Titre : La Médecine nouvelle : organe de l'Institut dynamodermique
Auteur : Institut dynamodermique (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Institut dynamodermique (Paris)
Date d'édition : 1890-01-19
Contributeur : Faber, Sosthène. Éditeur scientifique
Contributeur : Dumas, E (Dr). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328127119
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 15763 Nombre total de vues : 15763
Description : 19 janvier 1890 19 janvier 1890
Description : 1890/01/19 (A7,N3). 1890/01/19 (A7,N3).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55212386
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-T42-34
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
7e année. — N° 3. Le N° 10 centime*. 10 janvier 1890 '■'
MONSIEUR LE DOCTEUR
Le médecin, si science soit—il, ne
guérit pas toujours avec sa seulescience
et ses formules magistrales. Le vétéri-
naire a ce privilège sur lui, c'est qu'il
agit mécaniquement,, purge, déterge,
saigne,; taillé, ouvre et coupe sans
s'occuper du reste. L'animal meurt
s'il doit mourir, c'est-à-dire si le mal
dont il est atteint touche un organe
essentiel, ou bien il guérit si les phé-
nomènes se passent autrement.
Je pense qu'on n'a pas assez compris
ces choses, et que la science médicale
pèche par ce point qui devrait être pris
pour base : savoir que le malade hu-
main a deux vies, l'une essentiellement
morale, l'autre essentiellement physi-
que ; que la première est liée à la se^-
conde, et que cette seconde dépend
presque toujours de là première !
Pour arriver au résultat désiré, il
faudrait que le médecin fût un être
d'essence, spéciale,.qu'il n'eût rien de
la nature humaine ordinaire,, qu'il fût
un de ces êtres d'essence biblique
comme on n'en voit pas. Enfin, pour
résumer mou opinion, une sorte de
saint doublé d'un savant. Moins encore
d'un savant que d'un saint !
J'ai connu, il y a longtemps de cela,
dans un petit village de Ja Vendée un
officier de santé d'une intelligence su-
périeure. Cet homme pouvait avoir, à
l'époque, soixante ans environ. Il était
aimé à vingt lieues à la ronde et on vei-
nait le consulter, comme on fait au-
jourd'hui pour un grand spécialiste de
Paris.
Or, voici quelle était sa méthode:
après avoir causé amicalement avec
son client, lui avoir demandé les ren-
seignements les plus précis surson état
général, son enfance, ses descendants
et ascendants, il cherchait quelle était
l'idée du malade sur son propre état
de santé.
Cela fait, il s'arrangeait alors, par sa
conversation aimable et persuasive à
faire entrer un peu d'espoir et de gaîté
dans le coeur du malade. Il lui faisait
prendre patience, c'était son mot de
prédilection. Le paysan se tourmentait
pour ses récoltes qui n'étaient pas ren*
trées, pour les travaux qu'il ne pour-
rait pas surveiller, atout cela le méde-
cin donnait un remède, il s^ccùpait
davantage ou du moins autaiït de f'é-
MONSIEUR LE DOCTEUR
Le médecin, si science soit—il, ne
guérit pas toujours avec sa seulescience
et ses formules magistrales. Le vétéri-
naire a ce privilège sur lui, c'est qu'il
agit mécaniquement,, purge, déterge,
saigne,; taillé, ouvre et coupe sans
s'occuper du reste. L'animal meurt
s'il doit mourir, c'est-à-dire si le mal
dont il est atteint touche un organe
essentiel, ou bien il guérit si les phé-
nomènes se passent autrement.
Je pense qu'on n'a pas assez compris
ces choses, et que la science médicale
pèche par ce point qui devrait être pris
pour base : savoir que le malade hu-
main a deux vies, l'une essentiellement
morale, l'autre essentiellement physi-
que ; que la première est liée à la se^-
conde, et que cette seconde dépend
presque toujours de là première !
Pour arriver au résultat désiré, il
faudrait que le médecin fût un être
d'essence, spéciale,.qu'il n'eût rien de
la nature humaine ordinaire,, qu'il fût
un de ces êtres d'essence biblique
comme on n'en voit pas. Enfin, pour
résumer mou opinion, une sorte de
saint doublé d'un savant. Moins encore
d'un savant que d'un saint !
J'ai connu, il y a longtemps de cela,
dans un petit village de Ja Vendée un
officier de santé d'une intelligence su-
périeure. Cet homme pouvait avoir, à
l'époque, soixante ans environ. Il était
aimé à vingt lieues à la ronde et on vei-
nait le consulter, comme on fait au-
jourd'hui pour un grand spécialiste de
Paris.
Or, voici quelle était sa méthode:
après avoir causé amicalement avec
son client, lui avoir demandé les ren-
seignements les plus précis surson état
général, son enfance, ses descendants
et ascendants, il cherchait quelle était
l'idée du malade sur son propre état
de santé.
Cela fait, il s'arrangeait alors, par sa
conversation aimable et persuasive à
faire entrer un peu d'espoir et de gaîté
dans le coeur du malade. Il lui faisait
prendre patience, c'était son mot de
prédilection. Le paysan se tourmentait
pour ses récoltes qui n'étaient pas ren*
trées, pour les travaux qu'il ne pour-
rait pas surveiller, atout cela le méde-
cin donnait un remède, il s^ccùpait
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