Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-T42-34
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
-fM Huitième année. — N 14
il Avril 1891
■/ : ' " - '-"'
CLINIQUE
DE L'INSTITUT DYNAMODERMIQUE
Rétrécissements opérés par l'uréthrolyse dynamodermique
j La "semaine qui vient de s'écouler nous
donne une moyenne de cent cas qui ont été :J . ...opérés dans la proportion de quatre-vingt- douze pour cent. Nous n'avons eu que huit cas inopérables. C'est beaucoup ; et si nous _\ avons refusé d'opérer, c'est que les chances
étaient absolument contre la réussite.
Dans ces huit cas il s'agissait de lésions j graves telles que : cancers de la vessie,
! oedème complet et enfin maladie de coeur
]■. arrivée au paroxysme.
■ Dans ces cas que nous venons d'énoncer,
l'opération uréthrolytique eût été incapable , de prolonger d'un seul jour la vie du malade.
j Eh refusant d'agir, nous n'avons donc fait
j que respecter la fatalité et nous n'avons pas
eu, un seul instant, la pensée que l'opération I ]Jourrait être de nature, une fois la mort sur-
I, venue, à discréditer notre méthode. Heureu-
I ' sèment, elle et là .l'abri de semblables suspi- cions.
Lorsqu'il nous paraîtra certain qu'en opé- rant in extremis, nous pourrons prolonger la vie du malade, ne fût-ce que d'un jour, sans aucune hésitation nous opérerons sans noussoucier de ce qu'on pourra penser ou dire. Nous avons pour nous nôtre conscience et celanous suffît.
Quatre-vingt-douze rétrécissements de
l'urèthre ont été opérés cette semaine ; la moyenne a été de 2 minutes 48 secondes par opération ; et tous les malades questionnés, après avoir subi le passage de l'uréthrolyse, ont répondu, sans exception, que l'opération était plus insensible que la simple introduc- tion d'une bougie dans le canal de l'urèthre. Plusieurs de ces malades ont même affirmé qu'ils se tenaient à noire disposition pour dire qu'on ne ressentait absolument aucune sensation par le passage de cet agent qui détruit, en quelques secondes, des adhérences aussi tenaces, douloureuses et dures que cel- les du rétrécissement urôthral.
Sur les 92 malades opérés, il s'en est trouvé 67 venant de province, qui ont pris le train la veille pour arriver à l'Institut le matin et dont 40 ont pu repartir le soir, sans môme prendre ■ quelques heures de repos à Paris.
Le temps nous manque pour citer autant d'opérations que nous le voudrions ; dans le prochain numéro de la Médecine, nousconli- nuerons la nomenclature des guérisons ob- tenues par l'uréthrolyse; mais aujourd'hui, nous devons nous borner à citer quelques- unes des principales observations recueillies , dans le cours de celte semaine.
M. E. B., 67, marchand de vins, souf- fre, depuis l'année 1867, d'un rétrécisse- ment qui le condamne à ne sortir de chez lui qu'avec un urinai permanent. Il ne cesse d'u- riner par gouttes- ; et même la nuit il est obli- gé de prendre, pendant son sommeil, les mê- mes précautions.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.32%.
Facebook
Twitter
Pinterest