Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1895-06-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5883 Nombre total de vues : 5883
Description : 15 juin 1895 15 juin 1895
Description : 1895/06/15 (A17,N12). 1895/06/15 (A17,N12).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5509472v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 12. — 17e Année.
15 Juin 1895.
SOMMAIRE
Chronique du Bien : Association ilos veuves -protestantes
de Paris, pal' M™" ]£. Bersier.
Variétés : Les rideaux, blancs, par Charles Robert. —
Appel aux mères, par MIIIC E. de Pressensé. — l'our les
aveugles, par Louis Biau.
Nouvelle : Un Mariage, par L. Birou (suite et lin).
Mouvement féminin.
Ouvrage reçu.
Annonces.
Nous prévenons nos lectrices que le numéro
du 1er juillet, entièrement consacré à la Confé-
rence de Versailles, paraîtra deux ou trois jours
en relard. Los personnes qui désireraient le re-
cevoir peuvent s'adresser, dès à présent, au bu-
reau du journal, en joignant: à leur demande an
Imîbre-posle de 0.15 pour chaque exemplaire.
CHRONIQUE DU BIEN
Association des veuves protestantes de Paris,
fondée le 24 mars 1S93 (J).
Ne dites jamais qu'il ne faut plus foncier d'oeu-
vres nouvelles, que c'est faire tort aux anciennes,
que celles-ci réclament avant tout notre temps
et notre argent.
Cela pourrait avoir un air de raison, car évi-
demment un bon nombre d'eeuvres déjà créées
sont loin de prospérer et même de vivre comme
il le faudrait.
Mais quand la charité n'aura plus de nouvelles
idées, lorsqu'elle n'inventera plus rien, c'est
qu'elle aura déployé ses ailes pour fuir notre
(1) Los adhésions à l'Association ou les dons peuvent
être adressés à M. Edouard Yaucher, 04, avenue du Bois
de Boulogne, Paris.
monde et pour chercher un autre air que celui où
les limites que nous voulons lui prescrire la
feraient bientôt êtoufl'er et mourir.
Le froid bon sens dit : « Qui trop embrasse
mal étreiot. «.Mais la charité ne le dit jamais.
A-t-elle tort? Peut-elle avoir tort?
Ce qu'elle dirait,' cependant, c'est qu'il ne
faut rien commencer sans la décision de conti- ■
nuer et de mener à bien la bonne oeuvre entre-
prise. Mais pour elle. il n'est jamais trop de
bonnes oeuvres. Ses soeurs sont la foi et l'espé-
rance. Appuyée sur elles, elle ne saurait laisser
un seul ordre de douleurs, une seule peine, sans
secours et sans consolation.
Bénissons-les donc les idées nouvelles, les
appels nouveaux, lorsqu'ils nous viennent de
celle qui est la déléguée du Christ ici-bas, qui
nous représente ses compassions infinies.
Accueillons surtout ce qui peut e^re m répara-
tion d'un oubli. Soyons même reconnaissants
envers ceux dont la sympathie vigilante aura su
découvrir une lacune dans les oeuvres de la bien-
faisance. Qu'il y il de catégories dans le monde
des affligés ! Est-il permis d'en oublier et d'en
négliger une seule ?
II
Tous les vrais serviteurs du Père céleste, tous
ceux qui après le Christ essaient de marcher sur
ses. traces, ont, à une heure donnée, comme saint
Paul appelé en Macédoine, clés visions qui sont
des ordres pour les hommes de bonne volonté.
Essayons de revoir la vision inspiratrice de
l'oeuvre bien modeste encore, mais bien récente
aussi, que nous voudrions recommander aujour-
d'hui.
Dans une pauvre chambre, un logement d'ou-
vrier, un homme, qu'un accident ou la maladie
15 Juin 1895.
SOMMAIRE
Chronique du Bien : Association ilos veuves -protestantes
de Paris, pal' M™" ]£. Bersier.
Variétés : Les rideaux, blancs, par Charles Robert. —
Appel aux mères, par MIIIC E. de Pressensé. — l'our les
aveugles, par Louis Biau.
Nouvelle : Un Mariage, par L. Birou (suite et lin).
Mouvement féminin.
Ouvrage reçu.
Annonces.
Nous prévenons nos lectrices que le numéro
du 1er juillet, entièrement consacré à la Confé-
rence de Versailles, paraîtra deux ou trois jours
en relard. Los personnes qui désireraient le re-
cevoir peuvent s'adresser, dès à présent, au bu-
reau du journal, en joignant: à leur demande an
Imîbre-posle de 0.15 pour chaque exemplaire.
CHRONIQUE DU BIEN
Association des veuves protestantes de Paris,
fondée le 24 mars 1S93 (J).
Ne dites jamais qu'il ne faut plus foncier d'oeu-
vres nouvelles, que c'est faire tort aux anciennes,
que celles-ci réclament avant tout notre temps
et notre argent.
Cela pourrait avoir un air de raison, car évi-
demment un bon nombre d'eeuvres déjà créées
sont loin de prospérer et même de vivre comme
il le faudrait.
Mais quand la charité n'aura plus de nouvelles
idées, lorsqu'elle n'inventera plus rien, c'est
qu'elle aura déployé ses ailes pour fuir notre
(1) Los adhésions à l'Association ou les dons peuvent
être adressés à M. Edouard Yaucher, 04, avenue du Bois
de Boulogne, Paris.
monde et pour chercher un autre air que celui où
les limites que nous voulons lui prescrire la
feraient bientôt êtoufl'er et mourir.
Le froid bon sens dit : « Qui trop embrasse
mal étreiot. «.Mais la charité ne le dit jamais.
A-t-elle tort? Peut-elle avoir tort?
Ce qu'elle dirait,' cependant, c'est qu'il ne
faut rien commencer sans la décision de conti- ■
nuer et de mener à bien la bonne oeuvre entre-
prise. Mais pour elle. il n'est jamais trop de
bonnes oeuvres. Ses soeurs sont la foi et l'espé-
rance. Appuyée sur elles, elle ne saurait laisser
un seul ordre de douleurs, une seule peine, sans
secours et sans consolation.
Bénissons-les donc les idées nouvelles, les
appels nouveaux, lorsqu'ils nous viennent de
celle qui est la déléguée du Christ ici-bas, qui
nous représente ses compassions infinies.
Accueillons surtout ce qui peut e^re m répara-
tion d'un oubli. Soyons même reconnaissants
envers ceux dont la sympathie vigilante aura su
découvrir une lacune dans les oeuvres de la bien-
faisance. Qu'il y il de catégories dans le monde
des affligés ! Est-il permis d'en oublier et d'en
négliger une seule ?
II
Tous les vrais serviteurs du Père céleste, tous
ceux qui après le Christ essaient de marcher sur
ses. traces, ont, à une heure donnée, comme saint
Paul appelé en Macédoine, clés visions qui sont
des ordres pour les hommes de bonne volonté.
Essayons de revoir la vision inspiratrice de
l'oeuvre bien modeste encore, mais bien récente
aussi, que nous voudrions recommander aujour-
d'hui.
Dans une pauvre chambre, un logement d'ou-
vrier, un homme, qu'un accident ou la maladie
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