Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-T42-34
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Douzième année. — N* 26.
29 Juin 1895.
^T : :
(Avis très important
Les demandes concernant les consultations doivent être adressées à M. le Dr Fouque, 19, me de Lisbonne, à Paris.
Les commandes d'appareils an siège de la Société, même adresse.
Tons les articles d'argent, mandats, chèques, charge- ments.etc.. doivent être adressés à M. Legras, administrateur delà Société, nos statuts s'opposant à ce qu'aucune autre per- sonne retire ces fonds.
Les mandats, chèques, etc., adressés autrement qu'il est dit. devraient être retournés à l'expéditeur pour modifier l'adresse.
La Science iMecIrolliérapique revisée par Charles Pinel. Les Troubles généraux et les Erremenls de la Science. Correspondance. Nos Finances.
La Science électrotharaplpe
REVISÉE PAR CHARLES PINEL
Les événements, c'est le nom qui convient au mou- vement qui a suivi l'élaboration du regretté Maître, se sont déroulés en trois années, c'est-à-dire depuis la formation de la Société Électrogénique, avec une rapi- dité telle qu'il importe de remonter au début pour en faire une étude approximative. •'.-'.
Eni!S92, au mois de janvier, le maître avait déjà cons- truit non seulement tous les plans des appareils des- tinés aux traitements externes, mais bien tous les modèles.
Nous avions expérimenté depuis plus de cinq ans les
types nouveaux, et nous avions pour la plupart constaté sinon une perfection, ce qui n'exisleîpas en ce mondé, du moins une régularité de marche et une sécurité complète au point de vue pratique.*
Nos expérimentations étaient simples, mais de nature à nous donner une confiance absolue.
Nous commencions par nous appliquer le traitement à nous-mêmes.
Ce fut le Maître qui commença, sans doutepour nous donner l'exemple dont cependant aucun de nous n'aurait eu besoin pour tenter l'expérience; car notre confiance dans notre savant directeur était de celles qui ne se discutent pas.
Où nous fûmes le plus embarrassés, ce. fut pour le traitement éleclrolytique des tumeurs fibreuses.
Il nous fallait une femme, une malade, et nous ne pouvions nous empocher de la prévenir qu'il s'agissait d'expérimenter un nouvel appareil. --^-
La pauvre femme qui se présenta fut une concierge des Batignolles, elle était veuve et mère de six enfants dont l'alné n'avait pas tout à fait onze ans.
Il n'y a rien à craindre, lui dit le bon docteur Pinei; je suis môme convaincu, ajouta-t-il, que vous ressen- tirez de suite une grande amélioration de ce traitement. Mais vous allez nous servir de sujet d'expérience.
— Cela ne fait rien, dit la pauvre femme, comme je ne puis plus travailler pour nourrir mes enfants, autant mourir. Tirez-moi donc de là d'une façon ou d'une autre!
Je cite textuellement les paroles delà maladei poiu* bien prouver que jamais Pinel n'eût consenti à agir par surprise, ni rneme'à accepter lé moindre sacrifice sans
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