Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1886-10-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 octobre 1886 01 octobre 1886
Description : 1886/10/01 (A32,SER4,N382)-1886/10/31. 1886/10/01 (A32,SER4,N382)-1886/10/31.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5533273j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
145 ttÔXJVËïIËËSANALES m LA. GONSTRUdTKW. ■— ¥ SÉRIÉ. - TOME III. - OCTOBRE 1886. 146
§OMMAIRE.
ÏÈXTÉ. — Notes et documents. — Travaux d'agrandissement du port
d'Odessa. — Ferme de l'hospice d'Albart, près . Saint-IUide (Cantal;.
Mi Â. MAGNE, architecte.
Revue technologique. —Documents sur la résistance de l'acier (deuxième
:l: et dernier article).
Chronique. — Emploi du bois de hêtre dans les constructions.
Jurisprudence. — Travaux publics; voie publique; suppression; préjudice
^ causé; compétence. .
PLANCHES. — 43-44. Travaux du port d'Odessa.
45-46. Ferme de l'hospice d'Albart, près Seint-Illide (Cantal).
NOTES ET DOCUMENTS
Travaux d'agrandissement du port d'Odessa.
PL. 43-44.
■-ARTICLES ANTÉRIEURS. — Nouveau port de Marseille. Non). Ami., 1855.
PI. 33-34. — Port de Dunkerque. 1867. PL 17-18 et 33. — Agrandisse-
ment du port d'Alexandrie. 1874. PL 53-54. — Travaux du nouveau port
de Brest. 1875. PI. 7-8. —Port et bassins de .radoub de Suez. 1875.
PI. 23-24. — Agrandissement du port de Trieste. 1877. PI. 28, — Agran-
dissement du port de Gènes. 1877. PI. 35-36. — Port de la Rochelle,
-bassin en eau profonde de la Palliée. 1882. PI. 48-49. — Travaux de Fa vant-
port'âe Gand. 1883. PI. 27-28. — Le nouveau port de Trieste. 1884.
PL 12-13. ."•■'■-..•
y Préliminaires. — Odessa est certainement la ville, de ce
côté de l'Atlantique, qui a fait les plus grands progrès en
moins d'un siècle.
Un pauvre village turc de quelques centaines d'âmes, il y a
à peine quatre-vingt-dix ans, elle compte aujourd'hui250 000;
habitants. ' • ■:..::;.■;:■;
'; Plus de 4 000 navires viennent y mouiller chaque année; et
le virement annuel de son port atteint presque lé chiffre de
400 000 000 de francs. . . "■ '
Le port d'Odessa est complètement artificiel. Il est formé
de deux môles d'abri et d'un brise-lames. L'espace compris
entre ces ouvrages est partagé au moyen de trois môles inté-
rieurs en quatre bassins (pi. 43-44, fig. 4). Entre le brise-
lames et les extrémités des môles intérieurs, se trouve une
vaste; surface d'eau (27 hectares) très bien abritée contre tous
/les venfe,* constituant une excellente rade. _ -
- La superficie des bassins proprement dits est de 65 hectares,
de sorte que tout l'espace défendu par les ouvrages actuels
est de 92 hectares. La longueur de quais livrés au Commerce'
est de 4 800 mètres. Ces deux chiffres font bien ressortir l'im-
portance considérable du port d'Odessa qui, malgré la concur-
rence de l'Amérique, de l'Australie et des Indes, continue à
fournir tous les ans d'immenses quantités dé blé à tous les
Etats de l'Europe. "
• Ce port a été fondé sous le nom de Hadjibey, par ordre de
Catherine H, en 1794. Il était destiné adonner abri aux navires
de guerre et à ceux du commerce.
'Depuis 4794, les travaux en ont été continués jusqu'à nos
; jours,/presque sans interruption.
1794-1828, constructions de môles et d'appontemenls ;
1828-1863, établissement de bassins;
; 1863-1885, établissement de la rade artificielle et approfon-
dissement du port. :. -= '■
L'examen des travaux de chacune de ces périodes fera l'objet
d'un chapitre spécial. Mais comment poùrrait-ôn faire la cri-
tique des travaux d'un port? Comment sâufait-on apprécier
l'utilité des ouvrages construits, si la description de ces ou-
vrages n'était point précédée d'une étude du régime des vents,
des vagues, des courants, etc. ? .
Régime de la mer dans la baie d'Odessa. — La baie d'Odessa
se trouve dans l'angle Nord-Ouest de la mer Noire. Elle était
autrefois l'estuaire commun de deux rivières : le Grand et le
Petit Koujalnik, dont il ne resté maintenant que deux lacs
(limans) séparés de la mer par d'étroites bandes de sable
(pi. 43-44, fig. 1). La forme de la baie est presque celle d'un
demi-cercle. Sa plus grande longueur est de 8kilomètres. Des
falaises escarpées protègent les eaux de labaie contre les vents
déterre, depuis S.-SÎ-O. jusqu'à N.-O. Elle est complètement
ouverte à tous les vènts'du large entré les deux aires.'Lèsvents
les plus dangereux.sont ceux du Sud-Est, car ils engendrent
lesplus grosses'vagues. Lés vents de Nord'et de Nord-Est sont
souvent assez violents et, quoique ne donnant pas lieu à de
grandes vagues; dérangent beaucoup les navires d'un faible
tonnage. ■
La profondeur de la baie n'excède pas 13 mètres ; elle est
plus considérable près des côtes Sud, comme l'indiquent les
courbes de niveau de la carte générale (pi. 43-44, fig. 1). La
diminution de la profondeur est partout très régulière, à l'ex-
ception des abords du cap Est où l'on trouve un assez grand
banc de sabje et de coquillages.
Ce-banc en question doit son existence àl'action du courant
littoral, ce puissant agent de transport des matières apportées
par les fleuves ou bien soulevées par les vagues sur les bas-
fonds. Lesr eaux de la mer se déplaçant le" long des côtés en
sens inversé des'aiguilles d'une montré, entraînent vers Odessa
tous les. détritus provenant du fleuve Dnieper et de ses af-:
flùénts' et forment dés dépôts de sable à l'entrée et à l'intérieur
de la baie. L'intensité de ce courant est variable et dépend
surtout de la force et de la direction du vent et de l'état du
Dnieper. "■"'■■,<:' ' .' '
'Outre cette marche des sables, dans la direction de l'Est à
rOuest,"on en remarque une autre dans la direction opposée.
Elle a lieu sois l'influence du courant accidentel se produisant
après Jes grandes.tempêtes du Nord, lorsque les eaux de.la
nier cherchent à reprendre leur position d'équilibre, momen-
tanément 'détruite par l'action du vent, et reviennent avec
violence vers les côtes Nord. C'est, ainsi que s'est formé, lé
long du môle de la Quarantaine (fig. 3), un grand atterrisse-
ment qui, jusqu'aux travaux d'agrandissement du port, a
menacé de pénétrer dans l'espace abrité.
;;Le fond de là mer dans la haie d'Odessa est constitué, entre
hVrivagé et la courbé de .9 mètres, de sablé et de coquillages.
A partir de celte profondeur, le sable disparaît et l'on trouve
de la vase épaisse ë.t dé l'argile. ' ;
- La baie est entourée d'une plage sablonneuse à l'Ouest et
de hautes falaisesau Nord et au Sud. Les falaises qui atteignent
jusqu'à 30 et 40 mètres de hauteur présentent des couches
puissantes"d'argile.assises sur un banc de calcaire tendre, sous
lequel on-retrouve de nouveau l'argile. ' ■ '
Cette constitution de la côte donne lieu à des éboulements
fréquents qui expliquent l'existence, au pied des falaises,
d'étroites bandes de terre couvertes de monticules et de
roches.
Les marées ne se faisant pas sentir dans la mer Noire, la
hauteur du plan d'èau dépend exclusivement de l'inlènsifé et.
de la durée dès vents. La différence des hautes et des basses
mers n'est d'ailleurs que de 1,525 m.
AKN. COXSTR. 1886. — 19.
§OMMAIRE.
ÏÈXTÉ. — Notes et documents. — Travaux d'agrandissement du port
d'Odessa. — Ferme de l'hospice d'Albart, près . Saint-IUide (Cantal;.
Mi Â. MAGNE, architecte.
Revue technologique. —Documents sur la résistance de l'acier (deuxième
:l: et dernier article).
Chronique. — Emploi du bois de hêtre dans les constructions.
Jurisprudence. — Travaux publics; voie publique; suppression; préjudice
^ causé; compétence. .
PLANCHES. — 43-44. Travaux du port d'Odessa.
45-46. Ferme de l'hospice d'Albart, près Seint-Illide (Cantal).
NOTES ET DOCUMENTS
Travaux d'agrandissement du port d'Odessa.
PL. 43-44.
■-ARTICLES ANTÉRIEURS. — Nouveau port de Marseille. Non). Ami., 1855.
PI. 33-34. — Port de Dunkerque. 1867. PL 17-18 et 33. — Agrandisse-
ment du port d'Alexandrie. 1874. PL 53-54. — Travaux du nouveau port
de Brest. 1875. PI. 7-8. —Port et bassins de .radoub de Suez. 1875.
PI. 23-24. — Agrandissement du port de Trieste. 1877. PI. 28, — Agran-
dissement du port de Gènes. 1877. PI. 35-36. — Port de la Rochelle,
-bassin en eau profonde de la Palliée. 1882. PI. 48-49. — Travaux de Fa vant-
port'âe Gand. 1883. PI. 27-28. — Le nouveau port de Trieste. 1884.
PL 12-13. ."•■'■-..•
y Préliminaires. — Odessa est certainement la ville, de ce
côté de l'Atlantique, qui a fait les plus grands progrès en
moins d'un siècle.
Un pauvre village turc de quelques centaines d'âmes, il y a
à peine quatre-vingt-dix ans, elle compte aujourd'hui250 000;
habitants. ' • ■:..::;.■;:■;
'; Plus de 4 000 navires viennent y mouiller chaque année; et
le virement annuel de son port atteint presque lé chiffre de
400 000 000 de francs. . . "■ '
Le port d'Odessa est complètement artificiel. Il est formé
de deux môles d'abri et d'un brise-lames. L'espace compris
entre ces ouvrages est partagé au moyen de trois môles inté-
rieurs en quatre bassins (pi. 43-44, fig. 4). Entre le brise-
lames et les extrémités des môles intérieurs, se trouve une
vaste; surface d'eau (27 hectares) très bien abritée contre tous
/les venfe,* constituant une excellente rade. _ -
- La superficie des bassins proprement dits est de 65 hectares,
de sorte que tout l'espace défendu par les ouvrages actuels
est de 92 hectares. La longueur de quais livrés au Commerce'
est de 4 800 mètres. Ces deux chiffres font bien ressortir l'im-
portance considérable du port d'Odessa qui, malgré la concur-
rence de l'Amérique, de l'Australie et des Indes, continue à
fournir tous les ans d'immenses quantités dé blé à tous les
Etats de l'Europe. "
• Ce port a été fondé sous le nom de Hadjibey, par ordre de
Catherine H, en 1794. Il était destiné adonner abri aux navires
de guerre et à ceux du commerce.
'Depuis 4794, les travaux en ont été continués jusqu'à nos
; jours,/presque sans interruption.
1794-1828, constructions de môles et d'appontemenls ;
1828-1863, établissement de bassins;
; 1863-1885, établissement de la rade artificielle et approfon-
dissement du port. :. -= '■
L'examen des travaux de chacune de ces périodes fera l'objet
d'un chapitre spécial. Mais comment poùrrait-ôn faire la cri-
tique des travaux d'un port? Comment sâufait-on apprécier
l'utilité des ouvrages construits, si la description de ces ou-
vrages n'était point précédée d'une étude du régime des vents,
des vagues, des courants, etc. ? .
Régime de la mer dans la baie d'Odessa. — La baie d'Odessa
se trouve dans l'angle Nord-Ouest de la mer Noire. Elle était
autrefois l'estuaire commun de deux rivières : le Grand et le
Petit Koujalnik, dont il ne resté maintenant que deux lacs
(limans) séparés de la mer par d'étroites bandes de sable
(pi. 43-44, fig. 1). La forme de la baie est presque celle d'un
demi-cercle. Sa plus grande longueur est de 8kilomètres. Des
falaises escarpées protègent les eaux de labaie contre les vents
déterre, depuis S.-SÎ-O. jusqu'à N.-O. Elle est complètement
ouverte à tous les vènts'du large entré les deux aires.'Lèsvents
les plus dangereux.sont ceux du Sud-Est, car ils engendrent
lesplus grosses'vagues. Lés vents de Nord'et de Nord-Est sont
souvent assez violents et, quoique ne donnant pas lieu à de
grandes vagues; dérangent beaucoup les navires d'un faible
tonnage. ■
La profondeur de la baie n'excède pas 13 mètres ; elle est
plus considérable près des côtes Sud, comme l'indiquent les
courbes de niveau de la carte générale (pi. 43-44, fig. 1). La
diminution de la profondeur est partout très régulière, à l'ex-
ception des abords du cap Est où l'on trouve un assez grand
banc de sabje et de coquillages.
Ce-banc en question doit son existence àl'action du courant
littoral, ce puissant agent de transport des matières apportées
par les fleuves ou bien soulevées par les vagues sur les bas-
fonds. Lesr eaux de la mer se déplaçant le" long des côtés en
sens inversé des'aiguilles d'une montré, entraînent vers Odessa
tous les. détritus provenant du fleuve Dnieper et de ses af-:
flùénts' et forment dés dépôts de sable à l'entrée et à l'intérieur
de la baie. L'intensité de ce courant est variable et dépend
surtout de la force et de la direction du vent et de l'état du
Dnieper. "■"'■■,<:' ' .' '
'Outre cette marche des sables, dans la direction de l'Est à
rOuest,"on en remarque une autre dans la direction opposée.
Elle a lieu sois l'influence du courant accidentel se produisant
après Jes grandes.tempêtes du Nord, lorsque les eaux de.la
nier cherchent à reprendre leur position d'équilibre, momen-
tanément 'détruite par l'action du vent, et reviennent avec
violence vers les côtes Nord. C'est, ainsi que s'est formé, lé
long du môle de la Quarantaine (fig. 3), un grand atterrisse-
ment qui, jusqu'aux travaux d'agrandissement du port, a
menacé de pénétrer dans l'espace abrité.
;;Le fond de là mer dans la haie d'Odessa est constitué, entre
hVrivagé et la courbé de .9 mètres, de sablé et de coquillages.
A partir de celte profondeur, le sable disparaît et l'on trouve
de la vase épaisse ë.t dé l'argile. ' ;
- La baie est entourée d'une plage sablonneuse à l'Ouest et
de hautes falaisesau Nord et au Sud. Les falaises qui atteignent
jusqu'à 30 et 40 mètres de hauteur présentent des couches
puissantes"d'argile.assises sur un banc de calcaire tendre, sous
lequel on-retrouve de nouveau l'argile. ' ■ '
Cette constitution de la côte donne lieu à des éboulements
fréquents qui expliquent l'existence, au pied des falaises,
d'étroites bandes de terre couvertes de monticules et de
roches.
Les marées ne se faisant pas sentir dans la mer Noire, la
hauteur du plan d'èau dépend exclusivement de l'inlènsifé et.
de la durée dès vents. La différence des hautes et des basses
mers n'est d'ailleurs que de 1,525 m.
AKN. COXSTR. 1886. — 19.
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