Presse et revues
8 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1886-09-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 septembre 1886 01 septembre 1886
Description : 1886/09/01 (A32,SER4,N381)-1886/09/30. 1886/09/01 (A32,SER4,N381)-1886/09/30.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55332709
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
1129 NOUVELLES ANNALES DE LA. CONSTRUCTION.. — ¥ SÉRIE. — TOME III. — SEPTEMBRE 1886. 130
SOMMAIRE.
TEXTE. — Notes et documents. — Pont tournant d'Aubervilliers sur le
canal Saint-Deais. — Hôtel particulier à Vichy (Allier); M. VIANNE, archi-
tecte. — Appareil automatique de chasse d'eau, système GE^ESTE, HEHSCHER
et CAHKÏTE.
Revue technologique. — Docuuieuts sur la résistance de l'acier (premier
article). — De l'influence de la magnésie dans les ciments dits de Portland.
PLANCHES. — 39-40. Pont tournant d'Aubervilliers sur le canal St-Denis.
41-42. Hôtel particulier à Vichy (Allier).
NOTES ET DOCUMENTS
Pont tournant d'Aubervilliers sur le canal Saint-Denis.
PL. 39-40.
AMIGI.ES ANTÉRIEURS. — Pont tournant en tôle et fers spéciaux. Nouv.
Ann., 1858. Pl. 49-50. — Pont tournant du canal de l'Ourcg à manoeuvre
hydraulique, 1875. Pl. 5-6.— Ponts tournants du bassin à flot de Bordeaux.
1883. Pl. 19-20 et 21-22.
L'approfondissement de la Seine à 3,20 m avait pour consé-
quence nécessaire la reconstruction, au même tirant d'eau, du
bassin de la Villette, qui est le port du Paris industriel, et du
canal Saint-Denis qui le relie à la basse Seine. Ces ouvrages
avaient été construits à, la profondeur de 2 m et leur déla-
brement, après cinquante années d'exploitation par une com-
pagnie concessionnaire, exigeait, eu 1876, date de leur rachat
par la ville de Paris, un prompt remède.
Les nouvelles écluses de la Seine, construites en vue d'une
exploitation par convois de touage, ont reçu des dimensions
considérables en longueur ; leur largeur variable entre
bajoyers, a été fixée, aux portes, à la dimension de 12 m
qui préexistait à quelques-uns des anciens ouvrages. Cette
largeur permet l'entrée de front de deux bateaux du matériel
des canaux, modelé sur le gabarit uniforme d'écluse de §,20 m
sur .38,-50 m ; elle permet également la circulation de bateaux
d'une longueur quelconque et larges de près de 12 m.
Le canal Saint-Denis, étant un prolongement de la Seine, il
fallait qu'il pût recevoir, sauf exceptions peu nombreuses, la
batellerie qui se construirait à la suite delà transformation de
la Seine • d'autre part, son eau d'alimentation, celle du canal
de l'Ourcq, qui sert en même temps à la distribution dans
Paris, doit être économisée pendant l'été; la faible surface,
enfin, des biefs du canal Saint-Denis commande de ne pas
exagérer le volume d'une éclusée.
On se trouvait donc, pour déterminer les dimensions des
ouvrages à substituer aux anciennes écluses de 7,80 m de
largeur sur 42 m de longueur utile, en présence d'un pro-
blème complexe. Voici dans quels termes la solution adoptée
à été présentée, en 1883, au Conseil général des Ponts et
Chaussées, qui y a donné son approbation.
; « Les deux tiers des bateaux qui fréquentent le canal Saint-
Denis ont une largeur inférieure à S m et une longueur infé-
rieure à 38 m ; le troisième tiers a des dimensions-supérieures
aux précédentes et inférieures au gabarit des écluses actuelles,
7j80 m de largeur et 42 m de longueur utile. — Les écluses
actuelles ne peuvent pas recevoir tous les bateaux qui fré-
quentent aujourd'hui la Seine et l'Oise; en effet l'ancien type
des écluses de la bas^e Seine mesure une largeur de 8,20 m
et une Ion gue ur u tile de 5 4 m.
- « Ce type serait actuellement nécessaire au canal Saint-
Denis pour lui faire jouer complètement son rôle de prolonge-
ment de la Seine sur le point haut de Paris. En ce qui con-
cerne le tirant d'eau, l'augmentation du mouillage des écluses
est une nécessité évidente pour le matériel fluvial qui, sur
tous les points de la Seine où cela est possible, circule déjà
avec un enfoncement de plus de 2 m. Pour la batellerie de
canal, les tirants d'eau supérieurs, à 2 m n'existent pas
actuellement, mais leur utilisation éventuelle a.été réservée
dans le projet du canal du Nord.
« On peut donc résumer ainsi les besoins immédiats du
canal Saint-Denis, en ce qui concerne les dimensions d'é-
' cluses :
« Desservir les deux gabarits de matériel définis par les
dimensions suivantes :
> Type de la Seine. Type des canaux.
Longueur de moins de. . . 54,00 m 38,00 m
Largeur de moins de . . . 8,00 5,00
Enfoncement et jeu sous quille 3,20 2,00
« Du moment que le canal Saint-Denis reçoit deux caté-
gories définies et notablement différentes de bateaux, il est
avantageux, au point de vue de la dépense d'eau, d'assurer à
chacune une écluse modelée sur ses dimensions.
« Une écluse du type Seine doit donc être accolée à une
écluse du type canal. Le type Seine veut3,20 m de mouillage ;
le type canal voudra peut-être un jour plus de 2 m et il
convient de faire la part de celte éventualité. Or les écluses
actuelles ne sont pas utilisables en raison de leur délabrement ;
il faut donc les abandonner et construire un nouvel ouvrage
dans un emplacement différent, et cet ouvrage doit se composer
de deux sas accolés, longs respectivement de 38,50 m et de
54 m et larges de 5,20 m et 8,20 m ; le plus grand aura néces-
sairement le mouillage de 3,20 m que recevra également le
plus petit, pour réserver toute éventualité d'avenir et rendre
la construction plus facile.
« Ce type d'écluses accolées, qui satisfera très largement au
présent, suftira-t-il dans l'avenir?
« L'avis des membres autorisés de la chambre de commerce
de Rouen, qui ont été consultés, a été unanime et très nette-
ment affirniatif. Ils se fondent sur ce que : 1° Le matériel
actuel n'a pas besoin d'être changé ; sa capacité, qui est celle
d'un train de chemin de fer, est une unité commerciale
usuelle ; elle correspond à la quantité de fret qu'on peut
trouver dans un temps court ;
2° Un matériel plus long ne serait pas dirigeable ;
3° Un matériel plus large coûterait plus cher à la tonne de
jauge et les frais journaliers de sa conduite et de son amor-
tissement seraient tels qu'il y aurait un avantage certain à
transborder au Havre ou à Rouen. » _
Ces considérations et leurs conclusions avaient été admises
par le conseil général des Ponts et Chaussées, mais sur l'avis
de l'honorable M. Yauthier, le Conseil Municipal de Paris a
décidé que le sas de 54,00 m serait, par l'adjonction d'une
porte intermédiaire, remplacé par un sas à deux longueurs,
45,00 m. suffisant pour le moment et 62,50 jugés nécessaires
pour concorder avec la plus grande extension possible de la
longueur de la nouvelle batellerie.
La reconstruction du bassin de la Villette est terminée et
celle du canal de Saint-Denis en cours. Il vient d'y être cons-
truit un pont tournant pour remplacer un pont-levis, vestige
en fort mauvais état de l'art de la construction, au début du
siècle, établi sur les arrière-bajoyers d'une écluse, pour
desservir un chemin de culture. Une évolution très marquée
ANN. CONST. 1886. — 17.
SOMMAIRE.
TEXTE. — Notes et documents. — Pont tournant d'Aubervilliers sur le
canal Saint-Deais. — Hôtel particulier à Vichy (Allier); M. VIANNE, archi-
tecte. — Appareil automatique de chasse d'eau, système GE^ESTE, HEHSCHER
et CAHKÏTE.
Revue technologique. — Docuuieuts sur la résistance de l'acier (premier
article). — De l'influence de la magnésie dans les ciments dits de Portland.
PLANCHES. — 39-40. Pont tournant d'Aubervilliers sur le canal St-Denis.
41-42. Hôtel particulier à Vichy (Allier).
NOTES ET DOCUMENTS
Pont tournant d'Aubervilliers sur le canal Saint-Denis.
PL. 39-40.
AMIGI.ES ANTÉRIEURS. — Pont tournant en tôle et fers spéciaux. Nouv.
Ann., 1858. Pl. 49-50. — Pont tournant du canal de l'Ourcg à manoeuvre
hydraulique, 1875. Pl. 5-6.— Ponts tournants du bassin à flot de Bordeaux.
1883. Pl. 19-20 et 21-22.
L'approfondissement de la Seine à 3,20 m avait pour consé-
quence nécessaire la reconstruction, au même tirant d'eau, du
bassin de la Villette, qui est le port du Paris industriel, et du
canal Saint-Denis qui le relie à la basse Seine. Ces ouvrages
avaient été construits à, la profondeur de 2 m et leur déla-
brement, après cinquante années d'exploitation par une com-
pagnie concessionnaire, exigeait, eu 1876, date de leur rachat
par la ville de Paris, un prompt remède.
Les nouvelles écluses de la Seine, construites en vue d'une
exploitation par convois de touage, ont reçu des dimensions
considérables en longueur ; leur largeur variable entre
bajoyers, a été fixée, aux portes, à la dimension de 12 m
qui préexistait à quelques-uns des anciens ouvrages. Cette
largeur permet l'entrée de front de deux bateaux du matériel
des canaux, modelé sur le gabarit uniforme d'écluse de §,20 m
sur .38,-50 m ; elle permet également la circulation de bateaux
d'une longueur quelconque et larges de près de 12 m.
Le canal Saint-Denis, étant un prolongement de la Seine, il
fallait qu'il pût recevoir, sauf exceptions peu nombreuses, la
batellerie qui se construirait à la suite delà transformation de
la Seine • d'autre part, son eau d'alimentation, celle du canal
de l'Ourcq, qui sert en même temps à la distribution dans
Paris, doit être économisée pendant l'été; la faible surface,
enfin, des biefs du canal Saint-Denis commande de ne pas
exagérer le volume d'une éclusée.
On se trouvait donc, pour déterminer les dimensions des
ouvrages à substituer aux anciennes écluses de 7,80 m de
largeur sur 42 m de longueur utile, en présence d'un pro-
blème complexe. Voici dans quels termes la solution adoptée
à été présentée, en 1883, au Conseil général des Ponts et
Chaussées, qui y a donné son approbation.
; « Les deux tiers des bateaux qui fréquentent le canal Saint-
Denis ont une largeur inférieure à S m et une longueur infé-
rieure à 38 m ; le troisième tiers a des dimensions-supérieures
aux précédentes et inférieures au gabarit des écluses actuelles,
7j80 m de largeur et 42 m de longueur utile. — Les écluses
actuelles ne peuvent pas recevoir tous les bateaux qui fré-
quentent aujourd'hui la Seine et l'Oise; en effet l'ancien type
des écluses de la bas^e Seine mesure une largeur de 8,20 m
et une Ion gue ur u tile de 5 4 m.
- « Ce type serait actuellement nécessaire au canal Saint-
Denis pour lui faire jouer complètement son rôle de prolonge-
ment de la Seine sur le point haut de Paris. En ce qui con-
cerne le tirant d'eau, l'augmentation du mouillage des écluses
est une nécessité évidente pour le matériel fluvial qui, sur
tous les points de la Seine où cela est possible, circule déjà
avec un enfoncement de plus de 2 m. Pour la batellerie de
canal, les tirants d'eau supérieurs, à 2 m n'existent pas
actuellement, mais leur utilisation éventuelle a.été réservée
dans le projet du canal du Nord.
« On peut donc résumer ainsi les besoins immédiats du
canal Saint-Denis, en ce qui concerne les dimensions d'é-
' cluses :
« Desservir les deux gabarits de matériel définis par les
dimensions suivantes :
> Type de la Seine. Type des canaux.
Longueur de moins de. . . 54,00 m 38,00 m
Largeur de moins de . . . 8,00 5,00
Enfoncement et jeu sous quille 3,20 2,00
« Du moment que le canal Saint-Denis reçoit deux caté-
gories définies et notablement différentes de bateaux, il est
avantageux, au point de vue de la dépense d'eau, d'assurer à
chacune une écluse modelée sur ses dimensions.
« Une écluse du type Seine doit donc être accolée à une
écluse du type canal. Le type Seine veut3,20 m de mouillage ;
le type canal voudra peut-être un jour plus de 2 m et il
convient de faire la part de celte éventualité. Or les écluses
actuelles ne sont pas utilisables en raison de leur délabrement ;
il faut donc les abandonner et construire un nouvel ouvrage
dans un emplacement différent, et cet ouvrage doit se composer
de deux sas accolés, longs respectivement de 38,50 m et de
54 m et larges de 5,20 m et 8,20 m ; le plus grand aura néces-
sairement le mouillage de 3,20 m que recevra également le
plus petit, pour réserver toute éventualité d'avenir et rendre
la construction plus facile.
« Ce type d'écluses accolées, qui satisfera très largement au
présent, suftira-t-il dans l'avenir?
« L'avis des membres autorisés de la chambre de commerce
de Rouen, qui ont été consultés, a été unanime et très nette-
ment affirniatif. Ils se fondent sur ce que : 1° Le matériel
actuel n'a pas besoin d'être changé ; sa capacité, qui est celle
d'un train de chemin de fer, est une unité commerciale
usuelle ; elle correspond à la quantité de fret qu'on peut
trouver dans un temps court ;
2° Un matériel plus long ne serait pas dirigeable ;
3° Un matériel plus large coûterait plus cher à la tonne de
jauge et les frais journaliers de sa conduite et de son amor-
tissement seraient tels qu'il y aurait un avantage certain à
transborder au Havre ou à Rouen. » _
Ces considérations et leurs conclusions avaient été admises
par le conseil général des Ponts et Chaussées, mais sur l'avis
de l'honorable M. Yauthier, le Conseil Municipal de Paris a
décidé que le sas de 54,00 m serait, par l'adjonction d'une
porte intermédiaire, remplacé par un sas à deux longueurs,
45,00 m. suffisant pour le moment et 62,50 jugés nécessaires
pour concorder avec la plus grande extension possible de la
longueur de la nouvelle batellerie.
La reconstruction du bassin de la Villette est terminée et
celle du canal de Saint-Denis en cours. Il vient d'y être cons-
truit un pont tournant pour remplacer un pont-levis, vestige
en fort mauvais état de l'art de la construction, au début du
siècle, établi sur les arrière-bajoyers d'une écluse, pour
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