Titre : La Femme : journal bi-mensuel
Auteur : Union nationale des amies de la jeune fille (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1883-04-15
Contributeur : Delpech, C (Mlle). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32773978f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 avril 1883 15 avril 1883
Description : 1883/04/15 (A5,N8). 1883/04/15 (A5,N8).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5508807b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-254
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N» 8. — 5° Année. '15 Avril 1883.
s~oiyiM:AiRE i
Les visites.— Lettre,-d'Angleterre. — La leçon. — L'ima-
ginatiou. —' 0n'_da-figer. — Poésie. — A mes soeurs. —
— Lettre d'Italie. •— Coin des ménagères. — Livres. —
Pensées.
LES VISITES.
Elles y sont; je les ai vues Le rêve de notre
amie est réalisé, deux jeunes filles ont été re-
cueillies par Mn'° Robin, l'oeuvre des enfants aban-
données est fondée 1 !... Cette oeuvre qu'il ne lui
a pas été donné d'accomplir, d'autres la feront;
que Dieu les bénisse et leur en accorde les moyens !
Pour nous qui savons combien M"c Delpech a
semé avec larmes, nous avons besoin de nous
dire qu'elle récoltera avec chants de triomphe et
la joie que nous ressentons n'est pas sans quel-
que tristesse, son départ est encore si récent !
Cette visite est cependant une des plus intéres-
santes qu'on puisse faire ; tout nous paraît bien
combiné, tant pour le travail que pour l'étude,
dans cette maison ouvrant sur un assez vaste jar-
din qui donne, au milieu de Paris, l'illusion de la
campagne. C'est une retraite des mieux choisies
et des plus paisibles. Quand le printemps aura
verdi les arbres, fleuri les lilas, et que les jeunes
filles travailleront aux fenêtres ouvertes, aux
chants des oiseaux, il n'est pas possible d'imagi-
ner un sort plus doux, quand c'est une famille qui
s'est ouverte pour recevoir les abandonnées et
qu'elles y trouvent une sollicitude maternelle et
des soins éclairés. Une autre maison se prépare
déjà où tout est prévu avec la sûreté de jugement
que donne l'expérience; les hôtes n'y manqueront
1. La troisième polilc iillo est onlriio depuis trois jours. Une
quatrième! est présentée aujourd'hui même.
(Kidaction.)
pas, il y en aurait bien vite plus que de place ;
ce qu'il faut pour les admettre, vous le savez,
c'est le nerf de la guerre, l'argent. A l'oeuvre
donc toutes, n'oublions pas l'asile maternel et que
celles qui le peuvent aillent frapper à la porte de
M"' 0 Robin, 20, rue Glavel, elles y trouveront un
excellent accueil; je leur promets qu'elles ne
regretteront pas leur course et que cette visite
ne leur laissera que de bons souvenirs.
Il n'en est pas toujours ainsi, malheureuse-
ment, même de celles qui ont un but utile. Ainsi
la visite à l'un des asiles de nuit, quoiqu'elle
soit d'un intérêt poignant, nous a laissé une péni-
ble impression. Cette misère navrante, ces dou-
leurs, la pensée de ces larmes que connaît l'o-
reiller qui reçoit toutes ces pauvres têtes fati-
guées à la fin d'uue triste journée, vous oppres-
sent, et tout en admirant la charité qui a ouvert
ces asiles aux naufragés de la vie, en se réjouis-
sant du bien qu'ils font, on est envahi par la
tristesse, surtout quand la directrice vous dit les
épisodes navrants dont elle est journellement té-
moin. On en sort le coeur serré, on a entrevu de
près ces réalités poignantes auxquelles notre
égoïsme voudrait échapper; on sent qu'il y a
beaucoup, beaucoup à faire, et l'on se trouve im-
puissant, en présence de cette tâche immense !
Est-ce à dire qu'il faille y renoncer , laisser
l'eau couler dans la rivière et le monde tourner
dans son cercle ? non, si l'on a un coeur d'homme,
encore moins si l'amour de Dieu et la charité de
Jésus vous sont connus à un degré quelconque.
Il y a donc un devoir positif pour tous, devoir
d'humanité, de patriotisme, pour ceux qui n'ont
pas d'autre mobile, devoir imposé par la religion
chrétienne, aussi bien que par le judaïsme, et
même la religion de Mahomet, de soulager les
maux qu'entraîne la misère.
Ceci nous amène à notre troisième visite faite
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Les visites.— Lettre,-d'Angleterre. — La leçon. — L'ima-
ginatiou. —' 0n'_da-figer. — Poésie. — A mes soeurs. —
— Lettre d'Italie. •— Coin des ménagères. — Livres. —
Pensées.
LES VISITES.
Elles y sont; je les ai vues Le rêve de notre
amie est réalisé, deux jeunes filles ont été re-
cueillies par Mn'° Robin, l'oeuvre des enfants aban-
données est fondée 1 !... Cette oeuvre qu'il ne lui
a pas été donné d'accomplir, d'autres la feront;
que Dieu les bénisse et leur en accorde les moyens !
Pour nous qui savons combien M"c Delpech a
semé avec larmes, nous avons besoin de nous
dire qu'elle récoltera avec chants de triomphe et
la joie que nous ressentons n'est pas sans quel-
que tristesse, son départ est encore si récent !
Cette visite est cependant une des plus intéres-
santes qu'on puisse faire ; tout nous paraît bien
combiné, tant pour le travail que pour l'étude,
dans cette maison ouvrant sur un assez vaste jar-
din qui donne, au milieu de Paris, l'illusion de la
campagne. C'est une retraite des mieux choisies
et des plus paisibles. Quand le printemps aura
verdi les arbres, fleuri les lilas, et que les jeunes
filles travailleront aux fenêtres ouvertes, aux
chants des oiseaux, il n'est pas possible d'imagi-
ner un sort plus doux, quand c'est une famille qui
s'est ouverte pour recevoir les abandonnées et
qu'elles y trouvent une sollicitude maternelle et
des soins éclairés. Une autre maison se prépare
déjà où tout est prévu avec la sûreté de jugement
que donne l'expérience; les hôtes n'y manqueront
1. La troisième polilc iillo est onlriio depuis trois jours. Une
quatrième! est présentée aujourd'hui même.
(Kidaction.)
pas, il y en aurait bien vite plus que de place ;
ce qu'il faut pour les admettre, vous le savez,
c'est le nerf de la guerre, l'argent. A l'oeuvre
donc toutes, n'oublions pas l'asile maternel et que
celles qui le peuvent aillent frapper à la porte de
M"' 0 Robin, 20, rue Glavel, elles y trouveront un
excellent accueil; je leur promets qu'elles ne
regretteront pas leur course et que cette visite
ne leur laissera que de bons souvenirs.
Il n'en est pas toujours ainsi, malheureuse-
ment, même de celles qui ont un but utile. Ainsi
la visite à l'un des asiles de nuit, quoiqu'elle
soit d'un intérêt poignant, nous a laissé une péni-
ble impression. Cette misère navrante, ces dou-
leurs, la pensée de ces larmes que connaît l'o-
reiller qui reçoit toutes ces pauvres têtes fati-
guées à la fin d'uue triste journée, vous oppres-
sent, et tout en admirant la charité qui a ouvert
ces asiles aux naufragés de la vie, en se réjouis-
sant du bien qu'ils font, on est envahi par la
tristesse, surtout quand la directrice vous dit les
épisodes navrants dont elle est journellement té-
moin. On en sort le coeur serré, on a entrevu de
près ces réalités poignantes auxquelles notre
égoïsme voudrait échapper; on sent qu'il y a
beaucoup, beaucoup à faire, et l'on se trouve im-
puissant, en présence de cette tâche immense !
Est-ce à dire qu'il faille y renoncer , laisser
l'eau couler dans la rivière et le monde tourner
dans son cercle ? non, si l'on a un coeur d'homme,
encore moins si l'amour de Dieu et la charité de
Jésus vous sont connus à un degré quelconque.
Il y a donc un devoir positif pour tous, devoir
d'humanité, de patriotisme, pour ceux qui n'ont
pas d'autre mobile, devoir imposé par la religion
chrétienne, aussi bien que par le judaïsme, et
même la religion de Mahomet, de soulager les
maux qu'entraîne la misère.
Ceci nous amène à notre troisième visite faite
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