Presse et revues
8 pages
Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-02-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 15 février 1899 15 février 1899
Description : 1899/02/15 (A21,N4). 1899/02/15 (A21,N4).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5509813c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N" 4. — 21" Année. 15 Février 1899.
SOMMAI Ht
Chronique du Bien : A propos d'une école d'infirmières,
par E. Thyss.
Variétés : Qu'est-ce que le bonheur ? Comminl l'atteindre?
Traduit par M.™ 0 L. Dupont. — Est-il exact de pré-
tendre qu'une intelligence plus ouverte, plus claire, plus
largement renseignée, arme Ses femmes d'une vertu plus
volontaire et d'une piété plus forte ? par M'"° J. Marillier.
— Un discours d'un substitut de Procureur de la Répu-
blique sur le mouvement féminislo, par M" 1 d'Abbadie
d'Arrast. — La mission de la femme et les questions so-
ciales, par 11. Roehrich. (Suite et lin.)
Congrès contre l'abus des boissons alcooliques.
' Mouvement féminin.
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ment gratuit et à l'insertion gratuite
d'une annonce.
Nous prions nos abonnées de faire bon
accueil à la quittance qui leur sera présentée
prochainement.
CHRONIQUE DU BIEN
A propos d'une école d'infirmières.
Plusieurs personnes, et à leur tête, Mllc Allè-
gre!, directrice du Lycée de jeunes filles de Ver-
sailles, frappées depuis longtemps de la difficulté
très grande qu'éprouvent actuellement les jeunes
filles et les femmes de trouver des occupations
lucratives en rapport avec leurs aptitudes, et
voyant le nombre de celles-ci augmenter chaque
jour pour grossir le nombre des institutrices
sans leçons et des professeurs sans places, ces
personnes ont songé à établir, un débouché im-
portant en ouvrant une voie nouvelle à celles qui
par suite des circonstances sont obligées de sub-
venir à leurs besoins.
Jusqu'ici la profession d'infirmière, soit dans
les familles, soit aux hôpitaux, est l'apanage
presque exclusif des maisons religieuses d'une
part, ou d'un personnel pour la plupart inférieur
et au-dessous de sa tâche faute d'une éducation
et d'une instruction suffisantes : en effet, tandis
qu'en Angleterre ce sont de' véritables « ladies »
qui sont à là tête des services hospitaliers, nous
n'avons en France, à part quelques trop rares
exceptions, que des filles venues du fond de leur
province, de la Bretagne le plus souvent, à peine
dégrossies, sachant tout juste s'occuper à quel-
ques travaux des champs ou del'établelorsqu'elles
débarquent dans nos salles d'hôpital. Certes nous
ne songeons pas un seul instant à leur en faire'
un crime ; elles désirent s'élever en acceptant les
charges d'une profession qui demande, de sé-
rieuses qualités ; rien de mieux, et celles d'entre
elles qui possèdent de leur naturel ces qualités,
le prouvent surabondamment en donnant au bout
d'un temps plus ou moins long de bonnes sur-
veillantes. Mats ne vous semble-t-il pas qu'il y
aurait tout avantage à ce que celles mêmes qui
débutent aient déjà un fonds solide d'instruc-
tion, d'éducation et de morale suffisant ? La si-
tuation d'infirmière, aussi bien dans une maison
de santé qu'auprès d'une malade particulière, est
pénible, rebutante parfois, et il me semble qu'il
. faut pour y réussir, encore plus qu'ailleurs, un
petit coin d'idéal. Celles qui ne soignent les souf-
frants que pour gagner leur vie, sans les aimer,
les comprendre et les plaindre, ne feront jamais
rien de bon et elles feraient tout aussi bien d'y
SOMMAI Ht
Chronique du Bien : A propos d'une école d'infirmières,
par E. Thyss.
Variétés : Qu'est-ce que le bonheur ? Comminl l'atteindre?
Traduit par M.™ 0 L. Dupont. — Est-il exact de pré-
tendre qu'une intelligence plus ouverte, plus claire, plus
largement renseignée, arme Ses femmes d'une vertu plus
volontaire et d'une piété plus forte ? par M'"° J. Marillier.
— Un discours d'un substitut de Procureur de la Répu-
blique sur le mouvement féminislo, par M" 1 d'Abbadie
d'Arrast. — La mission de la femme et les questions so-
ciales, par 11. Roehrich. (Suite et lin.)
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A propos d'une école d'infirmières.
Plusieurs personnes, et à leur tête, Mllc Allè-
gre!, directrice du Lycée de jeunes filles de Ver-
sailles, frappées depuis longtemps de la difficulté
très grande qu'éprouvent actuellement les jeunes
filles et les femmes de trouver des occupations
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sans leçons et des professeurs sans places, ces
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portant en ouvrant une voie nouvelle à celles qui
par suite des circonstances sont obligées de sub-
venir à leurs besoins.
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les familles, soit aux hôpitaux, est l'apanage
presque exclusif des maisons religieuses d'une
part, ou d'un personnel pour la plupart inférieur
et au-dessous de sa tâche faute d'une éducation
et d'une instruction suffisantes : en effet, tandis
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n'avons en France, à part quelques trop rares
exceptions, que des filles venues du fond de leur
province, de la Bretagne le plus souvent, à peine
dégrossies, sachant tout juste s'occuper à quel-
ques travaux des champs ou del'établelorsqu'elles
débarquent dans nos salles d'hôpital. Certes nous
ne songeons pas un seul instant à leur en faire'
un crime ; elles désirent s'élever en acceptant les
charges d'une profession qui demande, de sé-
rieuses qualités ; rien de mieux, et celles d'entre
elles qui possèdent de leur naturel ces qualités,
le prouvent surabondamment en donnant au bout
d'un temps plus ou moins long de bonnes sur-
veillantes. Mats ne vous semble-t-il pas qu'il y
aurait tout avantage à ce que celles mêmes qui
débutent aient déjà un fonds solide d'instruc-
tion, d'éducation et de morale suffisant ? La si-
tuation d'infirmière, aussi bien dans une maison
de santé qu'auprès d'une malade particulière, est
pénible, rebutante parfois, et il me semble qu'il
. faut pour y réussir, encore plus qu'ailleurs, un
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frants que pour gagner leur vie, sans les aimer,
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