Titre : La Médecine nouvelle : organe de l'Institut dynamodermique
Auteur : Institut dynamodermique (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Institut dynamodermique (Paris)
Date d'édition : 1891-03-07
Contributeur : Faber, Sosthène. Éditeur scientifique
Contributeur : Dumas, E (Dr). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328127119
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 15763 Nombre total de vues : 15763
Description : 07 mars 1891 07 mars 1891
Description : 1891/03/07 (A8,N10). 1891/03/07 (A8,N10).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55211665
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-T42-34
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
I-Itiltiômo année. — IV" 10 F»IHI2C : ÎO CENTIMES | fM ™ J ! 7raars 1891
. _ . , . , '—'jWvr^ J
Hygiène de Printemps.
Les malades qui ont eu, malgré l'in-
fluence néfaste des dialhèses pulmonaires,
rhumatismales, nerveuses, etc., la lionne
chance de passer le terrible hiver que
nous venons de subir, sans voir leur état
s'aggraver, ne doivent pas hésiter à se
mettre en traitement.
C'est le meilleur instant pour combattre
les causes de ces états mobides : et rame-
ner la vitalité disparue au sein de l'orga-
nisme, épuisé par la lulte de la nature con-
tre le mal.
L'ancienne méthode, que nous combat-
Ions avec les armes loyales que nous
donne le progrès, et que l'expérience con-
sacre tous les jours par des succès nou-
veaux, l'ancienne méthode, dis-je, avait
ceci de bon, qu'elle laissait, au printemps,
le malade se reposer des drogues en l'en-
voyant respirer l'air vivifiant de la cam-
pagne, ou des hauts sommets dont les alti-
tudes sont plus saines que l'atmosphère de
nos villes, ou que l'humidité de certaines
provinces.
Cela permettait aux clients de l'ancienne
école de reprendre les forces nécessaires
pour subir ensuite, au retour, les médica-
tions barbares qui reprenaient leur cours
avec la saison hivernale.
Le toleil est plus habile que nous, et
malgré toutes nos découvertes, il restera
notre maître vénéré, dont la collaboralion
puissante donnera le véritable coup de
main d'où surgira le chef-d'oeuvre complet.
Si nous obtenons un succès en hiver, nous
enregistrerons un triomphe au printemps,
Les opérations chirurgicales, si l'aciles
grâce à l'électrojyse qui évite les blessures
du bistouri remplacé par un tampon capi-
tonné on par une fine aiguille de platine,
ne sont plus qu'unS^eu au printemps. Les
malades n'ont plus à lutter contre l'in-
fluence de l'atmosphère ; ils u'ontplusà
craindre les sorties qui amènent les com-
plications rhumatismales. Le traitement
le plus long en cleelrothérapie n'excède
jamais un mois. Et quels résullals s'ob-
tiennent pendant les 300 minutes qui sont
employées à la cure d'une affection par
nos pratiques externes ! Dix mi nu tes chaque
jour, et cola suliit pour détruire la tumeur
profonde qui met l'organisme en déséqui-
libre, agissant sur le foie, sur l'intestin et
l'estomac, sur la circulation sanguine, sur
le repos comme sur le mouvement, etc.
Dix minutes par jour pour faire dissou-
dre en un mois, le corps fibreux placé
dans le sein,dans un muscle, et même dans
uu organe essentiel et pouvant déterminer
la mort par sa présence et son évolution.
Dans le même temps, on obtiendra la
disparition d'un état graisseux, qui para-
lyse les mouvements du poumon et du coeur.
On ramènera l'abdomen et le buste à des
proportions absolument normales, en ne
laissant pas trace de i'obésilé disparue,
car le traitement myogéniquo rend à la
peau l'élasticité perdue et aux muscles
leur tonicilé et leur force.
Un même traitement de trente applica-
tions viendra à bout des maladies par ra-
lentissement de la nutrition, c'est-à-dire
du diabète, de l'albuminurie, de l'azotu-
rie, de la goulte, du rhumatisme et de
toutes les dialhèses qui ont fait de tout
temps le désespoir des malades et la for-
tune des médecins, et plus spécialement
des pharmaciens.
11 ne nous appartient pas do critiquer,
chaque fois que nous parlons désaffections
chroniques, les agissements surannés de
la médecine des drogues; la lâche nous
se rait sans cesse facilitée par nos clients,
des traitements qui leur furent infligés
pendant cinq ou dix années et dont le ré-
sultat unique fut d'emplir les caisses des
spèuialilés pharmaceutiques,
Il suffisait, il y a dix ans, de lancer une
spécialité pharmaceutique pour gagner un
milliotrif5r*-an- sa«s quitter le coin de son
feu.
Chaque malade atteint de la maladie soi-
gnée par cette spécialité en consommait
pendantle reste de ses jours; car bien en-
tendu, le mal ne se guérissait jamais.
Aussi, les médicaments contre l'asthme,
la goutte, la gastralgie, les coliques hépa-
tiques, néphrétiques, les névralgies, etc.;
créaient de véritables sinécures aux heu-
reux possesseurs d'une bonne marque.
Il valait mieux avoir une bonne éti-
quette contre le rhumatisme qu'une mar-
que renommée de Champagne. On laissait
à ses enfants une fortune plus solide et
plus durable.
Les médecins, eux-mêmes, en consom-
maient lorsqu'ils étaient atteints, par le
mal ainsi.traité.
Tout avait été spécialisé ; et un médecin
ignorant dans l'art de formuler des dro-
gues n'avait qu'à ouvrir un compenilium
de spécialités pharmaceutiques pour trou-
ver des purges toutes prêtes.
Un sirop pour faire pousser des dents
aux enfants, sirop dit de dentition ; qui dé-
terminait de véritables cnpoisonnements
et donnait te muguet aux pauvres petits,
entre parenthèses. Cela n'a pas empêché
que les héritiers de l'étiquette ont gagné
des millions, car tous, nous en avons
pris et on nous a frotté les gencives avec
celte alroce chose.
Continuons: les potions contre la goutte,
les vins à base de colchique, les élixirs
opiacés, les liqueurs à la digitale, et tutti
quanti.
Il nous faudrait citer eteopier plusieurs
énormes volumes pour énumérer les pro-
duits toxiques et poisonucux, auxquels les
malades demandaient un soulagement mo-
mentané de leur mal.
Aujourd'hui qu'il est absolument prou-
vé qu'en dehors de la nutrition, tout mé-
lange, tout extrait, préparés dans le labo-
ratoire ne peuvent produire dans l'orga-
nisme qu'une perturbation nuisible sans
amener la plus légère amélioration, les
malades regarderont peut-être à deux fois
avant de se soumettre à des traitements
qui peuvent les empoisonner lentement.
Le vieil édifice va s'écrouler sous la
jeune mine qui éclate en jets lumineux,
dans ces ténèbres désormais éclairées par
les progrès de la science.
Nous ne sommes plus au temps barbare
où l'on pendait les noyés la tète en bas
pour leur faire rendre l'eau absorbée.
IVous savons que lorsqu'un organe est
malade, il faut le soigner et non l'engour-
dir avec des remèdes incapables de le
guérir.
Nous ne pouvons plus conserver que
quelques toniques végétaux de lout l'arse-
nal pharmaceutique ; quelques bonnes
formules destinées à aider la nature et
non à la paralyser.
Il faut en finir une bonne fois avec les
spécialités omnibus qui s'adaptaient à tous
les âges et aux deux sexes. Si bien qu'avec
la même liole, on soignait l'aïeul et le der-
nier-né.
Un dernier coup de marteau dans ces
vieilleries, et les quatrièmes pages des
journaux auront, en guise d'annonces nié
dicales, des produits hygiéniques et bien-
faisants tels que : Haltères, fleurets, gym-
nases, bicycles et tricycles. La nouvelle gé-
nération sera vaillante et forte, au lieu
d'être malingre et arthritique, sous l'in-
lluence ancestrale des médications outran-
cières qui ruinent nos familles depuis plus
de deux cents ans.
Je ne me ferai pas beaucoup d'amis par-
mi les marchands de marques et contre-
marques pharmaceutiques ; mais les phar-
maciens modernes, ceux qui sont dans le
progrès, dans le vrai mouvement hygié-
nique me béniront ; car c'est toujours en
haussant les épaules qu'ils délivrent au
public les flacons et boîtes spécialisés par
la finance arrogante des petits-fils de ces
. _ . , . , '—'jWvr^ J
Hygiène de Printemps.
Les malades qui ont eu, malgré l'in-
fluence néfaste des dialhèses pulmonaires,
rhumatismales, nerveuses, etc., la lionne
chance de passer le terrible hiver que
nous venons de subir, sans voir leur état
s'aggraver, ne doivent pas hésiter à se
mettre en traitement.
C'est le meilleur instant pour combattre
les causes de ces états mobides : et rame-
ner la vitalité disparue au sein de l'orga-
nisme, épuisé par la lulte de la nature con-
tre le mal.
L'ancienne méthode, que nous combat-
Ions avec les armes loyales que nous
donne le progrès, et que l'expérience con-
sacre tous les jours par des succès nou-
veaux, l'ancienne méthode, dis-je, avait
ceci de bon, qu'elle laissait, au printemps,
le malade se reposer des drogues en l'en-
voyant respirer l'air vivifiant de la cam-
pagne, ou des hauts sommets dont les alti-
tudes sont plus saines que l'atmosphère de
nos villes, ou que l'humidité de certaines
provinces.
Cela permettait aux clients de l'ancienne
école de reprendre les forces nécessaires
pour subir ensuite, au retour, les médica-
tions barbares qui reprenaient leur cours
avec la saison hivernale.
Le toleil est plus habile que nous, et
malgré toutes nos découvertes, il restera
notre maître vénéré, dont la collaboralion
puissante donnera le véritable coup de
main d'où surgira le chef-d'oeuvre complet.
Si nous obtenons un succès en hiver, nous
enregistrerons un triomphe au printemps,
Les opérations chirurgicales, si l'aciles
grâce à l'électrojyse qui évite les blessures
du bistouri remplacé par un tampon capi-
tonné on par une fine aiguille de platine,
ne sont plus qu'unS^eu au printemps. Les
malades n'ont plus à lutter contre l'in-
fluence de l'atmosphère ; ils u'ontplusà
craindre les sorties qui amènent les com-
plications rhumatismales. Le traitement
le plus long en cleelrothérapie n'excède
jamais un mois. Et quels résullals s'ob-
tiennent pendant les 300 minutes qui sont
employées à la cure d'une affection par
nos pratiques externes ! Dix mi nu tes chaque
jour, et cola suliit pour détruire la tumeur
profonde qui met l'organisme en déséqui-
libre, agissant sur le foie, sur l'intestin et
l'estomac, sur la circulation sanguine, sur
le repos comme sur le mouvement, etc.
Dix minutes par jour pour faire dissou-
dre en un mois, le corps fibreux placé
dans le sein,dans un muscle, et même dans
uu organe essentiel et pouvant déterminer
la mort par sa présence et son évolution.
Dans le même temps, on obtiendra la
disparition d'un état graisseux, qui para-
lyse les mouvements du poumon et du coeur.
On ramènera l'abdomen et le buste à des
proportions absolument normales, en ne
laissant pas trace de i'obésilé disparue,
car le traitement myogéniquo rend à la
peau l'élasticité perdue et aux muscles
leur tonicilé et leur force.
Un même traitement de trente applica-
tions viendra à bout des maladies par ra-
lentissement de la nutrition, c'est-à-dire
du diabète, de l'albuminurie, de l'azotu-
rie, de la goulte, du rhumatisme et de
toutes les dialhèses qui ont fait de tout
temps le désespoir des malades et la for-
tune des médecins, et plus spécialement
des pharmaciens.
11 ne nous appartient pas do critiquer,
chaque fois que nous parlons désaffections
chroniques, les agissements surannés de
la médecine des drogues; la lâche nous
se rait sans cesse facilitée par nos clients,
des traitements qui leur furent infligés
pendant cinq ou dix années et dont le ré-
sultat unique fut d'emplir les caisses des
spèuialilés pharmaceutiques,
Il suffisait, il y a dix ans, de lancer une
spécialité pharmaceutique pour gagner un
milliotrif5r*-an- sa«s quitter le coin de son
feu.
Chaque malade atteint de la maladie soi-
gnée par cette spécialité en consommait
pendantle reste de ses jours; car bien en-
tendu, le mal ne se guérissait jamais.
Aussi, les médicaments contre l'asthme,
la goutte, la gastralgie, les coliques hépa-
tiques, néphrétiques, les névralgies, etc.;
créaient de véritables sinécures aux heu-
reux possesseurs d'une bonne marque.
Il valait mieux avoir une bonne éti-
quette contre le rhumatisme qu'une mar-
que renommée de Champagne. On laissait
à ses enfants une fortune plus solide et
plus durable.
Les médecins, eux-mêmes, en consom-
maient lorsqu'ils étaient atteints, par le
mal ainsi.traité.
Tout avait été spécialisé ; et un médecin
ignorant dans l'art de formuler des dro-
gues n'avait qu'à ouvrir un compenilium
de spécialités pharmaceutiques pour trou-
ver des purges toutes prêtes.
Un sirop pour faire pousser des dents
aux enfants, sirop dit de dentition ; qui dé-
terminait de véritables cnpoisonnements
et donnait te muguet aux pauvres petits,
entre parenthèses. Cela n'a pas empêché
que les héritiers de l'étiquette ont gagné
des millions, car tous, nous en avons
pris et on nous a frotté les gencives avec
celte alroce chose.
Continuons: les potions contre la goutte,
les vins à base de colchique, les élixirs
opiacés, les liqueurs à la digitale, et tutti
quanti.
Il nous faudrait citer eteopier plusieurs
énormes volumes pour énumérer les pro-
duits toxiques et poisonucux, auxquels les
malades demandaient un soulagement mo-
mentané de leur mal.
Aujourd'hui qu'il est absolument prou-
vé qu'en dehors de la nutrition, tout mé-
lange, tout extrait, préparés dans le labo-
ratoire ne peuvent produire dans l'orga-
nisme qu'une perturbation nuisible sans
amener la plus légère amélioration, les
malades regarderont peut-être à deux fois
avant de se soumettre à des traitements
qui peuvent les empoisonner lentement.
Le vieil édifice va s'écrouler sous la
jeune mine qui éclate en jets lumineux,
dans ces ténèbres désormais éclairées par
les progrès de la science.
Nous ne sommes plus au temps barbare
où l'on pendait les noyés la tète en bas
pour leur faire rendre l'eau absorbée.
IVous savons que lorsqu'un organe est
malade, il faut le soigner et non l'engour-
dir avec des remèdes incapables de le
guérir.
Nous ne pouvons plus conserver que
quelques toniques végétaux de lout l'arse-
nal pharmaceutique ; quelques bonnes
formules destinées à aider la nature et
non à la paralyser.
Il faut en finir une bonne fois avec les
spécialités omnibus qui s'adaptaient à tous
les âges et aux deux sexes. Si bien qu'avec
la même liole, on soignait l'aïeul et le der-
nier-né.
Un dernier coup de marteau dans ces
vieilleries, et les quatrièmes pages des
journaux auront, en guise d'annonces nié
dicales, des produits hygiéniques et bien-
faisants tels que : Haltères, fleurets, gym-
nases, bicycles et tricycles. La nouvelle gé-
nération sera vaillante et forte, au lieu
d'être malingre et arthritique, sous l'in-
lluence ancestrale des médications outran-
cières qui ruinent nos familles depuis plus
de deux cents ans.
Je ne me ferai pas beaucoup d'amis par-
mi les marchands de marques et contre-
marques pharmaceutiques ; mais les phar-
maciens modernes, ceux qui sont dans le
progrès, dans le vrai mouvement hygié-
nique me béniront ; car c'est toujours en
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