Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-T42-34
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Causerie doctorale
La médecine est a la fois, un art et une science. Mais, si les théories sont ; nécessaires à l'homme de science, il i faut bien avouer que le malade s'en soucie habituellement comme un pois- son d'une pomme. Il dirait volontiers au médecin, comme dans l'immortelle fable du Bonhomme :
«Eh! mon ami, tire-moi du danger: Tu feras, après, ta harangue !»
Il est d'ailleurs certain qu'un fait morbide bien observé, et clairement 'élucidé par un traitement ad hoc, vaut mieux que toutes les doctrines et que ] toutes les classifications. En présence ) d'un malade, il faut lâcher tout esprit j de système, et juger simplement les indications.et contre-indications. G-ar- • dofls-nous surtout du scepticisme et de ladésespérance ; et sou venons-nous toujours que la Nature â. ses raisons, que la Eaispn ne "connaît'point, et, qu'elle tient sans cesse en 'réserve de' | mystérieuses ressources curati ves ! Là ' '. confiance suffit, parfois, pour faire ré- f.
naître un malade à la santé et à la vie : mais comment l'inspirer, cette confiance^ si l'on ne la possède point ?
La maladie est la résultante d'une irrégularité fonctionnelle, dont la na- ture intime est difficile à pénétrer. La I force niédicatrice consiste à ramener l'équilibre dans les humeurs physiques et dans les actes vitaux. Le symptôV me, et notamment la douleur, qui ac- compagne presque tous les états mor- bides, n'est que l'ombre ou l'écho de la lésion anatomique. Mais l'état de santé n'est lui-même qu'une chose relative, et l'intégrité des organes un mythe.; Chacun porte, avec soi, son germe de mort, son point faible, par où l'oeuvre dedestruction entrera un jour dans la- place d'armes : et alors, rien ne l'arrêté plus ! •'- '■'■■ i:- •- '■■■■> ■■■■ - '■ ;- ■"■ :; -Vv; ■ ;
Un bon médecin est celui qui, d'à-. bord, cherche a faire disparaître ou à éliminer les causes, occasionnelles ou
, efficientes,.des états morbides ; et qjii,,. ensuite, s'efforce de susciter,iesjé&Ç-i tions naturelles propres a fortifier Î'dr-C ganisme, et à invigorer sa puissaîiçe:
. rèactionnellè- contre le génie n}prl)icié^ Cette dernière condition résulté dé là
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