Douzième année.
12 Janvier 1895,
Les demandes concernant les consultations doivent être
adressées à M. le D' CharlesPinel, 19, rue de Lisbonne, à Paris.
Les commandes d'appareils an siège de la Société, même
adresse.
Tons les articles d'argent, mandats, chèques, charge-
ments, etc.. doivent être adressés à M. Legras, administrateur
delà Société, nos statuts s'opposant à ce qu'aucune autre per-
sonne retire ces fonds.
Les mandats, chèques, etc., adressés autrement qu'il est
dit. devraient être retournés à l'expéditeur pour modifier
l'adresse.
Courrier médirai pour les petits.
Les douleurs rhumatismales exaspérées par l'hiver.
De l'anémie cérébrale.
Une intéressante nouvelle.
Correspondance.
Principaux traitements dynamodermiques.
Nos finances,
COURRIER MÉDICAL
POUR LES PETITS
Sont à l'ordre du jour : la grippe, le rhumatisme
et les coryzas. La gelée est saine pour les heureux,
.elle est plus terrible que l'humidi Lé pour les pauvres
qui n'ont pas de quoi entretenir la somme de calo-
rique nécessaire à la résistance vitale.
Le grand froid tue les pauvres, les vieillards et
les enfants surtout. Ce sont ceux du reste dont les
tissus sont le plus affaiblis. Chez l'enfant, parce
qu'ils ne sont pas formés ; chez le vieillard, parce
qu'ils se désagrègent. Si tout le monde connaissait
la physiologie, personne n'oserait se risquer tête
nue dehors par un froid de 10 degrés.
Il y a, avec la température intérieure des apparte-
ments, environ trente degrés de différence. Or cette
différence est suffisante pour amener des conges-
tions auxquelles certaines petites artères durcies
par l'âge, le rhumatisme ou une cause d'usure quel-
conque ne résistent* pas.
Nous voyons tous les jours sur les journaux un
fait divers annonçant la mort subite par une conges-
tion cérébrale foudroyante d'un vieillard sur la
voie publique. C'est le froid qui a déterminé la
catastrophe. Les petits enfants sont frappés du côté
de l'intestin plus spécialement, c'est du reste l'or-
gane qui offre le plus de prise parce qu'il est le plus
exposé chez les pauvres.
On nourrit mal les enfants quand on n'a pas d'ar-
gent. 11 faut à l'enfant une nourriture en rapport,
avec la faiblesse de ses fragiles organes digestifs.
Des panades, du laitage et enfin une alimentation
qui soit supportée aisément par des muqueuses à
peines formées.
Au lieu de cela, on leur donne quelque grossier
nutriment qui fatigue les organes ; parce que les
pauvres gens ne peuvent pas toujours se procurer
ce qu'ils voudraient.
Quelle pitié et aussi quelle affreuse détresse à
soulager un peu partout!
C'est surtout dans ce grand Paris, qu'il faut voir
le tableau déchirant de l'enfance pauvre souffrant
autant de la digestion que de la i'aim.
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