Titre : Le Libre penseur de France et de libre pensée universelle : journal anticlérical de défense socialiste, républicaine et laïque
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Date d'édition : 1911-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32807104c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 335 Nombre total de vues : 335
Description : 01 juin 1911 01 juin 1911
Description : 1911/06/01 (A7,N11)-1911/06/15. 1911/06/01 (A7,N11)-1911/06/15.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5604269c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86454
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2011
SEPTIE^K ANNfiE:r:N" " ./.-.::^::AHME«KUJE|UVL1Q-€EIIT1{M:B$ ,;..6l.-1 - :vV:T *'-—-'- «*JUIN ion
Dans le* milieux catholiques on est trw
frappé du caractèr* providentiel que la
catastrophe revêt à la suite de la décision
prise sanuAi en Conseil des ministres de*
torésejiter un nouveau projet oe « défense
l&iquj» » et pendant une course nul mettait
ceux «Ml y prenaient part dans l'impossibi-
lité de remplir leur devoir dominical.
Extrait du journal La Croix, du mardi
23 mai'11)11. .,.-,..
Ainsi donne-, les utàricaws. d'établir une redaMon -eatae^l^aiecMieut. ^
dont ont été les inailieuii-euses victimes,
MM. BetfUeaux elMoMis, et leurs opi- i
nions pMo&apliiujues. Poux leurs lins
politiques, pouir lîiuipipier duvanitage lu ■
ineiiUDlife des'ïi^aosaii'ids de l'Enfer, des;
conilaiminés dte la. Mie mystique, de ceux
dont les idées premneunt source dans le
creuset des absurdités et die toutes les
ididlies, ils disent et écrivent les einaipu-
leuses lignes OMlessus découpées dtois :
leur jouaniui en titre. Ce serait méahaint,
si me n'était ipas si cainaille. Et dire que
les inàcu'O'bes. hystéaticoe^c-oiiileSBionna-
IOB cont aller -de partout répéter pareils,
propos. !
11 ,y a deux oiiines, diont l'auteur est
T « ihïpi'udénee », et tout de suite, sein-
niables aux ©hi tent soir rininoeiente pu-oie qui se trouve
suir leur passage, les iuno-mtoraibles eyilo-
ti-ns veulent' voir en cela lai volonté de
la » Providence ». Ces individus ne peu-
vent être defe lioiiniines, -cai' seuls, des
monstres peusvent ainsi penser.
Quel •orgueil ces oiseaux de mauvais
. «juginre m»t4eoit dams leurs pronostics.
Eux qui prétendent que leurreligioii'est
la plus consUiéraible de toutes les puis-
sances coi aau-ivent à cet avilissement de
cjamotère, pour imputer à la nom oroyaim- f ■
ce dies aillées, leur mort aussi eflroyaiMe
que -celle qui a enlevé à lssy-les-Mouli-
nea'iiXj la vie de M. Berteaux. A l'heu-
re qu'il est ils sont encore sous l'effet
d'une indignation de coanimaindie, parce
que l'honnête lioimime politique dispa-
ru, avait prévu que sa dépouille ne se-
rait accocapaginée d'aucune muniifesilïi-
tion religieuse au eharap de l'éternel re-
pos.
Ils rouspètenit, les corbeaux, pairee
que leuir église, en cette triste circons-
tance,.'"nf-a,pu c.onj3ac»'ei< ce nu'eile pré-
tenu être son droit, et qu'elle n'avait pas
riiaibiiliuide. de se voir contester lors'- I
qu'elle se trouvait eii faice de person- I
nagie de vaileur. Elle eût voulu avoir
l'auTibutiion de mianiliror au monde entier
que l'un de ceux qui, sa vie durant, avait
été pour elle un aidvetfsaàre redoutable,
lui dtemandemait à l'heume du trépas son
relèvement. Et c'est parce qu'elle n'a pais
cielte saitisfacition 1 que ses souleneuirs à
gnS>es raient et tem
De pius en plus, nous pirtMisons aux
cléricaux qu'ils seront obligés d'en pas-
ser pair là. Ilest loin le temps où de pau-
vaies lïoù'gres se idiviisiaient poua" aissufer
leusr règne ; suir le grand* nomibr© ils omt
perdu tauite autorité. Ils omit beau résis-
ter à .l'action dé l'Etait laïque, celui-ci
peu à peu, saura effacer dtes moeurs, dé
la vie active, tout de qui conserve' une
empreinte théoiogique. Qu'ils le sachent
les repuibllciains sont délcfidés à ne pais
laisser affaiblirleurs pa-érogaitivesdémo-
cratiques; ni à M-sfiar en rien (diimimuier
les dtoiitis et la liberté auxquels aspire
FliuniiaMté.
Sur tes idtoigimieSi tes mystères, les mi-
•raicies. prévaudlront la raisoin, lasdien.ee,
la morale humaine,
EMILE NOÈL.
Propos d'un
Libre Penseur
- Des statistiques récentes àvscluisent pinte I
d^roilssèjriicie inquiétante die la poputetiion,
•et M'. Rertillon s'eni alarme. IValutr© part,
la Ligtoie des peines de familles-nomibreuses
e lies nêo-m'althusiens mènent une vigou-
reuse campagne eni) ifavieutr. ou conta© la iter
papiullatiiorij et je suis foraé d'avomer, si
bizartre q,u© mon bspiimioïi puiissë -paraître,
que j'aipproiuivie les efforts 'teatéç, dairas un
huit bien 1 diifférent, pdr ôes dJeiux or^anïMi-
tions. Je recoimaiis, ave):' les pères delie, qjae l'Eta à 1© devoiT. de soxûagier, dans
la piute lamgte itDesviir'e, Deiura change "qui
sont coiifeidér&blles, et jfi dds que les néo-
malthaisieois" ont die droit de signaler aux
travaûlleuirs conscients la responsabàlité
qu'ils assument i en doamamt le jour à des
enfants, aux besoins desquels iis couCenit
les riteqiue de nie pouwok' subvenir. Il ne
suffit pas die mettre de patits êtres au mon-
de, il faut assuii'er Item-, exàstiencie, et je ne
i;rois pas exagénea- en dâisant que la prin-
cipiaie can&d die la mortaSité infantile est
due a>ux prirvations que la mère a suibSes
peaiklant sa grossesse, aux soins insuffl-
saints dont elle a entouré son enfant. Com-
bien die ces maMiourauses nie .peuvent quit-
ter Tatelier exu TusMe qu'à la veiile de leur
accouchement et sont diaus lrobligatr.on de
repoîendire le travail alors qu'une dizaine de
jouirs seulement s'est écoulée 'depuis leur
déliivTanlrle. Et l'on «aurait le courage d©
**lâ1rflW celles qui, sans autre souci de leur
sauté, au péirîl même dé leur exâstence,
évitent un événement dont leUes ste riéioui-
raient si les miséi-àiblles eondetions de leur
eixîstence ne l©u)r faisaient redouter qu'il
se produise !
11 faut avoir Vjéchi< aoec côtés de ces famil-
les malheureuses qui élèvent Heur mannail-
le au m'iJjeu des privations dte tous genres,
dans les plus dépiaraiMtes .condf.tions d?hy-
giène, pour icomprendme toute la gravité du.
'< pi'oblème et roconniaiti'e que la classe ou-
vrière paie déjà, trop largiement peut-être,
l'impôt du sang. Surtout, qu'es l'on n'enAlisa-
ge pas cette question au seuil-point de vue
de la défense natiionale. Alors que les seu-
les idées de pacifismte. devraient s'imposer
I à l'attenCion des ^p|euplesu on se plait à)
n'earvisager cette girave question de la de-
p»p'uiîation qu'en xvie die la giuerre de de-
' maiin. comme si ce devait être pour nous
une consolation de songer que les chère
petits êtres pour lesquelles nous nous se-
rons imposés les plus pénibles saeriflees
auront euîx-mêmes à consentir, au jour de
teutr majorité, celui de leur existence ! Le
pjéiril die la dépopulation cessera lorsque
l'Etat com(pa*ndina; et -ass-uinera tout son
d'evoir envers les faanalles niombreuBes.
iJes «traites ouivxièix» oiit vso& mau-vaitee-
piresse. A Paris, 15 % seulement des .u as-
sujettis »— pour reprendr© la d&licieuse
expnession de aios legMateurs — avaient
fait Ibur dédaration au 15 mai. Le signa-
taire dte ces lignes, qui sera un assuré
« oMàgatoïre », avait lui-même négligé cette
formalité. Et je suis profondément res-
pectueux de nos institutions, mais je ne
crains pas die> retonnaître que lotit nest
pas i>our le niie RépiuMiques et je préfère une loi sérieuse-
ment étudiée, répondant aux désirs de la
population 1, qu'une îloi hûitiivenieaxt votée,
âaîéalisable, et qui ruiinel les espérances que
nous étions en. dbotït d'en attendre. Il est de
nombreux iarg)uments conta'e cette malheu-
reuse loi. Je n'en veux retenir ou'un : l'âge I
' de 65 ans. qu'il nous fawidra atteindre pour
en bènéfliciier. Dans la pdiuipant des adïiai-
i nisitnrattons, les salaràès sont mis à la re-
traite après 25 ans de service. H faudra
que nous assurionis 50 ans d«s labeur au mi
ni'mum pour avoir droit au repos. Est-ce
que le repos éternel ne sera pas venu nouls
1 surprendre ; ces retraites lie sertont-elles
nias — comme on 1 l'a. dît trop exactement —
les retraitiess pour les morts ? L'âge, des
i retraites doit êUre ramené à 55 ans. .Cette
modification s'impose et nous attendons de
, nos législateurs qu'ils ràccompdissent, ou
Inous serons en droit de leur dire qu'ils
ont trompé le pays, détruit la confiance
que pouvait avoir en eux la: démocratie.
Je lisais ces jours derniers dans le Jour-
nal le récit d'unie agnession qui m'avait
profondément indligmlé : deux jeunes voyous ;
avaient assailli à sa sortie dlum patronage
un garçonnet de dix ans et, avese âlutant de
sauvageriie qiue d'e cruaiutiéi, répandant du ;
petroliè sur ses vêtements, ils avaient toit ;
dii miallieiureiux- une torclié vivante. lisant ;.
le rébit die elette agression dans l'Eclair,
j'appris qaiie. la petite victime sortait d/iuta! :
patronage, cliérical et quie ses: bourreaux !
avaient acoonipli leiur i®noblie forfait en
s'éeniant : <( Biîilons-le, ç'eet irun calotini ! »
L'axiteuir de l/'airtiiele terminait son élucu-
: brationi en qualifiant les auteurs iniconlnus
! de cpt attentat : Ce sont dieux futures gM-
i res die 1»; Lalbre Peaisêe 1. Je n'ai pas pifts la
1 peinie die vérilfier les faits. Je veux seule-
: ment que nos amis, sacihemt en quelle haute
estime nous tiennent M. Ernest Juidet et ses
collaborateurs.
Faiult-il dliiie qiuie nous nious somnies tou-
jours élevés contre toute violence, que dans
nos patronages nous reteomniJaudons à nos
ipupillies de respecter, lors die nos: sorties, !
leurs petits camarades des patronages cflé-
I rioalux et leur interdisons dé se livrer à
: toiLtè maniflestatàpiii conitre les prêtres que
nous pouvons rentoantrer.
Je ne veux pas établir dte comparaison
entre le fait mentionné pilius haut et l'his-
toire de M. d'Abbaidlie d'Arrast. Je me re-
fuse à porter un jugement quelconque com-
i tre ce demiier. fljûe je laissiei seul juge d» sa
conduite. Que diraient M. Judet et ses col-
laborateurs si nous nous pernifettttons, sur
le biéros de cette aventure cette réflexion :
, ! C'était uinie des; gloires diu 1 cHéricaÉsuie.
L MAURICE BONNARDOT.
DornSèro Lottro
Monsieur le rédacteui- en chef,
Ce ne fui pas pour moi uaie sua-prise que
•de voir ma lettre publiée dans les colonnes
de votre journal ; je m'y attendais ï...
Mieux que cela, j'atteudaâa votre réponse
et vous m'avez l'ait l'Honneur Uen occuper
la i" colonne de votitè ii° 10 du 15 courant.
Votre réponse ne manque pa& de courtoi-
sie, j'en, suis flatté, niais vous me tracez
une ligne de conuuite qu'il m est matériel-
lement impossible de suivre.
Je ne crois (pas non plus avoir à faire
de u mça euipà » car en somme !... Est-ce
bien de ma faute T... 3 ose encore répondre
non ; vous êtes M. le Rédacteur un. de ceux
qui criez bien haut, que Ton n'a pas le
droit de disposer dui, cerveau d'un enfant,
que ce dernier n'est pa« responsable. Ce-
lait mon cas 1... J'ai été lancé dans un
mauvais chemin et mamtenaait l'ornière
est trop; profonde et\les forces nie man-
quent pour que je puisse m'en tirer seul.
si ceux qui m'y ont engagé étaient encore
de ce monde, peut-être, feraient-ils leur ac-
te de contrition.
Aujourd'hui, croyez-le. j'ai le plaisir à
vous lire et ne porté guère préjudice à la
Libre pensée ; mais je ne me sens pas 'e
courage d'entreprendre la* l>esogne que
vous me tracez, car parfois je doute encore
d'une réussite.
Si le peuple était :mieux préparé, suffi-
samment instruit, j'aurais moins de crain-
te, et sentirais la véaùté bonne à dire' ; vos
paroles ceites auraient de l'écho et com-
me vous j'aurais confiance en l'avenir.
Je vous admire, armé de cette coniiiance,
mais si je me reporte sur votre entourage,
il me semble que parmi les vôtres le nom-
bre en est encore limité de ceux qui sont
convaincus et sincères à votre doctrine.
Vous cherchez à instruire ce peuple me
diiez-vous de façon à augmenter le nom-
bre de vos .convaincus ; c'est magnifique
comme idéal et je vous reconnais du cou-
ra»e ; j'ai peut-être été mteux placé que
vous pour "Up}ïr£cicix les tJcri: icfeaio i no-
tre époque ; je constate-encore que c'est
toujours par ltt fausse école, de flatteries,
de caresses, de promesses même impossi-
bles que l'on arrive à endoctriner les cer-
veaux. Le peuple voyez-vous aime cela,
particulièrement les femmes et les enfants,
c'est là la force du clergé, beaucoup de sa-
lamalecs par devant. Voilà qui fait plaisir,
ce qui n'empêche pas la plus ignoble des
moqueries par derrière ; mais l'église le
dit 1... péché caché, moitié pardonné, la
confession fait le reste, sans que la divinité
n'y intervienne en rien:
Il ne faut pas non plus oublier le sem-
blant d'aumône et les recommandations
que vous ne préconisez pas "... sans comp-
ter ces âmes que vous ne pouvez pas sau-
ver des enfers; '.... les places que vous ne
ipouvez pas vendre en Paradis !... Croyez-
vous que les cerveaux sont assez émancipé 9
pour pouvoir être indifférents à tant d'a-
vantages et de charités ? Je ne le crois pas !
et je; vous vois rudement de la besogne à
quelques bons militanfts qui avez osé entre-
ipfreindire de défricher un pareil terrain.
Je souhaite que les manches de votre
charrue soient' assez solides et son soc d'ar
. cier suffisamment trempé pour vous per-
mettre d'arriver à boniie_nn. et si vous
réussissez, la semeuse devra vous être re-
connaissante... et moi je serai satisfait.
Salutations.
X.
Vicaire d* Seine-et-Marne.
N.-B. — Lire la réponse dans le prochain
; numéro.
Est-cflp'oiiMWpeçâliQissB?
L Pouiv montrer aux moins clairvoyante
que nous avons encore besoin! de continuer
; la lutte contre le parti noir, nous insérons
! cette lettre en la commentant : ■ ■
; Ce 12 mai 1911.
- Cher citoyen Emile Noël,
L'aiini qui vous a donné mon adresse a
bien fait-die vous faire savoir que je pour-
raism'abonmer au Libre Penseur de Frah-
, ce. .'■.;.
Je réponds à ces espéranees et aux vôtres,
en vous adressant, en-joint, to soïnme de
trois francs, eu pte mandat-poste, pouir
prix die mon aioniuement à votre vaillant
journal.
J'expi-âinie le voeu que cet organe tienne
I haut et ferme le drapeau die la résistance
aux forces religieuses et capitalistes exploi-
tant le peuple" ; qu'il'-défende les opprimiés
antidériclaux et vaillantsla Raison, trop souvent sacrifiés à. l'intérêt
de quelques garés peiisoniiage ou à là. rancu-
ne de la soutane.
Pendaint vingt ams, j'ai) subi toutes sortes
d'insuiltets,,: d'outrages,, persécutions, depla-
; céments, toijustiices et même menaces de
"■morit. .■',..'.
Ceux qui devaient et pouvaient me dê-
' fendre me tiraient dessus. Les indifférents,
qui sont sol-d!"sant répuiblilcaMs très avan-
cés, jouaient à raTCpjgile' pour nie pas per-
dre les faveurs cléricales.
I Je voudrais vous causer oralement, et ce
qui vous paraît extraordinaire vous de-
viendrait horrible, avec les détails précis
qiuie je vous donnerais.
AU moins, que vous ne soyez pâte étoniniê
si je subfs de npu\relles attaques pour mon
abonnement au Libre Penseur de France.
Veuillez détruire ma lettre ; si elle venait
à tomber en mauvaises imsaims, j'en souffri-
rais trop et je n'ai que ma profession pour
v!.-\ùre.
Je vous pa'Ksente, cher citoyen, l'expres-
sion de mes sentiments dévoués.
L'N INSTITUTEUR.
Ainsi donc, il est vrai qu'en l'an 1911, en
plein régime républicain, un édu»ateur"3u
peuple en soit réduit à crier sa peur, en
présence des méklhaucetés, «tes canaillerûes
dont H a été l'objet, die celles dont on Ta-
breuverait encore démain, de la surveillan-
ce qtupitidiemie avec laquelle ses aetes, sa.
vie. iïDême. restent qirotidàeriiùémént con-
trôlés. Est-ce possible ? Sans doute ! Il n'y
a qu'à relire la lettre de notre nouveau lec-
teur.
Et dire que. sont nombreux encore, les
bons camarades qui trouvent que nous
avons du temps de reste à surveiller les
agissements de la clique noire. Quand
donc ceux-là comlprendipont-ils que la ques-
tion cléricale, religieuse, dirai-je, est inti-
mement liée à la solution <ïui problème so-
cial ! Est-.ce que la fonce dominante des re-
ligions ne consolide pas la bastille capita-
liste ? ;Est-ce que le poids écrasant de l'or
ne fait pas se courber jusqu'au plus pro-
fond de sa tombe le malheureux qui a be-
soin de s'employer pour vivre ? Le juif, le
protestant, le catholique, sont les soldats,
gardiens vigilants du coffre-fort, agissant
par lui et pour luâ. Or dlone, si nous vou-
lons atteindre le régime ou « capital » et
« travail » se confondront en cette devise :
» Un pour tous — Tous pour :un ». nonas de-
vons faire le nécessaire pour substituer à
l'ignorance le savoir, ce qui, faioileanent en-
suite, nous fera triompher de nos adver-
saires coalisés. Sans nous occuper des can-
cans, faisons fi ;die ^appréciation dé ces
« bons lîtamarades », dont quelques-uns, di-
iprincipes, trembléurs ou tremblants, proii-
toiws ou aj»peJés à profiter de manoeuvres
louches, ménageant et la chèvre et le chou,
tout en convoitant les posséder tous deux ;
suivons notre route, point d'embuscades,
mais la lutte crâne et loyale, ne ména-
geant pas nos coups, aw irisque d'en rece-
voir ; ce faisan/t, n'o;us aurons bien mérité
du prolétariat par la Libre Pensée.
EMILK NOËL.
LaModilieatioD le la Loi
des Retraites; Ouvrières
(Suite)
..—-- —^
H an>pantient au .législateur', dans l'inté-
rét économique du pays, comme dans l'in-
téi-èt patriotique de la nation, dte frapper
les héritages des enfante uniques en rai-
son de leur importance et, inversement, de
dégrever les petites successions, selon le
nombre des héritiers. Quant aux héritages
ïicllatélraux, s'ils ont été assez frappés 1
quand les ayant droit sont peu fortunes et
la succession minime, il est indéniable qaie
l'Etat devrait avoir une plus grosse part
lorsqu'il n'y a pas de testament et qu»
des gens qui ont déjà lukre fortune en re-
cueililient une autre indirectement. Ces di-
verses considérations nous disent assez que
'i'éliargissement de notre budget doit se fai-
re de ce côté. En moins d'un demi-sièele,
nos, dépenses ont plius qule doublé, et c'est
toujours par les impôts indirects qu'est ve-
nue la plus grande partie des recettes. C'est
toujours l'impôt sur la consommïatioir, l'im-
pôt suir la vie, et iconséquemment l'impôt
sur le salaire^ l'impôt sur le travail, qui a
fait face à l'augnientation. incessante de
notre budget. La richesse acquise a peu-
donné et s'est augmentée sans effort par
le .prêt et la spiékiulation. de sorte qu'au-
, joiurd'hui' uni ; demi-milïion de Français
'■ poss&dent plus que 38 maillions.
Otez quelques rares exceptions, et vous
pouvez constater qaie l'accroissement con-
sidérable de la ritiliesse nationale a tou-
jours été en faveur dte ceux qui possédaient
' déjà. La statistique comparée de l'annuité
successorale, qui a doublé depuis l'origine
de notre troisième République, nous en
foxiiTidt la preuve irréfutable. Cela ne peut
durer sans aviver toujours davantage rami-
tagonisme des citasses. La République, en
créant l'enseignement laïque et obligatoire,
a fait pénétier au sein dki ;peup)le l'instruc-
tion, ; en) accordant la litote de la parok
et de la presse, elle a permïïs la libre dis
Icussïon et les reyendilcations sociales don
i chaque jour nous apporte les échos. ;
Le peuple de nos jours n'est plus le peu
pie ilgnora/nt et superstitieux; d'autrefot
courbé sous le despotisme des rois et le fa
\ natisme religieux ;: c'est un' peuple écHairé
ayaint " conscf.enice de sa forcé et capabl
d'anéantir toute résistaràce contraire à s
volonté, et de même qu'on ne pieiut conjjiuire
I- les pérSJs de rinionidarion d'un fleuve déboi
dant qu'en favorisant son cours, de mêni
aussi, on ne peut t^juirer le péril réVoli
tionuàire qu'en faVoTÏsauit révolution 1 s<
ra T*?™*' m lTavan et la solidarité. L'îieu-
ïf ^Acette.l 01 duile *«"«oni tout- aiutre aue
es^mtéresses rie la désiraient, vous ruinez
I* crédit qm> vous comptiez trouver danTla
tes trop parcamonsetusement ne sontt.^
coûtés et l'argent que coûtée la p^S
Uon des versements et la comptabilit^au-
rait)ete plus utilement employé^à auginen-
ter les retraites qu'à crféer c* nouaireS
et gênant. Cette loi tant vamtte, tenfdési
mér&eetPsaI1^rt-Si «^«T^ ^^
saîSTdf^H^0»* 6 F?**1* P^r l'insuffla
sance de solidarute et de £énérosité r'«ît
la fadlite des promesses deVuu? des SP?
Quel est celui d'entre nous. méssdeuTs
qur me s'offensetkit pas au^eprS le
manquer de p)a'ti-iotî^îe. Ëh bien J^i'est-
ce _qute le patriotisme si ce n'est la solida-
«S2."^!nti ! V°^ par,lez * verser votie
sang: pour la patrie et vous ne voiultez ;pas
seuleinent voiler une obole pour ^oésh?
tés dî v£tre ^i' 8 ? v«^s giorifiez lei
noms des Bayard, dtes Tui^me7dies Hoche
et des Marceau, qui donnèrent lew vie
IKJUi-^notre France, et vous, rejetons égoïs-
tes d"im siècle avaite. voUs ne voulez^mê-
me pas abaaidomier une patelle de votre
Héritage a la patrie qui vous en assure la
htbre jouissance, au prolétaire qui en a été
artusan. Que tous ceux qui aivoquent lit
IZZZTF* 8 dJ? ^^ ^^«usehistorl
comparent la conduite de l'aristocratie des
preux sans peur et sans repiroebe à l'anis-
to:-.ratIe flnaarcière de nos jours. Les pre-
miers donnaient au gouvernement, à la
patoe, leur fortune, leur talent, leur vie •
es seconds nie donment rien, mais combat-
teiu au conta-aine le gouvernement qui veut
les imposer selon, leurs facultés et la jus-
tice : ils prêtent leurs millions à l'étran-
ger ils accaparent la propriété sous toutes
<.-«s formes, ils spéculent sur les h^vins ^
la vie de leulrs semblables ; lés nr.<. .^i^é
de nobles clievaliers, des soldats h^\.■. u^ .
et dévoués ; les autres des banqaiïMy i^r-.--
înationaïux «ins scnupules, desjii,i« V,-:
tes de la puissance de leur ÎOHMI». K,:r^ :
devons réagir contre un pareil étui ^ cho-
ses. M ne faut pas qu'on puisse nous odeu-
ser d'être lés défenseurs des privilèges
alors quo nous devons Être les arbitresim-
pa.rti:aux entre la ricliesse qui alimente et
le travail qu» produit.
Mais revenons au principe de l'obliga-
tion qua défendu le gouvernement.
Gomment ce système a-til p»i être adopté ?
Le pumcqjal argument, l'objection capitale
ctont on s est sei-\'i pour -la faire accepter
consistent dans l'immoralité qu'il y aurait '
a faire l>énféficier l'ouvrier d'une retraite à
laquelle il n'aurait pas contribué spéciale-
ment ; mails ce n,'est pas une retraite à
proprement parler, que je vous demanide
c'est le droit à l'existence pour tous les tra-
vailleurs, à un âge où ils ne pourront pûus
ou du moànis incomplètement y pourvoir
Et qui oserait nier ce droit dans une so-
ciété civilisée ? D'aMleurs, commue je l'ai
déjà dit. la. classe ouvrière paye plus que
son dû en matière d?impôte indtirecits. Et
alors est-il immoral dé rendre ce que l'on
doit ? Est-il immoral die le recevoir ? Est-il
moral anssd! de faire payer un patron pour
ses ouvriers : ?
En réaflité, le système de l'obliga-
tion des versements n/a trdomplié de la
répuignaaice dlu Parlement que grâce à
l'habileté oratoire d'un. Vivianà, secondlée
par la pression diu gouvernement et la
orainte des élus qui voyaient finfor une lé-
gislature stérile saais pouvoir présenter une
réiforme à leur arctif. Mais uine loi sociale
une loi ouvrière, qui n'est pas ldibérale est
•indigne d'une démocratie. Et puis, si les
défenseurs de cette loi ont euxmêmes re-
connu l'impossibàMitîé ' du con*rôle sans un
lîersonnel nombreux, sans des inquisitions
et des vexations multiples ; s'ils ont recon-
nu qu'ilf allait envèsager un déficit de 12 à
15 miillions sur les versements patronaux,
à combien s'élèvera lé déficit sur lés verse-
ments ouvriers ? Nul nie lie sait. J'entends
bien qiue ceux qui' ne verseront pas per-
dront le béméffte de la retraite. Mais c'est
avouer l'impossibilité absolue dé Vobliga-
i taon. C'est avouer que ceux qùien auraient
, le pluis besoin, les plus malheureux, les
L plius incapables ne profiterotat pas dé cette
; loi. Nous devons surtout tenir compte des
. situations et des salaires. Croyez-vous que
i les ôtomie&tïques à l'année qjui","dans nos
, campagnes, gagnent, les hommes de 350 à
- : 450 fr. et les femmes de 180 à 250 tr.,: se-
e ront contents de se voir retenir 9 fr. ! Mais
,- ces gens-là gagnent à peine de quoi don-
t ner d(u pain à leurs enfants (ceux qui en
ont)' et 9 fr. c'est pour eux uine grosse som-
t- nie. C'est aussi uni gros supplément d°im>-
s pots pour le petit fermier, le petit proprié-
té taire, et enfin tous les occupants teniteront
ï, de faire; retomber ce surciroît de prix sur
le \ le salaire ouvrier. Et comment roblâgatioto
;a atteind.Ta.-t-elIei"les nomades et les milliers
HT d'ouvrière qui, ne voulant se plier à aufcm-
r- ne diisci^dime, vivent d'expé^eints ? Et ceux
îe qui, par raison de santié oui esprit d'ihidei
u- penidaince, se cententent de vivre méadofljiëi
o- ment avec un temWeiaïui dfe; prôpi'iétjèp d'in-f
Dans le* milieux catholiques on est trw
frappé du caractèr* providentiel que la
catastrophe revêt à la suite de la décision
prise sanuAi en Conseil des ministres de*
torésejiter un nouveau projet oe « défense
l&iquj» » et pendant une course nul mettait
ceux «Ml y prenaient part dans l'impossibi-
lité de remplir leur devoir dominical.
Extrait du journal La Croix, du mardi
23 mai'11)11. .,.-,..
Ainsi donne-, les utàricaws.
dont ont été les inailieuii-euses victimes,
MM. BetfUeaux elMoMis, et leurs opi- i
nions pMo&apliiujues. Poux leurs lins
politiques, pouir lîiuipipier duvanitage lu ■
ineiiUDlife des'ïi^aosaii'ids de l'Enfer, des;
conilaiminés dte la. Mie mystique, de ceux
dont les idées premneunt source dans le
creuset des absurdités et die toutes les
ididlies, ils disent et écrivent les einaipu-
leuses lignes OMlessus découpées dtois :
leur jouaniui en titre. Ce serait méahaint,
si me n'était ipas si cainaille. Et dire que
les inàcu'O'bes. hystéaticoe^c-oiiileSBionna-
IOB cont aller -de partout répéter pareils,
propos. !
11 ,y a deux oiiines, diont l'auteur est
T « ihïpi'udénee », et tout de suite, sein-
niables aux ©hi
suir leur passage, les iuno-mtoraibles eyilo-
ti-ns veulent' voir en cela lai volonté de
la » Providence ». Ces individus ne peu-
vent être defe lioiiniines, -cai' seuls, des
monstres peusvent ainsi penser.
Quel •orgueil ces oiseaux de mauvais
. «juginre m»t4eoit dams leurs pronostics.
Eux qui prétendent que leurreligioii'est
la plus consUiéraible de toutes les puis-
sances coi aau-ivent à cet avilissement de
cjamotère, pour imputer à la nom oroyaim- f ■
ce dies aillées, leur mort aussi eflroyaiMe
que -celle qui a enlevé à lssy-les-Mouli-
nea'iiXj la vie de M. Berteaux. A l'heu-
re qu'il est ils sont encore sous l'effet
d'une indignation de coanimaindie, parce
que l'honnête lioimime politique dispa-
ru, avait prévu que sa dépouille ne se-
rait accocapaginée d'aucune muniifesilïi-
tion religieuse au eharap de l'éternel re-
pos.
Ils rouspètenit, les corbeaux, pairee
que leuir église, en cette triste circons-
tance,.'"nf-a,pu c.onj3ac»'ei< ce nu'eile pré-
tenu être son droit, et qu'elle n'avait pas
riiaibiiliuide. de se voir contester lors'- I
qu'elle se trouvait eii faice de person- I
nagie de vaileur. Elle eût voulu avoir
l'auTibutiion de mianiliror au monde entier
que l'un de ceux qui, sa vie durant, avait
été pour elle un aidvetfsaàre redoutable,
lui dtemandemait à l'heume du trépas son
relèvement. Et c'est parce qu'elle n'a pais
cielte saitisfacition 1 que ses souleneuirs à
gnS>es raient et tem
De pius en plus, nous pirtMisons aux
cléricaux qu'ils seront obligés d'en pas-
ser pair là. Ilest loin le temps où de pau-
vaies lïoù'gres se idiviisiaient poua" aissufer
leusr règne ; suir le grand* nomibr© ils omt
perdu tauite autorité. Ils omit beau résis-
ter à .l'action dé l'Etait laïque, celui-ci
peu à peu, saura effacer dtes moeurs, dé
la vie active, tout de qui conserve' une
empreinte théoiogique. Qu'ils le sachent
les repuibllciains sont délcfidés à ne pais
laisser affaiblirleurs pa-érogaitivesdémo-
cratiques; ni à M-sfiar en rien (diimimuier
les dtoiitis et la liberté auxquels aspire
FliuniiaMté.
Sur tes idtoigimieSi tes mystères, les mi-
•raicies. prévaudlront la raisoin, lasdien.ee,
la morale humaine,
EMILE NOÈL.
Propos d'un
Libre Penseur
- Des statistiques récentes àvscluisent pinte I
d^roilssèjriicie inquiétante die la poputetiion,
•et M'. Rertillon s'eni alarme. IValutr© part,
la Ligtoie des peines de familles-nomibreuses
e lies nêo-m'althusiens mènent une vigou-
reuse campagne eni) ifavieutr. ou conta© la iter
papiullatiiorij et je suis foraé d'avomer, si
bizartre q,u© mon bspiimioïi puiissë -paraître,
que j'aipproiuivie les efforts 'teatéç, dairas un
huit bien 1 diifférent, pdr ôes dJeiux or^anïMi-
tions. Je recoimaiis, ave):' les pères de
la piute lamgte itDesviir'e, Deiura change "qui
sont coiifeidér&blles, et jfi dds que les néo-
malthaisieois" ont die droit de signaler aux
travaûlleuirs conscients la responsabàlité
qu'ils assument i en doamamt le jour à des
enfants, aux besoins desquels iis couCenit
les riteqiue de nie pouwok' subvenir. Il ne
suffit pas die mettre de patits êtres au mon-
de, il faut assuii'er Item-, exàstiencie, et je ne
i;rois pas exagénea- en dâisant que la prin-
cipiaie can&d die la mortaSité infantile est
due a>ux prirvations que la mère a suibSes
peaiklant sa grossesse, aux soins insuffl-
saints dont elle a entouré son enfant. Com-
bien die ces maMiourauses nie .peuvent quit-
ter Tatelier exu TusMe qu'à la veiile de leur
accouchement et sont diaus lrobligatr.on de
repoîendire le travail alors qu'une dizaine de
jouirs seulement s'est écoulée 'depuis leur
déliivTanlrle. Et l'on «aurait le courage d©
**lâ1rflW celles qui, sans autre souci de leur
sauté, au péirîl même dé leur exâstence,
évitent un événement dont leUes ste riéioui-
raient si les miséi-àiblles eondetions de leur
eixîstence ne l©u)r faisaient redouter qu'il
se produise !
11 faut avoir Vjéchi< aoec côtés de ces famil-
les malheureuses qui élèvent Heur mannail-
le au m'iJjeu des privations dte tous genres,
dans les plus dépiaraiMtes .condf.tions d?hy-
giène, pour icomprendme toute la gravité du.
'< pi'oblème et roconniaiti'e que la classe ou-
vrière paie déjà, trop largiement peut-être,
l'impôt du sang. Surtout, qu'es l'on n'enAlisa-
ge pas cette question au seuil-point de vue
de la défense natiionale. Alors que les seu-
les idées de pacifismte. devraient s'imposer
I à l'attenCion des ^p|euplesu on se plait à)
n'earvisager cette girave question de la de-
p»p'uiîation qu'en xvie die la giuerre de de-
' maiin. comme si ce devait être pour nous
une consolation de songer que les chère
petits êtres pour lesquelles nous nous se-
rons imposés les plus pénibles saeriflees
auront euîx-mêmes à consentir, au jour de
teutr majorité, celui de leur existence ! Le
pjéiril die la dépopulation cessera lorsque
l'Etat com(pa*ndina; et -ass-uinera tout son
d'evoir envers les faanalles niombreuBes.
iJes «traites ouivxièix» oiit vso& mau-vaitee-
piresse. A Paris, 15 % seulement des .u as-
sujettis »— pour reprendr© la d&licieuse
expnession de aios legMateurs — avaient
fait Ibur dédaration au 15 mai. Le signa-
taire dte ces lignes, qui sera un assuré
« oMàgatoïre », avait lui-même négligé cette
formalité. Et je suis profondément res-
pectueux de nos institutions, mais je ne
crains pas die> retonnaître que lotit nest
pas i>our le niie
ment étudiée, répondant aux désirs de la
population 1, qu'une îloi hûitiivenieaxt votée,
âaîéalisable, et qui ruiinel les espérances que
nous étions en. dbotït d'en attendre. Il est de
nombreux iarg)uments conta'e cette malheu-
reuse loi. Je n'en veux retenir ou'un : l'âge I
' de 65 ans. qu'il nous fawidra atteindre pour
en bènéfliciier. Dans la pdiuipant des adïiai-
i nisitnrattons, les salaràès sont mis à la re-
traite après 25 ans de service. H faudra
que nous assurionis 50 ans d«s labeur au mi
ni'mum pour avoir droit au repos. Est-ce
que le repos éternel ne sera pas venu nouls
1 surprendre ; ces retraites lie sertont-elles
nias — comme on 1 l'a. dît trop exactement —
les retraitiess pour les morts ? L'âge, des
i retraites doit êUre ramené à 55 ans. .Cette
modification s'impose et nous attendons de
, nos législateurs qu'ils ràccompdissent, ou
Inous serons en droit de leur dire qu'ils
ont trompé le pays, détruit la confiance
que pouvait avoir en eux la: démocratie.
Je lisais ces jours derniers dans le Jour-
nal le récit d'unie agnession qui m'avait
profondément indligmlé : deux jeunes voyous ;
avaient assailli à sa sortie dlum patronage
un garçonnet de dix ans et, avese âlutant de
sauvageriie qiue d'e cruaiutiéi, répandant du ;
petroliè sur ses vêtements, ils avaient toit ;
dii miallieiureiux- une torclié vivante. lisant ;.
le rébit die elette agression dans l'Eclair,
j'appris qaiie. la petite victime sortait d/iuta! :
patronage, cliérical et quie ses: bourreaux !
avaient acoonipli leiur i®noblie forfait en
s'éeniant : <( Biîilons-le, ç'eet irun calotini ! »
L'axiteuir de l/'airtiiele terminait son élucu-
: brationi en qualifiant les auteurs iniconlnus
! de cpt attentat : Ce sont dieux futures gM-
i res die 1»; Lalbre Peaisêe 1. Je n'ai pas pifts la
1 peinie die vérilfier les faits. Je veux seule-
: ment que nos amis, sacihemt en quelle haute
estime nous tiennent M. Ernest Juidet et ses
collaborateurs.
Faiult-il dliiie qiuie nous nious somnies tou-
jours élevés contre toute violence, que dans
nos patronages nous reteomniJaudons à nos
ipupillies de respecter, lors die nos: sorties, !
leurs petits camarades des patronages cflé-
I rioalux et leur interdisons dé se livrer à
: toiLtè maniflestatàpiii conitre les prêtres que
nous pouvons rentoantrer.
Je ne veux pas établir dte comparaison
entre le fait mentionné pilius haut et l'his-
toire de M. d'Abbaidlie d'Arrast. Je me re-
fuse à porter un jugement quelconque com-
i tre ce demiier. fljûe je laissiei seul juge d» sa
conduite. Que diraient M. Judet et ses col-
laborateurs si nous nous pernifettttons, sur
le biéros de cette aventure cette réflexion :
, ! C'était uinie des; gloires diu 1 cHéricaÉsuie.
L MAURICE BONNARDOT.
DornSèro Lottro
Monsieur le rédacteui- en chef,
Ce ne fui pas pour moi uaie sua-prise que
•de voir ma lettre publiée dans les colonnes
de votre journal ; je m'y attendais ï...
Mieux que cela, j'atteudaâa votre réponse
et vous m'avez l'ait l'Honneur Uen occuper
la i" colonne de votitè ii° 10 du 15 courant.
Votre réponse ne manque pa& de courtoi-
sie, j'en, suis flatté, niais vous me tracez
une ligne de conuuite qu'il m est matériel-
lement impossible de suivre.
Je ne crois (pas non plus avoir à faire
de u mça euipà » car en somme !... Est-ce
bien de ma faute T... 3 ose encore répondre
non ; vous êtes M. le Rédacteur un. de ceux
qui criez bien haut, que Ton n'a pas le
droit de disposer dui, cerveau d'un enfant,
que ce dernier n'est pa« responsable. Ce-
lait mon cas 1... J'ai été lancé dans un
mauvais chemin et mamtenaait l'ornière
est trop; profonde et\les forces nie man-
quent pour que je puisse m'en tirer seul.
si ceux qui m'y ont engagé étaient encore
de ce monde, peut-être, feraient-ils leur ac-
te de contrition.
Aujourd'hui, croyez-le. j'ai le plaisir à
vous lire et ne porté guère préjudice à la
Libre pensée ; mais je ne me sens pas 'e
courage d'entreprendre la* l>esogne que
vous me tracez, car parfois je doute encore
d'une réussite.
Si le peuple était :mieux préparé, suffi-
samment instruit, j'aurais moins de crain-
te, et sentirais la véaùté bonne à dire' ; vos
paroles ceites auraient de l'écho et com-
me vous j'aurais confiance en l'avenir.
Je vous admire, armé de cette coniiiance,
mais si je me reporte sur votre entourage,
il me semble que parmi les vôtres le nom-
bre en est encore limité de ceux qui sont
convaincus et sincères à votre doctrine.
Vous cherchez à instruire ce peuple me
diiez-vous de façon à augmenter le nom-
bre de vos .convaincus ; c'est magnifique
comme idéal et je vous reconnais du cou-
ra»e ; j'ai peut-être été mteux placé que
vous pour "Up}ïr£cicix les tJcri: icfeaio i no-
tre époque ; je constate-encore que c'est
toujours par ltt fausse école, de flatteries,
de caresses, de promesses même impossi-
bles que l'on arrive à endoctriner les cer-
veaux. Le peuple voyez-vous aime cela,
particulièrement les femmes et les enfants,
c'est là la force du clergé, beaucoup de sa-
lamalecs par devant. Voilà qui fait plaisir,
ce qui n'empêche pas la plus ignoble des
moqueries par derrière ; mais l'église le
dit 1... péché caché, moitié pardonné, la
confession fait le reste, sans que la divinité
n'y intervienne en rien:
Il ne faut pas non plus oublier le sem-
blant d'aumône et les recommandations
que vous ne préconisez pas "... sans comp-
ter ces âmes que vous ne pouvez pas sau-
ver des enfers; '.... les places que vous ne
ipouvez pas vendre en Paradis !... Croyez-
vous que les cerveaux sont assez émancipé 9
pour pouvoir être indifférents à tant d'a-
vantages et de charités ? Je ne le crois pas !
et je; vous vois rudement de la besogne à
quelques bons militanfts qui avez osé entre-
ipfreindire de défricher un pareil terrain.
Je souhaite que les manches de votre
charrue soient' assez solides et son soc d'ar
. cier suffisamment trempé pour vous per-
mettre d'arriver à boniie_nn. et si vous
réussissez, la semeuse devra vous être re-
connaissante... et moi je serai satisfait.
Salutations.
X.
Vicaire d* Seine-et-Marne.
N.-B. — Lire la réponse dans le prochain
; numéro.
Est-cflp'oiiMWpeçâliQissB?
L Pouiv montrer aux moins clairvoyante
que nous avons encore besoin! de continuer
; la lutte contre le parti noir, nous insérons
! cette lettre en la commentant : ■ ■
; Ce 12 mai 1911.
- Cher citoyen Emile Noël,
L'aiini qui vous a donné mon adresse a
bien fait-die vous faire savoir que je pour-
raism'abonmer au Libre Penseur de Frah-
, ce. .'■.;.
Je réponds à ces espéranees et aux vôtres,
en vous adressant, en-joint, to soïnme de
trois francs, eu pte mandat-poste, pouir
prix die mon aioniuement à votre vaillant
journal.
J'expi-âinie le voeu que cet organe tienne
I haut et ferme le drapeau die la résistance
aux forces religieuses et capitalistes exploi-
tant le peuple" ; qu'il'-défende les opprimiés
antidériclaux et vaillants
de quelques garés peiisoniiage ou à là. rancu-
ne de la soutane.
Pendaint vingt ams, j'ai) subi toutes sortes
d'insuiltets,,: d'outrages,, persécutions, depla-
; céments, toijustiices et même menaces de
"■morit. .■',..'.
Ceux qui devaient et pouvaient me dê-
' fendre me tiraient dessus. Les indifférents,
qui sont sol-d!"sant répuiblilcaMs très avan-
cés, jouaient à raTCpjgile' pour nie pas per-
dre les faveurs cléricales.
I Je voudrais vous causer oralement, et ce
qui vous paraît extraordinaire vous de-
viendrait horrible, avec les détails précis
qiuie je vous donnerais.
AU moins, que vous ne soyez pâte étoniniê
si je subfs de npu\relles attaques pour mon
abonnement au Libre Penseur de France.
Veuillez détruire ma lettre ; si elle venait
à tomber en mauvaises imsaims, j'en souffri-
rais trop et je n'ai que ma profession pour
v!.-\ùre.
Je vous pa'Ksente, cher citoyen, l'expres-
sion de mes sentiments dévoués.
L'N INSTITUTEUR.
Ainsi donc, il est vrai qu'en l'an 1911, en
plein régime républicain, un édu»ateur"3u
peuple en soit réduit à crier sa peur, en
présence des méklhaucetés, «tes canaillerûes
dont H a été l'objet, die celles dont on Ta-
breuverait encore démain, de la surveillan-
ce qtupitidiemie avec laquelle ses aetes, sa.
vie. iïDême. restent qirotidàeriiùémént con-
trôlés. Est-ce possible ? Sans doute ! Il n'y
a qu'à relire la lettre de notre nouveau lec-
teur.
Et dire que. sont nombreux encore, les
bons camarades qui trouvent que nous
avons du temps de reste à surveiller les
agissements de la clique noire. Quand
donc ceux-là comlprendipont-ils que la ques-
tion cléricale, religieuse, dirai-je, est inti-
mement liée à la solution <ïui problème so-
cial ! Est-.ce que la fonce dominante des re-
ligions ne consolide pas la bastille capita-
liste ? ;Est-ce que le poids écrasant de l'or
ne fait pas se courber jusqu'au plus pro-
fond de sa tombe le malheureux qui a be-
soin de s'employer pour vivre ? Le juif, le
protestant, le catholique, sont les soldats,
gardiens vigilants du coffre-fort, agissant
par lui et pour luâ. Or dlone, si nous vou-
lons atteindre le régime ou « capital » et
« travail » se confondront en cette devise :
» Un pour tous — Tous pour :un ». nonas de-
vons faire le nécessaire pour substituer à
l'ignorance le savoir, ce qui, faioileanent en-
suite, nous fera triompher de nos adver-
saires coalisés. Sans nous occuper des can-
cans, faisons fi ;die ^appréciation dé ces
« bons lîtamarades », dont quelques-uns, di-
i
toiws ou aj»peJés à profiter de manoeuvres
louches, ménageant et la chèvre et le chou,
tout en convoitant les posséder tous deux ;
suivons notre route, point d'embuscades,
mais la lutte crâne et loyale, ne ména-
geant pas nos coups, aw irisque d'en rece-
voir ; ce faisan/t, n'o;us aurons bien mérité
du prolétariat par la Libre Pensée.
EMILK NOËL.
LaModilieatioD le la Loi
des Retraites; Ouvrières
(Suite)
..—-- —^
H an>pantient au .législateur', dans l'inté-
rét économique du pays, comme dans l'in-
téi-èt patriotique de la nation, dte frapper
les héritages des enfante uniques en rai-
son de leur importance et, inversement, de
dégrever les petites successions, selon le
nombre des héritiers. Quant aux héritages
ïicllatélraux, s'ils ont été assez frappés 1
quand les ayant droit sont peu fortunes et
la succession minime, il est indéniable qaie
l'Etat devrait avoir une plus grosse part
lorsqu'il n'y a pas de testament et qu»
des gens qui ont déjà lukre fortune en re-
cueililient une autre indirectement. Ces di-
verses considérations nous disent assez que
'i'éliargissement de notre budget doit se fai-
re de ce côté. En moins d'un demi-sièele,
nos, dépenses ont plius qule doublé, et c'est
toujours par les impôts indirects qu'est ve-
nue la plus grande partie des recettes. C'est
toujours l'impôt sur la consommïatioir, l'im-
pôt suir la vie, et iconséquemment l'impôt
sur le salaire^ l'impôt sur le travail, qui a
fait face à l'augnientation. incessante de
notre budget. La richesse acquise a peu-
donné et s'est augmentée sans effort par
le .prêt et la spiékiulation. de sorte qu'au-
, joiurd'hui' uni ; demi-milïion de Français
'■ poss&dent plus que 38 maillions.
Otez quelques rares exceptions, et vous
pouvez constater qaie l'accroissement con-
sidérable de la ritiliesse nationale a tou-
jours été en faveur dte ceux qui possédaient
' déjà. La statistique comparée de l'annuité
successorale, qui a doublé depuis l'origine
de notre troisième République, nous en
foxiiTidt la preuve irréfutable. Cela ne peut
durer sans aviver toujours davantage rami-
tagonisme des citasses. La République, en
créant l'enseignement laïque et obligatoire,
a fait pénétier au sein dki ;peup)le l'instruc-
tion, ; en) accordant la litote de la parok
et de la presse, elle a permïïs la libre dis
Icussïon et les reyendilcations sociales don
i chaque jour nous apporte les échos. ;
Le peuple de nos jours n'est plus le peu
pie ilgnora/nt et superstitieux; d'autrefot
courbé sous le despotisme des rois et le fa
\ natisme religieux ;: c'est un' peuple écHairé
ayaint " conscf.enice de sa forcé et capabl
d'anéantir toute résistaràce contraire à s
volonté, et de même qu'on ne pieiut conjjiuire
I- les pérSJs de rinionidarion d'un fleuve déboi
dant qu'en favorisant son cours, de mêni
aussi, on ne peut t^juirer le péril réVoli
tionuàire qu'en faVoTÏsauit révolution 1 s<
ra T*?™*' m lTavan et la solidarité. L'îieu-
ïf ^Acette.l 01 duile *«"«oni tout- aiutre aue
es^mtéresses rie la désiraient, vous ruinez
I* crédit qm> vous comptiez trouver danTla
tes trop parcamonsetusement ne sontt.^
coûtés et l'argent que coûtée la p^S
Uon des versements et la comptabilit^au-
rait)ete plus utilement employé^à auginen-
ter les retraites qu'à crféer c* nouaireS
et gênant. Cette loi tant vamtte, tenfdési
mér&eetPsaI1^rt-Si «^«T^ ^^
saîSTdf^H^0»* 6 F?**1* P^r l'insuffla
sance de solidarute et de £énérosité r'«ît
la fadlite des promesses deVuu? des SP?
Quel est celui d'entre nous. méssdeuTs
qur me s'offensetkit pas au^eprS le
manquer de p)a'ti-iotî^îe. Ëh bien J^i'est-
ce _qute le patriotisme si ce n'est la solida-
«S2."^!nti ! V°^ par,lez * verser votie
sang: pour la patrie et vous ne voiultez ;pas
seuleinent voiler une obole pour ^oésh?
tés dî v£tre ^i' 8 ? v«^s giorifiez lei
noms des Bayard, dtes Tui^me7dies Hoche
et des Marceau, qui donnèrent lew vie
IKJUi-^notre France, et vous, rejetons égoïs-
tes d"im siècle avaite. voUs ne voulez^mê-
me pas abaaidomier une patelle de votre
Héritage a la patrie qui vous en assure la
htbre jouissance, au prolétaire qui en a été
artusan. Que tous ceux qui aivoquent lit
IZZZTF* 8 dJ? ^^ ^^«usehistorl
comparent la conduite de l'aristocratie des
preux sans peur et sans repiroebe à l'anis-
to:-.ratIe flnaarcière de nos jours. Les pre-
miers donnaient au gouvernement, à la
patoe, leur fortune, leur talent, leur vie •
es seconds nie donment rien, mais combat-
teiu au conta-aine le gouvernement qui veut
les imposer selon, leurs facultés et la jus-
tice : ils prêtent leurs millions à l'étran-
ger ils accaparent la propriété sous toutes
<.-«s formes, ils spéculent sur les h^vins ^
la vie de leulrs semblables ; lés nr.<. .^i^é
de nobles clievaliers, des soldats h^\.■. u^ .
et dévoués ; les autres des banqaiïMy i^r-.--
înationaïux «ins scnupules, desjii,i« V,-:
tes de la puissance de leur ÎOHMI». K,:r^ :
devons réagir contre un pareil étui ^ cho-
ses. M ne faut pas qu'on puisse nous odeu-
ser d'être lés défenseurs des privilèges
alors quo nous devons Être les arbitresim-
pa.rti:aux entre la ricliesse qui alimente et
le travail qu» produit.
Mais revenons au principe de l'obliga-
tion qua défendu le gouvernement.
Gomment ce système a-til p»i être adopté ?
Le pumcqjal argument, l'objection capitale
ctont on s est sei-\'i pour -la faire accepter
consistent dans l'immoralité qu'il y aurait '
a faire l>énféficier l'ouvrier d'une retraite à
laquelle il n'aurait pas contribué spéciale-
ment ; mails ce n,'est pas une retraite à
proprement parler, que je vous demanide
c'est le droit à l'existence pour tous les tra-
vailleurs, à un âge où ils ne pourront pûus
ou du moànis incomplètement y pourvoir
Et qui oserait nier ce droit dans une so-
ciété civilisée ? D'aMleurs, commue je l'ai
déjà dit. la. classe ouvrière paye plus que
son dû en matière d?impôte indtirecits. Et
alors est-il immoral dé rendre ce que l'on
doit ? Est-il immoral die le recevoir ? Est-il
moral anssd! de faire payer un patron pour
ses ouvriers : ?
En réaflité, le système de l'obliga-
tion des versements n/a trdomplié de la
répuignaaice dlu Parlement que grâce à
l'habileté oratoire d'un. Vivianà, secondlée
par la pression diu gouvernement et la
orainte des élus qui voyaient finfor une lé-
gislature stérile saais pouvoir présenter une
réiforme à leur arctif. Mais uine loi sociale
une loi ouvrière, qui n'est pas ldibérale est
•indigne d'une démocratie. Et puis, si les
défenseurs de cette loi ont euxmêmes re-
connu l'impossibàMitîé ' du con*rôle sans un
lîersonnel nombreux, sans des inquisitions
et des vexations multiples ; s'ils ont recon-
nu qu'ilf allait envèsager un déficit de 12 à
15 miillions sur les versements patronaux,
à combien s'élèvera lé déficit sur lés verse-
ments ouvriers ? Nul nie lie sait. J'entends
bien qiue ceux qui' ne verseront pas per-
dront le béméffte de la retraite. Mais c'est
avouer l'impossibilité absolue dé Vobliga-
i taon. C'est avouer que ceux qùien auraient
, le pluis besoin, les plus malheureux, les
L plius incapables ne profiterotat pas dé cette
; loi. Nous devons surtout tenir compte des
. situations et des salaires. Croyez-vous que
i les ôtomie&tïques à l'année qjui","dans nos
, campagnes, gagnent, les hommes de 350 à
- : 450 fr. et les femmes de 180 à 250 tr.,: se-
e ront contents de se voir retenir 9 fr. ! Mais
,- ces gens-là gagnent à peine de quoi don-
t ner d(u pain à leurs enfants (ceux qui en
ont)' et 9 fr. c'est pour eux uine grosse som-
t- nie. C'est aussi uni gros supplément d°im>-
s pots pour le petit fermier, le petit proprié-
té taire, et enfin tous les occupants teniteront
ï, de faire; retomber ce surciroît de prix sur
le \ le salaire ouvrier. Et comment roblâgatioto
;a atteind.Ta.-t-elIei"les nomades et les milliers
HT d'ouvrière qui, ne voulant se plier à aufcm-
r- ne diisci^dime, vivent d'expé^eints ? Et ceux
îe qui, par raison de santié oui esprit d'ihidei
u- penidaince, se cententent de vivre méadofljiëi
o- ment avec un temWeiaïui dfe; prôpi'iétjèp d'in-f
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 65.86%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 65.86%.
- Collections numériques similaires Champagny Franz de Champagny Franz de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Champagny Franz de" or dc.contributor adj "Champagny Franz de")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/7
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5604269c/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5604269c/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5604269c/f4.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5604269c/f4.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5604269c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5604269c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5604269c/f4.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest