Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-02-01
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 01 février 1897 01 février 1897
Description : 1897/02/01 (A19,N3). 1897/02/01 (A19,N3).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5509677m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N"--:J. — 10e Année.
I" Février 1897.
SOMMA I RE
Chronique dit Bien : L'institution Birkbeck, par F.-G.
Bénard.
Variétés : L'avenir du mariage, par M"1C eVAbbadio
d'Arrasl. —Université Hall. — Le congrès do la repopu-
lation.
Biblîoyrapltjt!.
Poésie.
Annonces.
CHRONIQUE DU BIEN
L'Institution Birkbeck (1).
Ce n'est guère qu'au eommencementdu x'ix" siè-
cle qu'on s'avisa de découvrir que l'ouvrier, tout
comme le fils du bourgeois, est susceptible d'une
culture intellectuelle. Les seules écoles mises à
la portée du peuple, c'étaient les écoles du di-
manche, dont l'un des principaux fondateurs
avait été Robert Raikes, et les écoles paroissiales
de charité, dont le niveau était fort peu élevé.
Beaucoup d'Anglais ne pouvaient môme écrire
leur nom. Il était difficile de se procurer des lec-
tures variées et convenables : une taxe de qua-
tre pence sur les journaux les empêchait de se
répandre, et un impôt très lourd établi sur le
papier, en 1771, avait arrêté pour longtemps la
vulgarisation dès livres.
Cependant de vagues aspirations poussaient
le peuple vers une instruction plus haute, sus-
ceptible de lui procurer un peu de plaisir intel-
lectuel et de bien-être matériel.
C'est alors que parut George Birkbeck, dont
le nom doit être mis à côté de ceux d'Andrew Bell
et de Joseph Lancaster, les promoteurs des écoles
naturelles.
. (1) l'extrait avec une préface
Professeur d'histoire naturelle à Glasgow, le
docteur Birkbeck se plaisait à organiserdes con-
férences où il se servait d'instruments fabriqués
et maniés par de simples ouvriers de la ville.
Grande était déjà' la nouveauté, et les artisans
étaient fiers d'assister le jeune professeur. Mais
Birkbeck rêvait autre chose : Pourquoi ces hum-
bles collaborateurs ne cesseraient-ils pas d'être
desimpies serviteurs maniant les instruments
sans trop savoir leur but et leur utilité ? Il s'in-
téressait tellement à>ux que souvent il leur ren-
dait visite dans les ateliers, devenait peu à peu
leur ami,leur guide, l'eur/brcrocm; il fit admettre
quelques-uns d'entre eux. à ses leçons : celui
fut un point de départ pour inculquer la science
à l'ouvrier.
Bientôt il essaya d'organiser des classes dé
méchantes (artisans).
« Si vous invitiez les ouvriers, lui disait-on,
ils ne viendraient pas ; s'ils venaient, ils n'écou-
teraient pas; s'ils écoutaient, ils ne compren-
draient pas. »
Devant cette résistance passive et ce dédain
pour les classes laborieuses, l'ardent jeune
homme ne se découragea pas; il revint bientôt à
la charge et l'emporta enfin.
Il rédigea un prospectus et un programme, les
fit imprimer et répandre dans les principales-
usines et manufactures, et à l'automne de l'année
1800, fut inaugurée, avec une assistance de
soixante-quinze jeunes ouvriers, la première
classe de mechanïcs. Les cours se firent dans les
locaux de VAndersonîan Institution, où Birk-
beck était professeur. Un mois après, il avait
cinq cents auditeurs.
Son dessein n'était pas de faire de l'ouvrier uii
savant au petit pied qui, dédaignant son humble
travail, eut cherché d'autres voies où il n'eût
trouvé que déception et misère; il voulait sur-
I" Février 1897.
SOMMA I RE
Chronique dit Bien : L'institution Birkbeck, par F.-G.
Bénard.
Variétés : L'avenir du mariage, par M"1C eVAbbadio
d'Arrasl. —Université Hall. — Le congrès do la repopu-
lation.
Biblîoyrapltjt!.
Poésie.
Annonces.
CHRONIQUE DU BIEN
L'Institution Birkbeck (1).
Ce n'est guère qu'au eommencementdu x'ix" siè-
cle qu'on s'avisa de découvrir que l'ouvrier, tout
comme le fils du bourgeois, est susceptible d'une
culture intellectuelle. Les seules écoles mises à
la portée du peuple, c'étaient les écoles du di-
manche, dont l'un des principaux fondateurs
avait été Robert Raikes, et les écoles paroissiales
de charité, dont le niveau était fort peu élevé.
Beaucoup d'Anglais ne pouvaient môme écrire
leur nom. Il était difficile de se procurer des lec-
tures variées et convenables : une taxe de qua-
tre pence sur les journaux les empêchait de se
répandre, et un impôt très lourd établi sur le
papier, en 1771, avait arrêté pour longtemps la
vulgarisation dès livres.
Cependant de vagues aspirations poussaient
le peuple vers une instruction plus haute, sus-
ceptible de lui procurer un peu de plaisir intel-
lectuel et de bien-être matériel.
C'est alors que parut George Birkbeck, dont
le nom doit être mis à côté de ceux d'Andrew Bell
et de Joseph Lancaster, les promoteurs des écoles
naturelles.
. (1) l'extrait
Professeur d'histoire naturelle à Glasgow, le
docteur Birkbeck se plaisait à organiserdes con-
férences où il se servait d'instruments fabriqués
et maniés par de simples ouvriers de la ville.
Grande était déjà' la nouveauté, et les artisans
étaient fiers d'assister le jeune professeur. Mais
Birkbeck rêvait autre chose : Pourquoi ces hum-
bles collaborateurs ne cesseraient-ils pas d'être
desimpies serviteurs maniant les instruments
sans trop savoir leur but et leur utilité ? Il s'in-
téressait tellement à>ux que souvent il leur ren-
dait visite dans les ateliers, devenait peu à peu
leur ami,leur guide, l'eur/brcrocm; il fit admettre
quelques-uns d'entre eux. à ses leçons : celui
fut un point de départ pour inculquer la science
à l'ouvrier.
Bientôt il essaya d'organiser des classes dé
méchantes (artisans).
« Si vous invitiez les ouvriers, lui disait-on,
ils ne viendraient pas ; s'ils venaient, ils n'écou-
teraient pas; s'ils écoutaient, ils ne compren-
draient pas. »
Devant cette résistance passive et ce dédain
pour les classes laborieuses, l'ardent jeune
homme ne se découragea pas; il revint bientôt à
la charge et l'emporta enfin.
Il rédigea un prospectus et un programme, les
fit imprimer et répandre dans les principales-
usines et manufactures, et à l'automne de l'année
1800, fut inaugurée, avec une assistance de
soixante-quinze jeunes ouvriers, la première
classe de mechanïcs. Les cours se firent dans les
locaux de VAndersonîan Institution, où Birk-
beck était professeur. Un mois après, il avait
cinq cents auditeurs.
Son dessein n'était pas de faire de l'ouvrier uii
savant au petit pied qui, dédaignant son humble
travail, eut cherché d'autres voies où il n'eût
trouvé que déception et misère; il voulait sur-
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