Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1893-05-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 mai 1893 01 mai 1893
Description : 1893/05/01 (A15,N9). 1893/05/01 (A15,N9).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55101210
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 9 — 15e Année.
Ie' Mai 1893.
SOMMAIRE
Chronique du Bien : Atelier-Eeole, par Mme Suchard-de
Pres-;eiiKé.
Variétés: Conférence sur l'enseignement élémentaire du
dessin.
Nouvelle : A la grâce de Dieu, pnr S.-E. Robert.
Mouvement Féminin.
Avis et Annonces.
CHRONIQUE DU BIEN
Atelier-Ecole
220, Avenue du Maine, Paris
L'Atelier-Ecolea été ouvert au mois de janvier
1878, boulevard de Vaugirard, 161, et transféré
deux ans après dans la maison actuelle,220, ave-
nue du Maine. On ne saurait mieux indiquerquelle
fut la pensée-mère qui lui donna naissance qu'en
citant quelques lignes d'une brochure publiée
par sa fondatrice en mars 1877. « Nous voudrions
former une association de dames pour protéger
les jeunes filles de la classe ouvrière et leur faire
traverser le temps de leur apprentissage en dimi-
nuant autant que possible les périls qui les en-
tourent, et en continuant leur éducation de ma-
nière à les rendre capables de fournir une car-
rière Honorable dans le milieu où Dieu les a
placées. Avant tout, nous chercherons, par cette
éducation morale et religieuse, à développer en
elles le sentiment du devoir et de leur propre
responsabilité. Nous voulons former des femmes
dignes d'être respectées, sachant choisir entre
le bien et le mal,capables de lutter vaillamment,
avec l'aide de Dieu, lorsqu'elles seront aux pri-
ses avec la tentation et ne pouvant pas dire qu'eL
les ont été entraînées par ignorance. Nous vou-
lons, à côté de cette éducation chrétienne et
morale, développer toutes les facultés que Dieu
a données à la femme pour que nos jeunes filles
puissent fairepreuve de capacités véritables dans
les carrières qui leur seront accessibles, de façon
à réaliser un gain suffisant pour subvenir à leur
entretien sans avoir besoin de compter sur au-
trui. »
L'Alelier-Ecole compte aujourd'hui 15 années
d'existence et en jetant un rapide coup d'oeil sur
son passé et sur sonprésent nous pouvons dire qu'il
est venu remplir une lacune dans le milieu de nos
oeuvres féminines et a répondu à des besoins posi-
tifs. Nos espérances n'ont pas été trompées; d'an-
née en année l'oeuvre a grandi et s'estdéveloppée
et à l'heure actuelle elle est en pleine prospérité.
Le nom même d'Akhcr-Ecule indique que la
question du travail prime toutes les autres et
que l'atelier a le pas sur l'école; plus nous al-
lons en avant, mieux nous comprenons que,sans
abandonner notre désir d'offrir à nos apprenties
les bienfaits de l'instruction, nous devons nous
borner pour la plupart de nos élèves à l'ensei-
gnement des branches principales: grammaire,
histoire,calcul,arithmétique géographie et chant,
et que notre préoccupation constante doit être de
former, avant tout, des ouvrières consciencieuses,
habiles et intelligentes, connaissant à fond tou-
tes les parties de leur état. Comprendre que l'ins-
truction est pour l'avenir une source de richesse
est chose difficile pour ceux qui n'ont aucune
ressource assurée pour le présent, et c'est en
quelque sorte une nécessité pour les familles
pauvres et nombreuses de tirer le plus tôt possi-
ble parti des forces de leurs enfants et de les re-
tirer de l'école dès qu'elles le peuvent pour les
placer dans des ateliers où ils commenceront à
gagner leur pain maison trop souvent règne un
esprit déplorable et où les jeunes filles en parti-
culier sont exposées à des dangers dont nous n'a-
Ie' Mai 1893.
SOMMAIRE
Chronique du Bien : Atelier-Eeole, par Mme Suchard-de
Pres-;eiiKé.
Variétés: Conférence sur l'enseignement élémentaire du
dessin.
Nouvelle : A la grâce de Dieu, pnr S.-E. Robert.
Mouvement Féminin.
Avis et Annonces.
CHRONIQUE DU BIEN
Atelier-Ecole
220, Avenue du Maine, Paris
L'Atelier-Ecolea été ouvert au mois de janvier
1878, boulevard de Vaugirard, 161, et transféré
deux ans après dans la maison actuelle,220, ave-
nue du Maine. On ne saurait mieux indiquerquelle
fut la pensée-mère qui lui donna naissance qu'en
citant quelques lignes d'une brochure publiée
par sa fondatrice en mars 1877. « Nous voudrions
former une association de dames pour protéger
les jeunes filles de la classe ouvrière et leur faire
traverser le temps de leur apprentissage en dimi-
nuant autant que possible les périls qui les en-
tourent, et en continuant leur éducation de ma-
nière à les rendre capables de fournir une car-
rière Honorable dans le milieu où Dieu les a
placées. Avant tout, nous chercherons, par cette
éducation morale et religieuse, à développer en
elles le sentiment du devoir et de leur propre
responsabilité. Nous voulons former des femmes
dignes d'être respectées, sachant choisir entre
le bien et le mal,capables de lutter vaillamment,
avec l'aide de Dieu, lorsqu'elles seront aux pri-
ses avec la tentation et ne pouvant pas dire qu'eL
les ont été entraînées par ignorance. Nous vou-
lons, à côté de cette éducation chrétienne et
morale, développer toutes les facultés que Dieu
a données à la femme pour que nos jeunes filles
puissent fairepreuve de capacités véritables dans
les carrières qui leur seront accessibles, de façon
à réaliser un gain suffisant pour subvenir à leur
entretien sans avoir besoin de compter sur au-
trui. »
L'Alelier-Ecole compte aujourd'hui 15 années
d'existence et en jetant un rapide coup d'oeil sur
son passé et sur sonprésent nous pouvons dire qu'il
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et à l'heure actuelle elle est en pleine prospérité.
Le nom même d'Akhcr-Ecule indique que la
question du travail prime toutes les autres et
que l'atelier a le pas sur l'école; plus nous al-
lons en avant, mieux nous comprenons que,sans
abandonner notre désir d'offrir à nos apprenties
les bienfaits de l'instruction, nous devons nous
borner pour la plupart de nos élèves à l'ensei-
gnement des branches principales: grammaire,
histoire,calcul,arithmétique géographie et chant,
et que notre préoccupation constante doit être de
former, avant tout, des ouvrières consciencieuses,
habiles et intelligentes, connaissant à fond tou-
tes les parties de leur état. Comprendre que l'ins-
truction est pour l'avenir une source de richesse
est chose difficile pour ceux qui n'ont aucune
ressource assurée pour le présent, et c'est en
quelque sorte une nécessité pour les familles
pauvres et nombreuses de tirer le plus tôt possi-
ble parti des forces de leurs enfants et de les re-
tirer de l'école dès qu'elles le peuvent pour les
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