Presse et revues
4 pages
Titre : Le Cri des chômeurs : organe de l'Union des comités de chômeurs de la région lyonnaise
Auteur : Union des Comité de chômeurs de la région lyonnaise. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1932-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32752380p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13 Nombre total de vues : 13
Description : 01 avril 1932 01 avril 1932
Description : 1932/04/01 (A1,N2)-1932/04/30. 1932/04/01 (A1,N2)-1932/04/30.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5563856x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-52255
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Première Année — Numéro 2 Le Numéro: O Ir. 20 AVRIL 1932
MANIFESTEZ LE 1er MAI Les Chômeurs et la Guerre
1" MAI 1932!...
Sous le signe de la misère, de la
guerre, se dérouleront les élections.
Depuis plusieurs .semaines, les po-
litiriens sociale-bourgeois tentent de
piper vos suffrages, tentent d'endor-
mir votre vigilance par des pro-
misses et encore des promesses...
Tout ça n'est pas comestible !
1«( réalité, c'est que chaque pour
s'allongent les H les de sans-travail
aux portes des mairies et des soupes
populaires...
La réalité, c'est que chaque jour
qui passe nous rapproche d'une
nouvelle boucherie mondiale, d'u-
ne guérit' qui demeure une issue,
la principale issue de la crise pour
la bourgeoisie.
Pas d'argent pour les chômeurs,
dit-on. Allons donc ! Nous ne rap-
pellerons jamais assez les prêts con-
M'.«I:;;> aux jiavs fasi-îvrv. 1-=-- -.-»..
mes englouties dans les oeuvres de
mort, les ÏO milliards des budgets
de la Guerre, do l'Air, de la Mari-
ne, etc....
l'as d'argent pour les chômeurs !'
Si. Les rrève-de-faini se foutent pas
mal de la prétendue défense de la
l'atrie, de cette Patrie qui les fait.
danser devant le buffet vide et qui
les fera tuer demain sur les champs
de carnage, pour le plus grand pro-
fit de ceux qui les affament aujour-
d'hui, tels que les Berliet, les Du-
niont, les Weitz et tutti quanti.
Ce que les chômeurs veulent, ce
qu'ils sont en droit d'exiger, ç.à
n'est pas quelques misérables se-
cours, des aumônes, non ! C'est la
possibilité de vivre dignement, sans
avoir à tendre la main.
Aussi, exigeront-ils plus que ja-
mais l'inscription de tous aux mai-
ries, l'augmentation immédiate de
l'allocation à 12 francs, le retrait
de la diminution pour une grand
nombre des secours de famine qui
leur étaient alloués, la suppression
de la limite des 180 jours, etc..
Pour manifester leur volonté d'ar-
racher leurs revendications, de se
J..,.-.^.« IUIIIIC i.vMite menace de,
guerre, ils seront, le l*r mai, der-
rière les pancartes de l'Union des
Comités de chômeurs de la région
lyonnaise, portant les mots d'ordre
de lutte de leur organisation pour
démontrer leur volonté d'en finir
avec un tel régime de misère et de
guerre !
La crise économique qui atteint
si profondément tous les pays capi-
talistes, et qui n'a jamais eu son
équivalence dans le passé, pose à
l'ensemble des travailleurs et aux
chômeurs en particulier la ques-
tion de plus en plus brûlante de la
lutte pour la vie.
Aucun économiste bourgeois, si
réputé soit il, n'ose s'avancer pour
pronostiquer de «l'avenir, surtout
en ce qui concerne une reprise des
affaires « pacifiquement ».
L'isolement des nations capitalis-
tes, qui élèvent leurs barrières doua-
nières pour « protéger » leurs mar-
chés nationaux, exacerbe au plus
haut degré les rivalités impéria-
listes.
La bourgeoisie, dans chaque
pays, montre les dents à sa voisine,
prépare ses canons, renouvelle ses
stocks de munitions, construit ses
sous-marins, affrète d'énormes es-
cadrilles d'avions de toutes entéf-n-
ries, s'apprête fiévreusement à la
guerre.
Déjà, le Japon, plus près de l'a-
bîme que les autres pays capitalis-
tes, a cyniquement, —' et appuyé
en cela par cette trompeuse Société
des Nations et l'impérialisme fran-
çais en particulier, —déchiré le voi-
le menteur du pacifisme ; la Mand-
chouric est conquise pour lui per-
mettre d'écouler sa marchandise :
ses canons, ses mitrailleuses, ses
avions incendient villes et villages,
massacrent hommes, fenunes et en-
fants ; c'est la guerre où coule le
sang des ouvriers et paysans japo-
nais, hier chômeurs, misérables
connue nous ; le capitalisme japo-
nais a trc\ivé un moyen de coui-
nai tre ia crise économique...
Les usines marchent, mais c'est
pour des engins de mort, le chô-
mage diminue parce que les mi-
trailleuses tuent par milliers les
prolétaires japonais -enrôlés dans
l'armée impérialiste, et ce n'est que
le commencement.
Chômeurs français, notre impé-
rialisme rêve d'en faire tout autanl.
Attention, Chômeurs !
La crise s'approfondit dans notre
pays, la misère de plus en plus
grande crée dans nos rangs des vel-
léités de révolte, ça commence à
£7-oi(J
Pour calmer nos entrailles, pas
un sou, ou des aumônes dérisoires
pour quelques centaines de mille,
:.;<)0.(KM) sur un million 500.000 chô-
iiieurs, mais 20 milliards pour la
i.M!rri'0.
Pour 'a gm-rre qui vient, comme
en l'Jll, toujours pour des causes
éct mimiques.
( Voir la suite en deuxième page)
VIVENT LES BARRICAD1ERS DE VIENNE
Barricades !...
Ce mot évoque toutes les colères
du prolétariat, toutes les légitimes
révoltes des exploités...
Dans Vienne - la - Rouge, sous
"Le dépari d'une manifestation
de grévistes à Vienne
l'explosion de l'indignation popu-
laire, elles ont jailli du pavé !...
Hurrah pour les barricardiers !
XXX
Depuis un mois et demi, formant
un 1)1 oc magnifique, grévistes et
chômeurs, fraternellement unis, te-
naient têie au bloc patronal...
C'est alors que, pour briser cette
admirable résistance qu'aucune ma-
noeuvre n'avait pu vaincre, le gou-
vernement, qui avait massé, depuis
de nombreux jours déjà, des cen-
taines et des centaines de mobiles
dans la ville en bataille, a fait char-
ger, sans aucune sommation préala-
ble, les milliers et les milliers de
travailleurs venus manifester leur
solidarité à ceux d'entre eux em-
prisonnés pour leur action de classe.
Mais la riposte a été vigoureuse,
le prolétariat viennois a su montrer
qu'il éUiit resté digne de son passé
de luttes.
Retranchés dans la rue des Clercs,
face à la meute policière, pendant
deux heures ils ont mis en échec
les mercenaires du gouvernement,
de la misère et de la guerre.
XXX
La volonté des ouvriers du textile
d'arracher la victoire, volonté si
clairement exprimée par la bataille
de la rue des Clercs, s'est heurtée
aux manoeuvres de dernière heure
des soutiens du Patronat des hautes
cheminées, qui ont spéculé sur la
lassitude de certains éléments gré-
vistes après huit semaines de lutte.
Toute la clique a donné.
Chefs chrétiens et réformistes col-
portant les fausses nouvelles, se-
mant le défaitisme, calomniant les
dirigeants de la grève, insinuant
que celle-ci était exploitée pour des
fins électorales, ont permis l'ouver-
ture d'une brèche dans le bloc gré-
viste.
Mais, le patronat ne se trompe
pas sur les résultats de. la grève. 11
sait bien que c'est la rage au coeur,
les poings serrés, des larmes de
colère dons les yeux; que les admi-
rables 'combattants de la rue des
Clercs sont rentrés dans les usines ;
il s.-.it bien que leur combativité
n'est pas émoussée, qu'ils ont cons-
titué leurs sections syndicales d'en-
treprises, et que demain la bataille
rebondira. Nous en trouvons la
preuve dans le fait que les milliers
. de grévistes sont rentrés "la tête
haute, au chant de 1' « Interna-
tionale ».
XXX
Travailleurs, chômeurs, rappelez-
vous l'exemple de Vienne, fixez dans
votre mémoire les heures héroïques
les barricades, souvenez-vous qu'il
faut vous organiser solidement au
sein de vos organisations proléta-
riennes : syndicats et comités de
chômeurs, qu'il faut vous préparer
à des batailles plus larges, plus
importantes,
Pour le pain, contre le patronat
et les pouvoirs publics affameurs,
tous leurs valets : chefs réformistes
et chrétiens !
Une manifestation d'enfants de
grévistes dans les rues de Vienne
MANIFESTEZ LE 1er MAI Les Chômeurs et la Guerre
1" MAI 1932!...
Sous le signe de la misère, de la
guerre, se dérouleront les élections.
Depuis plusieurs .semaines, les po-
litiriens sociale-bourgeois tentent de
piper vos suffrages, tentent d'endor-
mir votre vigilance par des pro-
misses et encore des promesses...
Tout ça n'est pas comestible !
1«( réalité, c'est que chaque pour
s'allongent les H les de sans-travail
aux portes des mairies et des soupes
populaires...
La réalité, c'est que chaque jour
qui passe nous rapproche d'une
nouvelle boucherie mondiale, d'u-
ne guérit' qui demeure une issue,
la principale issue de la crise pour
la bourgeoisie.
Pas d'argent pour les chômeurs,
dit-on. Allons donc ! Nous ne rap-
pellerons jamais assez les prêts con-
M'.«I:;;> aux jiavs fasi-îvrv. 1-=-- -.-»..
mes englouties dans les oeuvres de
mort, les ÏO milliards des budgets
de la Guerre, do l'Air, de la Mari-
ne, etc....
l'as d'argent pour les chômeurs !'
Si. Les rrève-de-faini se foutent pas
mal de la prétendue défense de la
l'atrie, de cette Patrie qui les fait.
danser devant le buffet vide et qui
les fera tuer demain sur les champs
de carnage, pour le plus grand pro-
fit de ceux qui les affament aujour-
d'hui, tels que les Berliet, les Du-
niont, les Weitz et tutti quanti.
Ce que les chômeurs veulent, ce
qu'ils sont en droit d'exiger, ç.à
n'est pas quelques misérables se-
cours, des aumônes, non ! C'est la
possibilité de vivre dignement, sans
avoir à tendre la main.
Aussi, exigeront-ils plus que ja-
mais l'inscription de tous aux mai-
ries, l'augmentation immédiate de
l'allocation à 12 francs, le retrait
de la diminution pour une grand
nombre des secours de famine qui
leur étaient alloués, la suppression
de la limite des 180 jours, etc..
Pour manifester leur volonté d'ar-
racher leurs revendications, de se
J..,.-.^.« IUIIIIC i.vMite menace de,
guerre, ils seront, le l*r mai, der-
rière les pancartes de l'Union des
Comités de chômeurs de la région
lyonnaise, portant les mots d'ordre
de lutte de leur organisation pour
démontrer leur volonté d'en finir
avec un tel régime de misère et de
guerre !
La crise économique qui atteint
si profondément tous les pays capi-
talistes, et qui n'a jamais eu son
équivalence dans le passé, pose à
l'ensemble des travailleurs et aux
chômeurs en particulier la ques-
tion de plus en plus brûlante de la
lutte pour la vie.
Aucun économiste bourgeois, si
réputé soit il, n'ose s'avancer pour
pronostiquer de «l'avenir, surtout
en ce qui concerne une reprise des
affaires « pacifiquement ».
L'isolement des nations capitalis-
tes, qui élèvent leurs barrières doua-
nières pour « protéger » leurs mar-
chés nationaux, exacerbe au plus
haut degré les rivalités impéria-
listes.
La bourgeoisie, dans chaque
pays, montre les dents à sa voisine,
prépare ses canons, renouvelle ses
stocks de munitions, construit ses
sous-marins, affrète d'énormes es-
cadrilles d'avions de toutes entéf-n-
ries, s'apprête fiévreusement à la
guerre.
Déjà, le Japon, plus près de l'a-
bîme que les autres pays capitalis-
tes, a cyniquement, —' et appuyé
en cela par cette trompeuse Société
des Nations et l'impérialisme fran-
çais en particulier, —déchiré le voi-
le menteur du pacifisme ; la Mand-
chouric est conquise pour lui per-
mettre d'écouler sa marchandise :
ses canons, ses mitrailleuses, ses
avions incendient villes et villages,
massacrent hommes, fenunes et en-
fants ; c'est la guerre où coule le
sang des ouvriers et paysans japo-
nais, hier chômeurs, misérables
connue nous ; le capitalisme japo-
nais a trc\ivé un moyen de coui-
nai tre ia crise économique...
Les usines marchent, mais c'est
pour des engins de mort, le chô-
mage diminue parce que les mi-
trailleuses tuent par milliers les
prolétaires japonais -enrôlés dans
l'armée impérialiste, et ce n'est que
le commencement.
Chômeurs français, notre impé-
rialisme rêve d'en faire tout autanl.
Attention, Chômeurs !
La crise s'approfondit dans notre
pays, la misère de plus en plus
grande crée dans nos rangs des vel-
léités de révolte, ça commence à
£7-oi(J
Pour calmer nos entrailles, pas
un sou, ou des aumônes dérisoires
pour quelques centaines de mille,
:.;<)0.(KM) sur un million 500.000 chô-
iiieurs, mais 20 milliards pour la
i.M!rri'0.
Pour 'a gm-rre qui vient, comme
en l'Jll, toujours pour des causes
éct mimiques.
( Voir la suite en deuxième page)
VIVENT LES BARRICAD1ERS DE VIENNE
Barricades !...
Ce mot évoque toutes les colères
du prolétariat, toutes les légitimes
révoltes des exploités...
Dans Vienne - la - Rouge, sous
"Le dépari d'une manifestation
de grévistes à Vienne
l'explosion de l'indignation popu-
laire, elles ont jailli du pavé !...
Hurrah pour les barricardiers !
XXX
Depuis un mois et demi, formant
un 1)1 oc magnifique, grévistes et
chômeurs, fraternellement unis, te-
naient têie au bloc patronal...
C'est alors que, pour briser cette
admirable résistance qu'aucune ma-
noeuvre n'avait pu vaincre, le gou-
vernement, qui avait massé, depuis
de nombreux jours déjà, des cen-
taines et des centaines de mobiles
dans la ville en bataille, a fait char-
ger, sans aucune sommation préala-
ble, les milliers et les milliers de
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prisonnés pour leur action de classe.
Mais la riposte a été vigoureuse,
le prolétariat viennois a su montrer
qu'il éUiit resté digne de son passé
de luttes.
Retranchés dans la rue des Clercs,
face à la meute policière, pendant
deux heures ils ont mis en échec
les mercenaires du gouvernement,
de la misère et de la guerre.
XXX
La volonté des ouvriers du textile
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de la rue des Clercs, s'est heurtée
aux manoeuvres de dernière heure
des soutiens du Patronat des hautes
cheminées, qui ont spéculé sur la
lassitude de certains éléments gré-
vistes après huit semaines de lutte.
Toute la clique a donné.
Chefs chrétiens et réformistes col-
portant les fausses nouvelles, se-
mant le défaitisme, calomniant les
dirigeants de la grève, insinuant
que celle-ci était exploitée pour des
fins électorales, ont permis l'ouver-
ture d'une brèche dans le bloc gré-
viste.
Mais, le patronat ne se trompe
pas sur les résultats de. la grève. 11
sait bien que c'est la rage au coeur,
les poings serrés, des larmes de
colère dons les yeux; que les admi-
rables 'combattants de la rue des
Clercs sont rentrés dans les usines ;
il s.-.it bien que leur combativité
n'est pas émoussée, qu'ils ont cons-
titué leurs sections syndicales d'en-
treprises, et que demain la bataille
rebondira. Nous en trouvons la
preuve dans le fait que les milliers
. de grévistes sont rentrés "la tête
haute, au chant de 1' « Interna-
tionale ».
XXX
Travailleurs, chômeurs, rappelez-
vous l'exemple de Vienne, fixez dans
votre mémoire les heures héroïques
les barricades, souvenez-vous qu'il
faut vous organiser solidement au
sein de vos organisations proléta-
riennes : syndicats et comités de
chômeurs, qu'il faut vous préparer
à des batailles plus larges, plus
importantes,
Pour le pain, contre le patronat
et les pouvoirs publics affameurs,
tous leurs valets : chefs réformistes
et chrétiens !
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