Plus nous avançons dans l'élude de l'élec- tricité, au poinL de vue thérapeutique, et plus nous sommes surpris des résultats admirables qu'elle donne toujours. L'application de l'é- lectrolyse à la cure complète et définitive des rétrécissements de l'urèthre est assurément une des plus belles conquêtes médicales de notre époque.
■ L'urèthre est un canal destiné à l'excrétion dé l'urine et du sperme. Il s'étend du col de la vessie au méat urinaire, il concourt à former la plus grande partie de la verge. A l'extérieur, il représente un tube offrant des renflements et des rétrécissements alternatifs. Du côté interne, c'est un canal à surface u- nie, présentant également des parties plus étroites et d'autres plus larges. 11 traverse d'abord un organe glanduleux : la prostate, sur une largeur de deux centimètres 1/2, puis il s'enveloppe d'une gaîne musculo-mem- braneuse, enfin il s'enchâsse dans un cylin- dre érectile, renflé à'ses deux extrémités : en arrière par le bulbe, en avant par le gland. Ceci permet donc de diviser l'urèthre en trois portions : prolastique de 2 centimè- tres 1/2 d'étendue, membraneuse de 1 centi-
mètre 1/2, enfin une troisième portion appe- lée spongieuse présentant une longueur de 12 centimètres environ. Très mobile dans sa partie antérieure; l'urèthre est, au contraire, fixe en arrière. Quand la verge est. à l'état de repos elle décrit deux courbures : une posté- rieure concave en haut et assez petite, et une antérieur concave en bas, de sorte que ces deux courbures réunies représentent assez exactement un S. Quand elle est à l'état d'ac- tivité, la courbure antérieure disparaît et la postérieure persiste seule.
Le canal de l'urèthre, avons-nous dit, pré- sente une série de rétrécissements et de dila- tations: tout d'abord l'orifice antérieur ou méat urinaire; c'est le point le plus "étroit et le moins dilatable, et tout instrument qu'il laisse passer, doit sur un organe sain, arriver à franchir sans aucune.difficulté, tout le canal. Plus loin est un endroit dilaté: la fosse navi- cu'Iaire, dans laquelle on voit souvent les frag- ments de pierres brisées par le lïthotriteur s'arrêter et ne pouvoir ensuite être enlevées qu'avec les plus grandes difficultés, et en fen- dant même.-leméàt urinaire. Plus loin, le ca- nal se rétrécit assez uniformément dans toute
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