Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1886-06-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 juin 1886 01 juin 1886
Description : 1886/06/01 (A32,SER4,N378)-1886/06/30. 1886/06/01 (A32,SER4,N378)-1886/06/30.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5533262r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
81;
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — 4e SÉRIE. — TOME III. — JUIN 1886.
82
NOTES ET DOCUMENTS
Ponts suspendus (1).
PL. 27-28.
Dans les ponts suspendus, toutes les pièces principales
(câbles et tiges de suspension) travaillent à l'extension.
On évite donc dans ces ponts tous les surcroîts de matière
destinés uniquement à empêcher la flexion des pièces qui
travaillent à la compression et l'on peut employer certains
matériaux, comme les fils de fer, qui présentent de grandes
résistances à la traction, mais qui nepourraientrésister à des
efforts de compression.
.Pour ces deux motifs, les ponts suspendus sont plus légers
que tous les autres et constituent une solution économique
pour des travées de dimensions moyennes et la solution unique
pour des travées de dimensions exceptionnelles.
'Les anciens, ponts suspendus étaient soit à piles rigides en
ïnaçonnerie, soit à fléaux, maintenus par des haubans. Dans
le second cas, la rupture des câbles et des haubans d'une
travée entraînait généralement la chute des autres travées;
aussi la circulaire ministérielle du 8 mai 1870 interdit-elle
lés fléaux maintenus-au moyen de haubans.
Quant au mode de suspension, on peut distinguer les câbles
en fil.de"fer, les chaînes en fer. forgé et les câbles de lames
métalliques.
.',.■ Ce qui parle en faveur des câbles en fil de fer, c'est que la
résistance par millimètre carré des fils de fer est bien supé-
rieure à celle des fers forgés et des tôles et que, si le câble a
été bien construit, la résistance moyenne par millimètre carré
est bien la moyenne des résistances des fils.
La manière dont on procède pour construire un câble en fil
de fer a son importance. La tension uniforme dés fils, l'égalité
de la température, le transport à pied d'oeuvre exercent une
grande influence.
Les chaînes en fer forgé présentent l'avantage d'être plus
faciles à assembler- et de mieux résister à l'oxydation, mais
par contre leur poids est, à égalité de résistance, plus élevé que
celui des câbles en fil de fer, et cela non seulement en raison de
la supériorité de la résistance par unité de surface du fil, mais
aussi par la multiplicité inévitable des assemblages. De plus,
là sécurité est moindre avec les chaînes, car le défaut d'un
maillon atténue dans une forte mesure la force d'une chaîne,
quand même elle se trouverait composée d'un certain nombre
de barres juxtaposées.
Les câbles en lames'de tôle n'ont pas été employés fréquem-
ment. Pour leur assemblage, on juxtaposait obliquement les
(1) Extrait d'un mémoire de M. de BouIODgne, ingénieur des ponts et chaus-
sées, publié en janvier 18S6 dans les Annales desponls et chaussées.
Câble du pont de Langeais.
comme au pont de Langeais, toutes parallèles, et des soudures
assuraient la continuité des lames, réunies de plus au moyen
de colliers de serrage.
Malgré l'avantage commun avec les câbles en fil de fer, de
présenter une plus grande sécurité, l'infériorité, au point de
vue de la résistance et de la légèreté et la difficulté des
assemblages et de la pose, ont mis les câbles en lames de tôle
en défaveur.
L'emploi assez fréquent des ponts suspendus aux Etats-
Unis et les détails de leur construction sur lesquels M. Malé-
zieux appela l'attention des ingénieurs français par son rapport
sur les travaux publics aux Etats-Unis, donna une nouvelle
impulsion a l'étude et à l'emploi des ponts suspendus.
En Amérique ce ne fut pas, comme en France, la grande
légèreté qui ht employer les ponts suspendus, mais leurs avan-
tages pour les grandes portées. Dans ces emplois, leur extrême
flexibilité,"obéissant également aux charges et aux efforts du
vent, nécessita l'addition de certains éléments, qu'il est inté-
ressant de signaler :
Les garde-corps, auxquels on donne le caractère de vérita-
bles poutres métalliques, contribuent à la fois, à réduire les
déformations du tablier et à répartir les charges sur un plus
grand nombre de liges de suspension.
Des câbles obliques, dits « haubans de rigidité », qui
descendent des piles et se rattachent à divers points du tablier,
ont été employés avec succès. Ils réduisent sensiblement les
oscillations verticales des ponts qu'ils soutiennent etcréentde
cette façon une série de points, à peu près invariables, ce qui
profite aussi aux parties du tablier qui ne sont pas soutenues
par ces haubans.
Pour mettre le. tablier des ponts suspendus à l'abri du
danger d'être soulevé ou déplacé, dans le sens horizontal,
sous l'action du vent, des câbles de sûreté, fixés soit à la partie
inférieure des piles, soit au terrain, sont rattachés au tablier.
Cette précaution, sans laquelle les grands ponts suspendus de
l'Amérique n'auraient pu résister aux coups de vent, avait du
reste déjà été employée depuis fort longtemps en France.
Dans la construction proprement dite, les Américains ont
également fait des progrès et imprimé un caractère spécial à
leurs ponts suspendus. Ainsi, c'est eux qui les premiers ont
employé des câbles composés de plusieurs torons, constitués
eux-mêmes par un certain nombre de fils tordus. Ces câbles
sont, en général, d'une très grande flexibilité, mais ils néces-
sitent un système d'amarrage .spécial.
Cet amarrage se fait généralement par l'intermédiaire d'une
pièce métallique percée d'un trou conique (fig. 12, 43 et 14,
pi. 27-28). Le bout du câble est introduit par la petite base
du tronc de cône, puis les fils sont écartés., on fiche entre eux
des pointes de fer et on termine en coulant du plomb dans
la partie évasée.
ANN. CONSTH. 1886. — 11.
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — 4e SÉRIE. — TOME III. — JUIN 1886.
82
NOTES ET DOCUMENTS
Ponts suspendus (1).
PL. 27-28.
Dans les ponts suspendus, toutes les pièces principales
(câbles et tiges de suspension) travaillent à l'extension.
On évite donc dans ces ponts tous les surcroîts de matière
destinés uniquement à empêcher la flexion des pièces qui
travaillent à la compression et l'on peut employer certains
matériaux, comme les fils de fer, qui présentent de grandes
résistances à la traction, mais qui nepourraientrésister à des
efforts de compression.
.Pour ces deux motifs, les ponts suspendus sont plus légers
que tous les autres et constituent une solution économique
pour des travées de dimensions moyennes et la solution unique
pour des travées de dimensions exceptionnelles.
'Les anciens, ponts suspendus étaient soit à piles rigides en
ïnaçonnerie, soit à fléaux, maintenus par des haubans. Dans
le second cas, la rupture des câbles et des haubans d'une
travée entraînait généralement la chute des autres travées;
aussi la circulaire ministérielle du 8 mai 1870 interdit-elle
lés fléaux maintenus-au moyen de haubans.
Quant au mode de suspension, on peut distinguer les câbles
en fil.de"fer, les chaînes en fer. forgé et les câbles de lames
métalliques.
.',.■ Ce qui parle en faveur des câbles en fil de fer, c'est que la
résistance par millimètre carré des fils de fer est bien supé-
rieure à celle des fers forgés et des tôles et que, si le câble a
été bien construit, la résistance moyenne par millimètre carré
est bien la moyenne des résistances des fils.
La manière dont on procède pour construire un câble en fil
de fer a son importance. La tension uniforme dés fils, l'égalité
de la température, le transport à pied d'oeuvre exercent une
grande influence.
Les chaînes en fer forgé présentent l'avantage d'être plus
faciles à assembler- et de mieux résister à l'oxydation, mais
par contre leur poids est, à égalité de résistance, plus élevé que
celui des câbles en fil de fer, et cela non seulement en raison de
la supériorité de la résistance par unité de surface du fil, mais
aussi par la multiplicité inévitable des assemblages. De plus,
là sécurité est moindre avec les chaînes, car le défaut d'un
maillon atténue dans une forte mesure la force d'une chaîne,
quand même elle se trouverait composée d'un certain nombre
de barres juxtaposées.
Les câbles en lames'de tôle n'ont pas été employés fréquem-
ment. Pour leur assemblage, on juxtaposait obliquement les
(1) Extrait d'un mémoire de M. de BouIODgne, ingénieur des ponts et chaus-
sées, publié en janvier 18S6 dans les Annales desponls et chaussées.
Câble du pont de Langeais.
comme au pont de Langeais, toutes parallèles, et des soudures
assuraient la continuité des lames, réunies de plus au moyen
de colliers de serrage.
Malgré l'avantage commun avec les câbles en fil de fer, de
présenter une plus grande sécurité, l'infériorité, au point de
vue de la résistance et de la légèreté et la difficulté des
assemblages et de la pose, ont mis les câbles en lames de tôle
en défaveur.
L'emploi assez fréquent des ponts suspendus aux Etats-
Unis et les détails de leur construction sur lesquels M. Malé-
zieux appela l'attention des ingénieurs français par son rapport
sur les travaux publics aux Etats-Unis, donna une nouvelle
impulsion a l'étude et à l'emploi des ponts suspendus.
En Amérique ce ne fut pas, comme en France, la grande
légèreté qui ht employer les ponts suspendus, mais leurs avan-
tages pour les grandes portées. Dans ces emplois, leur extrême
flexibilité,"obéissant également aux charges et aux efforts du
vent, nécessita l'addition de certains éléments, qu'il est inté-
ressant de signaler :
Les garde-corps, auxquels on donne le caractère de vérita-
bles poutres métalliques, contribuent à la fois, à réduire les
déformations du tablier et à répartir les charges sur un plus
grand nombre de liges de suspension.
Des câbles obliques, dits « haubans de rigidité », qui
descendent des piles et se rattachent à divers points du tablier,
ont été employés avec succès. Ils réduisent sensiblement les
oscillations verticales des ponts qu'ils soutiennent etcréentde
cette façon une série de points, à peu près invariables, ce qui
profite aussi aux parties du tablier qui ne sont pas soutenues
par ces haubans.
Pour mettre le. tablier des ponts suspendus à l'abri du
danger d'être soulevé ou déplacé, dans le sens horizontal,
sous l'action du vent, des câbles de sûreté, fixés soit à la partie
inférieure des piles, soit au terrain, sont rattachés au tablier.
Cette précaution, sans laquelle les grands ponts suspendus de
l'Amérique n'auraient pu résister aux coups de vent, avait du
reste déjà été employée depuis fort longtemps en France.
Dans la construction proprement dite, les Américains ont
également fait des progrès et imprimé un caractère spécial à
leurs ponts suspendus. Ainsi, c'est eux qui les premiers ont
employé des câbles composés de plusieurs torons, constitués
eux-mêmes par un certain nombre de fils tordus. Ces câbles
sont, en général, d'une très grande flexibilité, mais ils néces-
sitent un système d'amarrage .spécial.
Cet amarrage se fait généralement par l'intermédiaire d'une
pièce métallique percée d'un trou conique (fig. 12, 43 et 14,
pi. 27-28). Le bout du câble est introduit par la petite base
du tronc de cône, puis les fils sont écartés., on fiche entre eux
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