Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-08-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 août 1897 01 août 1897
Description : 1897/08/01 (A19,N15). 1897/08/01 (A19,N15).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5509724t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 15. — 19e Année.
1er Août 1897.
SOMMAIRE
Chronique du Bien : Une oeuvre à fonder, par L. Comte.
Conférence de Versailles : Travail de M 11' Moyor (suite et
Un). — Travail de Mm« de Schlumbcrgei'. — Travail de
M 110 Grimaux. — Travail de M"»Morin.
Pensées.
Mouvement féminin.
Don reçu x>our les Colonies de Vacances.
A nnonces.
CHRONIQUE DU BIEN
Nous sommes heureuse de reproduire ici l'ar-
ticle si généreux que M. le pasteur Comte a con-
sacré à la « Femme prévoyante » et qui a paru
dans le Signal ;
UNE OEUVRE A FONDER
Que pensez-vous du projet que je vais avoir
l'honneur de vous soumettre? Si vous l'ap-
prouvez, ne craignez pas, en me le disant, d'of-
fusquer ma modestie. Je ne réclamerai pas des
droits d'auteur, par la bonne raison que ce projet
n'a malheureusement pas éclos dans ma pauvre
cervelle, fatiguée par l'horrible charivari que fait
la foule sur le boulevard Montmartre, en cette
soirée de fêle nationale pendant laquelle le « Roi
s'amuse » ou parait s'amuser.
Rien n'est plus triste que la vie d'une vieille
fille quand elle est pauvre. Je sors d'une réunion
de vaillantes jeunes filles qui m'ont révélé sur
leurs soeurs plus âgées des choses navrantes.
Quand elle a dépassé l'âge de 40 à 45 ans,
m'ont-elles dit, la pauvre ouvrière trouve diffici-
lement du travail, et quand elle atteint la cin-
quantaine, quand ses yeux sont affaiblis, que
son corps est lassé, déjeté, que son habileté a
disparu, que son élégance s'est évanouie, elle est
réduite à accepter des occupations — heureuse
encore si elle a le bonheur d'en trouver— qui ne
lui procurent que très difficilement le morceau
de pain dont elle doit se contenter.
Elle s'estimerait encore la plus fortunée des
femmes si elle n'avait pas son loyer à payer.
Oh! cette fin de trimestre 1 cette échéance à
date fixe! Quelle angoisse, quelle, torture.--de
chaque instant! Que de nuits sans somniçil.ne '
représente-t-elle pas 1 ;-t,- L
Et puis c'est la solitude, le soir dans sa charnu
bretle froide, obscure, où vacille la flamme indé-
cise d'une mauvaise bougie. C'est la situation du
prisonnier dans sa cellule n'ayant aucune main
"amie à presser, aucune confidente pour épancher
son coeur, ce coeur froissé, meurtri par les luttes,
les agonies de la journée.'
Eh bien, voici qu'un groupe de jeunes filles,
ayant le coeur aussi chaud que la tête lucide, ont
résolu de soulager cette grande infortune collec-
tive. Et ne croyez pas qu'elles aient songé un seul
instant à faire l'aumône. Elles sont trop chré-
tiennes pour se contenter de ce remède qui n'en
est pas un.
Elles ont voulu relever et non abaisser et, avec
une admirable compréhension de la vraie soli-
darité, un tact tout féminin, un respect profond
de la dignité humaine, elles ont pensé qu'il fallait
montrer tout simplement à leurs soeurs les me-
sures à prendre pour mettre leur vieillesse à.
l'abri du besoin et de l'isolement et centraliser
leurs efforts personnels accomplis dans ce but.
Guidées par ces principes de haute justice et
de solidarité vraie, les jeunes filles dont je parle
ont résolu de fonder une Association dont les
membres, moyennant une cotisation annuelle de
moyenne importance, seraient sûres de toucher,
à l'âge de cinquante-cinq ans, une rente de
200 francs, à laquelle viendrait se joindre le cin-
quième de la dite rente que l'Etat promet à toute
1er Août 1897.
SOMMAIRE
Chronique du Bien : Une oeuvre à fonder, par L. Comte.
Conférence de Versailles : Travail de M 11' Moyor (suite et
Un). — Travail de Mm« de Schlumbcrgei'. — Travail de
M 110 Grimaux. — Travail de M"»Morin.
Pensées.
Mouvement féminin.
Don reçu x>our les Colonies de Vacances.
A nnonces.
CHRONIQUE DU BIEN
Nous sommes heureuse de reproduire ici l'ar-
ticle si généreux que M. le pasteur Comte a con-
sacré à la « Femme prévoyante » et qui a paru
dans le Signal ;
UNE OEUVRE A FONDER
Que pensez-vous du projet que je vais avoir
l'honneur de vous soumettre? Si vous l'ap-
prouvez, ne craignez pas, en me le disant, d'of-
fusquer ma modestie. Je ne réclamerai pas des
droits d'auteur, par la bonne raison que ce projet
n'a malheureusement pas éclos dans ma pauvre
cervelle, fatiguée par l'horrible charivari que fait
la foule sur le boulevard Montmartre, en cette
soirée de fêle nationale pendant laquelle le « Roi
s'amuse » ou parait s'amuser.
Rien n'est plus triste que la vie d'une vieille
fille quand elle est pauvre. Je sors d'une réunion
de vaillantes jeunes filles qui m'ont révélé sur
leurs soeurs plus âgées des choses navrantes.
Quand elle a dépassé l'âge de 40 à 45 ans,
m'ont-elles dit, la pauvre ouvrière trouve diffici-
lement du travail, et quand elle atteint la cin-
quantaine, quand ses yeux sont affaiblis, que
son corps est lassé, déjeté, que son habileté a
disparu, que son élégance s'est évanouie, elle est
réduite à accepter des occupations — heureuse
encore si elle a le bonheur d'en trouver— qui ne
lui procurent que très difficilement le morceau
de pain dont elle doit se contenter.
Elle s'estimerait encore la plus fortunée des
femmes si elle n'avait pas son loyer à payer.
Oh! cette fin de trimestre 1 cette échéance à
date fixe! Quelle angoisse, quelle, torture.--de
chaque instant! Que de nuits sans somniçil.ne '
représente-t-elle pas 1 ;-t,- L
Et puis c'est la solitude, le soir dans sa charnu
bretle froide, obscure, où vacille la flamme indé-
cise d'une mauvaise bougie. C'est la situation du
prisonnier dans sa cellule n'ayant aucune main
"amie à presser, aucune confidente pour épancher
son coeur, ce coeur froissé, meurtri par les luttes,
les agonies de la journée.'
Eh bien, voici qu'un groupe de jeunes filles,
ayant le coeur aussi chaud que la tête lucide, ont
résolu de soulager cette grande infortune collec-
tive. Et ne croyez pas qu'elles aient songé un seul
instant à faire l'aumône. Elles sont trop chré-
tiennes pour se contenter de ce remède qui n'en
est pas un.
Elles ont voulu relever et non abaisser et, avec
une admirable compréhension de la vraie soli-
darité, un tact tout féminin, un respect profond
de la dignité humaine, elles ont pensé qu'il fallait
montrer tout simplement à leurs soeurs les me-
sures à prendre pour mettre leur vieillesse à.
l'abri du besoin et de l'isolement et centraliser
leurs efforts personnels accomplis dans ce but.
Guidées par ces principes de haute justice et
de solidarité vraie, les jeunes filles dont je parle
ont résolu de fonder une Association dont les
membres, moyennant une cotisation annuelle de
moyenne importance, seraient sûres de toucher,
à l'âge de cinquante-cinq ans, une rente de
200 francs, à laquelle viendrait se joindre le cin-
quième de la dite rente que l'Etat promet à toute
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