Presse et revues
8 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1867-08-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 août 1867 01 août 1867
Description : 1867/08/01 (A13,N152)-1867/08/31. 1867/08/01 (A13,N152)-1867/08/31.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5577076f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
1Ô5 " NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION.— 13» ANNÉE. —AOUT 1S67. 106
U° 152. — août 1867.
PL. 31-32, 33, 34.
SOMMAIRE.
TEXTE. — Motes et Documents. — Pont à bascule de Déva (Espagne),
PI. 31-32. — Note sur le port de Dunkerque, par M. de SERRES, Système général des
chasses, Emploi de guideaux, PI. 33. — Bornes-fontaines et robinets préservatifs de
la gelée, par M. CADET, à Paris, PL 34. — Étude comparative sur la Fabrication et
le Prix de revient des Mortiers, par M. FOY. — Étude sur le tracé économique des che-
mins de fer, avec application au Tracé de Constantinople à Andrinople, par M. DE
FRIOL, Ingénieur. — Chronique. — Travaux des Départements.— Affaires courantes
du mois de Juillet 1867. — Théâtre de Tours.
PI.AIIICHES. — 31-32. Pont à bascule de Déva (Espagne). — 33. Note sur le
Port de Dunkerque, par M. de SERRES. Système général de Chasses. Emploi de gui-
deaux. — 34- Bornes-fontaines et robinets préservatifs de la gelée, par M. CADET, à
Paris.
NOTES ET DOCUMENTS.
Pont à Bascule de Déva (Espagne).
PL. 31-52.
Ce pont est situé sur la route provinciale de Déva à Montrico, pro-
vince de Guipuscoa (Espagne). Il est établi à la suite de trois arches en
pierre de 14m.66 de portée, sur une anse aux bords de l'Océan, et des-
tiné à livrer passage, au moment des hautes marées, aux bâtiments qui
font le service de quelques usines métallurgiques.
Il se compose de deux tabliers en bois supportés chacun par six pou-
tres en fer. Ces deux parties du pont se lèvent simultanément au moyen
de deux boites de manoeuvre, de façon à laisser au milieu de l'arche
une ouverture de 3m.50 à 4 mètres de largeur, suffisante pour donner
passage à la mâture des petits bateaux qui circulent dans cette anse.
Chacune des deux parties du pont oscille autour d'un axe hori-
zontal en fer. Cet axe repose sur des coussinets en fonte, retenus aux
murs de parement du pont, par de solides boulons de fondation. Les
poutres en fer qui portent le tablier se prolongent au delà de cet axe
d'oscillation, et forment ainsi une. culasse destinée à supporter un
contre-poids qui équilibre une partie du poids à soulever.
Au moment où on lève le pont, ce contre-poids, lié intimement aux
poutres du pont, descend de chaque côté dans une fosse ménagée à cet
effet dans la maçonnerie.
Les planchers qui recouvrent les fosses sont formés de madriers de
0°.12 d'épaisseur, reposant par leurs extrémités sur les bords longitu-
dinaux de ces fosses et fixés par leur milieu sur les deux poutres en bois
supportés par les murs transversaux.
Les parties du tablier situées au-dessus des axes d'oscillation repo-
sent librement sur les murs longitudinaux et sur les poutres du milieu
des fosses, de façon à pouvoir être soulevées autour de charnières et
laisser ainsi ouvert l'espace nécessaire pour lever le pont à la hauteur
demandée (1).
Le poids à soulever étant un peu supérieur au contre-poids placé
sur les culasses du pont, le pont, une fois ouvert, retombe par le fait
de son excès de poids. Il suffit de le retenir par la manivelle, au mo-
ment de la manuceuvre, de façon à éviter toute secousse.
Une fois revenues à leur position naturelle, les deux parties du pont
sont réliées entre elles par des verrous de coinçage de façon à repor-
ter les charges accidentelles d'une partie à l'autre du pont.
Dans sa position horizontale, chaque partie du pont repose, d'une
part sur des plaques en fonte fixées sur les murs de parement, et se
trouve retenue d'autre part, par une traverse en bois de fortes dimen-
sions, placée à l'extrémité de la culasse, sur le bord de la fosse, et ser-
rée par cinq forts boulons de scellement qui prennent toute la hauteur
du mur.
Les axes du pont eux-mêmes étant plus reculés que les plaques de
repos des poutres, et se trouvant pris par les colliers des coussinets,
maintiennent encore l'horizontalité du tablier; c'est pourquoi ces cous-
(1) L'autre partie du tablier est formée de deux épaisseurs de plateaux. Les pla-
teaux inférieurs fixés directement sur les poutres du pont ont 0ra.08 d'épaisseur, les
plateaux supérieurs 0m.06; ils sont tout simplement cloués sur les plateaux infé-
rieurs et n'ont d'autre but que celui de garantir ces derniers et de mieux répartir les
charges accidentelles.
C. 276
sinets, au lieu d'être fixés seulement par des boulons de scellement,
sont retenus par des boulons de fondation qui prennent toute la hau-
teur du mur (1).
Calculs de résistance du pont.
Nous ne tiendrons point compte des verrous de coinçage qui repor-
tent les charges d'une partie à l'autre du pont, et nous considérerons
les poutres qui portent le tablier comme des pièces encastrées à l'en-
droit du point d'appui.
La formule à employer pour avoir la section maxima d'encastrement
sera, comme on sait, dans ce cas :
pi RI
7T = — j en appelant p la charge uniformément répartie par mètre
courant de poutre ; et lia. longueur de la poutre en porte-à-faux.
La distance entre deux parties étant de 0m.90, la charge sur une seule
poutre par mètre courant est ainsi composée :
Charge permanente, tablier en chêne, Om.90xO'".14X960l'= 121 kil.
Poids des fers 85
Charge d'épreuve à 400 kil. par met. car., soit 0».90X400= 360
Charge totale par mètre courant. ... 566 kil.
,^- u. Pl , . 566x4.50
Le moment fléchissant — devient = 1,273.
2 2
En faisant travailler le fer à 6 kil. par millimètre carré, la valeur de
I I 1273
- = sera - = —-——- = 0.000212.
n n 6,000,000
La section d'encastrement adoptée donne
I rUÔ 3 X 0.135 — ((ÛJ843 X 0.104 -f 0.8803X0.016) „
n = 6X1-.00 = °Mh>
valeur bien supérieure à 0.000212.
Mais il est évident que la surcharge d'épreuve imposée n'est pas aussi
défavorable que le passage d'un lourd véhicule. En effet, lorsqu'une
voiture de 8,000 kil. sera placée au milieu du pont, celte charge sera
supportée par deux poutres seulement, et, eu ne tenant pas compte des
verrous de coinçage, le moment fléchissant sur une poutre sera
nZ = 4,000* X4".50 = 18,000=—,
n
I 18,000
d'où -= =0.003,
n 6,000,000 '
valeur qui est encore inférieure à 0.004 correspondante à la section
adoptée.
Effort sur les verrous de coinçage.
Les deux parties du pont laissent entre elles un jeu de 0m.010; il
suit de là que les efforts exercés sur les verrous seront si rapprochés
du point d'appui, que l'on pourra presque les considérer comme des
efforts tranchants; c'est ce que nous avons admis en donnant cepen-
dant au coefficient de résistance R une valeur assez faible.
Sous l'action d'un véhicule, la charge de 4,000 kilog. appliquée sur
une poutre, et considérée comme effort tranchant, demandera, en fai-
4.000
sant R = 3 kilog. par millim. carré, une section S =—-— millim.
û
carré = 1,333.
La section adoptée est de 90 millim. sur 18 = 1,620 millim. carrés.
(1) Les garde-corps reposent sur une longrine en bois formant garde-grève. Ils sont
formés d'un cadre en fer à simple T, relié par des croisillons en fer en O et par une
plate-bande longitudinale placée entre les fers en U rivés sur chaque côté des fers à
simple T.
Ces garde-corps sont fixés sur le tablier par des boulons qui traversent les longrines
garde-grèves et qui sont écroués en-dessous du tablier du pont.
Les poutres du pont sont entre-toisées horizontalement par une série de cornières
de " •* se croisant en leur milieu, et reliées entre elles par des rivets placés
à leur poiDt de croisement.
Elles sont entre-toisées verticalement par une série de croix de Saint-André formées
QA s^ OQ
par des cornières de ■ réunies par des goussets en tôle sur lesquels elles sont
rivées.
1867. — ÏU
U° 152. — août 1867.
PL. 31-32, 33, 34.
SOMMAIRE.
TEXTE. — Motes et Documents. — Pont à bascule de Déva (Espagne),
PI. 31-32. — Note sur le port de Dunkerque, par M. de SERRES, Système général des
chasses, Emploi de guideaux, PI. 33. — Bornes-fontaines et robinets préservatifs de
la gelée, par M. CADET, à Paris, PL 34. — Étude comparative sur la Fabrication et
le Prix de revient des Mortiers, par M. FOY. — Étude sur le tracé économique des che-
mins de fer, avec application au Tracé de Constantinople à Andrinople, par M. DE
FRIOL, Ingénieur. — Chronique. — Travaux des Départements.— Affaires courantes
du mois de Juillet 1867. — Théâtre de Tours.
PI.AIIICHES. — 31-32. Pont à bascule de Déva (Espagne). — 33. Note sur le
Port de Dunkerque, par M. de SERRES. Système général de Chasses. Emploi de gui-
deaux. — 34- Bornes-fontaines et robinets préservatifs de la gelée, par M. CADET, à
Paris.
NOTES ET DOCUMENTS.
Pont à Bascule de Déva (Espagne).
PL. 31-52.
Ce pont est situé sur la route provinciale de Déva à Montrico, pro-
vince de Guipuscoa (Espagne). Il est établi à la suite de trois arches en
pierre de 14m.66 de portée, sur une anse aux bords de l'Océan, et des-
tiné à livrer passage, au moment des hautes marées, aux bâtiments qui
font le service de quelques usines métallurgiques.
Il se compose de deux tabliers en bois supportés chacun par six pou-
tres en fer. Ces deux parties du pont se lèvent simultanément au moyen
de deux boites de manoeuvre, de façon à laisser au milieu de l'arche
une ouverture de 3m.50 à 4 mètres de largeur, suffisante pour donner
passage à la mâture des petits bateaux qui circulent dans cette anse.
Chacune des deux parties du pont oscille autour d'un axe hori-
zontal en fer. Cet axe repose sur des coussinets en fonte, retenus aux
murs de parement du pont, par de solides boulons de fondation. Les
poutres en fer qui portent le tablier se prolongent au delà de cet axe
d'oscillation, et forment ainsi une. culasse destinée à supporter un
contre-poids qui équilibre une partie du poids à soulever.
Au moment où on lève le pont, ce contre-poids, lié intimement aux
poutres du pont, descend de chaque côté dans une fosse ménagée à cet
effet dans la maçonnerie.
Les planchers qui recouvrent les fosses sont formés de madriers de
0°.12 d'épaisseur, reposant par leurs extrémités sur les bords longitu-
dinaux de ces fosses et fixés par leur milieu sur les deux poutres en bois
supportés par les murs transversaux.
Les parties du tablier situées au-dessus des axes d'oscillation repo-
sent librement sur les murs longitudinaux et sur les poutres du milieu
des fosses, de façon à pouvoir être soulevées autour de charnières et
laisser ainsi ouvert l'espace nécessaire pour lever le pont à la hauteur
demandée (1).
Le poids à soulever étant un peu supérieur au contre-poids placé
sur les culasses du pont, le pont, une fois ouvert, retombe par le fait
de son excès de poids. Il suffit de le retenir par la manivelle, au mo-
ment de la manuceuvre, de façon à éviter toute secousse.
Une fois revenues à leur position naturelle, les deux parties du pont
sont réliées entre elles par des verrous de coinçage de façon à repor-
ter les charges accidentelles d'une partie à l'autre du pont.
Dans sa position horizontale, chaque partie du pont repose, d'une
part sur des plaques en fonte fixées sur les murs de parement, et se
trouve retenue d'autre part, par une traverse en bois de fortes dimen-
sions, placée à l'extrémité de la culasse, sur le bord de la fosse, et ser-
rée par cinq forts boulons de scellement qui prennent toute la hauteur
du mur.
Les axes du pont eux-mêmes étant plus reculés que les plaques de
repos des poutres, et se trouvant pris par les colliers des coussinets,
maintiennent encore l'horizontalité du tablier; c'est pourquoi ces cous-
(1) L'autre partie du tablier est formée de deux épaisseurs de plateaux. Les pla-
teaux inférieurs fixés directement sur les poutres du pont ont 0ra.08 d'épaisseur, les
plateaux supérieurs 0m.06; ils sont tout simplement cloués sur les plateaux infé-
rieurs et n'ont d'autre but que celui de garantir ces derniers et de mieux répartir les
charges accidentelles.
C. 276
sinets, au lieu d'être fixés seulement par des boulons de scellement,
sont retenus par des boulons de fondation qui prennent toute la hau-
teur du mur (1).
Calculs de résistance du pont.
Nous ne tiendrons point compte des verrous de coinçage qui repor-
tent les charges d'une partie à l'autre du pont, et nous considérerons
les poutres qui portent le tablier comme des pièces encastrées à l'en-
droit du point d'appui.
La formule à employer pour avoir la section maxima d'encastrement
sera, comme on sait, dans ce cas :
pi RI
7T = — j en appelant p la charge uniformément répartie par mètre
courant de poutre ; et lia. longueur de la poutre en porte-à-faux.
La distance entre deux parties étant de 0m.90, la charge sur une seule
poutre par mètre courant est ainsi composée :
Charge permanente, tablier en chêne, Om.90xO'".14X960l'= 121 kil.
Poids des fers 85
Charge d'épreuve à 400 kil. par met. car., soit 0».90X400= 360
Charge totale par mètre courant. ... 566 kil.
,^- u. Pl , . 566x4.50
Le moment fléchissant — devient = 1,273.
2 2
En faisant travailler le fer à 6 kil. par millimètre carré, la valeur de
I I 1273
- = sera - = —-——- = 0.000212.
n n 6,000,000
La section d'encastrement adoptée donne
I rUÔ 3 X 0.135 — ((ÛJ843 X 0.104 -f 0.8803X0.016) „
n = 6X1-.00 = °Mh>
valeur bien supérieure à 0.000212.
Mais il est évident que la surcharge d'épreuve imposée n'est pas aussi
défavorable que le passage d'un lourd véhicule. En effet, lorsqu'une
voiture de 8,000 kil. sera placée au milieu du pont, celte charge sera
supportée par deux poutres seulement, et, eu ne tenant pas compte des
verrous de coinçage, le moment fléchissant sur une poutre sera
nZ = 4,000* X4".50 = 18,000=—,
n
I 18,000
d'où -= =0.003,
n 6,000,000 '
valeur qui est encore inférieure à 0.004 correspondante à la section
adoptée.
Effort sur les verrous de coinçage.
Les deux parties du pont laissent entre elles un jeu de 0m.010; il
suit de là que les efforts exercés sur les verrous seront si rapprochés
du point d'appui, que l'on pourra presque les considérer comme des
efforts tranchants; c'est ce que nous avons admis en donnant cepen-
dant au coefficient de résistance R une valeur assez faible.
Sous l'action d'un véhicule, la charge de 4,000 kilog. appliquée sur
une poutre, et considérée comme effort tranchant, demandera, en fai-
4.000
sant R = 3 kilog. par millim. carré, une section S =—-— millim.
û
carré = 1,333.
La section adoptée est de 90 millim. sur 18 = 1,620 millim. carrés.
(1) Les garde-corps reposent sur une longrine en bois formant garde-grève. Ils sont
formés d'un cadre en fer à simple T, relié par des croisillons en fer en O et par une
plate-bande longitudinale placée entre les fers en U rivés sur chaque côté des fers à
simple T.
Ces garde-corps sont fixés sur le tablier par des boulons qui traversent les longrines
garde-grèves et qui sont écroués en-dessous du tablier du pont.
Les poutres du pont sont entre-toisées horizontalement par une série de cornières
de " •* se croisant en leur milieu, et reliées entre elles par des rivets placés
à leur poiDt de croisement.
Elles sont entre-toisées verticalement par une série de croix de Saint-André formées
QA s^ OQ
par des cornières de ■ réunies par des goussets en tôle sur lesquels elles sont
rivées.
1867. — ÏU
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