Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1890-03-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mars 1890 01 mars 1890
Description : 1890/03/01 (A12,N5). 1890/03/01 (A12,N5).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5510035p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 5. — 12e Armée.
lor Mars 1890.
SOMMAIRE.
Ce qu'onl entrepris sept jeunes Américaines. — Le cin-
quantenaire des limbres-poste. — L'ami fidèle. — Etre
aimé. — Aimée Rapin. — Fragment. — Poésie. — La
diphtérie. — Dernier bonheur. — Coin des ménagères.
— Pensées. — Don.
CE QU'ONT ENTREPRIS SEPT
JEUNES AMÉRICAINES.
Dans un des quartiers les plus misérables de
New-York se trouve une maison qui attire les
regards par son apparence de propreté. Les habi-
tations voisines contiennent des chambres gar-
nies, louées au mois, des boutiques ouvertes à
tous les vents et, surtout et avant tout, des débits
de vins et d'alcools.
La population, composée des éléments les plus
divers, a une déplorable réputation. On pourrait
chercher longtemps avant de trouver réunis au-
tant de misère , de désordre et de malpropreté.
Aussi la police fait-elle de fréquentes descentes
dans ces quelques rues. D'après les dernières sta-
tistiques, on y a arrêté en un an 7,655 personnes ;
c'est le dixième de toutes les arrestations faites
dans la ville.
Sept charmantes jeunes filles sont venues ha-
biter depuis quatre mois dans ces tristes parages.
Elles savent qu'elles sont environnées de gens
grossiers et ignorants, qu'elles sont exposées au
danger de prendre les nombreuses maladies qui
régnent en maîtresses dans ces cours étroites et
privées d'air, mais elles ne craignent rien. (Il
paraît, du reste, qu'un certain nombre de jeunes
Anglaises ont agi de même à Londres. Nous
n'avons pu obtenir de détails 'sur cette dernière
entreprise : aussi raconterons-nous seulement celle
qui s'organise à New-York.)
Ce n'est pas que les chrétiens de la grande cité
ne cherchent à évangéliser ce quartier. Lès Égli-
ses tâchent de combattre une démoralisation dont
tout le monde connaît l'existence. Mais jusqu'à
prés entle succès n'a pas répondu aux efforts faits
dans ce but. Peut-être les missionnaires urbains
employés dans cette oeuvre de relèvement font-ils
trop sentir à ces malheureux qu'un abîme les
sépare des autres hommes ?
Tout individu pauvre et déshérité qui supporte
vaillamment l'existence éprouve un sentiment
d'orgueil légitime qu'il faut savoir respecter. S'il
croit sentir que vous daignez vous abaisser jusqu'a
sa misère, il se repliera sur lui-même et ne vous
accordera pas la moindre confiance. Cî^st ce qui
arrive au visiteur qui tend d'une main à l'infor-
tuné une assiette de soupe et de l'autre un traité
sur la patience dans les épreuves. La soupe perd
son effet bienfaisant parce qu'elle sent l'aumône
et le traité, fourré en poche sans être lu, servira
à allumer le feu du lendemain.
Les sept jeunes chrétiennes de la rue Riving-
ton veulent essayer d'un nouveau système d'é-
vangélisation. Elles tâchent, avant tout, de ga-
gner l'affection de leurs singuliers voisins. On
échange une salutation amicale en passant devant
la porte ; on s'informe de la santé de l'un ou de
l'autre. L'habitude se prend vite de dire quelques
mots ou même d'entrer chez une voisine pourvoir
son enfant souffrant ou pour admirer l'étoffe
qu'elle vient d'acheter pour s'y tailler une robe.
Lorsqu'elles auront réussi à gagner la con-
fiance, qu'elles auront obtenu le libre accès des
maisons et des coeurs, quand la porte sera ou-
verte pour l'Évangile, ces missionnaires d'un
nouveau genre trouveront qu'elles sont ample-
ment récompensées des sacrifices qu'elles ont
faits. En attendant ce moment heureux, elles vi-
vent vaillamment dans leur obscur logis, où les
lor Mars 1890.
SOMMAIRE.
Ce qu'onl entrepris sept jeunes Américaines. — Le cin-
quantenaire des limbres-poste. — L'ami fidèle. — Etre
aimé. — Aimée Rapin. — Fragment. — Poésie. — La
diphtérie. — Dernier bonheur. — Coin des ménagères.
— Pensées. — Don.
CE QU'ONT ENTREPRIS SEPT
JEUNES AMÉRICAINES.
Dans un des quartiers les plus misérables de
New-York se trouve une maison qui attire les
regards par son apparence de propreté. Les habi-
tations voisines contiennent des chambres gar-
nies, louées au mois, des boutiques ouvertes à
tous les vents et, surtout et avant tout, des débits
de vins et d'alcools.
La population, composée des éléments les plus
divers, a une déplorable réputation. On pourrait
chercher longtemps avant de trouver réunis au-
tant de misère , de désordre et de malpropreté.
Aussi la police fait-elle de fréquentes descentes
dans ces quelques rues. D'après les dernières sta-
tistiques, on y a arrêté en un an 7,655 personnes ;
c'est le dixième de toutes les arrestations faites
dans la ville.
Sept charmantes jeunes filles sont venues ha-
biter depuis quatre mois dans ces tristes parages.
Elles savent qu'elles sont environnées de gens
grossiers et ignorants, qu'elles sont exposées au
danger de prendre les nombreuses maladies qui
régnent en maîtresses dans ces cours étroites et
privées d'air, mais elles ne craignent rien. (Il
paraît, du reste, qu'un certain nombre de jeunes
Anglaises ont agi de même à Londres. Nous
n'avons pu obtenir de détails 'sur cette dernière
entreprise : aussi raconterons-nous seulement celle
qui s'organise à New-York.)
Ce n'est pas que les chrétiens de la grande cité
ne cherchent à évangéliser ce quartier. Lès Égli-
ses tâchent de combattre une démoralisation dont
tout le monde connaît l'existence. Mais jusqu'à
prés entle succès n'a pas répondu aux efforts faits
dans ce but. Peut-être les missionnaires urbains
employés dans cette oeuvre de relèvement font-ils
trop sentir à ces malheureux qu'un abîme les
sépare des autres hommes ?
Tout individu pauvre et déshérité qui supporte
vaillamment l'existence éprouve un sentiment
d'orgueil légitime qu'il faut savoir respecter. S'il
croit sentir que vous daignez vous abaisser jusqu'a
sa misère, il se repliera sur lui-même et ne vous
accordera pas la moindre confiance. Cî^st ce qui
arrive au visiteur qui tend d'une main à l'infor-
tuné une assiette de soupe et de l'autre un traité
sur la patience dans les épreuves. La soupe perd
son effet bienfaisant parce qu'elle sent l'aumône
et le traité, fourré en poche sans être lu, servira
à allumer le feu du lendemain.
Les sept jeunes chrétiennes de la rue Riving-
ton veulent essayer d'un nouveau système d'é-
vangélisation. Elles tâchent, avant tout, de ga-
gner l'affection de leurs singuliers voisins. On
échange une salutation amicale en passant devant
la porte ; on s'informe de la santé de l'un ou de
l'autre. L'habitude se prend vite de dire quelques
mots ou même d'entrer chez une voisine pourvoir
son enfant souffrant ou pour admirer l'étoffe
qu'elle vient d'acheter pour s'y tailler une robe.
Lorsqu'elles auront réussi à gagner la con-
fiance, qu'elles auront obtenu le libre accès des
maisons et des coeurs, quand la porte sera ou-
verte pour l'Évangile, ces missionnaires d'un
nouveau genre trouveront qu'elles sont ample-
ment récompensées des sacrifices qu'elles ont
faits. En attendant ce moment heureux, elles vi-
vent vaillamment dans leur obscur logis, où les
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