Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-T42-34
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Huitième année. — N°~ 18
9 Mai 1891 ■'.-!
Maladies des voies urinaires.
L'URÉTHROLYSE
Chaque jour, depuis nos applications de l'uréthrolyse à la guérison des maladies de - ut'rèlhre et delà prostate, nous constatons les immenses avantages de ce mode de trai- tement. Non seulement le manuel opératoire est des plus simples, mais l'action électrique sur les organes traités nous donne, à tout ins- tant, des résultats que nous n'aurions pas songé à demander à l'uréthrolyse. Nous pourrions presque affirmer que l'impuis- sance génésique est vaincue par ces applica- tions qui vont réveiller les corps caverneux par leur excitation à la fois révulsive et to- nique.
Il nous a été donné d'opérer, pour des ré- trécissements anciens, des hommes de 70 à 75 ans, et chaque fois le résultat cité plus haut s'est produit sérieux et indéniable; ainsi que nous l'ont affirmé depuis les ma- lades eux-mêmes.
Qu'est-ce que l'éleclrolyse nous réserve donc encore de surprisas et de merveilles?
Nous n'aurons plus, suivant l'âge et l'état de santé, ainsi que la résistance vitale du ma- lade, qu'à régler notre courant pour obtenir
la révulsion désirée.
En ce moment, tout est dans celle question, nous semble-t-il.
Mais nous n'avons pas suffisamment de moyens pour faire des divisions dynamo- métriques ; on ne peut se figurer ce que c'est qu'un mjlliampère dans les applications di- rectes sur la muqueuse d'un homme un tant soitpeu affaibli. Nons devons, pour l'instant, nous bornera franchir les rétrécissements et à tonifier la prostate par le passage d'un cou- rant spécial, fait qui n'offre aucune difficulté; mais quand nous en serons aux applications plus spécialement applicables à ramener l'activité perdue, il nous sera indispensable de refaire des essais de voltamètre, afin de trouver un moyen pratique pour défier l'in- fluence subie par les courants, et occasion- née autant par la tension de certaines accu- mulations que par l'épuisement prématuré des générateurs. Ce qui rend encore la chose plus difficile à régler, malgré le soin que nous apportons dans la confection de nos appareils, dont les piles sont de calibre exact chacune et les éléments de môme volume et de même poids, c'est qu'actuellement nous devons à chaque' opération prendre une bat- terie neuve. C'est le seul moyen d'avoir un courant réglé selon la quantité, de milliam- pères à employer. Il n'est pas un seul médé=
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