Titre : Touche à tout : magazine des magazines
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1910-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328781580
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7766 Nombre total de vues : 7766
Description : janvier 1910 janvier 1910
Description : 1910/01 (A3,N1). 1910/01 (A3,N1).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5526611g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Z-2139
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
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lettres suédoise, à qui l'académie de Suède a décerné le prix Nobel pour la littérature.\
Il nous a semblé curieux d'extraire, de l'oeuvre de Mlle LAGEBLOF, cette nouoelle qui,
donnera une idée puissante de son talent, de sa manière d'écrire si chaude et si colorée.
N paysan avait assassiné un moine; il s'enfuit
dons les bois et fut mis hors lo foi. 11 y
rencontra un homme dans le même cas,
un pêcheur accusé d'avoir volé une haren-
guière. Ces deux se mirent à vivre
ensemhle dans une caverne; ils dressaient
des pièges, taillaient îles flèches, faisaient
cuire du pain sur les roches ploies el veil-
laient chacun sur la vie de l'on Ire. Le-
paysan ne sortait jamais de la forêt, mais
le pêcheur, qui n'avait, pus commis un
crime aussi abominable, prenait, quelque-
fois une charge d'animaux tués sur les épaules et se faufilait
parmi les hommes. On lui donnait, en échange du lait, du
beurre, des vêtements. Ceci rendait la vie possible pour les
hors la loi.
La caverne qui était, leur demeure était située sur la
pente d'une colline. De grosses pierres el des arbustes aux
épines rudes en défendaient l'entrée. Au-dessus, il y «voit un
sapin aux bronches épaisses. Lo fumée de l'a Ire s'échoppait
paru ne ouverture entre les racines, et, tamisée par les bron-
ches, elle se dissipait, sans être vue. Quand les hommes quit-
taient leur demeure ou y retournaient,, ils avaient pour
coutume de marcher au milieu du torrent qui jaillissait au
bas de la colline. Personne ne cherchait la trace des bannis
dans l'eau joyeuse. On leur avait tout d'abord donné la chasse
comme a- îles bêles sauvages. Les paysans s'étaient rassem-
blés comme pour traquer des ours ou des loups. El, plus
d'une l'ois, ils avaient, dû fuir en courant, on rusant, en se
cachant, l'angoisse leur serrant, la gorge.
Le pêcheur se nommait Tord. 11 n'avait que seize ans,
mais était fort et courageux. Il avait déjà vécu un an dans
la forêt. Le paysan s'appelait Berg et on lui avait donné le
surnom de Rise. C'était l'homme le plus grand elle plus fort
de la contrée, et en même temps beau et bien proportionné.
Lorsqu'il eut passé quelque temps au milieu de la forêt, son
aspeclse modifia, devint plus sauvage qu'auparavant. Cepen-
dant,le jeune Tord ne pouvait se rassasier de sa vue. Jamais
il n'avait connu quelqu'un de plus imposant. Il le servait
comme un maître ell'adorait comme un dieu. Il allait desoi
que Tord porlaitla lance, cherchait l'eau et apprêtait le feu.
Berg Rise acceptait tous ses services, niais ne lui disait
presque jamais une parole amicale. Il le méprisait, parce qu'il
avait volé.
Ces hommes des bois nemenaient pasiineexistencedeban-
dits; ils vivaient dechasseet de pêche.Si la victime de Berg
Rise n'avait pas été un saint homme, les paysans auraient
bientôt cessé de le poursuivre et l'auraient laissé en paix là-
haut, parmi les monts. Mais ils craignaient de voir de grands
malheurs s'abattre sur la contrée si celui qui avait frappé un
serviteur de Dieu restait impuni. Quand Tord venait dans la
vallée avec sa charge de gibier, on lui offrait et l'impunité
et beaucoup de biens, pourvu qu'il leur montrât le chemin
de la caverne de Berg Rise, de manière qu'ils fussent à même
de le saisir pendant qu'il dormait. L'adolescent s'y refusait
avec opiniâtreté.
Un jour Berg lui demanda si les paysans n'essayaient
pas de l'inciter à la trahison. Quand iï apprit ce qu'ils
offraient en récompense,- il dit avec mépris que Tord était
stupide de ne pas accepter une offre semblable. Alors Tord
leva les yeux vers lui avec un regard comme Berg Rise n'en
avait jamais vu. Jamais une belle fille, jamais sa femme ou
ses enfants ne l'avaient ainsi regardé.
« Tu es mon seigneur, mon maître librement choisi,
disait le regard. Sache que tu pourras me battre ou me
bafouer tant que tu voudras. Je continuerai à t'être fidèle. »
Une nuit, quand les tourbillons de neige enveloppaient
les cimes des.arbres, pénétraient dans les moindres anfrac-
tuosités, les névés s'étaient formés jusque dans la caverne.
Tord, qtui couchait près de l'entrée, était couvert de neige
quand il s'éveilla au matin. Quelques jours après, il se
sentit malade. Berg Rise l'obligea à se coucher, le soigna,
bien qu'il lui répugnât, de toucher à ce voleur. Tord se
rétablit bientôt. Comme Berg avait dû foire son travail, et
pour ainsi dire le servir, un rapprochement, s'ensuivit. Tord
osa maintenant lui parler quand, le soir venu, ils restaient
assis à préparer leurs armes, à tailler le bois des flèches.
— Tu es d'une bonne famille, Berg, dit Tord. Les
hommes les plus riches de la vallée sonf. tes parents. Tes
ancêtres donnaient de grands festins â Noël. Et tu en faisais
autant quand tu avais ta maison.
De nouveau, Berg Rise dut regarder l'adolescent. Son
visage était devenu pâle et délicat durant la maladie. La
fièvre luisait encore dans ses yevx; il souriait aux visions
qu'un enchantement secret déroulait, devant le regard de son
âme. Berg ressentit eldu mécontentement, el delu colère. Ce
misérable voleur n'avait aucun droit de l'admirer.
— N'y eut-il donc aucun festin chez les tiens? demanda'
t-il enfin.
— La-bas, parmi les îlots de la côte, chez père et mère,,
répondit le pécheur en souriant,-mon père vil du pillage
des épaves et ma mère est une sorcière. Personne ne voii'
lirait venir chez nous. On dit que ma mère cherche les
doigts et. les yeux des enfants noyés.
— C'est mal et vil, dit Berg.
— Cela ouruil été vil de la part d'une autre, non d'une
sorcière. Elle y était forcée.
Berg Rise jugea que c'était là une manière nouvelle de
considérer le monde et les choses.
— Est-ce qu'un voleur est obligé de voler, de même
qu'une sorcière à pratiquer des maléfices? demanda-l-il.
— Oui, il l'est, répondit l'adolescent; chacun est tenu de
faire ce ù quoi il est destiné.
Mais il ajouta avec un sourire malicieux:
— Il y a aussi des voleurs qui n'ont jamais volé.
— Dis franchement ce que tu entends par là, fit Berg.
L'autre gardait son sourire, fier d'être une énigme indé-
chiffrable.
— Parler do voleurs qui ne volent pas, c'est comme si
on parlait d'oiseaux sans ailes.
Berg Rise'se montra bète pour apprendre davantage.
— Personne ne peut être appelé voleur s'il n'a pas volé,
dit-il.
— Mois oui, fit l'adolescent, et il pinça les lèvres, comme
pour enfermer les paroles. S'il avait, mettons, un père qui
volait, hasarda-l-il peu après.
— On hérite d'une maison ou de biens, répondit Berg
Rise, mais nul ne porte le nom de voleur, s'il ne l'a pas lui-
même mérité.
Tord souriait doucement.
— Mais si on avait une mère qui vous implorait de
prendre sur-vous le crime du père. Et s'il leurrait le bour-
reau en s'enfuyant dans les boi:? Et si quelqu'un dans ce
cas fût mis hors la loi, a cause d'un filet de pêche qu'il
n'avait jamais vu ?
Berg Rise frappa de son poing la table de pierre! Il était
en colère. Voilà donc ce beau jeune homme qui avait gas-
pillé sa vie; Après cela, il ne pouvait plus gagner ni affec-
tion, ni biens, ni réputation parmi les hommes.
Il y avait, sur une des hautes et larges montagnes cou-
vertes de forêts, un sombre lac dans lequel les deux hommes
.venaient pêcher. C'était un jour de grand soleil. La pêche
fut médiocre. Ils restaient assis sur le bord, doucement
grisés par la lumière entre les branches vertes. Leurs pen-
sées étaient lentes, et ils rêvaient. Quand soudain ils enten-
dirent des coups d'avirons parmi les roseaux, ils sursau-
tèrent comme tirés d'un sommeil. Peu après, une barque
vint glissant, lourde, creusée dans un tronc d'arbre, sans art
aucun, moussue et fendillée. Une jeune fille qui venait.de
cueillir des nénuphars ramait. Elle avait des cheveux bruns
en deux grandes tresses, et de grands yeux sombres; elle
était très pâle. Elle passait tout près des deux hommes sans
lettres suédoise, à qui l'académie de Suède a décerné le prix Nobel pour la littérature.\
Il nous a semblé curieux d'extraire, de l'oeuvre de Mlle LAGEBLOF, cette nouoelle qui,
donnera une idée puissante de son talent, de sa manière d'écrire si chaude et si colorée.
N paysan avait assassiné un moine; il s'enfuit
dons les bois et fut mis hors lo foi. 11 y
rencontra un homme dans le même cas,
un pêcheur accusé d'avoir volé une haren-
guière. Ces deux se mirent à vivre
ensemhle dans une caverne; ils dressaient
des pièges, taillaient îles flèches, faisaient
cuire du pain sur les roches ploies el veil-
laient chacun sur la vie de l'on Ire. Le-
paysan ne sortait jamais de la forêt, mais
le pêcheur, qui n'avait, pus commis un
crime aussi abominable, prenait, quelque-
fois une charge d'animaux tués sur les épaules et se faufilait
parmi les hommes. On lui donnait, en échange du lait, du
beurre, des vêtements. Ceci rendait la vie possible pour les
hors la loi.
La caverne qui était, leur demeure était située sur la
pente d'une colline. De grosses pierres el des arbustes aux
épines rudes en défendaient l'entrée. Au-dessus, il y «voit un
sapin aux bronches épaisses. Lo fumée de l'a Ire s'échoppait
paru ne ouverture entre les racines, et, tamisée par les bron-
ches, elle se dissipait, sans être vue. Quand les hommes quit-
taient leur demeure ou y retournaient,, ils avaient pour
coutume de marcher au milieu du torrent qui jaillissait au
bas de la colline. Personne ne cherchait la trace des bannis
dans l'eau joyeuse. On leur avait tout d'abord donné la chasse
comme a- îles bêles sauvages. Les paysans s'étaient rassem-
blés comme pour traquer des ours ou des loups. El, plus
d'une l'ois, ils avaient, dû fuir en courant, on rusant, en se
cachant, l'angoisse leur serrant, la gorge.
Le pêcheur se nommait Tord. 11 n'avait que seize ans,
mais était fort et courageux. Il avait déjà vécu un an dans
la forêt. Le paysan s'appelait Berg et on lui avait donné le
surnom de Rise. C'était l'homme le plus grand elle plus fort
de la contrée, et en même temps beau et bien proportionné.
Lorsqu'il eut passé quelque temps au milieu de la forêt, son
aspeclse modifia, devint plus sauvage qu'auparavant. Cepen-
dant,le jeune Tord ne pouvait se rassasier de sa vue. Jamais
il n'avait connu quelqu'un de plus imposant. Il le servait
comme un maître ell'adorait comme un dieu. Il allait desoi
que Tord porlaitla lance, cherchait l'eau et apprêtait le feu.
Berg Rise acceptait tous ses services, niais ne lui disait
presque jamais une parole amicale. Il le méprisait, parce qu'il
avait volé.
Ces hommes des bois nemenaient pasiineexistencedeban-
dits; ils vivaient dechasseet de pêche.Si la victime de Berg
Rise n'avait pas été un saint homme, les paysans auraient
bientôt cessé de le poursuivre et l'auraient laissé en paix là-
haut, parmi les monts. Mais ils craignaient de voir de grands
malheurs s'abattre sur la contrée si celui qui avait frappé un
serviteur de Dieu restait impuni. Quand Tord venait dans la
vallée avec sa charge de gibier, on lui offrait et l'impunité
et beaucoup de biens, pourvu qu'il leur montrât le chemin
de la caverne de Berg Rise, de manière qu'ils fussent à même
de le saisir pendant qu'il dormait. L'adolescent s'y refusait
avec opiniâtreté.
Un jour Berg lui demanda si les paysans n'essayaient
pas de l'inciter à la trahison. Quand iï apprit ce qu'ils
offraient en récompense,- il dit avec mépris que Tord était
stupide de ne pas accepter une offre semblable. Alors Tord
leva les yeux vers lui avec un regard comme Berg Rise n'en
avait jamais vu. Jamais une belle fille, jamais sa femme ou
ses enfants ne l'avaient ainsi regardé.
« Tu es mon seigneur, mon maître librement choisi,
disait le regard. Sache que tu pourras me battre ou me
bafouer tant que tu voudras. Je continuerai à t'être fidèle. »
Une nuit, quand les tourbillons de neige enveloppaient
les cimes des.arbres, pénétraient dans les moindres anfrac-
tuosités, les névés s'étaient formés jusque dans la caverne.
Tord, qtui couchait près de l'entrée, était couvert de neige
quand il s'éveilla au matin. Quelques jours après, il se
sentit malade. Berg Rise l'obligea à se coucher, le soigna,
bien qu'il lui répugnât, de toucher à ce voleur. Tord se
rétablit bientôt. Comme Berg avait dû foire son travail, et
pour ainsi dire le servir, un rapprochement, s'ensuivit. Tord
osa maintenant lui parler quand, le soir venu, ils restaient
assis à préparer leurs armes, à tailler le bois des flèches.
— Tu es d'une bonne famille, Berg, dit Tord. Les
hommes les plus riches de la vallée sonf. tes parents. Tes
ancêtres donnaient de grands festins â Noël. Et tu en faisais
autant quand tu avais ta maison.
De nouveau, Berg Rise dut regarder l'adolescent. Son
visage était devenu pâle et délicat durant la maladie. La
fièvre luisait encore dans ses yevx; il souriait aux visions
qu'un enchantement secret déroulait, devant le regard de son
âme. Berg ressentit eldu mécontentement, el delu colère. Ce
misérable voleur n'avait aucun droit de l'admirer.
— N'y eut-il donc aucun festin chez les tiens? demanda'
t-il enfin.
— La-bas, parmi les îlots de la côte, chez père et mère,,
répondit le pécheur en souriant,-mon père vil du pillage
des épaves et ma mère est une sorcière. Personne ne voii'
lirait venir chez nous. On dit que ma mère cherche les
doigts et. les yeux des enfants noyés.
— C'est mal et vil, dit Berg.
— Cela ouruil été vil de la part d'une autre, non d'une
sorcière. Elle y était forcée.
Berg Rise jugea que c'était là une manière nouvelle de
considérer le monde et les choses.
— Est-ce qu'un voleur est obligé de voler, de même
qu'une sorcière à pratiquer des maléfices? demanda-l-il.
— Oui, il l'est, répondit l'adolescent; chacun est tenu de
faire ce ù quoi il est destiné.
Mais il ajouta avec un sourire malicieux:
— Il y a aussi des voleurs qui n'ont jamais volé.
— Dis franchement ce que tu entends par là, fit Berg.
L'autre gardait son sourire, fier d'être une énigme indé-
chiffrable.
— Parler do voleurs qui ne volent pas, c'est comme si
on parlait d'oiseaux sans ailes.
Berg Rise'se montra bète pour apprendre davantage.
— Personne ne peut être appelé voleur s'il n'a pas volé,
dit-il.
— Mois oui, fit l'adolescent, et il pinça les lèvres, comme
pour enfermer les paroles. S'il avait, mettons, un père qui
volait, hasarda-l-il peu après.
— On hérite d'une maison ou de biens, répondit Berg
Rise, mais nul ne porte le nom de voleur, s'il ne l'a pas lui-
même mérité.
Tord souriait doucement.
— Mais si on avait une mère qui vous implorait de
prendre sur-vous le crime du père. Et s'il leurrait le bour-
reau en s'enfuyant dans les boi:? Et si quelqu'un dans ce
cas fût mis hors la loi, a cause d'un filet de pêche qu'il
n'avait jamais vu ?
Berg Rise frappa de son poing la table de pierre! Il était
en colère. Voilà donc ce beau jeune homme qui avait gas-
pillé sa vie; Après cela, il ne pouvait plus gagner ni affec-
tion, ni biens, ni réputation parmi les hommes.
Il y avait, sur une des hautes et larges montagnes cou-
vertes de forêts, un sombre lac dans lequel les deux hommes
.venaient pêcher. C'était un jour de grand soleil. La pêche
fut médiocre. Ils restaient assis sur le bord, doucement
grisés par la lumière entre les branches vertes. Leurs pen-
sées étaient lentes, et ils rêvaient. Quand soudain ils enten-
dirent des coups d'avirons parmi les roseaux, ils sursau-
tèrent comme tirés d'un sommeil. Peu après, une barque
vint glissant, lourde, creusée dans un tronc d'arbre, sans art
aucun, moussue et fendillée. Une jeune fille qui venait.de
cueillir des nénuphars ramait. Elle avait des cheveux bruns
en deux grandes tresses, et de grands yeux sombres; elle
était très pâle. Elle passait tout près des deux hommes sans
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