Titre : Le Libre penseur de France et de libre pensée universelle : journal anticlérical de défense socialiste, républicaine et laïque
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Date d'édition : 1911-12-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32807104c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 décembre 1911 15 décembre 1911
Description : 1911/12/15 (A7,N24)-1912/01/01. 1911/12/15 (A7,N24)-1912/01/01.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56044625
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86454
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2011
A l'adresse de ?iwn ami Tellier, JK
en réponse au camarade Ulrich ac:
Gaillaud.
Je saurai gré. à mes lecteurs de lire un "
pieu plue loin, dains ce- journal, la résolu- "
lion adoptée au dernier Congrès national "
de la Libre Pensée- française, tenu à Pa- "
ris les 1er et 2 novembre dernier, résolu- "
tioîn qui traite du DROIT A LA VIE, au point
die vue ■matériel, moral et intellectuel, bi
Ce texte, -qui est complet, servira mieux yi
de base à la discussion commencée par m
ailleurs. T<
Jusqu'à ce- que les règles générales de Jl''
la Libre Pensée universelle- n'auront pas J'J-!
été revisées par un congrès intennatio- V1
irai à venir., je .ne partage pus cet avis ™
que la Dcfhiilion de la Libre Pensée soit '.
à nouveau mise sur le terrain de la dis- \x
cussiom. s(
Observateur discipliné des décisions
prises dams nos divers congu*ès, je ne ,i,
m'inquiète que. de leur applications me i,
rései*va.nit poua" le joua* où, à nouveau, el- q
les redeviiendiraient le sujet de Tordre
jour d'un .congrès internait iomal. Agir au- s<
tremewt. j'estime que c-'est perdre un (.,
temps précieux bon. à être employé à vui- •,
autre ordre de. faits que nécessite notre. I p
champ d'action et notre propagande. I |-;
Que chaenu de mous conserve la. prêter,- u
tioa de faire réforniier, même disparaître v
ce qui ne .conviient pas des solutions vo- u
tées, c'est nin. droit absolu, mais que cela n
se fasse dams lés assemblées propres à t.
ces sortes d'opérations, et, même, la c
Libre Pensée fralnçaiiee ave doit avoir la ;||
liberté de me pus faire sienne une règle j,
acceptée par la. Libre Pensée universelle, r
d"auitainit que ses retprésenten.ts sont 1< s; s
« per.es » de ces .règles, -adoptées par ac-: v
claimoitions et à ruiiianàunilé. - c
QuMies sonnet] es, ces règles ? 1
Les voici, ratifiées au congrès de Ro- '
me. '
La première est de Ferdinand Buis-
son, qui, au point de vive politique, est •
s-iimpilemenil ■radiciail-sociialiste. (
« La Libre Pensée ne pouvamit se con-
» tenter, d'opiniionis puiremein'li spécula- i
» tlives, qui n'initénessoiiaiiieni quie la. pen- >
» sée individuelle, il laid appurtiienit de
» fournir unte règle de vie aussi bien, aux
v- sociétés qu'aux individus.
» Appliquée - «six soçiiéités, elle est la
» méthode qui consiste à vouloir sou-
» mettre aux lois de la raison Yorgamisa
» tion sociale elle-même. 1
», La Libre Pensée n'étant complète
» que quand: elle entrieprend de réaliser
» socialement Vidéal humain. Elle doit
» tendre"-.-à- F institution d?uin régime sous
>>■ lequel pas un étire humain ne pourra
» plus être saieirifié ni mente négligé par
» lasocàété, et: par conséquen't ne sera
» piluis mis. ou: laissé p'ar elle, directe-
jyrhettiitou indirectemieni, dans l'invposs.i-
». bilité pmtiiqùe.-- d'exercer tous ses diroiits
» d'homme et de remiplir tous ses de-
» voirs d'homme.
» La Libre Pensé©-est donc logique-
» ment régéiiéra.triee. dHiîie ' science so-
» ciilaile, d'une morale ,soiàia.lè et d'une 1 es-
» 'làét.iique:-&oiciiate-qui. eni se perfection*
>i hiatat pàir:lës'-progrès mêmes de la; cons-
» ciienoe publique, constikieiroint un ré-
» gime de juisMce ; la justice, sociale n'est
» q;ùe là rad&oin appliquée par l'humianité
« a soin propre' gouvernement.
» En^ riTajutrles termes, la. ■IMwe Pensée
«'-est laïque, démocratique et sociale,
» c'est-à-diire 1 qu'elle 1 rejette, au nonr dé
» la dignité de la personne- humaiine, ce
» -Mple joug : lé pouvoir aiMisif de l'au-
» to'nilté Pôliigifeuse, diu privilège en ma-
» tiè-re poiliitiique, eit du capital en mMiè-
» re économique. »
Qui pairie ainsi ? Je le dis, M. Perdi-
nàindl Buisson, dépuilé radJiciâ.l-soicialïste
dé P-airis, viicle-présidienil. dte l'Association
nationiate .des Lvbr.es Penseuirs.
trouvant que la. Libre Pensée n'aceen-
tuaiit. pas aissez soflu indication sociale,
M. AuigiagTieuir, dépuié soètialiste, aujour-
d'huii miniisltiré des travaux publics, rvro-
jx>sa i•ao.joineMon .suav^wiiK. 1, quo iut aussi. ,;
adoptée à runanimité. " .'
« C'est, dire que tout effort tendant à la' n.i
» libéiraliant intellectuelle et morale de y
» riiuiinuinùlé n'a. die sens él deflieacité' m
» que s'il concourt à assurer Vémancipe.-, m
» Hon ÉCONOMIQUE du prolétariat univer- v<
» sel. » u"
Peuil-on diiVï mieu^x que cela que la Li- v<
bre Pensée doit s'ocouiiier du Droit à la lu
vie. au point de vue matériel, moral et tr
intellectuel ? Qu'en penses-tu. mon cher A
Tellie-r ? Et si tes lèvi-es, à Paris, noue c<
disent que lu. question ainsi posée, c'était di
tout te problème de la propriété mis en n'
diïsoussion, cihose que je ne pense ]>as, c<
ton coeur généreux, je le sais, sensible ]y<
aux misèites humaines, rie-' ferineralit ]ws i.i
la. p,orle à l'exaiinciï de- voir si la. Libre L
Pensée et le. Droit à la. vie ne compatis- ri
sent pas ensemble ; tu. irais plus loin. et. p;
avec les a-tilcum ci-dessus iionnr.és. tu s<
deiraunderaris, au coivlraiire à rendre la P
Libre Pensée protectrice de celte opinion K
que l'être qui ne peut, pour des nuisons »
multiples uufainl que majeures, trouver' n
son pain, quotidien assuré, n'est pas mai- a
Ire de libren^ent penser, cm* souvent les b
I besoins du ventre, sinon poua- lui, mais 1<
: jK>ur les siens, obligent les ci'ève-iaim à r-
l'aia-e des écarts de conscience. Peutron d
dire que raisonner ainsi c'est faire,.oeu- n
vi*e •jMJtilique ? Non ! K!t puis, veuille me li
dii'e quels sont les pauttis
menfs, sj-iécialement. organisés.pouir s'oc- d
cuper. en délions de toutes autres préoc- fc
cupatioiiis, de cetite seule et unique ques- a
illiosm : le « Droit à la vie » V 11 n'y en a. \
l>ais : les légiskileuirs n'y fTouveranenl. /
pas leur compte, et ceux quii ne s'i.ntéres- r
seraient, qu'à cela risqlieraient fort, à re- â
■ venir bred oui lies devant leua-s électeurs, t
' et. ces derniers, peu reconnaissanis, les 1
ftanquenvient à la parte, pairce que, in- f
cansciients et avide? de folle enchère po- t
litiquc - quli divise et aie nourrit pa». s
Voyons maintenant l'aul.re règle adop- •
tée et putsentée .par un ouvrier, au nom '
(raïutres o-uvr-iens "• (
i
« Le Congrès iniernalional de la ! :1 re ,
» Pensée «lli-i-noe également que la libre ,
» pensée ne doit, pais seulement combat- .
» tre les préjugée et les dogmes reli- ]
n gieux ; mais encore et sur.loul les pré-
». jugés politiques et sociaux, qui ses
» au moins aussi dangereux pour l'é-
• » mancipationij mitégra.le de Y humanité ;
1 » déclare que l'énTan.ciipa'.tion intellec-
\ u tu-elle cl morale n'est possible que par
» raffra,njcliiisse,men'f MATÉRIEL et ÉCONOMI-
!, D QUE de la citasse ouvrière de I'OPPHES-
■ » si ON CAPITALISTE qui pèse sur elle, af-
'' » franchiissie-ment. qui libéirera, rimmami-
^ » té tout eniliièi-e en aissuiran-t à tous-le
» Droit à la vie. »
î Je répète, .une fois de plus, que toutes
;- ces régies, desquelles me peut espérer
i- sortir on échapper une majorité, même
s d'un coinigrès national, serait-il Pran-
s- çais. ont été aecilaiinées non seulement
par dés socialistes, d'es libertaires, mais
;- aussi pair de simipies réi^uiblicains, par
)- des radiieoiux. Elles l'ont été aussi par des
s- hoimunes donut on igmoire. la> niuance polir
v tique, et si dkinis l'unanùmité des milliers
s- de citovens qui les ont adoptées, faisant
é- d'eiUes la. maitrice de la Libi-e Pensée und-
sl veitSel-le, se tirouvaient dles ouvriers, il y
té avait aussi dés fonotiionnaiires plus ou
nïoins élevés, des coim)mea\,aints, des in-
•e dustriels, paa 1 conséquienit. des patrons,
~e deis avocats, des docteurs, des journalis-
ai tes,dés hoimimies dé toutes les scientces,des
„- ©avanls, iet paa'mi ces dferai'iei'S des noms
,, illustres appairlenain/t à. toutes les ntatio-
^' nalités. Et alors, sont-ils bien qualifiés,
A ; lés caniHa-ades qui 'veulent aujourd'hui
piiéilenduien-f à la limitation de. la Iiïbre
■ Pensée, quiatnd. des valeurs intellectuelles
^" coimni© le défunt BeilhieWt, une. gloire
5te françajise ; Hainckel, une gloire al-leiwm
m de ; Hector Denis, sawant lwilge ; G. Ser-
gi,, savant italietn- : Lozani, -savant e&i>a-
;n- gnoil : Domela. Nieuweùhimi, savant hol-
i;le, lanidai'is : Moâdomal, de New-York ; Wil-
UT- liam' Heaford de Londiies ; Malnuel Ug'-a.'
ro- te, die 1®, Réipubliquie Argentine ; Louis
Wiitischer, d'Autriche : Karel Pelaavt-. de
Bohême ; Frédérico- Zucictu-i, du Brésil :
Ellis. du Cajnada ; Yicitoa- Solo, du Chi-
li ; docteur PhiL du Danemarck : G.
Sabba-g, di'Egyjîte, etc., etc. : Loraiidet,
Eurnemont. députés belges : notre ami
HÉns, de Bruxelles . " cl
PaiMiii les dé.pu'tég 'français, en dehors te
de MM. Ferdinand Buisson et Auga- s<
g-neur, nous relevons encore ceux d'A.1-
lemame. Beauquier, Bénezec-h, Ca-j-det, p
Foui-nier, Duanont. Girod. Guiga.nd. Gé-
raull-Richard, Hubbard. Lafl'erre. Me. ^
nier, Noinnamd, Pastj-e. Rainer, Vigne. *<;
\rillejean et les saialeu'i^s Petifjeàn. Des- ù
mous et .aujouniriiuii DeMej-re. Ces hoir.- m
H7es seraient-ils acf j?.-d)les de n'avoir jjas j"
voulu faillie de la. Libre Pensée ou de. i l(]
n'avoir pas compris l'importance de leur f*
vole, adhérents aux règles aicclamées '!
Insensés seraient Ceux qui s'en permet- ^
traient, même lia suippos'jliion. Et alors ?
Alors, à mon humble avis, nous devons u
combattiVï foute libre ]>eivsée ".u-i devien- u
drait une religion d'Etat, parce qu'elle- a-
n'en aiderait pas moins au maintiieiiii de |):
certains privilègx?s qui s'opposent à l'ex- v:
]inu.sion de la pensée et à son' affirma- f
lion : qu'on ne veuille -pas faiie de la
Libre Pensée manière à politiquaillerics.
ridiv de plus juste, irjaiis qu'on ne veuille q
l>as faire non plus oeuvré-de défense ton- y,
servatrice, parce (jue quelques lilrres tu
penseurs sont satisfaits du poi.nl où elle (Mi est arrivée. si « 1-ibiK' ijx'iisée » et ^
« -science » nie sont pas de la. même fa- -1
inille.liées l'unie à l'autre. — je consens xl
aux .'i-éliiccnccs que fonit aei'lains de nos î,
bons canvarailes, mais s'ils déclarent que [j
les deux mot.? SA?- complètent, ils avoue- e
ro-.iit aussi qu'ils doivent être à la, base t-
du prin'oiipc : Liberté. Egalité, Fuiiler- n
mile et pifeider a l'application de la jus- ^
lice sociale. Doiderail-oai, en quelque <î
im-l. que la Libre Pensée, capable de ré- s
diu ire les religions, serait incapable de •
l'aire s'étendre mv les lnuinalns Y ordre T
absolu ? Pairce que. cet ordi'e absolu de-
vrait, suivre l'assurance à chacun du -
Droit ù ia vie ? il ne serait, pas généreux i
pour moi. p;w exemple, qui passe nia vie
ù répandre au milieu des foules aunics ,(
ou adversaires que la soilidnirifé qui fait -
l'«iicle d'a.ir.our de la- famille dajis son
foyer ne peut s'étendre à la. société tout
entières je nie croirais pas, je l'écris avec
sincéa-ilé, aux paroles de ceux qui me
tierwl'ralenil. pareils discours. C'est parce
que le « Droit à la v'ie » n'est pas tissure,
qu'an retrouve pairloul : Egoïsme et Mé-
chanceté. Si je ne croyais pas en un ':ve-
nir meilleur, organisé ip-a.r l'intellig:- ,:e
de l'homme tant vaiudduit-il que *je ne
-Siuusv. qu'en celui prôné- par les religions;
et cepeinilaint. bj-uialeanent. ce "serait-
la conclusion logique du raisonnement
de ceux qui craignent que la Libre Pen-
sée s'étende à la vie sociale des indivi-
dus. J'estime, quand à moi, que les li-
bres penseurs doivent conistammenl.
s'occuper à refondre les mauvaises ins-
titutions, celles qui sont basées sur les
privilèges, • elle débarrassera, ainsi le
monde de l'hypocrisie de ceux qui, trou-
vant, que tout est bien parce qu'ils n'ont
plus rien à désirer, ta'ompie>nil'attente -.1
les b'esoïïiis de ceux-qui ont tout à deiu^n
der à rawiiuir ; les premier, c'est enten-
du ne font pas pairtie'de la Libre Pensée.
Je ne vois -pas la. Libre Pensée esclave
de quelque restriction, je la vois au con-
, traire -bienfaisanile- et mateunelle à l'é-
gard des classes laborieuses embourbées
• dans les condillions; d'existences enfan-
s -lées par lés sectes religieuses, dont les
membres ttrenil-pour.eux seuls,toutes les
> jouissances, -toutes les félicités de la. vie
t -terrestre, se moquant parfaite ment de
- cjelle du Paradis menteur.
1 Le prolétariiat, tant malnuel qu'intel-
I tectuel, qui se désiïn>té.resso dé plus en
plus des luttes politiques, — les nom-
■* breuses.abstentions qui augmentent à
chacune des cohsulliaitfions en sont la
3 preuve — -a foi et fait çoinifii-ance à la Li-
s bre Pensée, nie trailiissons i>as ses espé-
'" rainées, -travaillons à sa. délivrance, tû-
'Ï : oboniB de .l'aire'par nols études et nos pro-
II jets, qu'on l'opprime moins, et ce fai-
* saint, nous aurons bien- mérité de l'H-u-
;s manité. Pour fontes ces raisons, pour
'e toutes ces. considérations, je ne suis pas
1 partisanu de la déliir.itatlion die la Libre
r" \ Pensée.
X Emile NOËL,
il- Président de ïa Fédéralioyi A'a-
.• tionale de la. Libre Pensée
As Française.
Au Iondemaiin du .canig-rès de Pauls, pa»-
clamiaiit luuSion définitive et cojna>lète de
toutes nos foroes. i] importe de bien préci-
ser la situation.
IJ& FédératikMi' natiouiale die la Libre Peu-
séte et l'Association, natdvjnate des Livrée
Pc<ïr imuiié'dîaitienneait devant 1© comité d'eei-
totnte ot d'uiui'oiij de la Libre Pervsoo françai-
se, .sous les a.uspicà Paj-is, Le 14 jan-viea- 1912. l'oreajiibatiion.
nationale unique. A ciette néiusiiioii du 14
janvier seront convoqués les délégués de
toutes les fédérations, de toutes les soeiéltïés.
de tous lies grouipes de Lilnie Pensée, qu'el-
leg aiiaiit été iprécédeinment affligées à l'une
ou l'autre dos deux orga-riteattoiis ou qu'el-
les soient .restées autonomes.
L© 14 jatnvie'r 1912, les ■reqjTélsenta'uts de
toute Ut Libre Pensée fraiiiçaise donneront
un titre à le.uir nouvelle organisation,
a.do])terouilt ses statuts et nommeront les
membres de son bumeauv Ces décisions de-
vront ètro rdtifièes -par le Congrès National
d'Q JjiiJe, maiiis 11 faut qu'au lo jauivier 1912
l'eirguniisutikMi! natiinyiiiaJIe unique soit sur
.pied.
Tous ceux qui connaisswnt ]a. F. N. savent
que dteipuiis 1«J07 tous nkxs elî«rts tendent
vers Je but. que nous sommes à la veille, d'at-
teiMMlre. Dès madnteiuaint. notuis considiSixais
que la F. N. n'existe })5us vj,i-tuiel3«moiït.
Notix» dissolution' devj-a être .praiwncée au
jouir même où sera constituée rootgaiMsn-
tion nouveJto et oelle de l'A. N. devra être
décidée en même tiean'ps. ,1e nie. Crois pas
pouvoir m'exipliquer plus nietteme-M. et je^
détSaj'e que s'ï eette main j ère de .coiiipncuidT*?
et de rôailiser l'uiii.ioni n'est, pas admise par
tous, noms pouvouis cornaidàror que riôn
n'est faiït ; ricins aohèveiians. sous prétexte
d'Union, la diiv.ision do nos forces, et, eu oe
qui me crtiïc.anie, je me refuserai de m'as-
socier à une oeuvre aussi uéffiste.
list-il possible, en effet, de pi*étendr© quo
l'union de w.is forces ji-'est pas effectivemeau
réalkséo ?
Quelles ra.iaonis do conserver leiux auto-
nomie puuniaiont avoir aujourd'lmài cwlai-
'îies ié'déTiati.aits ou ooiifains groujpes ?
L'oiiganisation nationale de demain sera
•ouverte à tous, et louis, nous en sommes
poraundés, resteront dairts ses ram'gs.
MAURICE 1Î0NNARD0T,
Secrétaire administratif de la Fédé-
ration Nationale die la Libre Pen-
sée ; S'ccrctaho: dit comité d'En-
tente et (VUnioin rf« la Libfv Pen-
sée Irançwisc. 55, avenue du Ccn-
■■ tciuûrc, à Baynolet (Seine).
A côté des réunions de prospagaaide et
d'instruction, nous ne serions pas des
hommes complets si nous n'avions pas des
fêtes, des cérémonies publiques, des célé-
brations solennelles de la pensée laïque,
où nos âmes peuvent .communier a,vec fer-
veur à toutes les manifestations de la beau-
té. Et n'estrce pas 'faire paieuve d'un sens
profond de la vie que de profiter, comme
'aujourd'hui, d'anaiiversaires religieux en-
core en vogué pour respirer le .parï.um d'a.rt
enclos dans les vieilles légendes ? Nous
ayons l'esprit assez libre, nous sommes as-
sez dégagés de préjugés (pour comprendre,
sans gène et sans effort, tout ce qu'il y a dé
beaiu. tout ce qu'il y a. d'humain,, tout ce
qu'il y a d'étemel dans l'histoire des âges
qui nous ont .précédés, airs de joie et de
douleur, oris de doute, d'espérance, révol-
tes et attendrissements, toutes les émotions
humaines que nous redisent, le long des
siècles, les oeuvres immortelles, du paga-
nisme, de l'Orient, de l'antiquité classique
et. même du- moyen-âge religieux.
:< En cette Noël, à l'ocoasion de ces fêtes
que le sentiment populadire irevêtit souvent
de tant de grâce, il -nous sera .particulière-
ment facile de découvrir au fur et à mesure
que se déroulera le cycle des chants de la
foi chrétienne. — il nous sera, facile de re-
cueùlMir. à travers les .ipamolies traditioriniet-
les du dogme, awi écho des sentiments de
l'universelle humanité. Nous tressaillerons
on reconnaissant le cri de la souffrance qui
jadis se consolait en des .rêves de panadis
célestes, le cri qui retentit encore de nos
jouiis, qui monte du sein de notre démocra-
tie souffrante, espérant un pieu plus de
' justice, réclamant un peu plus de bonheur.
Nous relierons, le présent au passé. Nous
montrerons que nous ne -sommes (pas de
ces esprits sectaires qui se refusent, à lire
les pages d'histoire d'où leurs doctrines
sont absentes. Et, mieux que l'Eglise elle-
même, nous 'ferons revivre le passé, puis-
que, au lieu' de l'interprètes' à jamais dans
le sens étroit d'un; des moments de l'esprit
puMcelle intégrante de la pensée toujours jeu-
ne de l'humanité. Et nous pourrons vrai-
ment dire a,vec le poète : « Je suis honune,
et rien de ce qui est humain ne m"esl
étranger. »
Les parents chrétiens expliquent à leurs
enfants que la fête de Noël est la fête du
petit Jésus : que diront les parents qui ne
sont pas chrétiens ? A cette question, voi-
ci comment répond Albert- Bayet, qui est
à la fois un écrivaiin et un éducateur :
D'abord, ils pourront n© rien dire. Et je
ne crois pas que leur silence soit pour rien
£âter. Où est l'enfant qui demandera des
explications savantes, au moment de ten-
dre les mains et de recevoir s?s jouets ? Un
cadeau bien choisi s'explique de lui-même.
Supposons pourtant qu'un enfant plus
sérieux, plus réfléchi que les autres, s'in-
quiète de savoir ce que signifie le mot
Noël. Quel inconvénient peut-il y avoir à
lui raconter la vieille légende, l'une des
plus gracieuses et dos "plus touchantes
qu'ait inventée l'imagination populaire aux
temps chrétiens ?
Autrefois, dans un (pays très éloigné, on
Orient, vivaient un bon. charpentier et sa.
femme, nommée. Marie. Ils eurent un en-
fant. Mais ils étaient si pauvres ou'ils du-
rent, une nuit, coucher dans une étable.
Et quand leur ]>etit enfant ouvrit, les yeux
pour la première .'ois. il vit un âne et un
boeuf se pencher SUT son lMMxeuu de paille.
Or. cet enfant, plus tard, devint célèbre :
pauvre, il était l'ami des pauvres et do
ceux qui vivent humblement. C'est pour-
quoi les riches le firent mourir- Mais
quand il fut mort, les pauvres continuè-
rent à l'aimer. Et, comme ils n'étaient pas
malins parce qu'ils n'étaient pas instruits,
ils cruront que leur ami était devenu un
Dieu dains le ciel, ce qui est tout à fait ri-
dicule.
Et pour rappeler le jour de sa naissance,
dans l'établc. entre l'âne et. le boeuf iLs fi-
rent, des lûtes en rhonaicnr des enfants .
car tous les petits enfants et surtout les pe-
tits enfants pauvres sont pareils t'i l'enfant
Jésus. Et ainsi la fête de Noël est la fête
des enfants. »
Nous savons qu'au moyen-Ago la foie
de Jésus fui. pour le peuple, la fête de l'en-
fance et la, fête des •pauvres .
Aujourd'hui, laissant de ccMé le dogme et
la légende, ce n'est pas la naissance dou-
teuse d'un enfant-Dieu que nous rappelons
à notre Noël Humaine. c'cM la naissance
dos millions de petits déshérités que l'Hu-
manité néglige trop encore et. que nous
voulons saluer ù leur entrée dans la vie.
prenant ainsi .l'engagement de ne pas les
oublier plus tard et de IOUT donner après
les jouets et les fruits, les réformes néces-
saires qui feront la vie supportable à tous.
FERDINAND. BUISSON.
Je lis dans le journal de la. Nièvre du 19
noveinlire le petit ieaiti*eîilei suivant (Jour*
nal clérical bien entendu.)
On sait que Mgr. Touchet est venu appor-
ter à Rome le dossier de trois miracles opé-
rés par l'intercession de la bienheureuse
Jeanne d'Arc depuis sa béatification. Le
procès apostolique que l'évoque d'Orléans a
conduit, au nom des Rites, où il a .recueilli
les miracles, s'est terminé le 2 novembre
cour anti-
Ce sont les pièces de ce procès que Mgr.
Touchet a déposé à la chancellerie des Ri-
tes. ...
Ah ! camarades lecteur, c'est touché, ce
petit opuscule, et ça. $>eut vous surprendre
à notre époque moderne, au vingtième, siè-
cle. Voilà maintenant que la victime des
cléricaux va se mettre à faire des miracles !
Nous serions curieux, nous, Libres-Pen-
seurs, de savoir en quoi consistent ces- mi-
racles. Cette pucetle va-t-elle faire concur-
rence à Lourdes ? Vraiment si cette concur-
rence s'opère, j'engagerais Mgr. Touchet à
monter une coopérative ; je suis certain
qu'il' trouverait des coopéra.têurs.
Lé bon public poumr.a,it en cette circons-
tance obtemàa- cette marchandise à meilleur
marché malgré que la clientèle de Mgr.
Touchet ne se plaigne pas de la cherté ses produits.
Elle est bien bonne, celle-là. alors que
nous i>ensions que les- miraculeux et mira-
culeuses avaient disparu, nous sommes
obligés dé constater la volonté et le pouvoir
d'une fille dlisparue depuis plusieurs siè-
cles. Les miracles attribués au Christ par
ses . apologistes seraient-ils. dépourvus
maintenant de toute valeur, ou bien un
cjû-ntrôlle rigoureux die l'authenticité des
faits, fèralil-il complètement défaut.
Les prétendus 'miracles sont nombreux
dans l'histoire de toutes.'les époques trou-
blées par les passions religieuses. Ceux du
diacre Paris, n'ont-ils pas ému toute la
France au dix-septième siècle.
L'étude de l'hystérie et de l'hypnotisme a
fourni depuis lors, l'explication des faits
.
en réponse au camarade Ulrich ac:
Gaillaud.
Je saurai gré. à mes lecteurs de lire un "
pieu plue loin, dains ce- journal, la résolu- "
lion adoptée au dernier Congrès national "
de la Libre Pensée- française, tenu à Pa- "
ris les 1er et 2 novembre dernier, résolu- "
tioîn qui traite du DROIT A LA VIE, au point
die vue ■matériel, moral et intellectuel, bi
Ce texte, -qui est complet, servira mieux yi
de base à la discussion commencée par m
ailleurs. T<
Jusqu'à ce- que les règles générales de Jl''
la Libre Pensée universelle- n'auront pas J'J-!
été revisées par un congrès intennatio- V1
irai à venir., je .ne partage pus cet avis ™
que la Dcfhiilion de la Libre Pensée soit '.
à nouveau mise sur le terrain de la dis- \x
cussiom. s(
Observateur discipliné des décisions
prises dams nos divers congu*ès, je ne ,i,
m'inquiète que. de leur applications me i,
rései*va.nit poua" le joua* où, à nouveau, el- q
les redeviiendiraient le sujet de Tordre
jour d'un .congrès internait iomal. Agir au- s<
tremewt. j'estime que c-'est perdre un (.,
temps précieux bon. à être employé à vui- •,
autre ordre de. faits que nécessite notre. I p
champ d'action et notre propagande. I |-;
Que chaenu de mous conserve la. prêter,- u
tioa de faire réforniier, même disparaître v
ce qui ne .conviient pas des solutions vo- u
tées, c'est nin. droit absolu, mais que cela n
se fasse dams lés assemblées propres à t.
ces sortes d'opérations, et, même, la c
Libre Pensée fralnçaiiee ave doit avoir la ;||
liberté de me pus faire sienne une règle j,
acceptée par la. Libre Pensée universelle, r
d"auitainit que ses retprésenten.ts sont 1< s; s
« per.es » de ces .règles, -adoptées par ac-: v
claimoitions et à ruiiianàunilé. - c
QuMies sonnet] es, ces règles ? 1
Les voici, ratifiées au congrès de Ro- '
me. '
La première est de Ferdinand Buis-
son, qui, au point de vive politique, est •
s-iimpilemenil ■radiciail-sociialiste. (
« La Libre Pensée ne pouvamit se con-
» tenter, d'opiniionis puiremein'li spécula- i
» tlives, qui n'initénessoiiaiiieni quie la. pen- >
» sée individuelle, il laid appurtiienit de
» fournir unte règle de vie aussi bien, aux
v- sociétés qu'aux individus.
» Appliquée - «six soçiiéités, elle est la
» méthode qui consiste à vouloir sou-
» mettre aux lois de la raison Yorgamisa
» tion sociale elle-même. 1
», La Libre Pensée n'étant complète
» que quand: elle entrieprend de réaliser
» socialement Vidéal humain. Elle doit
» tendre"-.-à- F institution d?uin régime sous
>>■ lequel pas un étire humain ne pourra
» plus être saieirifié ni mente négligé par
» lasocàété, et: par conséquen't ne sera
» piluis mis. ou: laissé p'ar elle, directe-
jyrhettiitou indirectemieni, dans l'invposs.i-
». bilité pmtiiqùe.-- d'exercer tous ses diroiits
» d'homme et de remiplir tous ses de-
» voirs d'homme.
» La Libre Pensé©-est donc logique-
» ment régéiiéra.triee. dHiîie ' science so-
» ciilaile, d'une morale ,soiàia.lè et d'une 1 es-
» 'làét.iique:-&oiciiate-qui. eni se perfection*
>i hiatat pàir:lës'-progrès mêmes de la; cons-
» ciienoe publique, constikieiroint un ré-
» gime de juisMce ; la justice, sociale n'est
» q;ùe là rad&oin appliquée par l'humianité
« a soin propre' gouvernement.
» En^ riTajutrles termes, la. ■IMwe Pensée
«'-est laïque, démocratique et sociale,
» c'est-à-diire 1 qu'elle 1 rejette, au nonr dé
» la dignité de la personne- humaiine, ce
» -Mple joug : lé pouvoir aiMisif de l'au-
» to'nilté Pôliigifeuse, diu privilège en ma-
» tiè-re poiliitiique, eit du capital en mMiè-
» re économique. »
Qui pairie ainsi ? Je le dis, M. Perdi-
nàindl Buisson, dépuilé radJiciâ.l-soicialïste
dé P-airis, viicle-présidienil. dte l'Association
nationiate .des Lvbr.es Penseuirs.
trouvant que la. Libre Pensée n'aceen-
tuaiit. pas aissez soflu indication sociale,
M. AuigiagTieuir, dépuié soètialiste, aujour-
d'huii miniisltiré des travaux publics, rvro-
jx>sa i•ao.joineMon .suav^wiiK. 1, quo iut aussi. ,;
adoptée à runanimité. " .'
« C'est, dire que tout effort tendant à la' n.i
» libéiraliant intellectuelle et morale de y
» riiuiinuinùlé n'a. die sens él deflieacité' m
» que s'il concourt à assurer Vémancipe.-, m
» Hon ÉCONOMIQUE du prolétariat univer- v<
» sel. » u"
Peuil-on diiVï mieu^x que cela que la Li- v<
bre Pensée doit s'ocouiiier du Droit à la lu
vie. au point de vue matériel, moral et tr
intellectuel ? Qu'en penses-tu. mon cher A
Tellie-r ? Et si tes lèvi-es, à Paris, noue c<
disent que lu. question ainsi posée, c'était di
tout te problème de la propriété mis en n'
diïsoussion, cihose que je ne pense ]>as, c<
ton coeur généreux, je le sais, sensible ]y<
aux misèites humaines, rie-' ferineralit ]ws i.i
la. p,orle à l'exaiinciï de- voir si la. Libre L
Pensée et le. Droit à la. vie ne compatis- ri
sent pas ensemble ; tu. irais plus loin. et. p;
avec les a-tilcum ci-dessus iionnr.és. tu s<
deiraunderaris, au coivlraiire à rendre la P
Libre Pensée protectrice de celte opinion K
que l'être qui ne peut, pour des nuisons »
multiples uufainl que majeures, trouver' n
son pain, quotidien assuré, n'est pas mai- a
Ire de libren^ent penser, cm* souvent les b
I besoins du ventre, sinon poua- lui, mais 1<
: jK>ur les siens, obligent les ci'ève-iaim à r-
l'aia-e des écarts de conscience. Peutron d
dire que raisonner ainsi c'est faire,.oeu- n
vi*e •jMJtilique ? Non ! K!t puis, veuille me li
dii'e quels sont les pauttis
menfs, sj-iécialement. organisés.pouir s'oc- d
cuper. en délions de toutes autres préoc- fc
cupatioiiis, de cetite seule et unique ques- a
illiosm : le « Droit à la vie » V 11 n'y en a. \
l>ais : les légiskileuirs n'y fTouveranenl. /
pas leur compte, et ceux quii ne s'i.ntéres- r
seraient, qu'à cela risqlieraient fort, à re- â
■ venir bred oui lies devant leua-s électeurs, t
' et. ces derniers, peu reconnaissanis, les 1
ftanquenvient à la parte, pairce que, in- f
cansciients et avide? de folle enchère po- t
litiquc - quli divise et aie nourrit pa». s
Voyons maintenant l'aul.re règle adop- •
tée et putsentée .par un ouvrier, au nom '
(raïutres o-uvr-iens "• (
i
« Le Congrès iniernalional de la ! :1 re ,
» Pensée «lli-i-noe également que la libre ,
» pensée ne doit, pais seulement combat- .
» tre les préjugée et les dogmes reli- ]
n gieux ; mais encore et sur.loul les pré-
». jugés politiques et sociaux, qui ses
» au moins aussi dangereux pour l'é-
• » mancipationij mitégra.le de Y humanité ;
1 » déclare que l'énTan.ciipa'.tion intellec-
\ u tu-elle cl morale n'est possible que par
» raffra,njcliiisse,men'f MATÉRIEL et ÉCONOMI-
!, D QUE de la citasse ouvrière de I'OPPHES-
■ » si ON CAPITALISTE qui pèse sur elle, af-
'' » franchiissie-ment. qui libéirera, rimmami-
^ » té tout eniliièi-e en aissuiran-t à tous-le
» Droit à la vie. »
î Je répète, .une fois de plus, que toutes
;- ces régies, desquelles me peut espérer
i- sortir on échapper une majorité, même
s d'un coinigrès national, serait-il Pran-
s- çais. ont été aecilaiinées non seulement
par dés socialistes, d'es libertaires, mais
;- aussi pair de simipies réi^uiblicains, par
)- des radiieoiux. Elles l'ont été aussi par des
s- hoimunes donut on igmoire. la> niuance polir
v tique, et si dkinis l'unanùmité des milliers
s- de citovens qui les ont adoptées, faisant
é- d'eiUes la. maitrice de la Libi-e Pensée und-
sl veitSel-le, se tirouvaient dles ouvriers, il y
té avait aussi dés fonotiionnaiires plus ou
nïoins élevés, des coim)mea\,aints, des in-
•e dustriels, paa 1 conséquienit. des patrons,
~e deis avocats, des docteurs, des journalis-
ai tes,dés hoimimies dé toutes les scientces,des
„- ©avanls, iet paa'mi ces dferai'iei'S des noms
,, illustres appairlenain/t à. toutes les ntatio-
^' nalités. Et alors, sont-ils bien qualifiés,
A ; lés caniHa-ades qui 'veulent aujourd'hui
piiéilenduien-f à la limitation de. la Iiïbre
■ Pensée, quiatnd. des valeurs intellectuelles
^" coimni© le défunt BeilhieWt, une. gloire
5te françajise ; Hainckel, une gloire al-leiwm
m de ; Hector Denis, sawant lwilge ; G. Ser-
gi,, savant italietn- : Lozani, -savant e&i>a-
;n- gnoil : Domela. Nieuweùhimi, savant hol-
i;le, lanidai'is : Moâdomal, de New-York ; Wil-
UT- liam' Heaford de Londiies ; Malnuel Ug'-a.'
ro- te, die 1®, Réipubliquie Argentine ; Louis
Wiitischer, d'Autriche : Karel Pelaavt-. de
Bohême ; Frédérico- Zucictu-i, du Brésil :
Ellis. du Cajnada ; Yicitoa- Solo, du Chi-
li ; docteur PhiL du Danemarck : G.
Sabba-g, di'Egyjîte, etc., etc. : Loraiidet,
Eurnemont. députés belges : notre ami
HÉns, de Bruxelles . " cl
PaiMiii les dé.pu'tég 'français, en dehors te
de MM. Ferdinand Buisson et Auga- s<
g-neur, nous relevons encore ceux d'A.1-
lemame. Beauquier, Bénezec-h, Ca-j-det, p
Foui-nier, Duanont. Girod. Guiga.nd. Gé-
raull-Richard, Hubbard. Lafl'erre. Me. ^
nier, Noinnamd, Pastj-e. Rainer, Vigne. *<;
\rillejean et les saialeu'i^s Petifjeàn. Des- ù
mous et .aujouniriiuii DeMej-re. Ces hoir.- m
H7es seraient-ils acf j?.-d)les de n'avoir jjas j"
voulu faillie de la. Libre Pensée ou de. i l(]
n'avoir pas compris l'importance de leur f*
vole, adhérents aux règles aicclamées '!
Insensés seraient Ceux qui s'en permet- ^
traient, même lia suippos'jliion. Et alors ?
Alors, à mon humble avis, nous devons u
combattiVï foute libre ]>eivsée ".u-i devien- u
drait une religion d'Etat, parce qu'elle- a-
n'en aiderait pas moins au maintiieiiii de |):
certains privilègx?s qui s'opposent à l'ex- v:
]inu.sion de la pensée et à son' affirma- f
lion : qu'on ne veuille -pas faiie de la
Libre Pensée manière à politiquaillerics.
ridiv de plus juste, irjaiis qu'on ne veuille q
l>as faire non plus oeuvré-de défense ton- y,
servatrice, parce (jue quelques lilrres tu
penseurs sont satisfaits du poi.nl où elle (Mi est arrivée. si « 1-ibiK' ijx'iisée » et ^
« -science » nie sont pas de la. même fa- -1
inille.liées l'unie à l'autre. — je consens xl
aux .'i-éliiccnccs que fonit aei'lains de nos î,
bons canvarailes, mais s'ils déclarent que [j
les deux mot.? SA?- complètent, ils avoue- e
ro-.iit aussi qu'ils doivent être à la, base t-
du prin'oiipc : Liberté. Egalité, Fuiiler- n
mile et pifeider a l'application de la jus- ^
lice sociale. Doiderail-oai, en quelque <î
im-l. que la Libre Pensée, capable de ré- s
diu ire les religions, serait incapable de •
l'aire s'étendre mv les lnuinalns Y ordre T
absolu ? Pairce que. cet ordi'e absolu de-
vrait, suivre l'assurance à chacun du -
Droit ù ia vie ? il ne serait, pas généreux i
pour moi. p;w exemple, qui passe nia vie
ù répandre au milieu des foules aunics ,(
ou adversaires que la soilidnirifé qui fait -
l'«iicle d'a.ir.our de la- famille dajis son
foyer ne peut s'étendre à la. société tout
entières je nie croirais pas, je l'écris avec
sincéa-ilé, aux paroles de ceux qui me
tierwl'ralenil. pareils discours. C'est parce
que le « Droit à la v'ie » n'est pas tissure,
qu'an retrouve pairloul : Egoïsme et Mé-
chanceté. Si je ne croyais pas en un ':ve-
nir meilleur, organisé ip-a.r l'intellig:- ,:e
de l'homme tant vaiudduit-il que *je ne
-Siuusv. qu'en celui prôné- par les religions;
et cepeinilaint. bj-uialeanent. ce "serait-
la conclusion logique du raisonnement
de ceux qui craignent que la Libre Pen-
sée s'étende à la vie sociale des indivi-
dus. J'estime, quand à moi, que les li-
bres penseurs doivent conistammenl.
s'occuper à refondre les mauvaises ins-
titutions, celles qui sont basées sur les
privilèges, • elle débarrassera, ainsi le
monde de l'hypocrisie de ceux qui, trou-
vant, que tout est bien parce qu'ils n'ont
plus rien à désirer, ta'ompie>nil'attente -.1
les b'esoïïiis de ceux-qui ont tout à deiu^n
der à rawiiuir ; les premier, c'est enten-
du ne font pas pairtie'de la Libre Pensée.
Je ne vois -pas la. Libre Pensée esclave
de quelque restriction, je la vois au con-
, traire -bienfaisanile- et mateunelle à l'é-
gard des classes laborieuses embourbées
• dans les condillions; d'existences enfan-
s -lées par lés sectes religieuses, dont les
membres ttrenil-pour.eux seuls,toutes les
> jouissances, -toutes les félicités de la. vie
t -terrestre, se moquant parfaite ment de
- cjelle du Paradis menteur.
1 Le prolétariiat, tant malnuel qu'intel-
I tectuel, qui se désiïn>té.resso dé plus en
plus des luttes politiques, — les nom-
■* breuses.abstentions qui augmentent à
chacune des cohsulliaitfions en sont la
3 preuve — -a foi et fait çoinifii-ance à la Li-
s bre Pensée, nie trailiissons i>as ses espé-
'" rainées, -travaillons à sa. délivrance, tû-
'Ï : oboniB de .l'aire'par nols études et nos pro-
II jets, qu'on l'opprime moins, et ce fai-
* saint, nous aurons bien- mérité de l'H-u-
;s manité. Pour fontes ces raisons, pour
'e toutes ces. considérations, je ne suis pas
1 partisanu de la déliir.itatlion die la Libre
r" \ Pensée.
X Emile NOËL,
il- Président de ïa Fédéralioyi A'a-
.• tionale de la. Libre Pensée
As Française.
Au Iondemaiin du .canig-rès de Pauls, pa»-
clamiaiit luuSion définitive et cojna>lète de
toutes nos foroes. i] importe de bien préci-
ser la situation.
IJ& FédératikMi' natiouiale die la Libre Peu-
séte et l'Association, natdvjnate des Livrée
Pc<ïr imuiié'dîaitienneait devant 1© comité d'eei-
totnte ot d'uiui'oiij de la Libre Pervsoo françai-
se, .sous les a.uspicà Paj-is, Le 14 jan-viea- 1912. l'oreajiibatiion.
nationale unique. A ciette néiusiiioii du 14
janvier seront convoqués les délégués de
toutes les fédérations, de toutes les soeiéltïés.
de tous lies grouipes de Lilnie Pensée, qu'el-
leg aiiaiit été iprécédeinment affligées à l'une
ou l'autre dos deux orga-riteattoiis ou qu'el-
les soient .restées autonomes.
L© 14 jatnvie'r 1912, les ■reqjTélsenta'uts de
toute Ut Libre Pensée fraiiiçaise donneront
un titre à le.uir nouvelle organisation,
a.do])terouilt ses statuts et nommeront les
membres de son bumeauv Ces décisions de-
vront ètro rdtifièes -par le Congrès National
d'Q JjiiJe, maiiis 11 faut qu'au lo jauivier 1912
l'eirguniisutikMi! natiinyiiiaJIe unique soit sur
.pied.
Tous ceux qui connaisswnt ]a. F. N. savent
que dteipuiis 1«J07 tous nkxs elî«rts tendent
vers Je but. que nous sommes à la veille, d'at-
teiMMlre. Dès madnteiuaint. notuis considiSixais
que la F. N. n'existe })5us vj,i-tuiel3«moiït.
Notix» dissolution' devj-a être .praiwncée au
jouir même où sera constituée rootgaiMsn-
tion nouveJto et oelle de l'A. N. devra être
décidée en même tiean'ps. ,1e nie. Crois pas
pouvoir m'exipliquer plus nietteme-M. et je^
détSaj'e que s'ï eette main j ère de .coiiipncuidT*?
et de rôailiser l'uiii.ioni n'est, pas admise par
tous, noms pouvouis cornaidàror que riôn
n'est faiït ; ricins aohèveiians. sous prétexte
d'Union, la diiv.ision do nos forces, et, eu oe
qui me crtiïc.anie, je me refuserai de m'as-
socier à une oeuvre aussi uéffiste.
list-il possible, en effet, de pi*étendr© quo
l'union de w.is forces ji-'est pas effectivemeau
réalkséo ?
Quelles ra.iaonis do conserver leiux auto-
nomie puuniaiont avoir aujourd'lmài cwlai-
'îies ié'déTiati.aits ou ooiifains groujpes ?
L'oiiganisation nationale de demain sera
•ouverte à tous, et louis, nous en sommes
poraundés, resteront dairts ses ram'gs.
MAURICE 1Î0NNARD0T,
Secrétaire administratif de la Fédé-
ration Nationale die la Libre Pen-
sée ; S'ccrctaho: dit comité d'En-
tente et (VUnioin rf« la Libfv Pen-
sée Irançwisc. 55, avenue du Ccn-
■■ tciuûrc, à Baynolet (Seine).
A côté des réunions de prospagaaide et
d'instruction, nous ne serions pas des
hommes complets si nous n'avions pas des
fêtes, des cérémonies publiques, des célé-
brations solennelles de la pensée laïque,
où nos âmes peuvent .communier a,vec fer-
veur à toutes les manifestations de la beau-
té. Et n'estrce pas 'faire paieuve d'un sens
profond de la vie que de profiter, comme
'aujourd'hui, d'anaiiversaires religieux en-
core en vogué pour respirer le .parï.um d'a.rt
enclos dans les vieilles légendes ? Nous
ayons l'esprit assez libre, nous sommes as-
sez dégagés de préjugés (pour comprendre,
sans gène et sans effort, tout ce qu'il y a dé
beaiu. tout ce qu'il y a. d'humain,, tout ce
qu'il y a d'étemel dans l'histoire des âges
qui nous ont .précédés, airs de joie et de
douleur, oris de doute, d'espérance, révol-
tes et attendrissements, toutes les émotions
humaines que nous redisent, le long des
siècles, les oeuvres immortelles, du paga-
nisme, de l'Orient, de l'antiquité classique
et. même du- moyen-âge religieux.
:< En cette Noël, à l'ocoasion de ces fêtes
que le sentiment populadire irevêtit souvent
de tant de grâce, il -nous sera .particulière-
ment facile de découvrir au fur et à mesure
que se déroulera le cycle des chants de la
foi chrétienne. — il nous sera, facile de re-
cueùlMir. à travers les .ipamolies traditioriniet-
les du dogme, awi écho des sentiments de
l'universelle humanité. Nous tressaillerons
on reconnaissant le cri de la souffrance qui
jadis se consolait en des .rêves de panadis
célestes, le cri qui retentit encore de nos
jouiis, qui monte du sein de notre démocra-
tie souffrante, espérant un pieu plus de
' justice, réclamant un peu plus de bonheur.
Nous relierons, le présent au passé. Nous
montrerons que nous ne -sommes (pas de
ces esprits sectaires qui se refusent, à lire
les pages d'histoire d'où leurs doctrines
sont absentes. Et, mieux que l'Eglise elle-
même, nous 'ferons revivre le passé, puis-
que, au lieu' de l'interprètes' à jamais dans
le sens étroit d'un; des moments de l'esprit
puM
ne de l'humanité. Et nous pourrons vrai-
ment dire a,vec le poète : « Je suis honune,
et rien de ce qui est humain ne m"esl
étranger. »
Les parents chrétiens expliquent à leurs
enfants que la fête de Noël est la fête du
petit Jésus : que diront les parents qui ne
sont pas chrétiens ? A cette question, voi-
ci comment répond Albert- Bayet, qui est
à la fois un écrivaiin et un éducateur :
D'abord, ils pourront n© rien dire. Et je
ne crois pas que leur silence soit pour rien
£âter. Où est l'enfant qui demandera des
explications savantes, au moment de ten-
dre les mains et de recevoir s?s jouets ? Un
cadeau bien choisi s'explique de lui-même.
Supposons pourtant qu'un enfant plus
sérieux, plus réfléchi que les autres, s'in-
quiète de savoir ce que signifie le mot
Noël. Quel inconvénient peut-il y avoir à
lui raconter la vieille légende, l'une des
plus gracieuses et dos "plus touchantes
qu'ait inventée l'imagination populaire aux
temps chrétiens ?
Autrefois, dans un (pays très éloigné, on
Orient, vivaient un bon. charpentier et sa.
femme, nommée. Marie. Ils eurent un en-
fant. Mais ils étaient si pauvres ou'ils du-
rent, une nuit, coucher dans une étable.
Et quand leur ]>etit enfant ouvrit, les yeux
pour la première .'ois. il vit un âne et un
boeuf se pencher SUT son lMMxeuu de paille.
Or. cet enfant, plus tard, devint célèbre :
pauvre, il était l'ami des pauvres et do
ceux qui vivent humblement. C'est pour-
quoi les riches le firent mourir- Mais
quand il fut mort, les pauvres continuè-
rent à l'aimer. Et, comme ils n'étaient pas
malins parce qu'ils n'étaient pas instruits,
ils cruront que leur ami était devenu un
Dieu dains le ciel, ce qui est tout à fait ri-
dicule.
Et pour rappeler le jour de sa naissance,
dans l'établc. entre l'âne et. le boeuf iLs fi-
rent, des lûtes en rhonaicnr des enfants .
car tous les petits enfants et surtout les pe-
tits enfants pauvres sont pareils t'i l'enfant
Jésus. Et ainsi la fête de Noël est la fête
des enfants. »
Nous savons qu'au moyen-Ago la foie
de Jésus fui. pour le peuple, la fête de l'en-
fance et la, fête des •pauvres .
Aujourd'hui, laissant de ccMé le dogme et
la légende, ce n'est pas la naissance dou-
teuse d'un enfant-Dieu que nous rappelons
à notre Noël Humaine. c'cM la naissance
dos millions de petits déshérités que l'Hu-
manité néglige trop encore et. que nous
voulons saluer ù leur entrée dans la vie.
prenant ainsi .l'engagement de ne pas les
oublier plus tard et de IOUT donner après
les jouets et les fruits, les réformes néces-
saires qui feront la vie supportable à tous.
FERDINAND. BUISSON.
Je lis dans le journal de la. Nièvre du 19
noveinlire le petit ieaiti*eîilei suivant (Jour*
nal clérical bien entendu.)
On sait que Mgr. Touchet est venu appor-
ter à Rome le dossier de trois miracles opé-
rés par l'intercession de la bienheureuse
Jeanne d'Arc depuis sa béatification. Le
procès apostolique que l'évoque d'Orléans a
conduit, au nom des Rites, où il a .recueilli
les miracles, s'est terminé le 2 novembre
cour anti-
Ce sont les pièces de ce procès que Mgr.
Touchet a déposé à la chancellerie des Ri-
tes. ...
Ah ! camarades lecteur, c'est touché, ce
petit opuscule, et ça. $>eut vous surprendre
à notre époque moderne, au vingtième, siè-
cle. Voilà maintenant que la victime des
cléricaux va se mettre à faire des miracles !
Nous serions curieux, nous, Libres-Pen-
seurs, de savoir en quoi consistent ces- mi-
racles. Cette pucetle va-t-elle faire concur-
rence à Lourdes ? Vraiment si cette concur-
rence s'opère, j'engagerais Mgr. Touchet à
monter une coopérative ; je suis certain
qu'il' trouverait des coopéra.têurs.
Lé bon public poumr.a,it en cette circons-
tance obtemàa- cette marchandise à meilleur
marché malgré que la clientèle de Mgr.
Touchet ne se plaigne pas de la cherté
Elle est bien bonne, celle-là. alors que
nous i>ensions que les- miraculeux et mira-
culeuses avaient disparu, nous sommes
obligés dé constater la volonté et le pouvoir
d'une fille dlisparue depuis plusieurs siè-
cles. Les miracles attribués au Christ par
ses . apologistes seraient-ils. dépourvus
maintenant de toute valeur, ou bien un
cjû-ntrôlle rigoureux die l'authenticité des
faits, fèralil-il complètement défaut.
Les prétendus 'miracles sont nombreux
dans l'histoire de toutes.'les époques trou-
blées par les passions religieuses. Ceux du
diacre Paris, n'ont-ils pas ému toute la
France au dix-septième siècle.
L'étude de l'hystérie et de l'hypnotisme a
fourni depuis lors, l'explication des faits
.
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