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- CHAPITRE Ier NOUVEL ASPECT DE CETTE QUESTION: LA VIE VAUT-ELLE LA PEINE DE VIVRE?
- A première vue, on pourrait croire que c'est là une question oiseuse. - Il n'en est rien. - Sens de cette question.
- Le bonheur. - Ce que c'est que le bonheur. - Ses éléments. - Prise isolément, sans les éléments du bonheur suprême, la vie n'est qu'une illusion, une tromperie. - Le christianisme fait envisager la vie à des points de vue qui la transfigurent.
- Le positivisme enlève tout ce que le christianisme avait apporté et prétend maintenir le prix de la vie.
- Il cherche à prouver que, pendant des siècles, on à cru à la valeur de la vie, sans croire à la vie future.
- Mais cette théorie est fausse. - La négation moderne est infiniment plus radicale. - Les temps ne sont pas les mêmes. - Il faut tenir compte du fait immense du christianisme, du développement des sciences naturelles.
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- CHAPITRE II LA MORALITE ET LE PRIX DE LA VIE.
- La question de la valeur de la vie est intimement liée à celle de la moralité de la vie.
- Les positivistes l'accordent. - Le bien, disent-ils, est le but de la vie. - La moralité gouverne la vie. - La vie a un but, dont la moralité est le chemin. - Ce but, c'est le bonheur. - La valeur de la vie dépend de ce que vaut ce but, ce bonheur. - En quoi consiste ce bonheur? - Vague désespérant des réponses positivistes. - Puisqu'il n'y a pas d'autre vie, ce bonheur doit se trouver en cette vie. - Il doit être facile à reconnaître. - Si on ne peut le décrire, le trouver, il ne peut pas être la règle de la moralité.
- CHAPITRE III LA SOCIOLOGIE COMME BASE DE LA MORALE.
- La santé du corps social, dit le positivisme, est la raison de la moralité des actes. - Mais le bien-être social n'est que le bien-être de chacun des membres de la société. - Ce bien-être social n'est pas le bonheur, mais seulement une condition du bonheur. - Le bien-être social est encore bien moins le bonheur suprême. - De ce que le bien est général, il ne s'ensuit pas qu'il soit moral. - Pour que le bien général soit un but moral, il faut que chacun y aperçoive un bien personnel, une satisfaction personnelle.
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- CHAPITRE IV LA BONTE EST SA PROPRE RECOMPENSE.
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- CHAPITRE V APPLICATION DES THEORIES POSITIVISTES A L'AMOUR.
- L'amour, disent les positivistes, rehausse le prix de la vie. - Mais ceci n'est vrai que de certains amours. - Tous les autres amours sont le fléau de la vie. - L'amour véritable suppose dans les amants la conformité à certain idéal. - C'est la qualité et non l'intensité qui donne à l'amour humain son prix. - Le positivisme n'a pas le droit, d'après ses principes, de distinguer entre amour et amour. - Théorie de Théophile Gautier sur l'amour. - La pureté de l'amour n'est, à l'entendre, qu'une faiblesse ou un vice. - L'amour alors n'a plus rien de moral: c'est une chose toute brutale. - Le positivisme n'a pas le droit de protester contre Théophile Gautier. - Toute vue morale de l'amour qui ne se repose pas sur l'idée religieuse, est absurde. - Ce n'est qu'en vertu des principes moraux et religieux qu'on peut blâmer l'amour vicieux et louer l'amour vertueux.
- Le remords et les angoisses du vice, comme le charme et l'estime de la pureté, reposent sur des idées religieuses, sur l'attente d'une autre vie. - En détruisant l'idée religieuse, le positivisme enlève à l'amour tout caractère moral et en fait une passion brutale.
- CHAPITRE VI LA VIE EST SA PROPRE RECOMPENSE.
- Le drame est le miroir de la vie humaine. - On peut donc, par l'importance que les appréciations morales ont dans le drame, apprécier celle qu'elles ont dans notre vie.
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- CHAPITRE VII LA SUPERSTITION DU POSITIVISME.
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- CHAPITRE VIII L'AVENIR TEL QU'IL SERA.
- Les effets produits nécessairement par le positivisme ne se produiront que dans l'hypothèse, peut-être irréalisable, où les principes positivistes seraient pleinement admis. Mais par ce que le positivisme à déjà produit, on peut présager ce qu'il produirait, s'il réussissait à s'emparer de notre génération. - Décadence morale amenée par le positivisme: position fausse de ceux qui, tout en abjurant les principes spiritualistes, ont gardé l'amour de la vertu. - Quand ils étaient religieux, le combat était rude: il est plus rude maintenant. - La conscience demeure, mais sans prise sur le coeur, elle est désarmée en face de la tentation.
- .......... Page(s) .......... 155 à 176
- CHAPITRE IX LOGIQUE DE LA NEGATION SCIENTIFIQUE.
- Le prestige du positivisme tient à ce qu'on s'imagine qu'il représente la science. - Trois sortes d'arguments mis en avant: l'argument physique, l'argument moral, l'argument historique. - La religion naturelle affirme l'existence de Dieu, l'immortalité de l'âme et possibilité du miracle.
- Les sciences physiques veulent détruire la réligion naturelle, en confondant l'esprit avec la matière: 1° en faisant de la vie consciente une fonction du cerveau; 2° en tirant l'organisme vivant de la matière inerte; 3° en faisant de l'évolution naturelle une évolution automatique. - On prétend par là en finir avec l'existence de Dieu et avec l'immortalité de l'âme. - On s'appuie sur ce principe, qu'il n'y a qu'une preuve de la réalité: l'expérience physique.
- Ce principe n'a pas été prouvé: on l'admet de confiance, sur la parole de quelques savants. - Ces hommes ne comprennent pas leur principe. - Dans les conclusions les plus importantes, ils s'en écartent. - De deux choses l'une: il leur faut ou admettre le principe religieux, ou renoncer à la morale.
- Même contradiction, quand il s'agit de la conscience et de la volonté. - A écouter la science, on croirait d'abord que l'homme est une machine automatique. - L'école positiviste se refuse à admettre carrément cette conséquence. - Ne pouvant résoudre la question, on la noie dans l'obscurité. - Nous sommes en face de deux problèmes: 1° Quel est le lien qui unit le mouvement du cerveau et la conscience? 2° Le fait de conscience, qui est lié aux mouvements du cerveau, est-il indépendant de ces mouvements? - La seconde question seule intéresse la religion et la morale: elle ne comporte que deux solutions; or, la science positiviste ne veut accepter ni l'une ni l'autre de ces deux solutions. - Le Dr Tyndall nous donne la pensée de toute l'école. - Comparaison des molécules du cerveau aux billes d'un billard. - Les mouvements de ces billes sont-ils dus à une seule queue ou à deux? - L'école positiviste ne peut échapper à ce dilemme: Ou l'intelligence et l'âme sont entièrement l'effet des molécules, ou les molécules sont, au moins partiellement, disposées par l'intelligence et par l'âme. - Si l'homme n'est pas un automate, la conscience n'est pas simplement la fonction d'un organe physique. - Ou la vie est l'union de deux ordres, ou il n'y a qu'un ordre de choses. - Or, de ces théories, qui s'excluent, le Dr Tyndall dit avec le positivisme: Je n'en choisis aucune. - Raison de cette attitude.
- CHAPITRE X LA MORALE ET LE THEISME NATUREL.
- .......... Page(s) .......... 217 à 234
- CHAPITRE XI LA RACE HUMAINE ET LA REVELATION.
- .......... Page(s) .......... 235 à 267
- CHAPITRE XII L'HISTOIRE ET LES PRETENTIONS DE L'EGLISE CHRETIENNE.
- CHAPITRE XIII LA FOI ET LA VOLONTE.
- .......... Page(s) .......... 285 à 294
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