Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-T42-34
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Neuvième année. —- N° 23-24
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Directeur : Dr Charles PIKEL
Rédacteur en chef : Dr FOTJQUE
SOMMAIRE
L'Asthme et l'Elecirothérapie.
Traitement de la Leucorrhée ;iar n^'Hrotbéropie.
Névralgie intercostale.
Des névroses.
Sommaires des précédents numéros.
Orchites chroniques.
Le Syndicat des médecins.
Traitements par correspondance.
Correspondance.
La Médecine nouvelle.
L'ASTHME ET L'ÉLECTROTHÉRAPIE.
On peut définir l'asthme par ses propres symp- tômes et dire que l'asthme est une maladie essentiellement chronique, héréditaire, carac- térisée par des attaques de dyspnée ; elle s'ac- compagne secondairement d'une dyspepsie llatulente particulière, d'un catarrhe bronchique el de lésions anatomiques diverses, surtout d'emphysème des poumons. L'asthme est sou- vent lié à une affection constitutionnelle, la goutte par exemple.
Nous avons dit qu'on rencontrait dans l'asthme des lésions anatomiques et que l'emphysème était la principale et la plus constante de ces lésions. Rattacher l'asthme à ces lésions, comme cause première, c'est méconnaître d'une façon absolue tous les principes de la science et de la clinique. C'est Laennec le premier qui a battu en brèche les données que l'on avait admises sur l'asthme dans les nosographies et la pratique.
L'Ecole moderne, ne reconnaissant pour base, que l'anatomie pathologique, a cessé de voir une névrose dans l'asthme ; elle l'a, pour ainsi dire, remplacé par l'emphysème. Gomme si l'emphy- sème du poumon ne peut pas se développer, sous l'influence de causes nombreuses el diverses, sans s'accompagner nécessairement des symp- tômes de l'asthme. Les analoiAo-pafh.ologist'es n'ont pas compris que l'emphysème entrait dans
la constitution de l'asthme au même litre que la dyspnée; celle-ci n'est qu'un symptôme de l'asthme et l'emphysème n'est qu'une lésion fré- quente dans ce môme asthme.
Du reste on conçoit très bien que l'emphy- sème soif-la conséquence mécanique des effors d'inspiration que nécessitent les accès d'asthme et non la cause de ces accès. Car si l'emphy- sème était la cause réelle des crises asthma- tiques, on 11e trouverait pas d'asthme sans em- physème. Or les cas sont nombreux, même chez les vieillards, où l'autopsie n'a révélé au- cune trace de lésions. Tels sont les faits cités par Bouet, Andral, Delens, Cruveilhier, etc. Avec l'emphysème on trouve encore chez les asthma- tiques des cas de dilatation du coeur, surtout des cavités droites; Les centres nerveux eux- mêmes, les nerfs diaphragmatiques, le plexut pulmonaire sont souvent le siège de lésions di- verses, mais encore une fois toutes ces lésions ne sont pas propres à l'asthme ; elles sont la conséquence des crises, mais elles ne changent ni la nature, ni les caractères symptomatiques
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