Presse et revues
144 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1886-12-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 décembre 1886 01 décembre 1886
Description : 1886/12/01 (A32,SER4,N384)-1886/12/31. 1886/12/01 (A32,SER4,N384)-1886/12/31.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5533278m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/02/2011
m
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — 4" SÉRIE. — TOME III. — DÉCEMBRE 1886.
178
SOUMAIHE.
TEXTE. — Notes et documents. — Pont-route de 23 m d'ouverture,
chemin de fer de Saiat-Cloud à FEtang-la-VilIe. — Bains de la Bourse et de
la Presse, rue Montmartre, à Paris. — Installation des "water-closets et
urinoirs (deuxième et dernier article).
Chronique. — Equerre quadratrice. — Essais et réception des ciments
■■ Portland. — Remplacement d'un pont suspendu par un pont métallique en
. acier.
Jurisprudence. — Expert; dépôt de rapport ; retard : dommages-intérêts. —
Immeubles contigus ; constructions; appuis; préjudice causé; trouble;
indemnité ; chômage ; troubles existant lors de l'acquisition ; défaut de
préjudice.
PLANCHES. — 52-53. Pont-route de 23 m d'ouverture, chemin de fer de
Saiut-Cloud à l'Etang-la-Ville.
. 54-55. Bains de la Bourse et de la Presse, rue Montmartre, à Paris; M.PHILIPPE,
ingénieur: Mil. LEROUX et BITNER. architectes.
NOTES ET DOCUMENTS
I»ont route de 33 m d'ouverture, chemin de fer de
Saiut-Cloud à l'Etang-la-Ville.
PL. 52-53
. ARTICLES ANTÉHIBL'HS. — Pont route biais en tôle et fers spéciaux. Nouv.
Ann., 1856. PI. 5-6. — Pont route en bois et fer. 1856. PI. 13. — Pont
route en maçonnerie de 8,40 m d'ouverture. 1856. PI. 14. — Pont route en
arc de cercle, à culées perdues. 1856. PI. 51-52. — Pont route aqueduc en
maçonnerie. 1857. PL 57. — Pont route en maçonnerie plein cintre. 1858.
PL 15. — Passage supérieur de 15 m de rayon. 1858. PL 16. — Type de
passage en dessus, ligne d'Italie. 1861. PI. 29. — Passage en dessus à
tablier métallique. 1880. PL 27.
Le pont en arc métallique représenté sur la planche S2-53,
figure 1 sert au passage d'une branche annexe de la route
nationale n° 184 de Versailles -à Pontoise par dessus la ligne -
récemment construite dé Saint-Cloud à l'Etang-la-Ville. Cette
branche annexe, dite de la princesse parce qu'elle con-
duisait au château de la princesse de Conti à Louveciennes,
est aujourd'hui très peu fréquentée ; mais, comme elle est
classée route nationale, il a fallu construire, pour elle, un
pont ayant la largeur réglementaire de 8 m entre garde-
corps.
La route et le chemin de fer se coupent sous un angle de
80° 30'. La route a une pente de 0,03 m par mètre. La tran-
chée a 10,37 m de profondeur et est ouverte dans des sables
boulants. Toutes ces conditions étaient peu favorables à
l'exécution d'un ouvrage important.
En raison de la hauteur de la route au-dessus de la plate-
forme, il était nécessaire d'écarter les culées le plus possible,
afin d'éviter d'énormes surfaces de parement qui seraient re-
venues à un prix trop élevé; une voûte en maçonnerie aurait
trop pesé sur les fondations. La solution la plus écono-
mique aurait été d'employer des poutres métalliques droites
reposant s,ur de légers massifs de maçonnerie au sommet des
talus et sur deux files de colonnes situées de part et d'autre
dés voies, mais le fond de la tranchée n'aurait pas pu sup-
porter la pression de ces colonnes.
On s'est décidé alors à établir les culées à mi-talus au
niveau de l'affleurement des sables boulants et à les réunir
par des arcs métalliques à longerons solidaires qui exercent
peu de poussée sur les retombées, qui ne coûtent pas plus
cher que les poutres droites et qui ont un aspect plus satis-
faisant.
Les sables boulants peuvent constituer une fondation
convenable s'ils sont bien enfermés et ne peuvent s'écouler
d'aucun côté. Pour atteindre ce résultat on a entouré la pla-
teforme de fondation d'un vannage composé de pieux et de
palplanches battus avec soin de manière à être jointifs et
descendus plus bas que le niveau des voies (fig. 8 et 9)-. Dans
ce vannage, maintenu par des élrésillons, on a coulé du béton.
Le long de la tranchée on a construit au pied des talus de
fortes cunettes maçonnées dont les parois sont contrebulées
par des arceaux de place en place, notamment sous le tablier
du pont. Enfin la surface des talus a été protégée par des
perrés en maçonnerie et, par tous ces moyens réunis, l'écou-
lement des sables ayant pu être arrêté, la"fondalion a réussi.
Chaque culée se compose d'un bloc de maçonnerie fondé
comme nous venons de dire et de deux murs en aile fondés
simplement, par mesure d'économie, au niveau des sables
boulants. Les murs en aile raccordent la largeur de la route
qui est de 22 m avec celle du tablier métallique qui n'est que
de 8 m..
Le tablier se compose de cinq fermes réunies par des en-
tretoises et de deux poutres de rive réunies aux fermes par
des consoles. Les fermes sont constituées par un longeron et
un arc ayant chacun la forme d'un T et rendus solidaires,
dans la partie médiane par une âme pleine, dans les parties
latérales par des montants verticaux et des croix de Saint-
André.
Ce système de construction donne une grande rigidité à la
ferme et diminue la poussée sur les retombées.
L'arc a une portée de 23,00 m et une flèche de 2,30 m; il
est par conséquent surbaissé au d/10; ses naissances sont au
même niveau. Le longeron au contraire suit l'inclinaison de
0,03 m par mèlre que présente la route.
Les assemblages sont tous biais et il n'y a pas deux pan-
neaux semblables dans une-ferme, mais il n'en résulte aucune
difficulté de construction comme on peut le voir sur les
dessins.
L'arc s'appuie sur les culées par l'intermédiaire de rotules
en acier fondu de manière à faire passer les poussées par le
centre de gravité de la section d'appui. Le longeron repose
sur la partie supérieure des maçonneries. Les montants ver-
ticaux ont une section en forme de croix très propice à la ri-
gidité. Les barres inclinées se composent de fers à T, la section
de ces fers va en diminuant des retombées au milieu de l'arc.
Les fermes sont entretoisées au moyen de deux cours de
barres horizontales et de croix de Saint-André en fers à T.
Le contreventement est assuré à la partie supérieure par
le platelage, à la partie inférieure par des croix de Saint-
x4ndré en fers plats réunissant trois arcs à la fois.
Les poutres de rive ont une hauteur de 0,40 m et sont sup-
portées par des consoles en tôle pleine assemblées sur les
montants verticaux des fermes extrêmes.
Les panneaux d'entretoisement et de contreventement ainsi
que les consoles correspondent à l'espacement des montants
verticaux des fermes pris de deux en deux.
220 X 83
Le platelage est formé par des fers zorès de = espacés
de 244 mm d'axe en axe et noyés dans un bélon de sable sur
lequel repose la chaussée d'empierrement ainsi que les trot-
loirs (fig. 4). Le tout n'a qu'une épaisseur de 0,40 m. Ce
système qui est beaucoup plus employé à l'étranger qu'en
France est excessivement léger, et permet d'économiser
beaucoup de métal dans la construction des arcs ou des pou-
tres. Il convient parfaitement pour les routes qui ne sont pas
très fréquentées.
Il ne nuit pas à la solidité du tablier; car les épreuves faites
ANN. CONST. 1886. — 23.
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — 4" SÉRIE. — TOME III. — DÉCEMBRE 1886.
178
SOUMAIHE.
TEXTE. — Notes et documents. — Pont-route de 23 m d'ouverture,
chemin de fer de Saiat-Cloud à FEtang-la-VilIe. — Bains de la Bourse et de
la Presse, rue Montmartre, à Paris. — Installation des "water-closets et
urinoirs (deuxième et dernier article).
Chronique. — Equerre quadratrice. — Essais et réception des ciments
■■ Portland. — Remplacement d'un pont suspendu par un pont métallique en
. acier.
Jurisprudence. — Expert; dépôt de rapport ; retard : dommages-intérêts. —
Immeubles contigus ; constructions; appuis; préjudice causé; trouble;
indemnité ; chômage ; troubles existant lors de l'acquisition ; défaut de
préjudice.
PLANCHES. — 52-53. Pont-route de 23 m d'ouverture, chemin de fer de
Saiut-Cloud à l'Etang-la-Ville.
. 54-55. Bains de la Bourse et de la Presse, rue Montmartre, à Paris; M.PHILIPPE,
ingénieur: Mil. LEROUX et BITNER. architectes.
NOTES ET DOCUMENTS
I»ont route de 33 m d'ouverture, chemin de fer de
Saiut-Cloud à l'Etang-la-Ville.
PL. 52-53
. ARTICLES ANTÉHIBL'HS. — Pont route biais en tôle et fers spéciaux. Nouv.
Ann., 1856. PI. 5-6. — Pont route en bois et fer. 1856. PI. 13. — Pont
route en maçonnerie de 8,40 m d'ouverture. 1856. PI. 14. — Pont route en
arc de cercle, à culées perdues. 1856. PI. 51-52. — Pont route aqueduc en
maçonnerie. 1857. PL 57. — Pont route en maçonnerie plein cintre. 1858.
PL 15. — Passage supérieur de 15 m de rayon. 1858. PL 16. — Type de
passage en dessus, ligne d'Italie. 1861. PI. 29. — Passage en dessus à
tablier métallique. 1880. PL 27.
Le pont en arc métallique représenté sur la planche S2-53,
figure 1 sert au passage d'une branche annexe de la route
nationale n° 184 de Versailles -à Pontoise par dessus la ligne -
récemment construite dé Saint-Cloud à l'Etang-la-Ville. Cette
branche annexe, dite de la princesse parce qu'elle con-
duisait au château de la princesse de Conti à Louveciennes,
est aujourd'hui très peu fréquentée ; mais, comme elle est
classée route nationale, il a fallu construire, pour elle, un
pont ayant la largeur réglementaire de 8 m entre garde-
corps.
La route et le chemin de fer se coupent sous un angle de
80° 30'. La route a une pente de 0,03 m par mètre. La tran-
chée a 10,37 m de profondeur et est ouverte dans des sables
boulants. Toutes ces conditions étaient peu favorables à
l'exécution d'un ouvrage important.
En raison de la hauteur de la route au-dessus de la plate-
forme, il était nécessaire d'écarter les culées le plus possible,
afin d'éviter d'énormes surfaces de parement qui seraient re-
venues à un prix trop élevé; une voûte en maçonnerie aurait
trop pesé sur les fondations. La solution la plus écono-
mique aurait été d'employer des poutres métalliques droites
reposant s,ur de légers massifs de maçonnerie au sommet des
talus et sur deux files de colonnes situées de part et d'autre
dés voies, mais le fond de la tranchée n'aurait pas pu sup-
porter la pression de ces colonnes.
On s'est décidé alors à établir les culées à mi-talus au
niveau de l'affleurement des sables boulants et à les réunir
par des arcs métalliques à longerons solidaires qui exercent
peu de poussée sur les retombées, qui ne coûtent pas plus
cher que les poutres droites et qui ont un aspect plus satis-
faisant.
Les sables boulants peuvent constituer une fondation
convenable s'ils sont bien enfermés et ne peuvent s'écouler
d'aucun côté. Pour atteindre ce résultat on a entouré la pla-
teforme de fondation d'un vannage composé de pieux et de
palplanches battus avec soin de manière à être jointifs et
descendus plus bas que le niveau des voies (fig. 8 et 9)-. Dans
ce vannage, maintenu par des élrésillons, on a coulé du béton.
Le long de la tranchée on a construit au pied des talus de
fortes cunettes maçonnées dont les parois sont contrebulées
par des arceaux de place en place, notamment sous le tablier
du pont. Enfin la surface des talus a été protégée par des
perrés en maçonnerie et, par tous ces moyens réunis, l'écou-
lement des sables ayant pu être arrêté, la"fondalion a réussi.
Chaque culée se compose d'un bloc de maçonnerie fondé
comme nous venons de dire et de deux murs en aile fondés
simplement, par mesure d'économie, au niveau des sables
boulants. Les murs en aile raccordent la largeur de la route
qui est de 22 m avec celle du tablier métallique qui n'est que
de 8 m..
Le tablier se compose de cinq fermes réunies par des en-
tretoises et de deux poutres de rive réunies aux fermes par
des consoles. Les fermes sont constituées par un longeron et
un arc ayant chacun la forme d'un T et rendus solidaires,
dans la partie médiane par une âme pleine, dans les parties
latérales par des montants verticaux et des croix de Saint-
André.
Ce système de construction donne une grande rigidité à la
ferme et diminue la poussée sur les retombées.
L'arc a une portée de 23,00 m et une flèche de 2,30 m; il
est par conséquent surbaissé au d/10; ses naissances sont au
même niveau. Le longeron au contraire suit l'inclinaison de
0,03 m par mèlre que présente la route.
Les assemblages sont tous biais et il n'y a pas deux pan-
neaux semblables dans une-ferme, mais il n'en résulte aucune
difficulté de construction comme on peut le voir sur les
dessins.
L'arc s'appuie sur les culées par l'intermédiaire de rotules
en acier fondu de manière à faire passer les poussées par le
centre de gravité de la section d'appui. Le longeron repose
sur la partie supérieure des maçonneries. Les montants ver-
ticaux ont une section en forme de croix très propice à la ri-
gidité. Les barres inclinées se composent de fers à T, la section
de ces fers va en diminuant des retombées au milieu de l'arc.
Les fermes sont entretoisées au moyen de deux cours de
barres horizontales et de croix de Saint-André en fers à T.
Le contreventement est assuré à la partie supérieure par
le platelage, à la partie inférieure par des croix de Saint-
x4ndré en fers plats réunissant trois arcs à la fois.
Les poutres de rive ont une hauteur de 0,40 m et sont sup-
portées par des consoles en tôle pleine assemblées sur les
montants verticaux des fermes extrêmes.
Les panneaux d'entretoisement et de contreventement ainsi
que les consoles correspondent à l'espacement des montants
verticaux des fermes pris de deux en deux.
220 X 83
Le platelage est formé par des fers zorès de = espacés
de 244 mm d'axe en axe et noyés dans un bélon de sable sur
lequel repose la chaussée d'empierrement ainsi que les trot-
loirs (fig. 4). Le tout n'a qu'une épaisseur de 0,40 m. Ce
système qui est beaucoup plus employé à l'étranger qu'en
France est excessivement léger, et permet d'économiser
beaucoup de métal dans la construction des arcs ou des pou-
tres. Il convient parfaitement pour les routes qui ne sont pas
très fréquentées.
Il ne nuit pas à la solidité du tablier; car les épreuves faites
ANN. CONST. 1886. — 23.
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