Presse et revues
8 pages
Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1896-10-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 15 octobre 1896 15 octobre 1896
Description : 1896/10/15 (A18,N20). 1896/10/15 (A18,N20).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55095830
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 20. — 18° Année.
15 Octobre 1896.
SOMMAIRE
Chronique du Bien : Société de protection des Institu-
trices française?, par L. Biron. *
Variétés : La Femme suisse, discours adressé à des jeunes
filles (Extrait du Journal de Genève). — Figures et
types fin de siècle, par Louisa Dupont.
Poésie:
Coin des Ménagères, par M»» Seignobos.
Correspondance.
Ouvrages reçus.
Annonces.
CHRONIQUE DU BIEN
Société de protection des Institutrices françaises,
101, avenue du Roule.
Permettez-nous de présenter aux lectrices de
la Femme une oeuvre qui nous semble appelée à
rendre de grands services aux jeunes filles ayant
cLoisi la carrière si encombrée de l'enseigne-
ment. -•-'•■
Il y a deux ou trois ans., une ancienne institu-
trice, M" 0 Chiron, étant arrivée après vingt-cinq
ans d'exercice à l'âge où l'on cherche le repos,
conçut la pensée de se consacrer à celles de ses
collègues qui, moins heureuses qu'elle, n'avaient
su ou n'avaient pu utiliser leurs connaissances,'
à celles qui, malgré leurs brevets et leur instruc-
tion, se trouvaient sans abri et sans pain.
MUc Chiron avait fait ce rêve d'agir seule, sans
demander de secours péeuniaire, sacrifiant à
l'avance ses économies si elle échouait dans son
entreprise. Elle comptait sur l'honnêteté, sur la
reconnaissance de ses protégées et leur fournit
tout d'abord, sur une simple promesse de rem-
boursement, abri, nourriture et même vête-
ment.
Les premiers essais ne furent paë heureux.
Les jeunes institutrices acceptèrent avec empres-
sement les offres de M"e Chiron, mais, quand
celle-ci eut réussi à leur procurer une situation,
elles oublièrent la bienfaitrice et le bienfait.
Mllc Chiron ne se découragea cependant pas ;
elle continua seule pendant deux ans.
Mais les ressources diminuaient, M 11" Chirqn
allait être obligée d'abandonner l'oeuvre' à via-
quelle elle s'était si entièrement déyoûéê;:;/^lie
résolut de faire appel à la charité,de nos femmes
françaises. Cet appel a été entendu. d&ns une
certaine mesure et l'oeuvre a maintenant',''101,
avenue du Eoule, une maison où elle peut re-
cevoir les institutrices se trouvant momentané-
ment sans travail.
M» 0 Chiron ayant constaté que bien des jeunes
Allés avaient choisi la carrière de l'enseignement
sans s'être rendu un compte exact de leurs apti-
tudes, a eu l'excellente pensée de placer dans le
commerce celles de ses protégées qui ne lui pa-
raissaient pas avoir les qualités spéciales à la
profession d'institutrice.
11 a été demande à la direction plus de 300
instiLutrices; 130 jeunes filles seulement ont pu
être recommandées, les ressources de l'oeuvre
n'ayant pas permis d'en recevoir davantage. Con-
trairement à ce qui a presque toujours lieu, le
nombre d'emploi a dépassé celui des jeunes filles
désireuses d'en obtenir. Le manque d'argent met
seul obstacle à l'extension de cette oeuvre qui
nous parait si intéressante.
Les institutrices sont loin en effet de rembour-
ser à la maison les sommes qui ont été dépensées.
Sur 338 jours d'hospitalité, 220 ont été accordés
gratuitement.
M,lc Chiron aurait de plus le désir de pouvoir
offrir aux institutrices placées à Paris, loin de
leur famille, une salle où elles pourraient se
15 Octobre 1896.
SOMMAIRE
Chronique du Bien : Société de protection des Institu-
trices française?, par L. Biron. *
Variétés : La Femme suisse, discours adressé à des jeunes
filles (Extrait du Journal de Genève). — Figures et
types fin de siècle, par Louisa Dupont.
Poésie:
Coin des Ménagères, par M»» Seignobos.
Correspondance.
Ouvrages reçus.
Annonces.
CHRONIQUE DU BIEN
Société de protection des Institutrices françaises,
101, avenue du Roule.
Permettez-nous de présenter aux lectrices de
la Femme une oeuvre qui nous semble appelée à
rendre de grands services aux jeunes filles ayant
cLoisi la carrière si encombrée de l'enseigne-
ment. -•-'•■
Il y a deux ou trois ans., une ancienne institu-
trice, M" 0 Chiron, étant arrivée après vingt-cinq
ans d'exercice à l'âge où l'on cherche le repos,
conçut la pensée de se consacrer à celles de ses
collègues qui, moins heureuses qu'elle, n'avaient
su ou n'avaient pu utiliser leurs connaissances,'
à celles qui, malgré leurs brevets et leur instruc-
tion, se trouvaient sans abri et sans pain.
MUc Chiron avait fait ce rêve d'agir seule, sans
demander de secours péeuniaire, sacrifiant à
l'avance ses économies si elle échouait dans son
entreprise. Elle comptait sur l'honnêteté, sur la
reconnaissance de ses protégées et leur fournit
tout d'abord, sur une simple promesse de rem-
boursement, abri, nourriture et même vête-
ment.
Les premiers essais ne furent paë heureux.
Les jeunes institutrices acceptèrent avec empres-
sement les offres de M"e Chiron, mais, quand
celle-ci eut réussi à leur procurer une situation,
elles oublièrent la bienfaitrice et le bienfait.
Mllc Chiron ne se découragea cependant pas ;
elle continua seule pendant deux ans.
Mais les ressources diminuaient, M 11" Chirqn
allait être obligée d'abandonner l'oeuvre' à via-
quelle elle s'était si entièrement déyoûéê;:;/^lie
résolut de faire appel à la charité,de nos femmes
françaises. Cet appel a été entendu. d&ns une
certaine mesure et l'oeuvre a maintenant',''101,
avenue du Eoule, une maison où elle peut re-
cevoir les institutrices se trouvant momentané-
ment sans travail.
M» 0 Chiron ayant constaté que bien des jeunes
Allés avaient choisi la carrière de l'enseignement
sans s'être rendu un compte exact de leurs apti-
tudes, a eu l'excellente pensée de placer dans le
commerce celles de ses protégées qui ne lui pa-
raissaient pas avoir les qualités spéciales à la
profession d'institutrice.
11 a été demande à la direction plus de 300
instiLutrices; 130 jeunes filles seulement ont pu
être recommandées, les ressources de l'oeuvre
n'ayant pas permis d'en recevoir davantage. Con-
trairement à ce qui a presque toujours lieu, le
nombre d'emploi a dépassé celui des jeunes filles
désireuses d'en obtenir. Le manque d'argent met
seul obstacle à l'extension de cette oeuvre qui
nous parait si intéressante.
Les institutrices sont loin en effet de rembour-
ser à la maison les sommes qui ont été dépensées.
Sur 338 jours d'hospitalité, 220 ont été accordés
gratuitement.
M,lc Chiron aurait de plus le désir de pouvoir
offrir aux institutrices placées à Paris, loin de
leur famille, une salle où elles pourraient se
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