Titre : La Bastille : journal antimaçonnique / dir. Copin-Albancelli ; dir. Louis Dasté
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-07-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32710208c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2793 Nombre total de vues : 2793
Description : 16 juillet 1910 16 juillet 1910
Description : 1910/07/16 (A9,N399). 1910/07/16 (A9,N399).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5553879n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-LC2-6157
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
NEUVIEME ANNÉE. — N»899
10 JUILLET 1W0 1
: SOMMAIRE
Correspondance. — A ceux qui luttent avec tnoi ; COÏ>IN-ALBANCELLI. —- Philosophie de V « Incident » ; CppiN-ÂLBÀNGËLLii— Bibliographie ; L. p.
Les erreurs'historiques: Où dit que. >. Et pourtant... ; A.. L.' — £a Franc-Maçonrierielest-elîe d'prigine juive ?IIOVIST)ÂSTÛ.
CORRESPONDANCE
Nous avions annoncé dans lé précé-
dent numéro de la Bastille que nous
considérions comme certaine l'adhésion
de la section de Lyon à notre reconsti-
tution de la Ligue, basée sur l'ordre du
jour de la réunion du Groupe d'Etudes
de Paris du 30 juin.
Nous recevons la dépêche suivante au
moment de mettre sous presse :
« Ai plaisir vous informer que sec-
tion a voté adhésion, unanimité mem-
bres inscrits, moins cinq absents non
excusés. Lettre suit avec texte. Signé:
Berger. »
; L'adhésion du groupe de Châtelle-
rauit a été également donnée par l'or-
gane de son président, le commandant
CJiampiot.
' ; . : * : ;
A ceux qui luttent
avec moi
Je ne puis pourtant laisser plus long-
temps sans réponse la multitude d'amis,
connus ou inconnus, qui m'ont adressé
et qui m'adressent encore tous les jours
tant de lettres émues et ardentes pour
me donner le courage dont ils craignent
de me voir manquer.
Il y a huit jours, une correspondante
qui veut bien se passionner pour ma
cause m'écrivait: « Vous ne vous figurez
pas combien il était impressionnant de
lire ces quatre pages où vous parliez
tout seul, où votre voix n'était soutenue
par nul écho, nulle, autre voix, pas même
un de ces Frémissements qui donnent la
sensation que des gens vous écoutent et
vous répondent,! ne fut-ce qu'en leur
coeur... Mais non, on aurait dit que vous
parliez dans une salle vide, que vous
donniez des coups d'épée dans l'effigie
de vos ennemis et non pas à eux-
mêmes. »
Ma correspondante se sert d'une
expression exacte, bien plus qu'elle ne
croit : car je n'ai jusqu'ici, en toute cette
affaire, « donné de coups d'épée » que
dans « l'effigie » de mes vrais ennemis.
Ces vrais ennemis, reconnaissables à
leurs coups, ne sont pas ceux qui appa-
raissent encemoment.Cenesont pas les
signataires de l'odieuse circulaire ; ce
nesont pas les membres du conseil de dis-
cipline ; ce ne sont pas non plus M. de
V.ignières et ; le , commandant Cuignet.
J'oserai.même dire que; ce n'est pas ce
Brenier qui a cependant tout imaginé et
qui portera justement les;responsabili-
tés. Lés premiers que je viens de nom-
mer, bien qu'acteurs, ne sont que des
Èojige: au pays toujours Jffaiiorâl quoi qtil en coûte L
y- '■■ ' V ; SIMONE ARNAUD ;
« effigies y>, Brenier, tout en étant l'in-
venteur .de laruachination, Brenier déjà
suspect,; depuis la Haute-Cour, à bien
des personnes qui voient aujourd'hui
leurs soupçons cohfirmés,Brenier autour
duquel commencent à monter des ru-
meurs qui, s'àjputant à celles du passé,
lui feront désormais cortège partout,
Brenier n'est encore, d'une certaine ma^
nière, qu'une «effigie ».
C'est ce qu'il me reste à faire com-
prendre pour que soit tirée de «l'Epi-
sode » toute la leçon qu'il contient.
Que ma correspondante se rassure :
Le frémissement qu'elle eût voulu sen-
tir, je l'ai,-moi, senti partout. Mais ce
n'était pas là ce qu'il importait tout
d'abord de faire savoir au public, parce
que je ne voulais pas impressionner ce-
lui-ci ; je voulais le convaincre. Je sa-
vais que j'avais son coeur ; je voulais sa
conscience et sa raison.
J'avais son coeur, dis-je. Ecoutez en
effet. Parmi les innombrables lettres que
j'ai reçues, j'extrais de l'une d'elles les
lignes suivantes, datées du 23 juin et
dont j'aurais pu faire usage plus tôt si
j'avais voulu agir par surprise sur le
public catholique, en l'émotionnant.
C'est un supérieur de communauté
qui parle :
« Tous nos jeunes gens, m'écrit-il,
« sont ardents pour votre cause. Ils ont
« voulu communier tous pour vous ce
« matin. J'ai dit la messe à vos inten-
« tions.Ils veulent faire une nuit d'ado-
« ration. Ils font une neuvaine à saint
« Michel et à Jeanne d'Arc. »
Cette lettre là, je puis le dire, résume
toutes les autres. Et, comme je ne mé-
rite nullement de pareils témoignages,
elle prouve, et toutes les autres prou-
vent avec elle, que tout le monde a com-
pris le caractère de la lutte. Tout le
monde s'est rendu compte que je n'étais
moi-même qu'une sorte <; d'effigie »,
ou, si l'on veut et comme je l'ai déjà
dit, l'un des chefs de l'avant-garde de
la grande armée catholique et française,
surpris par l'adversaire toujours victo-
rieux jusqu'ici, et surpris sur un terrain
tel que le résultat de ce petit combat
pouvait avoir une grosse influence sur le
sort à venir de toute l'armée.
11 est temps que mes correspondants
n'ignorent plus qu'ils sont légion.
Qu'ils me permettent aussi de leur'
faire savoir quelle grande collaboratrice
ils ont eu pour les aider à faire entrer
en mon âme les pensées qu'ils me sug-
gèrent à l'envi.
Beaucoup d'entre eux savent quels
magnifiques débuts littéraires eut Celle
dont je fus le mari pendant onze ans,
de 1889 à 1901. [Mlle du Vigean, jouée
à la Comédie-Française, sous la direc-
tion de Perrin, le prédécesseur du-*frâ'nc-
maçon Claretie, et Les Fils de Jaltet, à
l'Gdéon.) Ils savent aussi que le silence
se fit ensuite sur l'auteur dont je parle
et que ce fut comme un linceul sur cette
âme d'artiste, si fragilement délicate,
bien qu'héroïque.Ils savent enfin que son •
nom littéraire est celui qui figure de-
puis longtemps en haut de la première
page de la Bastille sous ce vers de
Mlle du Vigean qu'ils peuvent lire
chaque semaine :
Songe au pays toujours/ d abord l quoi qu'il'en
[coûte/
Lorsqu'elle souffrait trop de voir que,
les théâtres étant fermés à ses oeuvres,
il lui était interdit par là-même de pren-
dre contact avec le public d'élite qui
l'avait acclamée jadis, j'essayais de la
consoler ; mais je le faisais bien pauvre-
ment, parce que pauvre était mon ac-
cent. Je m'efforçais de lui montrer que
ce n'était pas elle qui était diminuée ;
que c'était l'esprit général qui s'abais-
sait de plus en plus sous l'effort juif et
corrupteur, tandis que le sien montait
au contraire tous les jours sous l'inspi-
ration chrétienne ; d'où le divorce iné-
vitable; Je lui parlais, mais si mal ! du
plan divin dans lequel ses déboires ino-'■
mentariés avaient certainement leur
placé et leur utilité, douloureuse et invi-
sible pour nous, mais certaine.
Je ne savais pas la persuader au point
de l'empêcher de souffrir. Mais, tout de
même, je l'impressionnais assez pour
qu'elle trouvât; ensuite douceur à em-
bellir magnifiquement dans des vers, OU
touchants ou sublimes, les vagues pen-e
sées que je lui balbutiais et dont sa foi
sayait élargir le sens.
C'est ainsi que la dernière poésie qui
fut écrite par elle, à la veille de sa
mort, tout en. disant d'une façon poi-
gnante la douleur qui la mina sourde-
ment pendant quinze ans, chante le
plus noble idéal qui puisse s'imposer à
une pensée humaine.
J'ouvre souvent les tiroirs où je re-
trouve, tracées de sa main les pages
dans lesquelles il lui est arrivé de tra-
duire en un si noble langage quelqu'une
des suggestions malhabiles par les-
quelles j'essayais d'adoucir son chagrin.
Je reconnais alors celles-ci superbement
exprimées ;et,le plus souvent, dans ces
vers murmurés à mon âme par la
chère voix d'outre-tombe, je trouve
ce dont il est nécessaire que je me pé-
nètre dans les heures difficiles.
C'est ainsi qu'au lendemain de l'ex-
clusion qui fut prononcée contre moi
dans des conditions si perfidement cal-
culées que les soupçons les plus désho-
norants devaient fatalement m'atteindre,
les huit vers suivants me tombèrentsous
les yeux.
CONSOLATION
Cherche-la dans l'effort encor plus magnanime,
Dans le devoir encor plus hautement S0rvi.
La vie est un chemin montant vers une cime.
Aidé par la douleur on Va plus tôt gravi.
La vie est un chemin qrfon suit — et qu^on enseigm...
Ta force affermira peut-être d'autres coeurs.
Contemple en y pensant la blessure qui saigne.
Songe que ta victoire enfante des vainqueurs.
SIMONE ARNAUD.
Je ne sens plus aujourd'hui le besoin
de la vertu consolatrice de ces vers
venant d'où ils me viennent. Je sors en
effet personnellement vainqueur du guet-
apens. Cela était nécessaire. Mais ce
n'est pas suffisant. Ma besogne n'est pas
achevée. Il faut maintenant que j'assure
au catholicisme et au conservatisme
français tout le bénéfice qu'ils doivent
tirer de cette aventure, dans laquelle,
décidément, l'Ennemi s'est maladroite-
ment engagé.
COPIN-ALBANCELLI.
10 JUILLET 1W0 1
: SOMMAIRE
Correspondance. — A ceux qui luttent avec tnoi ; COÏ>IN-ALBANCELLI. —- Philosophie de V « Incident » ; CppiN-ÂLBÀNGËLLii— Bibliographie ; L. p.
Les erreurs'historiques: Où dit que. >. Et pourtant... ; A.. L.' — £a Franc-Maçonrierielest-elîe d'prigine juive ?IIOVIST)ÂSTÛ.
CORRESPONDANCE
Nous avions annoncé dans lé précé-
dent numéro de la Bastille que nous
considérions comme certaine l'adhésion
de la section de Lyon à notre reconsti-
tution de la Ligue, basée sur l'ordre du
jour de la réunion du Groupe d'Etudes
de Paris du 30 juin.
Nous recevons la dépêche suivante au
moment de mettre sous presse :
« Ai plaisir vous informer que sec-
tion a voté adhésion, unanimité mem-
bres inscrits, moins cinq absents non
excusés. Lettre suit avec texte. Signé:
Berger. »
; L'adhésion du groupe de Châtelle-
rauit a été également donnée par l'or-
gane de son président, le commandant
CJiampiot.
' ; . : * : ;
A ceux qui luttent
avec moi
Je ne puis pourtant laisser plus long-
temps sans réponse la multitude d'amis,
connus ou inconnus, qui m'ont adressé
et qui m'adressent encore tous les jours
tant de lettres émues et ardentes pour
me donner le courage dont ils craignent
de me voir manquer.
Il y a huit jours, une correspondante
qui veut bien se passionner pour ma
cause m'écrivait: « Vous ne vous figurez
pas combien il était impressionnant de
lire ces quatre pages où vous parliez
tout seul, où votre voix n'était soutenue
par nul écho, nulle, autre voix, pas même
un de ces Frémissements qui donnent la
sensation que des gens vous écoutent et
vous répondent,! ne fut-ce qu'en leur
coeur... Mais non, on aurait dit que vous
parliez dans une salle vide, que vous
donniez des coups d'épée dans l'effigie
de vos ennemis et non pas à eux-
mêmes. »
Ma correspondante se sert d'une
expression exacte, bien plus qu'elle ne
croit : car je n'ai jusqu'ici, en toute cette
affaire, « donné de coups d'épée » que
dans « l'effigie » de mes vrais ennemis.
Ces vrais ennemis, reconnaissables à
leurs coups, ne sont pas ceux qui appa-
raissent encemoment.Cenesont pas les
signataires de l'odieuse circulaire ; ce
nesont pas les membres du conseil de dis-
cipline ; ce ne sont pas non plus M. de
V.ignières et ; le , commandant Cuignet.
J'oserai.même dire que; ce n'est pas ce
Brenier qui a cependant tout imaginé et
qui portera justement les;responsabili-
tés. Lés premiers que je viens de nom-
mer, bien qu'acteurs, ne sont que des
Èojige: au pays toujours Jffaiiorâl quoi qtil en coûte L
y- '■■ ' V ; SIMONE ARNAUD ;
« effigies y>, Brenier, tout en étant l'in-
venteur .de laruachination, Brenier déjà
suspect,; depuis la Haute-Cour, à bien
des personnes qui voient aujourd'hui
leurs soupçons cohfirmés,Brenier autour
duquel commencent à monter des ru-
meurs qui, s'àjputant à celles du passé,
lui feront désormais cortège partout,
Brenier n'est encore, d'une certaine ma^
nière, qu'une «effigie ».
C'est ce qu'il me reste à faire com-
prendre pour que soit tirée de «l'Epi-
sode » toute la leçon qu'il contient.
Que ma correspondante se rassure :
Le frémissement qu'elle eût voulu sen-
tir, je l'ai,-moi, senti partout. Mais ce
n'était pas là ce qu'il importait tout
d'abord de faire savoir au public, parce
que je ne voulais pas impressionner ce-
lui-ci ; je voulais le convaincre. Je sa-
vais que j'avais son coeur ; je voulais sa
conscience et sa raison.
J'avais son coeur, dis-je. Ecoutez en
effet. Parmi les innombrables lettres que
j'ai reçues, j'extrais de l'une d'elles les
lignes suivantes, datées du 23 juin et
dont j'aurais pu faire usage plus tôt si
j'avais voulu agir par surprise sur le
public catholique, en l'émotionnant.
C'est un supérieur de communauté
qui parle :
« Tous nos jeunes gens, m'écrit-il,
« sont ardents pour votre cause. Ils ont
« voulu communier tous pour vous ce
« matin. J'ai dit la messe à vos inten-
« tions.Ils veulent faire une nuit d'ado-
« ration. Ils font une neuvaine à saint
« Michel et à Jeanne d'Arc. »
Cette lettre là, je puis le dire, résume
toutes les autres. Et, comme je ne mé-
rite nullement de pareils témoignages,
elle prouve, et toutes les autres prou-
vent avec elle, que tout le monde a com-
pris le caractère de la lutte. Tout le
monde s'est rendu compte que je n'étais
moi-même qu'une sorte <; d'effigie »,
ou, si l'on veut et comme je l'ai déjà
dit, l'un des chefs de l'avant-garde de
la grande armée catholique et française,
surpris par l'adversaire toujours victo-
rieux jusqu'ici, et surpris sur un terrain
tel que le résultat de ce petit combat
pouvait avoir une grosse influence sur le
sort à venir de toute l'armée.
11 est temps que mes correspondants
n'ignorent plus qu'ils sont légion.
Qu'ils me permettent aussi de leur'
faire savoir quelle grande collaboratrice
ils ont eu pour les aider à faire entrer
en mon âme les pensées qu'ils me sug-
gèrent à l'envi.
Beaucoup d'entre eux savent quels
magnifiques débuts littéraires eut Celle
dont je fus le mari pendant onze ans,
de 1889 à 1901. [Mlle du Vigean, jouée
à la Comédie-Française, sous la direc-
tion de Perrin, le prédécesseur du-*frâ'nc-
maçon Claretie, et Les Fils de Jaltet, à
l'Gdéon.) Ils savent aussi que le silence
se fit ensuite sur l'auteur dont je parle
et que ce fut comme un linceul sur cette
âme d'artiste, si fragilement délicate,
bien qu'héroïque.Ils savent enfin que son •
nom littéraire est celui qui figure de-
puis longtemps en haut de la première
page de la Bastille sous ce vers de
Mlle du Vigean qu'ils peuvent lire
chaque semaine :
Songe au pays toujours/ d abord l quoi qu'il'en
[coûte/
Lorsqu'elle souffrait trop de voir que,
les théâtres étant fermés à ses oeuvres,
il lui était interdit par là-même de pren-
dre contact avec le public d'élite qui
l'avait acclamée jadis, j'essayais de la
consoler ; mais je le faisais bien pauvre-
ment, parce que pauvre était mon ac-
cent. Je m'efforçais de lui montrer que
ce n'était pas elle qui était diminuée ;
que c'était l'esprit général qui s'abais-
sait de plus en plus sous l'effort juif et
corrupteur, tandis que le sien montait
au contraire tous les jours sous l'inspi-
ration chrétienne ; d'où le divorce iné-
vitable; Je lui parlais, mais si mal ! du
plan divin dans lequel ses déboires ino-'■
mentariés avaient certainement leur
placé et leur utilité, douloureuse et invi-
sible pour nous, mais certaine.
Je ne savais pas la persuader au point
de l'empêcher de souffrir. Mais, tout de
même, je l'impressionnais assez pour
qu'elle trouvât; ensuite douceur à em-
bellir magnifiquement dans des vers, OU
touchants ou sublimes, les vagues pen-e
sées que je lui balbutiais et dont sa foi
sayait élargir le sens.
C'est ainsi que la dernière poésie qui
fut écrite par elle, à la veille de sa
mort, tout en. disant d'une façon poi-
gnante la douleur qui la mina sourde-
ment pendant quinze ans, chante le
plus noble idéal qui puisse s'imposer à
une pensée humaine.
J'ouvre souvent les tiroirs où je re-
trouve, tracées de sa main les pages
dans lesquelles il lui est arrivé de tra-
duire en un si noble langage quelqu'une
des suggestions malhabiles par les-
quelles j'essayais d'adoucir son chagrin.
Je reconnais alors celles-ci superbement
exprimées ;et,le plus souvent, dans ces
vers murmurés à mon âme par la
chère voix d'outre-tombe, je trouve
ce dont il est nécessaire que je me pé-
nètre dans les heures difficiles.
C'est ainsi qu'au lendemain de l'ex-
clusion qui fut prononcée contre moi
dans des conditions si perfidement cal-
culées que les soupçons les plus désho-
norants devaient fatalement m'atteindre,
les huit vers suivants me tombèrentsous
les yeux.
CONSOLATION
Cherche-la dans l'effort encor plus magnanime,
Dans le devoir encor plus hautement S0rvi.
La vie est un chemin montant vers une cime.
Aidé par la douleur on Va plus tôt gravi.
La vie est un chemin qrfon suit — et qu^on enseigm...
Ta force affermira peut-être d'autres coeurs.
Contemple en y pensant la blessure qui saigne.
Songe que ta victoire enfante des vainqueurs.
SIMONE ARNAUD.
Je ne sens plus aujourd'hui le besoin
de la vertu consolatrice de ces vers
venant d'où ils me viennent. Je sors en
effet personnellement vainqueur du guet-
apens. Cela était nécessaire. Mais ce
n'est pas suffisant. Ma besogne n'est pas
achevée. Il faut maintenant que j'assure
au catholicisme et au conservatisme
français tout le bénéfice qu'ils doivent
tirer de cette aventure, dans laquelle,
décidément, l'Ennemi s'est maladroite-
ment engagé.
COPIN-ALBANCELLI.
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