Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-T42-34
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Huitième année. -— N° 7
14' février 1891
RÉTRÉCISSEMENTS DE L'URËTHRÊ
Leur 'cure complète par l'électrolyse linéaire
Dans un précédent article, nous avons som- mairement indiqué les signes des rétrécisse- ments de l'urèthre et les complications si graves auxquelles ils exposent, enfin nous avons établi le parallèle complet entre les deux moyens de traitement, les seuls sérieux et les seuls employés à présent. Cette ques- tion est tellement importante, elle intéresse un si grand nombre de malades, qui ne trou- vent nulle part de soulagement à leurs maux, faute de savoir s'adresser à ce qui peut seul les guérir, que nous n'hésitons pas aujour- d'hui à en redire quelques mots.
Beaucoup de spécialistes des voies urinai- res-soutiennent .que l'urétlïrolomie (c'est-à- dire cette méthode de traitement qui consiste, au moyen d'une lame tranchante, à fendre le canal rétréci) n'est pas une opération dange- reuse. Nous nous élevons de toutes nos for- ces contre cette manière de voir, et grâce au très grand nombre d'exemples malheu- reux,, qui nous arrivent sans cesse sous les yeux, nous en jugeons tout autrement. Quand ce ne seraient que les récidives qui sont la règle après l'urêlhrotomie sanglante, ce se- rait encore là une. raison plus que suffisante
pour nous la faire rejeter complètement.
A l'Institut, où chaque jour un très-grand nombre de rétrécis viennent demander nos soins, tous ceux qui parmi eux ont déjà subi cette opération, présentent des .récidives di- rectement au point primitivement traité, et non-seulement en ces cas des récidives lé- gères, mais des récidives infiniment plus graves que l'eussent été les points sclérosés si, malgré le temps écoulé depuis,il n'y avait eu aucune intervention. L'urélhrotome avec sa lamecoupante triangulaire ne borne pas en effet sa section au point malade (si cela était ainsi tout serait à la rigueur pour le mieux), bien loin de là, il sectionne à l'aventure et en aveugle tout ce qui set trouve en avant et en arrière. Tels sont les véritables désastres, je ne crains pas de dire, qu'il produit suivant la longueur du canal.urôthral, sans parler des lésions en profondeur,que l'instrumentbrutal ne manque jamais de déterminer. Voyons de suite, quelles seront les conséquences d'une semblable plaie siégeant tout le long d'un or- gane aussi délicat.
- On a beau mettre des sondes à demeure dans le canal, afin d'empêcher tout contact de
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