Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-T42-34
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Uixieme année. — N* 54.
a6 Août 1893 |
SOMMAIRE
La Mètallothèrapie et les préjugés.
Caiiscrie médicale. (La Phtisie et son traitement)
L'Obésité au point de vue des fonctions orga-
niquss. (Son traitement). Maladies des femmes. (La Salpingite). Le Rhumatisme et les plaques dynamodermiques Les Accidents de chemins de fer. Correspondance. Tahle des Sornmaires. "" Résumé des maladies chroniques. Consultations par correspondance. Traitement par correspondance. Prix des plaques.
LA IWtTALLOTHÉBAPIE
ET LES PRÉJUGÉS
1 Comment peut-on espérer une révolu- tion scientifique débarrassant l'instruction des inepties ridicules qui l'encombrent, puisque, depuis environ cent-deux ans, on n'a pas encore mis en pratique la plus belle innovation qu'on puisse rêver, nous avons nommé la mètallothèrapie? Cette merveille du progros ne rend que des services trop rares aux quelques adeptes qui ont d'abord commencé à s'en servir et. qui, la trouvant bonne, ont continué, . :
Or, il y a des milliers de malades aux- quels elle serait utile, qu'elle sauverait de_
la mort ou de la paralysie, ce qui est un succédané de la mort. Eh bien, personne n'en veut, parce que ce n'est ni connu, ni couru! N'est-ce pas ridicule ? Cet article nous a été inspiré par un vieux marin qui, après avoir navigué qua- rante ans sur toutes les mers, sans avoir souffert d'un autre mal que celui qui l'a atteint il y a six ans, c'est-à-dire l'hémi- plégie du côté droit, s'est vu immobilisé par cette affreuse paralysie.
C'est dur, pour un homme accoutume aux rudes travaux de la marine, de rester ! cloué dans un fauteuil à soixante-huit ans, sans pouvoir, comme il nous le disait, remuer ni pied ni patte. Ce brave homme avait essayé plusieurs fois de se donner la mort; la dernière, c'était en s'ouvrantles veines. Mais, l'amour filial veillait, sa fille déjoua tous les sinistres projels du marin qui chercha, de guerre lasse, à s'accomo- der de son.sort.
Un des nôtres s'arrêta en juin dernier dans le village que ce brave homme habite. Or, le temps était mauvais et notre ami n'osait mettre son yacht aux prises avec une mer démontée, malgré l'urgence qui lui commandait de rentrer à Paris.
Pour comble de malheur, pas un pilote pas un pécheur dans le pays. Tous étaient à la mer depuis la veille et n'avaient pu accoster par le mauvais temps. — ILy a ce-. pendant un vieux marin infirmé qui con- naît bi eu les parages, si monsieur voulait.
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