Presse et revues
4 pages
Titre : La Bastille : journal antimaçonnique / dir. Copin-Albancelli ; dir. Louis Dasté
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32710208c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2793 Nombre total de vues : 2793
Description : 31 janvier 1903 31 janvier 1903
Description : 1903/01/31 (N10). 1903/01/31 (N10).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5553005k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-LC2-6157
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
A RAS LES TYRANS I L, N« îô Cente _ *«,-«*,*,«».
• Voir à la 4° /;affe
IAE IDESSIN IDE BRUNO
Deuxième Lettre
AU F.-. HIRAM
.l'ai envoyé au F.:. Ch. M. Limousin, di-
rcleur de Y Acacia, une nouvelle lettre, que
jici : ; '<
Monsieur,
La revue Y Acacia ne paraît, que l.ous les mois, ,
tandis que la liaslillc paraît, toutes les semaines.
D'aulrc pari, . le deuxième numéro de Y Acacia
ayant. été publié avec deux mois de retard, il se
pourrait que le troisième fut, par la force des
circonstances,; aussi lent ou même plus lenl à ve-
nir. ■ ['.■"■ ■ . - .
Il ne serait'p'aV-juste, me senible-L-il, qu ayant
publié votre lettre d'acceptation et celle par la-
quelle en y répondant, j'ai commencé à polémi-
quer, j'aie "encore l'avantage de pouvoir publier des
articles vous visaul plus ou moins, sans que vous
ayez la possibilité'd'Y répondre immédiatement. '
D'autre part, la lettre par laquelle vous-,accep-
tez la discussion sur la question maçonnique sem-
blant indiquer que vous êtes aussi impatient que
moi d'engager l'action, je vous propose AU com-
mencer dans la liaslillc,- que je mets à votre dis-
position dans les limites permises par son modeste
format en attendant les prochains numéros de YA-
cacia.
Veuillez agréer, monsieur, nies salutations dis-
tinguées. ' .
P. COPJN ALBANCELL1.
Celte lettre a élé envoyée au F.:. Limousin
trop lard pour que sa réponse puisse paraître
dans le présent numéro. Je n'ai pas encore
celle réponse au moment où j'écris et je ne
dois pas m'en étonner. Je prié en conséquen-
ce mes lecteurs de né pas se méprendre sur
la signification du silence auquel le F.:. Li-
mousin se trouve encore actuellement con-
damné.
En attendant qu'il puisse me répondre, !e
directeur de Y Acacia trouvera dans l'article
suivant un nouveau sujet de discussion. 11
aura ainsi un plus grand choix entre les dif-
férents terrains que je lui offre.
P. C.-A.
—* .
Leur Idéal
.Dans le discours qu'a prononcé M. Jaurès
à la Chambre, à propos de l'interpellation
Lasies, je trouve celte phrase dans le compte-
rendu officiel :
« 11 n'y a que trois choses qui dégradent le
courage d'un peuple : le mensonge, la pares-
se, et le défaut, d'idéal ! » .
11 n'y a certaineràerit pas.r.que ces trois cho-
ses là qui soient susceptibles de dégrader le
courage d'un peuple. J'en sais d'autres. Mais
je ne m'étonne pas que M.-Jaurès qui est,
avant tout, un arrangeur de phrases, n'y re-
garde pas de si-près. El d'ailleurs, il est cer-
tain que, parmi tant de causes qui sont sus-
ceptibles .d'énerver'la force d'un peuple,celles,
dont a parlé M. Jaurès, le mensonge,, la pa-
resse cl le défaut d'idéal, viennent au premier
rang.
Je ne chicane donc pas le leader de la
fraction du parti socialiste qui a accepté le
carcan juif el maçonnique. Mais je suis obligé
de constater que le mensonge, la paresse et
le défaut d'idéal sont précisément les trois
caractéristiques qui distinguent le régime
qui nous est imposé par la Franc-Maçonnerie.
Le mensonge est dans le secret maçonni-
que lui-même, ainsi que je l'ai déjà montré
tant de fois. Il est encore plus dans les contra-
dictions que nous trouvons entre les déclara-
tions faites par les francs-maçons lorsqu'ils
parlent au public et celles qu'ils se font entre
eux lorsque le temple est couvert.
— Frère premier surveillant, quel est le
premier devoir d'un surveillant en loge, de-
mande le Vénérable au premier surveillant
au commencement de chaque réunion ma-
çonnique.
— Vénérable, répond le premier Surveil-
lant, c'est de voir si la loge est couverte tant
à l'extérieur qu'à l'intérieur.
— Veuillez vous en assurer, mon frère.
Le frère premier Surveillant envoie alors
le frère gardien, arme de son glaive, visiter
l'intérieur et les avenues.
Il faut voir la tête de certains frères gar-
diens se promenant ainsi, armés de leur
glaive, le ventre orné du petit tablier blanc,
une main placée sur la poitrine, bien à plat,
de façon à ce que la gorge se trouve entre le
pouce et les quatre doigts, pour symboliser
sans doute l'étranglement de toute parole de
vérité. ' ■ .
Appareillé comme je viens de dire, le
frère gardien fait sa ronde. Il place-.à l'en-
trée de la salle des Pas-perdus, un frère ser-. -"
vaut, avec défense de laisser pénétrer qui que
ce soit sans en avertir et sans en avoir reçu
l'ordre. Cela fait, il rentre dans la loge et
rend compte de sa mission au frère premier
Surveillant qui l'ait au Vénérable l'annonce
suivante :
— Vénérable Maître, le temple est couvert.
: C'est seulement après ce luxe de précau-
tions que les francs-maçons procèdent à
« l'ouverture des travaux ». Et c'est entre, ce
qui se fait lorsque le temple est ainsi « cou-
vert », el ce que disent les francs-maçons lors-
qu'ils parlent publiquement que se rencon-
Irenl des contradictions telles qu'elles ne
peuvent s'expliquer que par le mensonge.
Si la première partie de la proposition de
M. Jaurès est exacte, et s'il est vrai que le
mensonge dégrade le courage d'un peuple,
la Franc-Maçonnerie qui ment sans relâche
au peuple français peut se vanter de causer
• Voir à la 4° /;affe
IAE IDESSIN IDE BRUNO
Deuxième Lettre
AU F.-. HIRAM
.l'ai envoyé au F.:. Ch. M. Limousin, di-
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jici : ; '<
Monsieur,
La revue Y Acacia ne paraît, que l.ous les mois, ,
tandis que la liaslillc paraît, toutes les semaines.
D'aulrc pari, . le deuxième numéro de Y Acacia
ayant. été publié avec deux mois de retard, il se
pourrait que le troisième fut, par la force des
circonstances,; aussi lent ou même plus lenl à ve-
nir. ■ ['.■"■ ■ . - .
Il ne serait'p'aV-juste, me senible-L-il, qu ayant
publié votre lettre d'acceptation et celle par la-
quelle en y répondant, j'ai commencé à polémi-
quer, j'aie "encore l'avantage de pouvoir publier des
articles vous visaul plus ou moins, sans que vous
ayez la possibilité'd'Y répondre immédiatement. '
D'autre part, la lettre par laquelle vous-,accep-
tez la discussion sur la question maçonnique sem-
blant indiquer que vous êtes aussi impatient que
moi d'engager l'action, je vous propose AU com-
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position dans les limites permises par son modeste
format en attendant les prochains numéros de YA-
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Veuillez agréer, monsieur, nies salutations dis-
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P. COPJN ALBANCELL1.
Celte lettre a élé envoyée au F.:. Limousin
trop lard pour que sa réponse puisse paraître
dans le présent numéro. Je n'ai pas encore
celle réponse au moment où j'écris et je ne
dois pas m'en étonner. Je prié en conséquen-
ce mes lecteurs de né pas se méprendre sur
la signification du silence auquel le F.:. Li-
mousin se trouve encore actuellement con-
damné.
En attendant qu'il puisse me répondre, !e
directeur de Y Acacia trouvera dans l'article
suivant un nouveau sujet de discussion. 11
aura ainsi un plus grand choix entre les dif-
férents terrains que je lui offre.
P. C.-A.
—* .
Leur Idéal
.Dans le discours qu'a prononcé M. Jaurès
à la Chambre, à propos de l'interpellation
Lasies, je trouve celte phrase dans le compte-
rendu officiel :
« 11 n'y a que trois choses qui dégradent le
courage d'un peuple : le mensonge, la pares-
se, et le défaut, d'idéal ! » .
11 n'y a certaineràerit pas.r.que ces trois cho-
ses là qui soient susceptibles de dégrader le
courage d'un peuple. J'en sais d'autres. Mais
je ne m'étonne pas que M.-Jaurès qui est,
avant tout, un arrangeur de phrases, n'y re-
garde pas de si-près. El d'ailleurs, il est cer-
tain que, parmi tant de causes qui sont sus-
ceptibles .d'énerver'la force d'un peuple,celles,
dont a parlé M. Jaurès, le mensonge,, la pa-
resse cl le défaut d'idéal, viennent au premier
rang.
Je ne chicane donc pas le leader de la
fraction du parti socialiste qui a accepté le
carcan juif el maçonnique. Mais je suis obligé
de constater que le mensonge, la paresse et
le défaut d'idéal sont précisément les trois
caractéristiques qui distinguent le régime
qui nous est imposé par la Franc-Maçonnerie.
Le mensonge est dans le secret maçonni-
que lui-même, ainsi que je l'ai déjà montré
tant de fois. Il est encore plus dans les contra-
dictions que nous trouvons entre les déclara-
tions faites par les francs-maçons lorsqu'ils
parlent au public et celles qu'ils se font entre
eux lorsque le temple est couvert.
— Frère premier surveillant, quel est le
premier devoir d'un surveillant en loge, de-
mande le Vénérable au premier surveillant
au commencement de chaque réunion ma-
çonnique.
— Vénérable, répond le premier Surveil-
lant, c'est de voir si la loge est couverte tant
à l'extérieur qu'à l'intérieur.
— Veuillez vous en assurer, mon frère.
Le frère premier Surveillant envoie alors
le frère gardien, arme de son glaive, visiter
l'intérieur et les avenues.
Il faut voir la tête de certains frères gar-
diens se promenant ainsi, armés de leur
glaive, le ventre orné du petit tablier blanc,
une main placée sur la poitrine, bien à plat,
de façon à ce que la gorge se trouve entre le
pouce et les quatre doigts, pour symboliser
sans doute l'étranglement de toute parole de
vérité. ' ■ .
Appareillé comme je viens de dire, le
frère gardien fait sa ronde. Il place-.à l'en-
trée de la salle des Pas-perdus, un frère ser-. -"
vaut, avec défense de laisser pénétrer qui que
ce soit sans en avertir et sans en avoir reçu
l'ordre. Cela fait, il rentre dans la loge et
rend compte de sa mission au frère premier
Surveillant qui l'ait au Vénérable l'annonce
suivante :
— Vénérable Maître, le temple est couvert.
: C'est seulement après ce luxe de précau-
tions que les francs-maçons procèdent à
« l'ouverture des travaux ». Et c'est entre, ce
qui se fait lorsque le temple est ainsi « cou-
vert », el ce que disent les francs-maçons lors-
qu'ils parlent publiquement que se rencon-
Irenl des contradictions telles qu'elles ne
peuvent s'expliquer que par le mensonge.
Si la première partie de la proposition de
M. Jaurès est exacte, et s'il est vrai que le
mensonge dégrade le courage d'un peuple,
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