tou-
tes aios idées sur le monde et sur les êtres
vivants.
En.se plaçant uu .point de vue général
des êtres, en faisant rentrer l'histoire hu-
maine dans l'histoire naturelle, en a«pla<-
çant l'humanité dans l'évolution univer-
selle, la science .opère dans le mondé des
idées une révolution comparable à celle
que Copernic a réalisée dans le monde as-
tronomique, en nous montrant que la ter-
re n'est pas tout l'Univers, mais un globe
tourbillonnant avec d'autres globes.
Les anciens ne connaissaient dans l'Uni-
vers, qu'un monde le monde terrestre que
nous habitons, ils ne voyaient dans ce
monde qu'un être, l'être humain et cet
être exclusif, à peu près l'unique objet de
leurs préoccupations, de leurs études et de
leurs : méditations, était renfermé dans
cette formule : » Connais-toi toi-même ».
IEn brisant le cercle étroit des idées qui en-
serre l'esprit humain depuis tant de siè-
cles^ la ï&iiéncéfidi ''ouvre des .horizons nou-
veaux, de lointaines perspectives qui font
apparaître étroites, mesquines et puériles
les': oonceptions '.primitives sur l'Univers.
Elle renouvelle peu à peu ce vieux fond
de croyances et- d'idées baroques...'
Si l'on considère'que laJ-Science part de
concepts'(généralement, /opposés aux con-
cepts théologiqués il semble qu'elle ait pris
à tâche de renverser toutes les idées que nos
I pères avaient sur lie monde. Il aurait suffi
à nos ancêtres, pour être dans île vrai, de
prendre le contre-pied de leurs croyances
séculaires, car- leurs vérités étaient pour
la .plupart des contre-vérités. C'est ainsi
que les Anciens o-oyaient certainement
que le soleil tournait oeutour de la terre ;
la Science nioxis démontre que c'est la ter-
re, au'Contrah?e,.;qui tounie autour du so-
leil. A la légende du monde tiré du néant,
créé de toutes pièces par la parole •magi-
que du Verbe, la: Science oppose l'action
lente de l'évolution: du monde qui a en lui-
même le principe de son développement.
A l'antique dogme de la déchéaince. elle
tubst.itué la, doctrine toute moderne de
l'ascenisioir de la vie humaine sirr la voie
d?une. perfectibilité ..progressive. A la cro-
yia&e' ? générale de;'"i'érigiii©, -idivïnie de
rhoninié, elle oppose son origine animale.
' , L'homme selon la Science n'est plus un
' ! ange déchu, « uni dieu qui se souvient dés
; cieux », mais la: oréiiture magnifiée, l'aui-
5 mal transfiguré, déifié .pourrait-on dire...
C^ést; là. conséferatîorii par la.. Science de ces
• ! p'afoies du'philcèoi^ié Jacobi : « Les hom-
' : mes dbïevnt ' devenir dés dieux »...
e ; Lorsque l'homme, au sortir de la nuit
t de ri-iistinict.s'éveillé à la cbiiisci-eirce de
e lUii-même et du monde, quelles sont les
i. pfréiniètésaidées que-^fàit nlaîtiiè'dans son
s esprit obtus^làwie associée à 'lia. sienne ?
e Quels, sont les p,reirniiéTs jugeméids qui ap-
i- paraissent dans isoni cerveau de brute ?
6 La première idi&le qui se fait jour sous
a son crâne épais «etigrossiér c'est que le fort
te est supérieur au? faible. 'Dans ces temps de
iï vitflieTiicé 'et tàë force brutalte; dans cette vie
Bt-MENSLEL: 10 CENTIMES
» FJÈfegil^Iak,
BOLLETIKT
UNION NATIONALE
Dés Libres Penseurs de France
Le travail owniaiuenioé à Pains, lors tlu OU|
(tenfiiep cwgrès naittémaA de la Libre te
Pensée Française , s'est heureusement au
ppiiirisÙHvd l© 14 janvier clte-itiiiea', à la réu- 11V
m0n diète .mlililiainilis .oonvoiquiés a cet effet,
et se .tteimiinieiia .définitivement au con- ^
grès nHilàonial die bitte en: août prochain, * 01
potin" le plus gu'aind■'aiva/nil«g« die la plus O"*J
généreuse dtes méthodes. ^ 1!
Àh ! ça n'a pais été sans piétine-pour a.t- ^1
te-indrë ce résultait., «et ai 'nous n'avions iw
pas reaMSOinitiré'J'opàniiatireté nécessaire, le 1^
dévV^ïftiéait'fiiainB.boirne, te. désintéresse-: m
men/t, ptr-éjudicdaiblas aux intérêts per- ; te
somiuels,- lar force
en sawanis «enicome à la. /période' division-1 **
«liste si inéfestie aux développements des ? du
idées raltàotnailistes. ;
Je suis heanieux et mie fjéïicd-te d'avoir ; tr
été l'un dte p-iiemiiers ouviftors, et de la '
résultait que nouis veiïons d'obtenir, oui' H'
depiiis huit ans, djamis cet «rgame, daims <*
tes coriiseils que j'étais aippelé à donaïer a aJ
nipis .amiLs, je nfîii dessé do préoaniisor d
.l!îiniow«t«noçii«:rtMiioni quoi s que fus- n
senties-sacrifices ipensonmels rruîil y xiûti r«
à;faiî|e.;A:ujoîU'ii(i>hua'1 «'•est à peu presï o
fini. A JJille, ça. semai coii'olu, définitive- ■• h
meint •réglé. !
La Fétdéi'aiiionii Nationale a cessé de vi- :\
vre et rAssocdaitiioini Nationale a perdu ?
son 'lïfarei.pouir pirenidlre cielui de : Associa-1
.'tioîn parisienne des libres penseurs, et
cetle associiiàitipin n'ai plus sont cairaeitère ;
Qoriifédèrail-, reriibraMli comme un; autre ;
.graupemeaiit. dans l'uniique organisation . ,j
française à laquelle 1 nous avons donjiné le {.
titre die : Union Nationale des Libres c
Penseurs de France.
Nos aimlis de .ptartouit se félicitent de c
cette enitiehte eriitire les hommes d'action i
qui ooinduisenit lai Libre Pensée rée-onci- t
liée à tassau* des «nitadeilies olérioales et
toutes aniitries eoutre-révolutionmiires, (
pouir le plus giramdl prout de ceux dont 1 i
la liberté de couBCflieûice a besoin d-'êtuc I
• défendue et protégée, liberté qui les ren- I i
ûm les égaux de' ceux;•: qui n'oint à se
préocclupeir ni à ciraiindre les vengeances
politiques ou économiques, car sans la
disparition; de • cie- qâiucheirnar dés cer-
veaux des lnbi-es penseurs piiolétaires, la
libre pensiée nions apparaîtrait ûmpainrai-
lle. Et elte nei peut l'êitne, puisqu'il a. été
proolaimé quelle ■ doit libérer l'honume
de!to«it:es eppressions.
Pouir poiuvoi'nr agir eA-penser Mbrement, I
la .rrautéritaMté die'iài>viie doit être'assurée ; I
s'il «n étaiLt auitrememt, le droit à la pen- I
sée seraiit un'leimne,- une grùnaçe à® la
ïiKeir.t)é. C'est à ass,ùrervGe droit d'agir et
die penser que tes libres penseuirs doivent
s'emjployier. Pour ce Mre,,!i-ls ne doivent
pas.^Tisenl1nsMinitiï)'ëMr^^^ vue qu'ils
oihl :à'ëàiu^aêriè.Thais^'':%.rioràin.te.qui vit
à:^é^'iSriu!b,H d*t.ivégoiïsmie individuel
r^ndwàes^nj&ixïlïresîino^àiblés -de ré^lé-
cl^'^-4feàë^^:-^-^PiP''n'es notions à 1
aieconiipMr.■'■T
eitilolPScpuè^l'hotmimé èiiTa. 'Goniscnenicie de j
la'vtâleulr d©lk^âf^H','de sentinnénts^ qi!')!
doUt0Mx'«iuJtirès; li-ahiiïniesl M: sçra inaitile
de- lui' Mne .nn ooiuirs suir .ses diroite, oeux-
ctiidé^ilamitâiavc^^-ià -, dèsérailetiri«m-r
phiejdlé ia/LibrarPenisiée-par la solidarité
eé -te^foP'ateTinîté.'nuimaines.:
: X^'I^JiËùnçàAs;^ dél>Qï^airiit die la
pij.ùsMA:lè générofe^é/doniixeronit à léatrs
ffères:;ia'e;ï'Unl^:fe./çét éxêriipilie de re-
diièr^Eé^ p«ppr rini(léniendàniçie,la, plus ex-
presse, lëi piuskcoroplèfede.ia,((,'pensée ».
Pas,5io-dteux-ne 4)ientt à liai fommes : même
teiîpiiùis doùide 1, ûe> reséilaivaigie-hjuimaiin ;' ce
Béraiiit'miail'iïotus eoniniaStré,' et'si dans TÛT
mioimenib, d'iarnéflexiioin, poturi lia .vafi.nfe ;èt
PÎMiï,t!jiip^^âlfefaciMb(ru''d"à\* "bairrè sur
dtes'i'-àffiiis ;àùx gidlées .pp)Mi#és'd'ifférçan-
té's; •;fe:-raiiiiiainite; à-lia h^te d'un éohanïge
devinés';..tfflnt;aiG|cépi4e Jiin(erPésoluliojhiaiU-
touir de iiaqu»llie ; te -*<-. sa.'gieisse: ». des < plus
éFivdnïs^ des'mièiiMleuirs d'eniitipesnoius, f.dls-
outev ? je'-'suûa %Mwaiiicu^^
muié des aivieiis, que tout reuLiem dans
i uoiinajuie de la so'diaJ)*lilé la plus elen-
ue. ki. plus cniaiiiicipiie. lu plus iKiter- f?
<»ië. ^
.iVjjajn'Jfcnuqt. que An. laaiiiile-esl-uïie, que ^
AS onaipelles unit .duspairû,'"que la lutiLc dt
lïlestnine, pur le 'iviocolenieni. des indivi- à
us, est îwiiic, que 1 ainoiur-proipre de li;
•naic'un n'est p:l:us cil' duniyer. qae tous g<
iljjpienuii-oji'i. à se iiweiix connaîtiv-, et. V
Mii'uaiiiit. à se HXULMIX uliiuei", plus d« ris- c.î
[lies qu'on aie liec-uer^ije 'pas en conir (V(
IKUI, a 1 ombre du droit et. de la. justice, ^
es moyens les plus convenables afin
L'assuiivn pour les petits, les faibles, les
lésiiérités, la paît lu plus grosse du
lO'iiiheur nuaiwin, en lé^iié-rant pour n
yeux-là lui pomhioni matérielle aux besoins c<
le leur existence. g-
Powir assurer- cet idéal, les Français c:
iravailleronl. eir oomniuiii, ils oublieront (i
lu'ils sont ixxliliquenient étiquetés et ; c'
xjjivune les épithèles ne sont que quali- ^
icailiilis à danigei-, ils en oublieroinf le vo- j
juibu'laiikî élirait, înesquin, et jusqu'à son. s
ilpluaibet. Ce faisan il, nous c-onliin-uerouis r.
l'être à lu -lèle du graaid mouvement
mondial en laveur des plus belles aspi- c
raiiioinis, et je suis sûr qu'aucun de mes <]
ix»mpaiti'i«ties ne voudrait faiillir ù un lel '•
hoiuiiciur. ^
EMILE NOËL, ^
PrésklciU de l'Union. Nationale 1
dfcs Libres Penseurs de Fran-
ce. '
- t:
*** f
A l'issuiu de la aSiuinion du 14 janvier {
der.niier, les délégués, à runaniTni'lé, j
tiomsliituèienit atin&i le bureau de Tunique i
OirigicinisaMoaii natioaiialo : t
Présidenits : les citoyens Beauquier, *
dépuilé du Dcmbs, et Emile Noël, î-édiac- I '
leur en. chef du journal le Libre Penseur I
de i''r«««<;, diMneurant à Limoges. 1
Viiee-pfésidenls : Pon.l.vianne, négo-
ciiani. au 1 Puy, et le docteur W'agnier, ù
biquiiey (Eiiire).
Searétwâres : Maurice Bonnardot,
coimipitable, 55, avenue du Centenaire, à
Baginoilet : Gustave llubbard. -avocat à
Veisail-les,i et ïellier, avocat à Lille.
Seca-êbaires «adjoiinis : B^aaire, rue des
Neuf-Canuicins, Roueni ; Marielle, à Sar-
ous '(Oise) ; Schléfiolier, 8, nie Mons-iéur-
le-PriTiice. Pairàs.
Tiéson'.iérè- : cdloyenne Suzanne Pe-1-
louitriéas, 28, a.v«Miùe du Patnc-MoniiLsowris,
I à Paris.
T:r.ésortev adijo-int : Gamdon-, Paris.
L'an'iciienirie Associiaillion' nailionalé coai-
seirwe son; drotit dé recruitemenït i,ndivi-
diveil, m'ais perd celui, dles groupements.
Tons les groupes oint été saisis, ou vont
l'être, d'une'.dièteundé' cFadhésion avec
envoi dé piTOmneas fonds ; nous les iiiuvi-
tottiB à aléipondre favorablement, et à en-
voyer leurs ooitiisations. Goimime- ces der-
iviéies neatenili à fixer exactement, les
somin^ias envoyées iservirour-ti d'acamipte
I-sur la part eanitributive que chaïque I
gamipB dev-rar-payer paur recevoir les
cartes' individuelles -die ses membres. |
■Voftaii lie texte des Statuts adoptés, qui
.seiix)nit'comiplétés au, ébaigmès de.Lille ■:
Article premier. — L'Union Nationalo
des lJibirès-Pe«se:ui-.s de 'France a. pour oeu-
vre de coordonner les efforts de tons tes
gi-oupes, sbciëtés, associations, fédérations
dépairtem-eiïtales ou régionales qui luttent,
pôuir -le triomphe de- la liberté de conscien-
ce, d'émancipation et l'affranchissement
moraHi et (matériel de rki/dlvidiu-.
Art- .2. — Les groupes, sociétés, associa-
tions et 'fédérations c onserve-nt toute leur
àntonomîe d'administeation et de diiriec-
; tibn."
^ Art. 3. — Lie lien fédéral 1 entre tous' les
' groupés, sociétés, associations et fédéra-
t tioiis est établi par( un .secrétariat pei'mtb-
[* nient.' 1 administré,' par un conseil côhfédé-
.nal- ■d'onit les pouvoirs sont renouvelés char
»• que année par tiers de tous les groupes,
I sociétés, associations ©t .'fédérations, coti-
": : sanits.
s Finances
a Art. 4- — Ghaque année,' après avoir ap-
prouvé les comptes du trésorier confédéral,
l'Uiiion nationale des Libres Penseurs
Fr-au'çii'is dressé lé budget "des dépenses et
rec-eties de l'exercice suivant. Les recettes'
sont conrpo-sées princ-jpalement des cotisa-
tions confédérales que chaque groujpc, par
«os délégués régubeis, prend l'engagement
de isolder entre les mains du trésorier con-
féd'èrâT dans le cours de rexei'icice suivant.
Le budget et le tableau des engagements
de cotisation confédérale sont -portés à la
connaissance de tous les groupes, sociétés,
associations et fédérations confédérés.
Convention 1 nationale annuelle
Art. 5. — L'union nationale des délégués
de tous les groupes, sociétés associations et
fédérations fixe chaque*année la ville ou
se réunira te congrès- et la date de cette
réunion-, ainsi que l'ordre du jour. Cepen-
dant le Conseil confédéral pourra .inscrire
à la suite
gentes et. celles qui lui seront envoyées
quinze" joirrs au moins avant la réunion du
congrès. Ces -auestions feront l'objet d'un
rapport, sommaire dès le début de -chaque
congrès qui réglera définitivenient son or-
dre <ïu jour.
Conseil Confédéral
Ait. 0. — Le congrès national annuel
nomme chaque année le tiers d-u^ conseil j
confédér.al. A cet effet l'ensemble des délé- :
gués de chaque groupement dépose au se-
c-1'é.Ui.r.iat de l'union nationale une liste par
déparlleaneat à i-.iison de un délégué -pai^:
cent, unfflle habitants ou fraction au-dessous
de cent aiiitle. Loi-squ'il y a désaccord «wr
un on ^plusieurs nyms ipa.rmi "les" -délégués
d'un .léipairtcmenît, le congrès îi-ationafl dé-
signe à la niajorilé celui ou ceux qui sc-
i'i n:', investis du -mandat.
Par iiritcsùre transitoire, le premier tiers,
i comptrenaiiit, ainsi um'il vient- d'éti-e dit, un
délégué par cent mille'habitants et fraction
de cent mille sera A]u d.ans l'asseanblée du
H janvier W12, 1« second tiers dans Tas-;
semblée de Lille du" 15 août. 11)12 et le troi-
sième tiers an congrès national annuel de
1913.
■Airt. 7. — Le conseil confédéral fixe «onl-
ine il entend, par un règlement communi-
qué ;uux groupes, sociétés associations et
fédérations, le régime de son fonctionne-
ment et. du secrétariat permanent, en exé-
cutan.t. les irésolutioiis qui j)ou.rradent a cet
îgard être adoptées par le congrès national
annuel. Il peut convoquer un congrès ex-
traordunaire. 11 doit le faire s'il est saisi
-d'une diKinaud signée flar la. -majorité des
délégués de nlus de trente dépa.rtements.
La Morale SBXQBlia i
U la Litre Peosée \
Depuis quelque temps, on s'occupe, au
poitnt de vue éducatif, de la miorale sexuelle '
et des choses qu'il faudrait enseigner à la
jeunesse.
Quelques espri
idées rationneMies a. ce point die vue. A pei-
ne a-t-on fait attentiion à leur .parole, è
moilns qu'on ne les "dénigrât ou les ridicu-
lisât. Mais la fonce déte idiéés progressivies
est telile que malgré les résistcunees, «lies
marelieait et tii-iionUplienit des préjugés..
Pouixiuoti ne po\irrait-on parler, à >l'û.ge
de la compn-élienston 'dles-phénomènes de la
vie. la langue puire de la ataHenioe -et die la
r-aiispn. •'?
D'epuiis déls siècles, les ileûiïgiiiotns et pairti^
cunièremeinit lie caJtihldliicismie,, ont jeta 1«
dîficréd'it sur reQ>émattion la .plus noble de il
vie de tout être, 'la CfPéaiti'on. des futures a.-
riéràitiiionp.
Si, d'urne pairt, le catholMismie dit «-'CTO'J;-'-
s'ez et mtilhfllplliiez ».. df.aïuitire part, aie p|ose-
t-ill pas la viîTgiLnitié et les mortincatiians de
la ebaiilr comlme .des 'exenilli>ete agréableis h
Dieu ? La vie m«nastiiqtué n'est-elle pas pvè-
aftiitée camime uni.Làléafl ? Quelle incolié-
rence ! La mateauiîté elfle-mémie est-elle oon-
siidiéi ée comme sajoiiéia ? Marie ne restait-
elle pas Mi'erge. imatlgré sa maternité. Les
prêtées catholiquies ne- sont-ils pas tenus de
s'abstenir, et la paitea-nité n'est-elle pas OJie
faute pour eux ?
Et ces concepti'onis ffalusses. transportées
■dains Je damÊuïne de la miorale iiifaintàll© et
sc-ciale, donaient lieu à une morale d'hypo-
crisie et de fausseté. C'est par l'influence
des préjugés de ce g*eni>e que les mères pré-
tendent qu'il ne ■faut: pais reneejigner leurs
Mlles, qpe des pères sont tolérants poua-
leurs ftls, que les prétijes. ànsti-u'isent d'une
malhàère malsaitoe par.le'confessionnal.
Quiand l'enfant, élea-é dans Se mystère,
conunence à ywulo'ir- oannaître et que les
parents luii chuichotemt des elioses ineptes
que sa raiteon'.ne lxiiii.péranet plus de croire,
c'est alors que naît le girànd mal. Non seu-
lement il suppose quie sels péireln'ts posent
. des actes honteux et inaVouaiMes et il leuT
enlève sa- oonflainicei. pailOe qu'ils mentent
■ et lui caéhietnt cérfc1aliln& 'Mis, mais il va se
raiseigner da^ns des éicrhs sBaibrenix et a»-- arl
près d'enfants plus instruits que lui en cet- [ me
te matière et souvent plus ou moins dêpra- •: ni€
vés «f qui ne lui parleront .certainiement té
pas le pur langrage ûa la scieinoe. Le mal pu
va ainsi s'aggravamt, de l'enfance à l'ado- soi
lesc-enoe. je
Cest l'esprit relïgiaux. ennemi du vi«i, : de
ennemi de la vie, qui a, ses attaches dans
nos moeurs et dains notre morale qui est Cli*
1 une des causes du mal dont souffre encore se
notre jeunesse. Gdlle-ci se déprave et tomlie ï'^
par ignorance et par bêtise. Et le jeune vè
homme surtaut. an- lieu d'entrer dans la de
vie avec Je respect pour la femme, y ap- m<
porto son dédain et souvent son arrogant Du
mépris, parce que pour lui, la femme n'a trî
été que l'instrument de sa propre déprava- éii
tion. Et- cette'amorale faussée, qu'il instalure eX:
à la base de la mioratte familiale, dévie ae p"a
sa vraie vcoe l'action de ia mère de faïuîllfô Se
et l'éducation rationnelle des enfants. qM
J ai été déjà trop loin et mon intention du
u est posnt de faire ici une étude pédagogi- co
que. Ce que je voida i s .constater, e" est- l'in- i ]e]
fiueiioe néfaste qu^une moraile qui joua ' tic.
longtemps le rôle de « conception sociale » ; dé
peut avoir sur le développement individuel. m,
Q 11 me soit donc pe-mnis do souhaiter, coin- ti«
nio libre penseuse, la réalisation d'un voeu ;, m,
émis a!u Congrès d'Education Populaire, ' èf.
de vo*r introduire dans nos écoles des dr
couiis gradués de puériculture et de morale ■ be
sexuelle. Us viendraient compléter l'en-
semble rationnel que doit constituer une
éc-olie et former une espèce de couronne- -
m'eut à la morale, sciteaitifique. - |
De lu îxiiegion vient le mal, de la science! I
vient le remède. J jy
MÉ1.AN1E JANSSENS,
Institutrice.
ia istaléieje la nature :|
Scliopenliauer disait, avec son esprit j«
mordant de philosophe, que « plus on con-; jc
naissait les hommes, plus l'on était ami ^
des chiens. » Pour moi. je dirai dans toute. «
la, vérité de ma- conscience que : « plus on t<
comiait les hommes, plus on se fattache à v
lu Nature. » Je sais bien que l'homme lait
pairtie intégrante de l'Harmonie Cosmi- d
que ; que dans tout ce qui est : pierre, „
fleur, animal, arbre, palpite la même Vie, c
éterneUle. universelle : que la Nature est £
uii tout indestructible et Une. Mais plus je "j.
pense aux misères'et aux crimes de l'Hom- fl
me et plus je sens profondément le dégoût t
du Règne de la Nature auquel j'appar- r
tiens. ^
11 existe en moi uiie répulsion invinci-
ble pour le Bègue Animal .Et je pense que v
c'est uniquement dans le règne végétal r
qui se résume et s'achève la A'oie de la r
perfection. Tout ce qui a rapport à l'Hom- {
Ime, — connue, d'ailleurs, aux autres êtres ]
de l'échelle zoôlogique, — est taché de bas- ]
se animalité, est fait d'imperfection et. ,
d'impureté. Et s'il semble chose importan-
te qu'il ait été donné au roi de la création 1 ',
d'emporter l'esprit, par des envolées suhli- I \
mes, vers les hauteurs, qu'importe cet
avantage s'il est certain, que ses pieds, liés
à la ferre, tra.meni, depuis des siècles, la
même immonde boue vitale Quelle gran-
deur. q-uelUe perfection, quelle beauté dans
le Monde Végétal avec son âme verte si
mystérieuse, ses 4-fluves magnétiques, ses
arômes chastes et pénétrants. Considérez,
par exemple, l'acte charnel de .la. procréa-
tion-.chez les animaux, de l'Homme au plus
y infime des insectes : quelle laideur dans I
la matérialité stupide des étreintes, dans I
L l'impure sensualité des positions de la co- I
ini.la.tion. Pensez, par contre, à la façon
dont les plantes et les fleurs se ; reprodui-
$ sent : quelle délicatesse, quelle douceur.
, quel enchantement l Lorsque la mère hu-
maine accouche, un cri de douleur éclate :
acte de violence ! Quand la mère plante se
-. reproduit en un autre être,toute la Nature
.. Végétale entonne un cantique : acte d'har-
e monie. C'est que tout, dans le Règne Végé-
ji tal. est musical et harmonique. Et il n'est
j. pas un génie qui sache interpréter ,-conve-
i. Hautement,-le sublime poème symphonique
i. que (représente'- le silence éloquent d'une
t_ forêt primitive.
K; Et ce -qui prouve l'a, supériorité- intrinsè-
IQ. que du Règne Végétal sur le Règne Amfc-
ie mal — c'est qu'en lui se concrétisent et se
continu eut les formes supérieures de 1?E-
ss volutioni de la Vie ,—- .c'est que nous ne vo-
et yo-ns jamais daiis les plantes et dans les
o- fleurs les basses anormalités qui défigu-
re reait et enlaidisent la vie de l'Homme,
é- L'acte de l'ailimèntation WUniaine renfenme
rs en soi quelque chose de.-bèstiai : le mouvé-
ja- ment des mandibules gloutonnes, la déglu-
tie tition vorace, l'éclat dés yeux avides. Le
geste'd'alimentation des plantes est tout
•e, un poème : la plante boit le soleil, mange
es la 'tanàéne, digère les effluves de la terre.
>es II n'est dans le Règne Végétal ni asiles
[Se, d'aliénés ni hôpitaux, paiice qu'il n'existe
iiu- pas d'arbres fous ou de fleurs tuberculeu-
nnt ses. Le crime et la maladie sont l'apanage
,U,T de l'échelle zoologique. Dans lé monde des
mt I Plantes et des Fleurs la sérénité- existe
se I seule, la piété est l'unique loi : l'âme d'uiï
irbre est une parcelle immatérielle de l'â-
ne du Cosmos- Dans le Monde des Hom-
nes, la.laideui' règaie seule, l'a méchaaice-
é est maîtresse .la guerre et, la. violence
>rédomînent. Le Règne Végétal garde en
;oi, je n'en doute pas. intégral .mystérieux
e principe iucognoscible de lai Perfection
le la Vie.
Ah ! comme laine emprise daais le ca-
•liot misérable du corps se torture afin de
e libérer et de s'élancer vers l'infini de
Aspiration qui ne connaît aucune entra-
e ! Je sens jusqu'aux larmes la nostalgie
le la vie végétale et saine. Quelque chose
ne dit que j'ai déjà ^te Uλ arbre, une fleur
>u un grain de blé. i>ains ma chair exiguë,
ransitoïre et éphémère, s'est incarné peut-
•ire — métempsychose étrange l'âme
îxtatique du paysage. La vie humaine mi- -
jariaite et mauvaise me désole ; je res-
sens le dégoût du Règne de la Nature au-
quel j'appartiens, de la classe zoologique
ïont je fais partie. Qu'il me répugne, le
:ontact de mon semblable, impur et vio-
lent comme moi, souffrant la condamna-
tion irrémédiable de la Vie Animale. Et je
lésirerais me diluer dans l'espace, être
inexistant, sans forme physique, sans ma-
nière appréciable, ou mieux : nie transfor-
mer en, un arbre, en un pétale de fleur et
Hre dans l'harmonie péremiiale un indivi-
tlu du règne, végétal, fort, bien (portant et
beau.
ANGEI.0 JORGE.
L'EVOLUTIO» HUMAINE
Les anciennes idées directrices de l'hu-
manité sont à ce .point modifiées par la
science qu'elles paraissent être entièixi-
mejit renouvelées. Nos- ancêtres ne con-
naissaient ipas ces idées grandioses et si
fécondes de .progrès^ d'évolution, de meil-
leur devenir, ils ne pressentaient pas cette
admirable dpctriiie du transformisme qui
est en,train d'opérer la.iéiiovation de tou-
tes aios idées sur le monde et sur les êtres
vivants.
En.se plaçant uu .point de vue général
des êtres, en faisant rentrer l'histoire hu-
maine dans l'histoire naturelle, en a«pla<-
çant l'humanité dans l'évolution univer-
selle, la science .opère dans le mondé des
idées une révolution comparable à celle
que Copernic a réalisée dans le monde as-
tronomique, en nous montrant que la ter-
re n'est pas tout l'Univers, mais un globe
tourbillonnant avec d'autres globes.
Les anciens ne connaissaient dans l'Uni-
vers, qu'un monde le monde terrestre que
nous habitons, ils ne voyaient dans ce
monde qu'un être, l'être humain et cet
être exclusif, à peu près l'unique objet de
leurs préoccupations, de leurs études et de
leurs : méditations, était renfermé dans
cette formule : » Connais-toi toi-même ».
IEn brisant le cercle étroit des idées qui en-
serre l'esprit humain depuis tant de siè-
cles^ la ï&iiéncéfidi ''ouvre des .horizons nou-
veaux, de lointaines perspectives qui font
apparaître étroites, mesquines et puériles
les': oonceptions '.primitives sur l'Univers.
Elle renouvelle peu à peu ce vieux fond
de croyances et- d'idées baroques...'
Si l'on considère'que laJ-Science part de
concepts'(généralement, /opposés aux con-
cepts théologiqués il semble qu'elle ait pris
à tâche de renverser toutes les idées que nos
I pères avaient sur lie monde. Il aurait suffi
à nos ancêtres, pour être dans île vrai, de
prendre le contre-pied de leurs croyances
séculaires, car- leurs vérités étaient pour
la .plupart des contre-vérités. C'est ainsi
que les Anciens o-oyaient certainement
que le soleil tournait oeutour de la terre ;
la Science nioxis démontre que c'est la ter-
re, au'Contrah?e,.;qui tounie autour du so-
leil. A la légende du monde tiré du néant,
créé de toutes pièces par la parole •magi-
que du Verbe, la: Science oppose l'action
lente de l'évolution: du monde qui a en lui-
même le principe de son développement.
A l'antique dogme de la déchéaince. elle
tubst.itué la, doctrine toute moderne de
l'ascenisioir de la vie humaine sirr la voie
d?une. perfectibilité ..progressive. A la cro-
yia&e' ? générale de;'"i'érigiii©, -idivïnie de
rhoninié, elle oppose son origine animale.
' , L'homme selon la Science n'est plus un
' ! ange déchu, « uni dieu qui se souvient dés
; cieux », mais la: oréiiture magnifiée, l'aui-
5 mal transfiguré, déifié .pourrait-on dire...
C^ést; là. conséferatîorii par la.. Science de ces
• ! p'afoies du'philcèoi^ié Jacobi : « Les hom-
' : mes dbïevnt ' devenir dés dieux »...
e ; Lorsque l'homme, au sortir de la nuit
t de ri-iistinict.s'éveillé à la cbiiisci-eirce de
e lUii-même et du monde, quelles sont les
i. pfréiniètésaidées que-^fàit nlaîtiiè'dans son
s esprit obtus^làwie associée à 'lia. sienne ?
e Quels, sont les p,reirniiéTs jugeméids qui ap-
i- paraissent dans isoni cerveau de brute ?
6 La première idi&le qui se fait jour sous
a son crâne épais «etigrossiér c'est que le fort
te est supérieur au? faible. 'Dans ces temps de
iï vitflieTiicé 'et tàë force brutalte; dans cette vie
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