Presse et revues
8 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1883-04-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 avril 1883 01 avril 1883
Description : 1883/04/01 (A29,SER3,N340)-1883/04/30. 1883/04/01 (A29,SER3,N340)-1883/04/30.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55770343
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
49 NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — 3e SÉRIE. — TOME VIII. — AVRIL 1883. 50
SOVUVBAIKK:.
TEXTE. — !\o«es rt documents. — Bacs à vapeur pour chemins de fer
aux Ktats-Unis d'Amérique. — Reconstruction de la ville de Szegedin
(Hongrie) détruite par une inondation.
Revue technologique. — Voie économique pour chemin de fer de service.
— Creusement d"une tranchée à la lance.
Revue des chemins de 1er. — Projet d'un réseau de chemin de fer au
Brésil.
Chronique. — Honoraires des architectes en Autriche.
Jurisprudence. — Construction; église; substitution non autorisée d'un
projet au projet approuvé par le conseil municipal ; travaux à la charge de
l'architecte et de l'entrepreneur. — Construction écroulée; ouvriers blesses;
architecte; entrepreneur; responsabilité pénale et civile; appel en garantie
contre le propriétaire; rejet.
PLANCHES. — 15-16. « Le Solano », hac à vapeur pour trains établi Dar le
chemin de fer du Central Pacific entre Benicia et Port Costa, près de San
Francisco.
17-18. Reconstruction de la ville de Szegedin (Hongrie). — Type d'une mai-
son de paysan.
NOTES ET DOCUMENTS.
Bacs à vapeur pour chemins de 1er aux Etats-Unis
d'Amérique.
PL. 15-16.
ARTICLE ANTÉRIEUR. — Bacs à vapeur de New-York. Nouv. Ann. 1869.
Pl. 36.
Autrefois on rencontrait bien plus souvent que de nos
jours, des bacs sur les rivières. Les grands progrès faits dans
l'art de construire les ponts, progrès qui permettent non
seulement de vaincre des difficultés considérées antérieure-
ment comme presque insurmontables, mais aussi de construire
à bien moins de frais, ont permis de substituer les ponts aux
bacs, partout où les besoins delà circulation ne se trouvaient
pas satisfaits par ces moyens de communication intermittents.
Il y a toutefois des cas où les bacs ont conservé leur impor-
tance, où ils présentent des avantages sur les ponts et où on
leur demande aujourd'hui encore des services tels qu'ils
mérilent d'être cités parmi les outillages de transport très
importants.
Ainsi, l'usage des bacs à vapeur est devenu, dans certains
ports, une nécessité, en raison de l'activité du mouvement
maritime, qui s'oppose aux interruptions fréquentes de la
navigation qui résulteraient de l'établissement de ponts,
même mobiles. Il suffît de jeter un coup d'oeil sur des ports
comme Marseille, Hambourg et autres, pour comprendre
l'importance des services, que rendent à la circulation dans
les ports les petits bacs à vapeur, croisant les bassins.
De même, les exigences de la navigation intérieure imposent
souvent aux ponts à établir sur des fleuves, des hauteurs et
des portées qui renchérissent considérablement, leur établis-
sement. Ces exigences deviennent presque un obstacle lors-
qu'il ne s'agit plus de la navigation fluviale; mais de la navi-
gation maritime. Aussi s'est-on résigné, à peu d'exceptions
près, à ne pas construire des ponts fixes sur les bras de mer
ou embouchures de grands fleuves. Les rares exceptions
faites, à grands frais, sont les ponts de Menay et de Saltash
en Anglelerre, et le pont sur la rivière de l'Est, entre Brooklyn
et New-York.
L'établissement de ponts tournants de graude portée,
comme celui sur la Pennfild à Brest, et comme ceux qu'on a
construits en grand nombre aux Etats-Unis, peut bieu être
considéré comme une solution du problème; mais quelque
perfectionnés que soient les moyens de manoeuvre des ponts
tournants, ils ne créent pas moins des entraves à la navi-
gation, et c'est pour cela qu'on a souvent eu recours, en
Amérique, aux bacs, lorsque rétablissement de ponts fixes,
en raison des sujétions auxquelles ils sont soumis, devient
très cher.
Les bacs à vapeur dont on se sert aujourd'hui aux Etals-
Unis pour le service des chemins de fer, ne diffèrent pas
moins des bacs d'autrefois que la diligence ne diffère de nos
trains de chemin de fer, transportant plus et plus vile.
Nous avons bien en Europe les grands bacs sur le Rhin,
sur le Danube, sur le lac de Constance et autres, susceptibles
de transporter des wagons, mais c'est aux Etats-Unis que
Fou a le plus perfectionné les bacs pour chemins de fer.
Ainsi que le disent MM. Lavoinne et Ponlzen dans leur
ouvrage sur les chemins de fer en Amérique : « La situation
précaire dans laquelle se trouvait, au début de son établisse-
ment, l'industrie des chemins de fers aux Etats-Unis d'Amé-
rique, lui interdisait les fortes dépenses qu'eussent entraînées
de telles constructions. De là de nombreuses lacunes dans la
plupart des réseaux, comblées d'une manière plus ou moins
satisfaisante par des services de bacs à vapeur.
Sur toute la côte de i'Àllautique, découpée par de vastes
estuaires, accessibles sur de grandes longueurs à la naviga-
tion maritime, il existe encore de nombreux services de ce
genre.
Plus à l'intérieur du continent, dans la vallée du Mississipi,
il faut remonter jusqu'à Saint-Louis, c'est-à-dire jusqu'à
1.100 kilomètres de l'embouchure de ce fleuve, pour trouver
un pont construit au milieu des plus grandes difficultés et
terminé seulement en 1873. L'ancien bac à vapeur, qui ser-
vait à franchir le fleuve, a marché encore longtemps après son
ouverture.
En aval de ce pont, des services de bacs à vapeur portant
des trains de wagons font communiquer, à Cairo, à Memphis
et à la Nouvelle-Orléans, les lignes venant de l'Est avec
celles qui les prolongent sur la rive droite du fleuve.
Dans la région des lacs, communiquant, comme on le sait,
entre eux, par des canaux naturels, c'est aussi au moyen de
bacs que sont reliés, à travers le canal qui réunit le lacHuron
au lac Erié, les chemins de fer du Canada et des iitats-
Unis.
Enfin sur la côte du Pacifique, la baie intérieure dont le
port de San-Francisco occupe l'entrée, est sillonnée par un
grand nombre de ferry-boats mettant cette ville en communi-
cation avec les diverses lignes de chemin de fer aboutissant
aux autres ports de la baie.
Le service de transfert des wagons se fait oubien au moyen
de chalands convenablement disposés pour recevoir les trains
et mus isolément, ou en trains par des bateaux touours, ou
bien- au moyen de bateaux-porteurs muuis eux-mêmes de
machines motrices.
C'est à la première de ces solutions que s'est arrêtée la
Compagnie du chemin do fer de Pennsylvanie pour faire
passer de Jersey-City à l'autre rive de l'Hudson les wagons
de marchandises à destination de New-York; tandis que
le bac de Détroit et celui de San-Pablo, situé à 52 kilo-
ANN. CONSTB., 1883. — 7.
SOVUVBAIKK:.
TEXTE. — !\o«es rt documents. — Bacs à vapeur pour chemins de fer
aux Ktats-Unis d'Amérique. — Reconstruction de la ville de Szegedin
(Hongrie) détruite par une inondation.
Revue technologique. — Voie économique pour chemin de fer de service.
— Creusement d"une tranchée à la lance.
Revue des chemins de 1er. — Projet d'un réseau de chemin de fer au
Brésil.
Chronique. — Honoraires des architectes en Autriche.
Jurisprudence. — Construction; église; substitution non autorisée d'un
projet au projet approuvé par le conseil municipal ; travaux à la charge de
l'architecte et de l'entrepreneur. — Construction écroulée; ouvriers blesses;
architecte; entrepreneur; responsabilité pénale et civile; appel en garantie
contre le propriétaire; rejet.
PLANCHES. — 15-16. « Le Solano », hac à vapeur pour trains établi Dar le
chemin de fer du Central Pacific entre Benicia et Port Costa, près de San
Francisco.
17-18. Reconstruction de la ville de Szegedin (Hongrie). — Type d'une mai-
son de paysan.
NOTES ET DOCUMENTS.
Bacs à vapeur pour chemins de 1er aux Etats-Unis
d'Amérique.
PL. 15-16.
ARTICLE ANTÉRIEUR. — Bacs à vapeur de New-York. Nouv. Ann. 1869.
Pl. 36.
Autrefois on rencontrait bien plus souvent que de nos
jours, des bacs sur les rivières. Les grands progrès faits dans
l'art de construire les ponts, progrès qui permettent non
seulement de vaincre des difficultés considérées antérieure-
ment comme presque insurmontables, mais aussi de construire
à bien moins de frais, ont permis de substituer les ponts aux
bacs, partout où les besoins delà circulation ne se trouvaient
pas satisfaits par ces moyens de communication intermittents.
Il y a toutefois des cas où les bacs ont conservé leur impor-
tance, où ils présentent des avantages sur les ponts et où on
leur demande aujourd'hui encore des services tels qu'ils
mérilent d'être cités parmi les outillages de transport très
importants.
Ainsi, l'usage des bacs à vapeur est devenu, dans certains
ports, une nécessité, en raison de l'activité du mouvement
maritime, qui s'oppose aux interruptions fréquentes de la
navigation qui résulteraient de l'établissement de ponts,
même mobiles. Il suffît de jeter un coup d'oeil sur des ports
comme Marseille, Hambourg et autres, pour comprendre
l'importance des services, que rendent à la circulation dans
les ports les petits bacs à vapeur, croisant les bassins.
De même, les exigences de la navigation intérieure imposent
souvent aux ponts à établir sur des fleuves, des hauteurs et
des portées qui renchérissent considérablement, leur établis-
sement. Ces exigences deviennent presque un obstacle lors-
qu'il ne s'agit plus de la navigation fluviale; mais de la navi-
gation maritime. Aussi s'est-on résigné, à peu d'exceptions
près, à ne pas construire des ponts fixes sur les bras de mer
ou embouchures de grands fleuves. Les rares exceptions
faites, à grands frais, sont les ponts de Menay et de Saltash
en Anglelerre, et le pont sur la rivière de l'Est, entre Brooklyn
et New-York.
L'établissement de ponts tournants de graude portée,
comme celui sur la Pennfild à Brest, et comme ceux qu'on a
construits en grand nombre aux Etats-Unis, peut bieu être
considéré comme une solution du problème; mais quelque
perfectionnés que soient les moyens de manoeuvre des ponts
tournants, ils ne créent pas moins des entraves à la navi-
gation, et c'est pour cela qu'on a souvent eu recours, en
Amérique, aux bacs, lorsque rétablissement de ponts fixes,
en raison des sujétions auxquelles ils sont soumis, devient
très cher.
Les bacs à vapeur dont on se sert aujourd'hui aux Etals-
Unis pour le service des chemins de fer, ne diffèrent pas
moins des bacs d'autrefois que la diligence ne diffère de nos
trains de chemin de fer, transportant plus et plus vile.
Nous avons bien en Europe les grands bacs sur le Rhin,
sur le Danube, sur le lac de Constance et autres, susceptibles
de transporter des wagons, mais c'est aux Etats-Unis que
Fou a le plus perfectionné les bacs pour chemins de fer.
Ainsi que le disent MM. Lavoinne et Ponlzen dans leur
ouvrage sur les chemins de fer en Amérique : « La situation
précaire dans laquelle se trouvait, au début de son établisse-
ment, l'industrie des chemins de fers aux Etats-Unis d'Amé-
rique, lui interdisait les fortes dépenses qu'eussent entraînées
de telles constructions. De là de nombreuses lacunes dans la
plupart des réseaux, comblées d'une manière plus ou moins
satisfaisante par des services de bacs à vapeur.
Sur toute la côte de i'Àllautique, découpée par de vastes
estuaires, accessibles sur de grandes longueurs à la naviga-
tion maritime, il existe encore de nombreux services de ce
genre.
Plus à l'intérieur du continent, dans la vallée du Mississipi,
il faut remonter jusqu'à Saint-Louis, c'est-à-dire jusqu'à
1.100 kilomètres de l'embouchure de ce fleuve, pour trouver
un pont construit au milieu des plus grandes difficultés et
terminé seulement en 1873. L'ancien bac à vapeur, qui ser-
vait à franchir le fleuve, a marché encore longtemps après son
ouverture.
En aval de ce pont, des services de bacs à vapeur portant
des trains de wagons font communiquer, à Cairo, à Memphis
et à la Nouvelle-Orléans, les lignes venant de l'Est avec
celles qui les prolongent sur la rive droite du fleuve.
Dans la région des lacs, communiquant, comme on le sait,
entre eux, par des canaux naturels, c'est aussi au moyen de
bacs que sont reliés, à travers le canal qui réunit le lacHuron
au lac Erié, les chemins de fer du Canada et des iitats-
Unis.
Enfin sur la côte du Pacifique, la baie intérieure dont le
port de San-Francisco occupe l'entrée, est sillonnée par un
grand nombre de ferry-boats mettant cette ville en communi-
cation avec les diverses lignes de chemin de fer aboutissant
aux autres ports de la baie.
Le service de transfert des wagons se fait oubien au moyen
de chalands convenablement disposés pour recevoir les trains
et mus isolément, ou en trains par des bateaux touours, ou
bien- au moyen de bateaux-porteurs muuis eux-mêmes de
machines motrices.
C'est à la première de ces solutions que s'est arrêtée la
Compagnie du chemin do fer de Pennsylvanie pour faire
passer de Jersey-City à l'autre rive de l'Hudson les wagons
de marchandises à destination de New-York; tandis que
le bac de Détroit et celui de San-Pablo, situé à 52 kilo-
ANN. CONSTB., 1883. — 7.
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