Presse et revues
8 pages
Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-03-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 mars 1897 01 mars 1897
Description : 1897/03/01 (A19,N5). 1897/03/01 (A19,N5).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55096855
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N" 5. — 19e Année.
1" Mars 1897.
SOMMA IRE
Chronique du Bien : La fabrique de chocolat des frères
Gadbury.
Variétés : Du article à lire, par Ad.. B.-— M™ 0 Galeron,
par Jeanne-Marie Marinier. — Voie douloureuse, par
M. A. Doy (à suivre).
Mouvement féminin. -
Pensées.
Dons reçus fioicr VAsile maternel.
Ouvrages reçus.
Annonces.
Nous prions nos abonnées de vouloir faire, bon
accueil à la quittance qui leur sera présentée pro-
chainement.
CHRONIQUE DU BIEN
La fabrique de chocolat des frères Gadbury.
Près de Birmingham, en Angleterre, se trouve
Bourneille, que l'on pourrait surnommer le pa-
radis terrestre de la classe ouvrière.
Là, desphilanthrophes,danstoutel'acception de
ce mot, les frères Gadbury, ont fondé une im-
mense fabrique de chocolat dont presque tous les
employés sont des femmes. Actuellement, il y a
1,400 femmes qui ont des emplois dans cette,
grande fabrique.
Les salaires sont plus élevés que dans tous les
établissements du même genre, aussi les de-
mandes affluent et lés places sont rares, celles
qui ont eu le privilège d'en obtenir une font tout
ce qu'elles peuvent pour la garder.
Les ouvrières commencent leurs journées à
8 heures 1/2 du matin, En arrivant, elles pénètrent
dans une' grande salle bien chauffée, où elles
doivent enlever leurs robes et revêtir l'uniforme'
de toile grise obligatoire; ensuite, si elles 3e
veulent, elles peuvent déposer leur diner dans
une pièce attenante,"afin iqu'ori le" leur prépare
pour midii et .cela gratuitement, bien entendu.
Le travail dure dé 9 heures à î Heure, puis re-
pos de 1 heure à 2 heures pour le moment du
repas. Des réfectoires sont à la disposition des-
ouvrières, où elles peuvent s'installer conforta-
blement et trouver à dès prix très réduits dés ali-
ments de bonne qualité : une tranche de jaitibori
ou un roastbeef pour un penny, ou un morceau
de gâteau, une tasse de café, de thé ou de choco-
lat pour un demi-penny.
Après leur repas, les jeunes ouvrières ont là
jouissance d'un grand jardin où elles peuvent se
promener et prendre leurs ébats en commun.
Le .travail recommence de 2 heures à 5 heures
et le samedi le travail de l'après-midi est com-
plètement supprimé. En été, la fabrique se ferme
pendant 15 jours afin d'accorder deUx semaines
de vacances à tous les employés tout en leur
payant leurs appointements.
Les jeunes filles délicates sont envoyées au
bord de la mer aux frais des patrons.
Chaque matin, une infirmière expérimentée; -
fait le tour de toutes les salles et donne ses soins
à tous les ouvriers et ouvrières qui sont inscrits
comme malades.
Une caisse de secours mutuels, fondée par les
ouvriers eùx-mêmès, est destinée à venir en aide
à ceux d'entre eux qui sont malades.
Les frères Gadbury ont transformé l'une de
leurs propriétés en.une maison hospitalière poul-
ies jeunes ouvrières orphelines ou demeurant
trop loin pour rentrer chaque soir dans leur fa-
mille.
Enfin, persuadés que rien n'est plus salutaire
et moralisateur pour l'ouvrier et l'ouvrière que'
de pouvoir bien se loger, ces généreux philan-
thropes louent à leurs employés, pour un bail de
99 ans, des terrains moyennant un penny le
1" Mars 1897.
SOMMA IRE
Chronique du Bien : La fabrique de chocolat des frères
Gadbury.
Variétés : Du article à lire, par Ad.. B.-— M™ 0 Galeron,
par Jeanne-Marie Marinier. — Voie douloureuse, par
M. A. Doy (à suivre).
Mouvement féminin. -
Pensées.
Dons reçus fioicr VAsile maternel.
Ouvrages reçus.
Annonces.
Nous prions nos abonnées de vouloir faire, bon
accueil à la quittance qui leur sera présentée pro-
chainement.
CHRONIQUE DU BIEN
La fabrique de chocolat des frères Gadbury.
Près de Birmingham, en Angleterre, se trouve
Bourneille, que l'on pourrait surnommer le pa-
radis terrestre de la classe ouvrière.
Là, desphilanthrophes,danstoutel'acception de
ce mot, les frères Gadbury, ont fondé une im-
mense fabrique de chocolat dont presque tous les
employés sont des femmes. Actuellement, il y a
1,400 femmes qui ont des emplois dans cette,
grande fabrique.
Les salaires sont plus élevés que dans tous les
établissements du même genre, aussi les de-
mandes affluent et lés places sont rares, celles
qui ont eu le privilège d'en obtenir une font tout
ce qu'elles peuvent pour la garder.
Les ouvrières commencent leurs journées à
8 heures 1/2 du matin, En arrivant, elles pénètrent
dans une' grande salle bien chauffée, où elles
doivent enlever leurs robes et revêtir l'uniforme'
de toile grise obligatoire; ensuite, si elles 3e
veulent, elles peuvent déposer leur diner dans
une pièce attenante,"afin iqu'ori le" leur prépare
pour midii et .cela gratuitement, bien entendu.
Le travail dure dé 9 heures à î Heure, puis re-
pos de 1 heure à 2 heures pour le moment du
repas. Des réfectoires sont à la disposition des-
ouvrières, où elles peuvent s'installer conforta-
blement et trouver à dès prix très réduits dés ali-
ments de bonne qualité : une tranche de jaitibori
ou un roastbeef pour un penny, ou un morceau
de gâteau, une tasse de café, de thé ou de choco-
lat pour un demi-penny.
Après leur repas, les jeunes ouvrières ont là
jouissance d'un grand jardin où elles peuvent se
promener et prendre leurs ébats en commun.
Le .travail recommence de 2 heures à 5 heures
et le samedi le travail de l'après-midi est com-
plètement supprimé. En été, la fabrique se ferme
pendant 15 jours afin d'accorder deUx semaines
de vacances à tous les employés tout en leur
payant leurs appointements.
Les jeunes filles délicates sont envoyées au
bord de la mer aux frais des patrons.
Chaque matin, une infirmière expérimentée; -
fait le tour de toutes les salles et donne ses soins
à tous les ouvriers et ouvrières qui sont inscrits
comme malades.
Une caisse de secours mutuels, fondée par les
ouvriers eùx-mêmès, est destinée à venir en aide
à ceux d'entre eux qui sont malades.
Les frères Gadbury ont transformé l'une de
leurs propriétés en.une maison hospitalière poul-
ies jeunes ouvrières orphelines ou demeurant
trop loin pour rentrer chaque soir dans leur fa-
mille.
Enfin, persuadés que rien n'est plus salutaire
et moralisateur pour l'ouvrier et l'ouvrière que'
de pouvoir bien se loger, ces généreux philan-
thropes louent à leurs employés, pour un bail de
99 ans, des terrains moyennant un penny le
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