Titre : La Bastille : journal antimaçonnique / dir. Copin-Albancelli ; dir. Louis Dasté
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-07-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32710208c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 juillet 1914 18 juillet 1914
Description : 1914/07/18 (A13,N547). 1914/07/18 (A13,N547).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55581168
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-LC2-6157
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
LILLiÂNtE
Une leçon qui nous-vient d'Italie
Les Italiens viennent de donner une
leçon aux Français/Grâce à l'alliance
des catholiques avec les modérés, la
municipalité romaine a cessé d'apparte-
nir à la majorité maçonnique. La même
tactique a été suivie, à Venise, et dans
d'autres villes. Elle a été couronnée dû
même succès.
A Rome, la majorité est composée
de soixante-quatre membres : quarante-
quatre modérés et vingt catholiques.
Au cours d'une réunion préparatoire
de cette majorité en vue de concerter
l'action commune^ le leader des catho-
liques a insisté vivement pour que le
prince Colonna, libéral, voulût bien ac-
cepter la charge de maire. Celui-ci a
consenti. Là où le Juif franc-maçon Na-
than régnait et faisait régner avec lui le
fanatisme, la haine, le mënsôngej l'hy-
pocrisie et la gabegie,le prince Colonna,
appuyé sur une majorité de libéraux et
de catholiques, va s'efforcer de restau-
rer le règne de la droiture, de l'honnê-
teté, de la vraie justice et de la vraie
raison.
Il faut lire et retenir certains pas-
sages du discours qui fut prononcé par
le prince Colonna au cours de cette
première réunion.
. La lutte a été âpre ; l'adversaire était tenace
et résolu ; mais la victoire a été grande comme
le but que nous nous étions proposé. La vision
exacte de l'avenir de Rome, le sentiment du
devoir nous ont imposé de nous unir tous tant
que nous sommes dans l'amour de l'ordre et de
la civilisation, forts de notre conscience libre
et indépendante pour assurer' a notre Rome
l'avenir radieux auquel elle a le droit d'aspi-
rer. . i Nous devons maintenant donner un noble
exemple, non seulement d'activité infatigable,
mais de toutes les vertus civiques, en mainte-
nant dans nos débats "et discussions l'objecti-
vité la plus sereine. Que la tolérance, la cour-
toisie, le respect mutuel et le respect des ad-
versaires et de leurs opinions soient les carac-
téristiques du nouveau Conseil, et que notre
drapeau soit la loyauté de nos pactes d'accord.
La population romaine qui nous a élus veut
une administration saine et honnête ; c'est à
cela que nous devons viser, en ne permettant •
pas, que les passions politiques ou sectaires
viennent en troubler le bon fonctionnement.
Quelles que soient entre nous les différences
d'origine et de physionomie politique—-et ces
différences, des deux côtés> nous désirons les
maintenir intégralement —rien ne devra jamais
menacer la solidité de notre entente, ni là
loyauté de notre concorde, unis comme nous
le sommes dans l'amour de cette grande Rome,
pour laquelle nous sentons tous le plus ardent
patriotisme.
Le leader du groupe catholique, M,
E?enucci, a répondu au prince Colonna
en ratifiant ces déclarations d'accord :
Il est inutile de perdre notre temps, a-t-il
dit, en des critiques stériles de la défunte ad-
ministration ; nous devons mettre toute notre
émulation à faire mieux que nos prédécesseurs...
Quelle que soit notre origine, comme s'est si
bien exprimé le prince Colonna, nous voulons
prouver une fois encore que, quand il s'agit
des vrais intérêts de Rome, tous nos coeurs
battent à l'unisson, et tous nos esprits s'élèvent
dans la sphère sereine d'un idéal commun.
Telle est la leçon qui nous est don-
née. Nous ne saurions trop la méditer.
■ •
• • •
Il est toutefois juste de reconnaître
que la situation de l'Italie est beaucoup
plus favorable que ne l'est celle de la
France, au ppint.de vue de la réalisa-
tion de l'union ou des alliances prépa-
ratoires à cette union.
En Italie, ces alliances se nouent au-
tour d'un trône que la Maçonnerie est
obligée de ménager, de servir même/
parce que sa haine de là Papauté do-
mine tout en elle.
De plus là Frànc-Màçonnerie, qui
n'est, une fois au gouvernement, qu'une
porte ouverte aux influences étrangè-
res, facilite en Italie comme eh; France
l'introduction des suggestions alleman-
des. Mais si ces suggestions sontdésôr-
ganisatrices' en France parce que tel est
l'intérêt allemand, elles sont au con- :
traire régulatrices en Italie pour la mê-
me raison, l'Allemagne ayant besoin
que son alliée soit forte.
L'action maçonnique est donc beau-
coup moins puissante en Italie qu'en
France parce qu'elle est aux prises avec
des nécessités contradictoires. Elle est,
dé plus, moins nuisible au point de vue
patriotique parce que les influencés
occultes allemandes veulent qu'il en
soit ainsi.
Moins violemment attaqués que chez
nous, les défenseurs de l'ordre en Italie
ont en outre moins de raisons de se
battre entre eux que nous n'en avons chez
nous.
Les monarchistes y sont à l'aise pour
se consacrer à la défense de l'ordre so-
cial puisque celui-ci est basé sur le sys-
tème de gouvernement auquel ils sont
attachés.
Quant aux catholiques, bien qu'ils
soient blessés dans leur conscience par
ce fait que la monarchie italienne est
spoliatrice à l'égard de la Papauté, ils
ne sauraient pourtant hésiter entre cette
Une leçon qui nous-vient d'Italie
Les Italiens viennent de donner une
leçon aux Français/Grâce à l'alliance
des catholiques avec les modérés, la
municipalité romaine a cessé d'apparte-
nir à la majorité maçonnique. La même
tactique a été suivie, à Venise, et dans
d'autres villes. Elle a été couronnée dû
même succès.
A Rome, la majorité est composée
de soixante-quatre membres : quarante-
quatre modérés et vingt catholiques.
Au cours d'une réunion préparatoire
de cette majorité en vue de concerter
l'action commune^ le leader des catho-
liques a insisté vivement pour que le
prince Colonna, libéral, voulût bien ac-
cepter la charge de maire. Celui-ci a
consenti. Là où le Juif franc-maçon Na-
than régnait et faisait régner avec lui le
fanatisme, la haine, le mënsôngej l'hy-
pocrisie et la gabegie,le prince Colonna,
appuyé sur une majorité de libéraux et
de catholiques, va s'efforcer de restau-
rer le règne de la droiture, de l'honnê-
teté, de la vraie justice et de la vraie
raison.
Il faut lire et retenir certains pas-
sages du discours qui fut prononcé par
le prince Colonna au cours de cette
première réunion.
. La lutte a été âpre ; l'adversaire était tenace
et résolu ; mais la victoire a été grande comme
le but que nous nous étions proposé. La vision
exacte de l'avenir de Rome, le sentiment du
devoir nous ont imposé de nous unir tous tant
que nous sommes dans l'amour de l'ordre et de
la civilisation, forts de notre conscience libre
et indépendante pour assurer' a notre Rome
l'avenir radieux auquel elle a le droit d'aspi-
rer. . i Nous devons maintenant donner un noble
exemple, non seulement d'activité infatigable,
mais de toutes les vertus civiques, en mainte-
nant dans nos débats "et discussions l'objecti-
vité la plus sereine. Que la tolérance, la cour-
toisie, le respect mutuel et le respect des ad-
versaires et de leurs opinions soient les carac-
téristiques du nouveau Conseil, et que notre
drapeau soit la loyauté de nos pactes d'accord.
La population romaine qui nous a élus veut
une administration saine et honnête ; c'est à
cela que nous devons viser, en ne permettant •
pas, que les passions politiques ou sectaires
viennent en troubler le bon fonctionnement.
Quelles que soient entre nous les différences
d'origine et de physionomie politique—-et ces
différences, des deux côtés> nous désirons les
maintenir intégralement —rien ne devra jamais
menacer la solidité de notre entente, ni là
loyauté de notre concorde, unis comme nous
le sommes dans l'amour de cette grande Rome,
pour laquelle nous sentons tous le plus ardent
patriotisme.
Le leader du groupe catholique, M,
E?enucci, a répondu au prince Colonna
en ratifiant ces déclarations d'accord :
Il est inutile de perdre notre temps, a-t-il
dit, en des critiques stériles de la défunte ad-
ministration ; nous devons mettre toute notre
émulation à faire mieux que nos prédécesseurs...
Quelle que soit notre origine, comme s'est si
bien exprimé le prince Colonna, nous voulons
prouver une fois encore que, quand il s'agit
des vrais intérêts de Rome, tous nos coeurs
battent à l'unisson, et tous nos esprits s'élèvent
dans la sphère sereine d'un idéal commun.
Telle est la leçon qui nous est don-
née. Nous ne saurions trop la méditer.
■ •
• • •
Il est toutefois juste de reconnaître
que la situation de l'Italie est beaucoup
plus favorable que ne l'est celle de la
France, au ppint.de vue de la réalisa-
tion de l'union ou des alliances prépa-
ratoires à cette union.
En Italie, ces alliances se nouent au-
tour d'un trône que la Maçonnerie est
obligée de ménager, de servir même/
parce que sa haine de là Papauté do-
mine tout en elle.
De plus là Frànc-Màçonnerie, qui
n'est, une fois au gouvernement, qu'une
porte ouverte aux influences étrangè-
res, facilite en Italie comme eh; France
l'introduction des suggestions alleman-
des. Mais si ces suggestions sontdésôr-
ganisatrices' en France parce que tel est
l'intérêt allemand, elles sont au con- :
traire régulatrices en Italie pour la mê-
me raison, l'Allemagne ayant besoin
que son alliée soit forte.
L'action maçonnique est donc beau-
coup moins puissante en Italie qu'en
France parce qu'elle est aux prises avec
des nécessités contradictoires. Elle est,
dé plus, moins nuisible au point de vue
patriotique parce que les influencés
occultes allemandes veulent qu'il en
soit ainsi.
Moins violemment attaqués que chez
nous, les défenseurs de l'ordre en Italie
ont en outre moins de raisons de se
battre entre eux que nous n'en avons chez
nous.
Les monarchistes y sont à l'aise pour
se consacrer à la défense de l'ordre so-
cial puisque celui-ci est basé sur le sys-
tème de gouvernement auquel ils sont
attachés.
Quant aux catholiques, bien qu'ils
soient blessés dans leur conscience par
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