Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-S-498
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
SUR UNE COQUILLE ÉNIGMATIQUE
Par Edouard LAMY.
Il y a une vingtaine d'années, au Muséum National de Paris, le Laboratoire de Malacologie reçut, de celui de Minéralogie, un bloc de roche calcaire envoyé de Chine par M. Français et portant pour indi- cation de localité : Kouei-Tchéou, ville située sur le Yang Tsé Kiang, à plus de 1200 kilom. de Chang-Haï,
Ce bloc était couvert d'environ 150 coquilles fixées solidement à lui et déterminant sur la roche des em- preintes très nettes.
. La grande majorité des spécimens, mesurant l'O à 12 mill. de diamètre ,et ayant une coloration corné- roux, offrent un aspect rappelant immédiatement celui de certains Vermets, surtout de ceux pour lesquels Marcel de Serres (1855, Ann. Se. Nat., -Z-ooL, 4e s., IV, p. 238), les prenant pour des Annélides tubi- coles, a créé un genre Stoa, en les décrivant sous les. noms spécifiques significatifs de ammonitiformié, spiruloeformis et perforans.
De même que ces espèces, nos spécimens sont des coquilles aplaties parallèlement au substratum sur lequel elles sont adhérentes, et qui, commençant par être enroulées en hélice, ont leurs derniers tours Jisjoints (fig. 1-10).
Cependant les animaux de ces coquilles diffèrent des Vermets par leur habitat dulcaquicole qui n'est pas douteux; car, sur la roche, on découvre au milieu d'elles une demi-douzaine de petites Modioles de; 5 mill., qui sont sans doute des Modiola lacustris v. Martens.
Or, sauf le cas de monstruosités scalaires, on n'a pas signalé de Mollusques fliuiatiies à coquilles dérou-
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