Titre : La Médecine nouvelle : organe de l'Institut dynamodermique
Auteur : Institut dynamodermique (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Institut dynamodermique (Paris)
Date d'édition : 1890-09-07
Contributeur : Faber, Sosthène. Éditeur scientifique
Contributeur : Dumas, E (Dr). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328127119
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 septembre 1890 07 septembre 1890
Description : 1890/09/07 (A7,N31). 1890/09/07 (A7,N31).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5521417q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-T42-34
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Septième année. — N"31
7 septembre 1890
Causerie doctorale
Toutes les parties si délicates qui consti-
tuent la machine animale sont douées de la
faculté de réaction, lorsqu'elles sont sollici-
tées par un agent en rapport avec leur nature.
C'est ce qui nous explique la puissance de
l'électrothérapie, toutes les fois qu'il faut
assurer l'excitabilité des systèmes nerveux
ou musculaire, qui jouent, dans la vitalité
humaine, le rôle primordial. L'électricité est
l'âme de la sensibilité de relation, de la con-
tractilité, de l'impulsion cérébro-médullaire.
Les vibrations qu'elle engendre sont, pour la
pulpe nerveuse, sensiblement analogues à
l'impression du fluide neurique ; peut-être
même cette dernière force n'est-elle qu'une
incarnation particulière de la vis électrica.
Les plaques et courants ne sont donc point
seulement des stimulants ou des contracteurs
mécaniques; ils excitent l'ordonnancement
dynamique des sécrétions, corroborent les
actions vitales, stimulent sympathiquement
les fonctions en défaut, agissent sur les as-
soupissements nutritifs de la chimie vivante,
et révulsionnent, enfin, les aberrations dys-
crasiques, déséquilibratrices-de la santé.
La clef de la médecine curative est dans
l'emploi raisonné de l'électricité, science de
l'avenir. Selon la manière dont le merveilleux
agent est employé, on peut vaincre les afflux
sanguins, inflammations et engorgemens _,
résoudre les phlegmasies et les tumeurs, em-
pêcher les suppurations., tonifier le lympha-
tisme, cette plaie des tempéraments con-
temporains, lutter même contre les germes
héréditaires ou innés des diathèses et des né-
vropathies. Que de fois la terrible névrose
n'éclate-t-elle pas à l'occasion d'une impres-
sion morale brusque, d'une excessive stimula-
tion du cerveau .! On sait que l'épilepsie, la
chorée, la paralysie agitante surviennent ainsi
brusquement, à la suite de terreur vive et
soudaine ; on sait que la Iypémanie et la folie
morale succèdent volontiers à des inquiétudes
véhémentes. Eh bien ! n'est-ilpas normal de
supposer que, mieux que les prétendus séda-
tifs delà pharmacie, l'électricité pourra re-
mettre en place les centres sensitifs, réparer
la nutrition cérébrale déchue, mettre bon
ordre à l'exaltation congestive de la circula-
tion capillaire dans le tissu céphalo-rachidien,
empêcher enfin lés manifestations essentiel-
lement intermittentes ou par accès, de l'épi-
lepsie, de la catalepsie, de l'hystérie ?
Depuis que nous nous occupons d'électri-
cité, nous avons vu, à nos consultations, un
grand nombre de malades susceptibles, im-
pressionnables, hypocondriaques, pusillani-
mes, dégoûtés de l'existence. Les médecins
polypharmaques se hâtent trop de traiter
ces infortunés en malades imaginaires : ils
souffrent réellement, et beaucoup, dans l'hy-
pertrophie de leur sénsivité générale. Avec
les apparences d'une bonne santé, ces ner-
veux vivent dans la tristesse et l'inquiétude ;
leur susceptibilité s'irrite et s'affaiblit; leur
constitution peu à peu se ^détériore ; et des
7 septembre 1890
Causerie doctorale
Toutes les parties si délicates qui consti-
tuent la machine animale sont douées de la
faculté de réaction, lorsqu'elles sont sollici-
tées par un agent en rapport avec leur nature.
C'est ce qui nous explique la puissance de
l'électrothérapie, toutes les fois qu'il faut
assurer l'excitabilité des systèmes nerveux
ou musculaire, qui jouent, dans la vitalité
humaine, le rôle primordial. L'électricité est
l'âme de la sensibilité de relation, de la con-
tractilité, de l'impulsion cérébro-médullaire.
Les vibrations qu'elle engendre sont, pour la
pulpe nerveuse, sensiblement analogues à
l'impression du fluide neurique ; peut-être
même cette dernière force n'est-elle qu'une
incarnation particulière de la vis électrica.
Les plaques et courants ne sont donc point
seulement des stimulants ou des contracteurs
mécaniques; ils excitent l'ordonnancement
dynamique des sécrétions, corroborent les
actions vitales, stimulent sympathiquement
les fonctions en défaut, agissent sur les as-
soupissements nutritifs de la chimie vivante,
et révulsionnent, enfin, les aberrations dys-
crasiques, déséquilibratrices-de la santé.
La clef de la médecine curative est dans
l'emploi raisonné de l'électricité, science de
l'avenir. Selon la manière dont le merveilleux
agent est employé, on peut vaincre les afflux
sanguins, inflammations et engorgemens _,
résoudre les phlegmasies et les tumeurs, em-
pêcher les suppurations., tonifier le lympha-
tisme, cette plaie des tempéraments con-
temporains, lutter même contre les germes
héréditaires ou innés des diathèses et des né-
vropathies. Que de fois la terrible névrose
n'éclate-t-elle pas à l'occasion d'une impres-
sion morale brusque, d'une excessive stimula-
tion du cerveau .! On sait que l'épilepsie, la
chorée, la paralysie agitante surviennent ainsi
brusquement, à la suite de terreur vive et
soudaine ; on sait que la Iypémanie et la folie
morale succèdent volontiers à des inquiétudes
véhémentes. Eh bien ! n'est-ilpas normal de
supposer que, mieux que les prétendus séda-
tifs delà pharmacie, l'électricité pourra re-
mettre en place les centres sensitifs, réparer
la nutrition cérébrale déchue, mettre bon
ordre à l'exaltation congestive de la circula-
tion capillaire dans le tissu céphalo-rachidien,
empêcher enfin lés manifestations essentiel-
lement intermittentes ou par accès, de l'épi-
lepsie, de la catalepsie, de l'hystérie ?
Depuis que nous nous occupons d'électri-
cité, nous avons vu, à nos consultations, un
grand nombre de malades susceptibles, im-
pressionnables, hypocondriaques, pusillani-
mes, dégoûtés de l'existence. Les médecins
polypharmaques se hâtent trop de traiter
ces infortunés en malades imaginaires : ils
souffrent réellement, et beaucoup, dans l'hy-
pertrophie de leur sénsivité générale. Avec
les apparences d'une bonne santé, ces ner-
veux vivent dans la tristesse et l'inquiétude ;
leur susceptibilité s'irrite et s'affaiblit; leur
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