Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1890-09-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 15 septembre 1890 15 septembre 1890
Description : 1890/09/15 (A12,N18). 1890/09/15 (A12,N18).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5510049q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 18. — 12° Année.
45 septembre 1890.
SOMMAIRE.
Soeur Gésarine. — Société des jeunes ouvrières. — Foi et
repentance. — La suite du récit. — Poésie. — Les
dôsc3uvrées. — La mission théâtrale {fin).— La toilette.
— Annonces.
SOEUR GESARINE.
Cette signature aimée des lectrices de la Femme
y paraîtra encore parfois, quoique celle qui se
cachait sous le pseudonyme ait été délivrée de ses
longues souffrances, le 2 juin 1890.
Maintenant qu'elle n'est plus, nous pouvons
soulever le voile et faire connaître, par une es-
quisse rapide, à ses amies inconnues, l'âme d'é-
lite, la chrétienne vaillante et sérieuse, l'héroïque
martyre qui fut la soeur Octavie Duchowska.
Son nom indique son origine. Son père, de
famille noble, lieutenant dans l'armée polonaise,
compromis lors de la révolution de 1830 et obligé
de s'expatrier, vint alors en France, plus tard en
Alsace, où il s'établit.
C'est donc en Alsace, à Niederbronn, le 9 juin
1842, que naquit Octavie-Adélaïde. Quoique
privée de bonne heure de sa mère, son enfance fut
heureuse et embellie par l'amitié de Mllos de Die-
trich. Elle avait gardé une impression très vive
de leur vénérable grand'mère, Mmo Amélie de
Dielrich, la noble et courageuse femme, l'amie
de Mmo de Gérando, qui réunissait autour d'elle,
en un cercle gracieux, tous ses petits-enfants et
leur jeune amie, et les captivait en leur jouant
de la harpe. Les impressions laissées par ce mi-
lieu, d'une piété saine et élevée, restèrent ineffa-
çables et influèrent sur sa vie tout entière.
La jeune Octavie termina son éducation à Paris
dans un pensionnat fondé par le prince Adam
Gzartoriski pour les filles des réfugiés polonais,
et obtint à l'âge de 21 ans son brevet, élémen-
taire.
Différentes circonstances l'amenèrent en Po-
logne, sa patrie d'origine, où son père mourut à
Cracovie, en 1870. Elle y passa dix ans, dans
différentes familles, en qualité de gouvernante.
C'est pendant cette période que s'accomplit un
grand travail dans son âme. Ses rapports avec la
famille de Dietrich lui avaient révélé le protes-
tantisme ; après bien des luttes, elle se décida à
l'embrasser ouvertement. Sa foi nouvelle lui
ferma toutes les portes en Pologne, elle revint en
Alsace, décidée à se donner à Dieu sans réserve
et à se faire diaconesse.
En 1875, Octavie Duchowska entra donc dans
la maison des diaconesses de Strasbourg et dé-
buta dans la carrière qui devait lui donner les
plus grandes et les plus pures joies de sa vie.
Tout au début de son noviciat, elle fut soudai-
nement appelée à partir pour Neuchâtel, afin
d'y remplacer, à l'hôpital Pourtalès, une soeur
tombée malade. A ses objections : « Je ne saurai
pas, je ne pourrai pas ! » il lai fut répondu : « Il le
faut ! » La vivacité, la supériorité de son intelli-
gence l'avaient fait juger capable de remplir d'un
jour à l'autre ce poste important. Défiante d'elle-
même, elle partit en tremblant, gênée et embar-
rassée par son costume de diaconesse qu'elle por-
tait pour la première fois, et auquel elle n'avait
pas eu le temps de s'habituer.
A Neuchâtel, son embarras redoubla ; c'est elle
qui devait assister les médecins dans les opéra-
tions, leur passer des instruments dont elle igno-
rait même le nom. Néanmoins elle suffit à tout
et prit rapidement goût'à la vie d'hôpital, s'y sen-
tant dans son élément.
Il avait été question d'abord de la former à
Strasbourg pour diriger les oeuvres de bienfaisance
fondées par une dame charitable des environs de
45 septembre 1890.
SOMMAIRE.
Soeur Gésarine. — Société des jeunes ouvrières. — Foi et
repentance. — La suite du récit. — Poésie. — Les
dôsc3uvrées. — La mission théâtrale {fin).— La toilette.
— Annonces.
SOEUR GESARINE.
Cette signature aimée des lectrices de la Femme
y paraîtra encore parfois, quoique celle qui se
cachait sous le pseudonyme ait été délivrée de ses
longues souffrances, le 2 juin 1890.
Maintenant qu'elle n'est plus, nous pouvons
soulever le voile et faire connaître, par une es-
quisse rapide, à ses amies inconnues, l'âme d'é-
lite, la chrétienne vaillante et sérieuse, l'héroïque
martyre qui fut la soeur Octavie Duchowska.
Son nom indique son origine. Son père, de
famille noble, lieutenant dans l'armée polonaise,
compromis lors de la révolution de 1830 et obligé
de s'expatrier, vint alors en France, plus tard en
Alsace, où il s'établit.
C'est donc en Alsace, à Niederbronn, le 9 juin
1842, que naquit Octavie-Adélaïde. Quoique
privée de bonne heure de sa mère, son enfance fut
heureuse et embellie par l'amitié de Mllos de Die-
trich. Elle avait gardé une impression très vive
de leur vénérable grand'mère, Mmo Amélie de
Dielrich, la noble et courageuse femme, l'amie
de Mmo de Gérando, qui réunissait autour d'elle,
en un cercle gracieux, tous ses petits-enfants et
leur jeune amie, et les captivait en leur jouant
de la harpe. Les impressions laissées par ce mi-
lieu, d'une piété saine et élevée, restèrent ineffa-
çables et influèrent sur sa vie tout entière.
La jeune Octavie termina son éducation à Paris
dans un pensionnat fondé par le prince Adam
Gzartoriski pour les filles des réfugiés polonais,
et obtint à l'âge de 21 ans son brevet, élémen-
taire.
Différentes circonstances l'amenèrent en Po-
logne, sa patrie d'origine, où son père mourut à
Cracovie, en 1870. Elle y passa dix ans, dans
différentes familles, en qualité de gouvernante.
C'est pendant cette période que s'accomplit un
grand travail dans son âme. Ses rapports avec la
famille de Dietrich lui avaient révélé le protes-
tantisme ; après bien des luttes, elle se décida à
l'embrasser ouvertement. Sa foi nouvelle lui
ferma toutes les portes en Pologne, elle revint en
Alsace, décidée à se donner à Dieu sans réserve
et à se faire diaconesse.
En 1875, Octavie Duchowska entra donc dans
la maison des diaconesses de Strasbourg et dé-
buta dans la carrière qui devait lui donner les
plus grandes et les plus pures joies de sa vie.
Tout au début de son noviciat, elle fut soudai-
nement appelée à partir pour Neuchâtel, afin
d'y remplacer, à l'hôpital Pourtalès, une soeur
tombée malade. A ses objections : « Je ne saurai
pas, je ne pourrai pas ! » il lai fut répondu : « Il le
faut ! » La vivacité, la supériorité de son intelli-
gence l'avaient fait juger capable de remplir d'un
jour à l'autre ce poste important. Défiante d'elle-
même, elle partit en tremblant, gênée et embar-
rassée par son costume de diaconesse qu'elle por-
tait pour la première fois, et auquel elle n'avait
pas eu le temps de s'habituer.
A Neuchâtel, son embarras redoubla ; c'est elle
qui devait assister les médecins dans les opéra-
tions, leur passer des instruments dont elle igno-
rait même le nom. Néanmoins elle suffit à tout
et prit rapidement goût'à la vie d'hôpital, s'y sen-
tant dans son élément.
Il avait été question d'abord de la former à
Strasbourg pour diriger les oeuvres de bienfaisance
fondées par une dame charitable des environs de
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