Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1885-02-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 février 1885 01 février 1885
Description : 1885/02/01 (SER4,T2,N362)-1885/02/28. 1885/02/01 (SER4,T2,N362)-1885/02/28.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5577197z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
il NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. - 4° SÉRIE. - TOME II. - FÉVRIER 1885. 18
SOMMAIRE.
TEXTE. — Notes et documents. —Étude sur les fonds de la Loire entre
la mer et Saint-Nazaire. — Ecole de filles à Sernblançay (Indre-et-Loire),
M. Paul RAFFET, architecte.
Revue des tramways. — Les voies de tramways en Angleterre et à Paris.
Jurisprudence. — Établissement de l'État ; vice de construction ; acci-
dent; responsabilité; autorité judiciaire.
Bibliographie. — Chimie appliquée à l'art de l'ingénieur.
PLANCHES. — 7-8. Étude sur les fonds de la Loire entre la mer et Saint-
Nazaire.
9-10. École de filles à Sernblançay (Indre-et-Loire).
NOTES ET DOCUMENTS
Études sur les fonds de la Loire entre la mer et Saint
Nazaire.
PL 7-8.
ARTICLES ANTÉRIEURS. '— Note de M. Bouquet de la Giye sur le régime
de la Loire maritime. Nouv. Ann., 1882, col. 188.
Pour donner une idée exacte du mouvement, des fonds de
la Loire entre la mer et Saint-Nazaire, nous avons figuré
planche 7-8 des courbes de niveaux espacées de mètre en
mètre, et comme les courbes 3, 4 et 5 sont les plus impor-
tantes au point de vue de la navigation, puisque avec des fonds
de 6 mètres la plus grande partie des navires peuvent faire
route en toute sécurité, nous nous sommes borné à indiquer
les courbes 3, 4 et S.
Des reconnaissances des fonds de la Loire ayant été opérées
en 1850, 1853, 1864 et 1881, nous les représentons séparé-
ment sur la planche 7-8. L'examen attentif de ces plans nous
permettra de procéder à l'étude des régimes des fonds de la
Loire entre la mer et Saint-Nazaire.
Avant d'aborder la comparaison dos plans dont nous venons
de parler, nous pensons qu'il est indispensable de citer un
passage du rapport que fit M. Bouquet de la Grye en 1866, et
dans lequel il indique d'une manière si nette le régime de
l'embouchure de la Loire. Les principes posés dans ce pas-
sage donnent la clef des variations subies par la barre des
Charpentiers depuis qu'elle est constituée :
« L'embouchure d'un fleuve, lorsque ce fleuve a des apports
considérables, a été presque toujours envisagée de la même
façon. En présence des quantités de vase ou de sable entraî-
nées annuellement à la mer, amenées d'une grande distance
de l'intérieur des terres pour être réparties sur une surface
relativement petite, on pense tout de suite à des atterrisse-
ments; et que Ton se reporte aux sources historiques ou que
l'on accepte les modernes, l'examen des deltas du Nil, du
Rhône ou du Mississipi, en attestant l'ancienneté de la pé-
riode actuelle, laisse croire et espérer que, sur les bords de
l'Océan Atlantique, de nouvelles provinces pourront s'ajouter
aux anciennes, plus prospères encore par suite d'une fertilité
exceptionnelle. Une telle appréciation serait erronée en ce
qui regarde les rivières principales des côtes occidentales de
France.
« Pour l'embouchure de la Loire en particulier, si l'érosion
n'y est pas annuelle, si la diminution du territoire n'est pas
frappante, l'histoire des siècles est là pour indiquer, non ce que
l'on a gagné, mais ce que l'on a perdu.
<■'. Le fleuve a pourtant des apports considérables, la mer
a aussi les siens; mais tous ces apports, en présence d'une
nouvelle force, celle des lames, ne peuvent se disposer suivant
la forme caractéristique des deltas, qui est celle d'un éventail.
« C'est qu'aucune comparaison n'est possible entre l'Océan
et la Méditerranée, entre les côtes occidentales de France et
la Louisiane.
« Pour les grands fleuves que j'ai cités, la mer dans laquelle
ils se jettent est presque un lac. Ce lac a, il est vrai, ses fu-
reurs, mais elles sont passagères.
« En Egypte, la mer est courte devant le Nil; près de terre,
les vases liquides ont un calme relatif, même pendant les
tempêtes du nord; le courant littoral est presque nul. Du
reste les coups de vent les plus fréquents viennent du sud :
le sirocco souffle de terre.
« Si, l'été, on a pendant le jour de grandes brises du large,
la nuit le vent change, et ces alternatives suffisent pour em-
pêcher la lame de fond de se produire, les ondulations superfi-
cielles de soulever ce que le fleuve apporte à la mer: et,
comme le Nil lutte par sa masse, qui est énorme, contre un
obstacle faible en réalité., dans ce combat l'Egypte gagne des
provinces.
« Pour le Rhône, le même phénomène se présente, quoique
s'exerçant sur une moins grande échelle.
« Les coups de vent dans le golfe de Lion, sont du nord
ou du nord-ouest.
« Les fleuves des côtes occidentales de France ne disposent
pas, comme le Nil ou le Mississipi, d'une masse d'eau compa-
rable à la mer elle-même; le résultat est alors entièrement
subordonné à l'état général de la mer, qui dépend des condi-
tions météorologiques. Ce sera donc le vent qui, en dernier
ressort, réglera les conditions de l'estuaire. Or les côtes
ouest de France sont soumises en moyenne à 72 0/0 de
vents de la partie ouest, et, en poids, à une quantité propor-
tionnellement plus grande encore.
(c Si déjà, comme action propre, le vent a une force des-
tructive appréciable, puisqu'il transporte pendant plus des
deux tiers de l'année, du sable de la côte à l'intérieur des
terres, sans jamais en rejeter à la mer, son action indirecte
est autrement énergique. Par la lame que les vents creusent,
refoulent et amènent souvent de distances considérables, ils
peuvent accumuler l'énergie d'une épaisseur énorme de l'air
en mouvement, et en se brisant à la côte ou sur des hauts
fonds, cette force ronge, lentement peut-être, la côte et le fond
si le fond est rocheux, mais sûrement dans tous les cas ce
qui se trouve devant elle. Cette possibilité d'accumuler au
large une quantité de mouvement dont le transport à de
grandes distances se fait sans pertes sensibles, pour la faire
réagir tout entière sur un point donné, fait, du reste, que l'é-
rosion est le phénomène le plus général.
« Si l'on suppose, en effet, une région où les vents soien
équilibrés, c'est-à-dire où ils soufflent le môme nombre de
jours de chacune des aires de vent, les brises de terre n'au-
ront d'autre action protectrice pour la côte que de détruire
au large la lame du large, et cela pendant les premières heures
où elles seront établies, tandis que le vent du large agit direc-
tement et indirectement, et le choc des lames persistera
même longtemps après la disparition de la cause qui l'aura
provoqué.
« Pour l'embouchure de la Loire, comme il y a loin d'y
avoir équilibre météorologique (le vent d'ouest prédomine),
la force d'érosion doit être grande, et l'effet sera d'autant plus
considérable que la mer est plus longue et que la lame y
ANS. CON-STII. 1885. -3.
SOMMAIRE.
TEXTE. — Notes et documents. —Étude sur les fonds de la Loire entre
la mer et Saint-Nazaire. — Ecole de filles à Sernblançay (Indre-et-Loire),
M. Paul RAFFET, architecte.
Revue des tramways. — Les voies de tramways en Angleterre et à Paris.
Jurisprudence. — Établissement de l'État ; vice de construction ; acci-
dent; responsabilité; autorité judiciaire.
Bibliographie. — Chimie appliquée à l'art de l'ingénieur.
PLANCHES. — 7-8. Étude sur les fonds de la Loire entre la mer et Saint-
Nazaire.
9-10. École de filles à Sernblançay (Indre-et-Loire).
NOTES ET DOCUMENTS
Études sur les fonds de la Loire entre la mer et Saint
Nazaire.
PL 7-8.
ARTICLES ANTÉRIEURS. '— Note de M. Bouquet de la Giye sur le régime
de la Loire maritime. Nouv. Ann., 1882, col. 188.
Pour donner une idée exacte du mouvement, des fonds de
la Loire entre la mer et Saint-Nazaire, nous avons figuré
planche 7-8 des courbes de niveaux espacées de mètre en
mètre, et comme les courbes 3, 4 et 5 sont les plus impor-
tantes au point de vue de la navigation, puisque avec des fonds
de 6 mètres la plus grande partie des navires peuvent faire
route en toute sécurité, nous nous sommes borné à indiquer
les courbes 3, 4 et S.
Des reconnaissances des fonds de la Loire ayant été opérées
en 1850, 1853, 1864 et 1881, nous les représentons séparé-
ment sur la planche 7-8. L'examen attentif de ces plans nous
permettra de procéder à l'étude des régimes des fonds de la
Loire entre la mer et Saint-Nazaire.
Avant d'aborder la comparaison dos plans dont nous venons
de parler, nous pensons qu'il est indispensable de citer un
passage du rapport que fit M. Bouquet de la Grye en 1866, et
dans lequel il indique d'une manière si nette le régime de
l'embouchure de la Loire. Les principes posés dans ce pas-
sage donnent la clef des variations subies par la barre des
Charpentiers depuis qu'elle est constituée :
« L'embouchure d'un fleuve, lorsque ce fleuve a des apports
considérables, a été presque toujours envisagée de la même
façon. En présence des quantités de vase ou de sable entraî-
nées annuellement à la mer, amenées d'une grande distance
de l'intérieur des terres pour être réparties sur une surface
relativement petite, on pense tout de suite à des atterrisse-
ments; et que Ton se reporte aux sources historiques ou que
l'on accepte les modernes, l'examen des deltas du Nil, du
Rhône ou du Mississipi, en attestant l'ancienneté de la pé-
riode actuelle, laisse croire et espérer que, sur les bords de
l'Océan Atlantique, de nouvelles provinces pourront s'ajouter
aux anciennes, plus prospères encore par suite d'une fertilité
exceptionnelle. Une telle appréciation serait erronée en ce
qui regarde les rivières principales des côtes occidentales de
France.
« Pour l'embouchure de la Loire en particulier, si l'érosion
n'y est pas annuelle, si la diminution du territoire n'est pas
frappante, l'histoire des siècles est là pour indiquer, non ce que
l'on a gagné, mais ce que l'on a perdu.
<■'. Le fleuve a pourtant des apports considérables, la mer
a aussi les siens; mais tous ces apports, en présence d'une
nouvelle force, celle des lames, ne peuvent se disposer suivant
la forme caractéristique des deltas, qui est celle d'un éventail.
« C'est qu'aucune comparaison n'est possible entre l'Océan
et la Méditerranée, entre les côtes occidentales de France et
la Louisiane.
« Pour les grands fleuves que j'ai cités, la mer dans laquelle
ils se jettent est presque un lac. Ce lac a, il est vrai, ses fu-
reurs, mais elles sont passagères.
« En Egypte, la mer est courte devant le Nil; près de terre,
les vases liquides ont un calme relatif, même pendant les
tempêtes du nord; le courant littoral est presque nul. Du
reste les coups de vent les plus fréquents viennent du sud :
le sirocco souffle de terre.
« Si, l'été, on a pendant le jour de grandes brises du large,
la nuit le vent change, et ces alternatives suffisent pour em-
pêcher la lame de fond de se produire, les ondulations superfi-
cielles de soulever ce que le fleuve apporte à la mer: et,
comme le Nil lutte par sa masse, qui est énorme, contre un
obstacle faible en réalité., dans ce combat l'Egypte gagne des
provinces.
« Pour le Rhône, le même phénomène se présente, quoique
s'exerçant sur une moins grande échelle.
« Les coups de vent dans le golfe de Lion, sont du nord
ou du nord-ouest.
« Les fleuves des côtes occidentales de France ne disposent
pas, comme le Nil ou le Mississipi, d'une masse d'eau compa-
rable à la mer elle-même; le résultat est alors entièrement
subordonné à l'état général de la mer, qui dépend des condi-
tions météorologiques. Ce sera donc le vent qui, en dernier
ressort, réglera les conditions de l'estuaire. Or les côtes
ouest de France sont soumises en moyenne à 72 0/0 de
vents de la partie ouest, et, en poids, à une quantité propor-
tionnellement plus grande encore.
(c Si déjà, comme action propre, le vent a une force des-
tructive appréciable, puisqu'il transporte pendant plus des
deux tiers de l'année, du sable de la côte à l'intérieur des
terres, sans jamais en rejeter à la mer, son action indirecte
est autrement énergique. Par la lame que les vents creusent,
refoulent et amènent souvent de distances considérables, ils
peuvent accumuler l'énergie d'une épaisseur énorme de l'air
en mouvement, et en se brisant à la côte ou sur des hauts
fonds, cette force ronge, lentement peut-être, la côte et le fond
si le fond est rocheux, mais sûrement dans tous les cas ce
qui se trouve devant elle. Cette possibilité d'accumuler au
large une quantité de mouvement dont le transport à de
grandes distances se fait sans pertes sensibles, pour la faire
réagir tout entière sur un point donné, fait, du reste, que l'é-
rosion est le phénomène le plus général.
« Si l'on suppose, en effet, une région où les vents soien
équilibrés, c'est-à-dire où ils soufflent le môme nombre de
jours de chacune des aires de vent, les brises de terre n'au-
ront d'autre action protectrice pour la côte que de détruire
au large la lame du large, et cela pendant les premières heures
où elles seront établies, tandis que le vent du large agit direc-
tement et indirectement, et le choc des lames persistera
même longtemps après la disparition de la cause qui l'aura
provoqué.
« Pour l'embouchure de la Loire, comme il y a loin d'y
avoir équilibre météorologique (le vent d'ouest prédomine),
la force d'érosion doit être grande, et l'effet sera d'autant plus
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