Titre : Revue pratique d'apologétique / sous la direction de MM. Baudrillart, Guibert et Lesêtre
Éditeur : G. Beauchesne & Cie (Paris)
Date d'édition : 1919-07-01
Contributeur : Baudrillart, Alfred (1859-1942). Directeur de publication
Contributeur : Guibert, Jean (1857-1914). Directeur de publication
Contributeur : Lesêtre, Henri (1848-1914). Directeur de publication
Contributeur : Verdier, Jean (1864-1940). Directeur de publication
Contributeur : Bainvel, Jean-Vincent (1858-1937). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328612033
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 19171 Nombre total de vues : 19171
Description : 01 juillet 1919 01 juillet 1919
Description : 1919/07/01 (A14,T28,N325). 1919/07/01 (A14,T28,N325).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55749274
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Apologétique
Évêques d'Irlande
Une phase du problème irlandais, — devenu aujourd'hui pro-
blème international,'— avait, en 1918, attiré vivement l'attention
du monde. Dans la résistance unanime de l'Irlande à une loi
de conscription, les pasteurs s'étaient trouvés en tête du trou-
peau. Pour beaucoup ce fut un scandale.
Pareille unanimité eût cependant, aux jours ordinaires, donné
à réfléchir. Mais on était en ce terrible printemps de 1918, où
le danger fut grand, et, moins que jamais, les journalistes
avaient le temps de la réflexion. Des jugements sommaires
furent portés contre l'Irlande et colportés à travers la presse. Il
était si malaisé de se renseigner exactement sur une île devenue
lointaine, par le fait de la guerre, par le fait surtout du nuage
•chargé d'éclairs et voilant tout, entre l'Angleterre et l'Irlande.
Si le feu couvait ou éclatait parfois, on n'en voyait, de loin, que
la fumée.
Or, " cela est certain, notaient en mai 1918 les Nouvelles Reli-
gieuses, l'influence anticléricale et la haine antireligieuse souf-
flent sur ce feu irlandais »,
Aussi bren, pour se garder d'informations tendancieuses et
de préjugés, était-il prudent d'écouter les évêques eux-mêmes,
autant qu'on le pouvait. Leur mentalité apparaissait alors si
nettement catholique, fidèle à César, fidèle à Dieu, et dévouée à
leur peuple, que l'on devait, tout au moins, faire crédit à leur
sagesse. Un cas de conscience des plus ardus leur était imposé,
et ils devaient le résoudre, sur cette frontière épineuse entre la
politique et la religion, entre le bien des peuples et le respect
les lois, frontière où les évêques d'Irlande furent toujours
placés.
Du point de vue apologétique, il serait intéressant, aujour-
d'hui que le recul des choses permet de mieux les voir, d'étu-
dier l'attitude générale de ces pasteurs durant la guerre, et
•spécialement devant la loi de conscription.
I
Au dire des meilleurs juges, et des évêques en particulier
tout le malaise actuel de l'Irlande vient de l'Ulster.
REVUE D'APOLOGETIQUE. — T.XXVIII, — N° 325, — 1er JUILLET 1919. 25
Évêques d'Irlande
Une phase du problème irlandais, — devenu aujourd'hui pro-
blème international,'— avait, en 1918, attiré vivement l'attention
du monde. Dans la résistance unanime de l'Irlande à une loi
de conscription, les pasteurs s'étaient trouvés en tête du trou-
peau. Pour beaucoup ce fut un scandale.
Pareille unanimité eût cependant, aux jours ordinaires, donné
à réfléchir. Mais on était en ce terrible printemps de 1918, où
le danger fut grand, et, moins que jamais, les journalistes
avaient le temps de la réflexion. Des jugements sommaires
furent portés contre l'Irlande et colportés à travers la presse. Il
était si malaisé de se renseigner exactement sur une île devenue
lointaine, par le fait de la guerre, par le fait surtout du nuage
•chargé d'éclairs et voilant tout, entre l'Angleterre et l'Irlande.
Si le feu couvait ou éclatait parfois, on n'en voyait, de loin, que
la fumée.
Or, " cela est certain, notaient en mai 1918 les Nouvelles Reli-
gieuses, l'influence anticléricale et la haine antireligieuse souf-
flent sur ce feu irlandais »,
Aussi bren, pour se garder d'informations tendancieuses et
de préjugés, était-il prudent d'écouter les évêques eux-mêmes,
autant qu'on le pouvait. Leur mentalité apparaissait alors si
nettement catholique, fidèle à César, fidèle à Dieu, et dévouée à
leur peuple, que l'on devait, tout au moins, faire crédit à leur
sagesse. Un cas de conscience des plus ardus leur était imposé,
et ils devaient le résoudre, sur cette frontière épineuse entre la
politique et la religion, entre le bien des peuples et le respect
les lois, frontière où les évêques d'Irlande furent toujours
placés.
Du point de vue apologétique, il serait intéressant, aujour-
d'hui que le recul des choses permet de mieux les voir, d'étu-
dier l'attitude générale de ces pasteurs durant la guerre, et
•spécialement devant la loi de conscription.
I
Au dire des meilleurs juges, et des évêques en particulier
tout le malaise actuel de l'Irlande vient de l'Ulster.
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